REPÉRAGES #137-2025 (accès libre)
Sept commentaires précis sur sept nouvelles offres horlogères
En toute transparence, avant d’être commentées et appréciées, ces nouveautés sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » d’horlogerie, celle de nos « amies les marques » ! Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, au masculin comme au féminin, que va-t-on découvrir dans les vitrines ? Quand on aime, on ne compte pas ! Voici donc le 137e épisode de notre panorama des nouveautés de l’année 2025, avec nos commentaires critiques sur sept montres de sept marques : Aerowatch, Longines, Loresum, Nivada Grenchen, Parmigiani Fleurier, Pierre Lannier et Seiko…

Cette chronique vise à vous signaler quelques nouveautés parmi toutes celles qui affluent dans les vitrines horlogères : c’est, à ce jour, la plus complète des recensions que proposent les médias spécialisés, avec un peu plus de 2 100 pièces présentées chaque année. Soit, en moyenne, à peu près cinq nouveautés proposées par jour du calendrier : c’est exceptionnel – et même unique dans le paysage horloger ! Ces nouvelles montres sont commentées une par une : nous ajoutons à ces présentations des évaluations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté. Dans le formidable tsunami des nouveautés horlogères, cette sélection est déjà, en soi, une élimination du pire ou de l’insignifiant : il ne faut donc pas s’étonner que le meilleur y soit commenté plutôt positivement. Tout le monde l’aura compris : les absents ont toujours tort !
LONGINES PrimaLuna cadran bleu lunette sertie
Longines dévoile une nouvelle expression de sa collection emblématique PrimaLuna. Cette réinterprétation complète incarne la philosophie chère à la marque : une véritable élégance, en constante évolution mais résolument intemporelle. Inspirée de l’esprit originel de la collection, chaque composant a fait l’objet d’une attention minutieuse : proportions affinées du boîtier, nouvel affichage de date intégré à la complication phases de lune, et sertissage de pierres précieuses d’exception. Un modèle spectaculaire, orné de 48 saphirs bleus et d’un cadran en nacre bleu céleste, illustre le savoir-faire artisanal de Longines dans une célébration poétique de l’horlogerie suisse. Cette sophistication féminine contemporaine prend vie à travers Jennifer Lawrence, Ambassadrice Longines de l’Élégance, dont la grâce naturelle et l’authenticité capturent dans une nouvelle campagne ces instants suspendus où le temps devient profondément personnel.Depuis plus d’un siècle, Longines exprime avec justesse l’élégance au féminin. Des créations précieuses du début des années 1900 aux complications raffinées qui ornent ses modèles contemporains, la Maison s’est imposée comme une référence horlogère pour les femmes. Pensés pour celles qui allient goût du détail, raffinement esthétique et exigence mécanique, les nouveaux modèles PrimaLuna mêlent chiffres romains classiques, cadrans lumineux et finitions minutieuses. Chaque garde-temps incarne une conviction : le véritableluxe réside dans la confiance portée à un savoir- faire irréprochable. La transformation de PrimaLuna commence par son boîtier de 34 mm aux lignes revisitées. Des courbes subtilement bombées créent des jeux delumière délicats, soulignant la douceur et l’équilibre du design. La couronne, en forme de bulle, devient un élément signature : ornée de croissants de lune gravés, elle évoque l’astre qui inspire la complicationcentrale du cadran. Déclinée en acier, en version or-acier, ou sublimée par des sertissages de diamants et de saphirs, chaque montre reflète une interprétation unique de l’élégance, dans le respect de l’identité singulière de PrimaLuna.
Pour la première fois, la complication phases de lune s’accompagne d’un affichage de la date, animée par le calibre automatique exclusif L899.5 de Longines. Doté d’un spiral en silicium, ce mouvement assure une réserve de marche allant jusqu’à 72 heures, garantissant une précision constante, même après plusieurs jours sans être portée. Étanche jusqu’à 3 bars (30 mètres), chaque modèle PrimaLuna conjugue proportions délicates, fiabilité suisse et confort au quotidien. Le spiral en silicium, particulièrement résistant aux champs magnétiques et aux variations de température, garantit une performance durable et stable dans le temps. La collection se décline à travers trois visages distincts. L’édition en nacre bleu céleste, enrichie de 14 index diamants, atteint une forme d’apogée esthétique. Pour la première fois, la lunette de ce modèle est sublimée par un dégradé de 48 saphirs bleus, en quatre teintes et tailles, qui évoquent les nuances du ciel au crépuscule. Les aiguilles signature, affinées tout en conservant leur éclat poli, se déclinent en finitions rhodiées, bleues, dorées ou or rose – immédiatement reconnaissa- bles comme l’empreinte de PrimaLuna. Chaque montre s’accompagne au choix d’un bracelet en acier inoxydable ou d’un bracelet en cuir d’alligator haut de gamme. Le nouveau bracelet en acier, doté de maillons courts en demi-lune subtilement bombés, assure un confort optimal et une transition fluide avec le boîtier. Les variantes en cuir – bleu céleste, rouge élégant ou bordeaux profond – renforcent ce lien intime entre la montre et celle qui la porte. Qu’il soit choisi pour sa prouesse technique ou sa beauté intemporelle, chaque modèle PrimaLuna incarne l’équilibre parfait entre tradition et modernité.
Pièce maîtresse de la collection, le modèle PrimaLuna à cadran bleu céleste et lunette sertie de saphirs incarne le sommet du savoir-faire Longines. Pour la première fois, une lunette PrimaLuna est ornée de 48 saphirs bleus, totalisant 1,06 carat. Quatre nuances et tailles différentes composent un dégradé subtil, reproduisant les variations infinies du ciel au crépuscule. Ce halo précieux encadre un cadran en nacre bleu céleste, paré de 14 index en diamants, transformant la phase de lune traditionnelle en un hommage céleste à la lumière, à la couleur et à l’art horloger suisse. Pierre précieuse rare et d’une dureté exceptionnelle (classée 9 sur l’échelle de Mohs), le saphir incarne la sagesse, la royauté et l’élégance. Les pierres sélectionnées pour cette pièce sont taillées et polies avec une extrême précision, offrant un éclat remarquable et un toucher d’une finesse incomparable. Leur intensité chromatique donne à chaque montre une personnalité unique. Cette attention aux détails transforme chaque pièce en véritable bijou horloger, où la beauté naturelle des pierres sublime l’harmonie de l’ensemble. Le cadran, décliné dans une nouvelle teinte exclusive de nacre bleu céleste, est rehaussé de 14 index diamants qui rappellent la constellation de saphirs ornant la lunette. Un bracelet en cuir assorti, à la finition nacrée, prolonge cette esthétique éthérée, créant une continuité visuelle du boîtier jusqu’au poignet. Chaque élément entre en résonance pour composer une symphonie de lumière et d’élégance, inspirée par la beauté infinie du ciel nocturne.
UN COMMENTAIRE ? Une élégance certaine, une réelle qualité de réalisation [avec, toutefois, un léger manque d’imagination côté design, avec une attache de bracelet qui manque de finesse], une esthétique très réussie, mais un prix un peu désordonné, puisqu’il faut compter dans les 6 600 euros pour cette Prima Luna sertie de 48 saphirs (1,06 carats) sur un boîtier en acier de 34 mm x 11,6 mm d’épaisseur, étanche à 30 m et dotée d’un mouvement automatique prévu pour 72 heures de réserve de marche. La belle Jennifer Lawrence (ci-dessus) « colle » parfaitement à l’esprit de cette collection…
PIERRE LANNIER Copilote
Alors que la sortie du film F1 remet le sport automobile sur le devant de la scène, Pierre Lannier fait écho à cette actualité en dévoilant une nouvelle expression de sa collection Copilote. Inspirée par l'univers de la course, cette création horlogère affirme son identité à travers un design travaillé et une esthétique résolument sportive. Cette saison, la collection Copilote se réinvente avec une version automatique au cadran squelette, révélant la précision et la finesse du mouvement. Plus qu'un détail technique, cette ouverture confère au modèle une allure contemporaine et distinctive. Son boîtier tonneau, renforcé par une lunette à vis, apporte quant à lui une signature forte et structurée.
UN COMMENTAIRE ? On a du mal à se convaincre qu’une belle marque française comme Pierre Lannier puisse durablement se redresser, en temps de crise, en misant sur des collections aussi dépourvues d’identité propre et sur des montres qui compilent sans la moindre imagination les tendances du moment : l’inspiration automobile, déjà pas très évidente dans cette montre, est brouillée par un squelettage sans intérêt. Le tout pour 290 euros, c’est pathétique, même avec quatre vis sur la lunette et un bracelet intégré…
NIVADA GRENCHEN Chronoking MecaquartzRacing (nouvelles couleurs)
Après le vif succès de ses premières éditions, Nivada Grenchen présente les nouvelles déclinaisons de son modèle hybride Mecaquartz, encore plus vintage et toujours équipé d’un mouvement qui utilise la technologie du quartz pour les fonctions principales de la montre et unmodule mécanique pour le chronographe. Les années 70’s n’ont jamais été aussi en vogue, avec ses couleurs, ses matériaux et son design Pop. Les Chrono vintage surfent sur la tendance et n’ont jamais eu autant la cote. Ils s’offrent une nouvelle vie pour le plus grand plaisir des collectionneurs et nostalgiques des années disco. Pour cette interprétation de la fameuse Chronoking vintage, Nivada Grenchenpropose aujoud’hui une palette de déclinaisons tant sur les cadrans que sur les lunettes interchangeables. Ce sont 5 nouveaux coloris, des plus sobres au plus arty, avec des cadrans animés de détails aux couleurs vives, d’autres plus discrets, comme la version carbon limitée à 500pièces, que vous personnaliserez au grès de vos envies avec une lunette de couleur de votre choix et un bracelet tout aussi vintage, acier cuir ou Tropic. Ces nouvelles déclinaisons de la Chronoking reprennent donc tous les codes de son succès. Les index et aiguilles en SuperLuminova. La lunette tournante tachimètre bidirectionnelle 120 clics en aluminium, interchangable en un simple click, confère une personnalité forte à la montre. Le boîtier en acier inoxydable de 38 mm de diamètre et le fond vissé témoignent de sa robustesse et de son design avant-gardiste. La Nivada Chronoking, assemblée en Suisse,abrite le mouvement Mecaquartz Seiko VK64A qui offre trois ans d’autonomie. L’aiguille du chronographe glisse et balaye en douceur le cadran, comme nous l’aimons dans les montres mécaniques. Le principe d’un mouvement Mecaquartz est d’allier la précision du quartz à la beauté de l’horlogerie traditionnelle grâce à un module demouvement automatique. La partie quartz va donner l’heure et le module mécanique va permettre le bon fonctionnement duchronographe. C’est pourquoi on les appelle souvent des mouvements hybrides.
UN COMMENTAIRE ? Franchemont, pour 430 euros, vous allez avoir du mal à trouver une « plongeuse » (étanche à 100 m) aussi amusante et portable en mode urbain (boîtier de 38 mm x 13,7 mm d’épaisseur), avec des couleurs aussi amusantes, qu’il sera possible de varier encore plus en jouant sur la couleur des bracelets. Une réussite remarquable qui fait honneur à l’horlogerie française, puisque relanceur de la maison Nivada est un des « as » de la jeune génération horlogère tricolore…
SEIKO Prospex Speedtimer x Datsun 240Z
Les années 1960 furent une période charnière pour Seiko, marquée par des avancées décisives dans la mesure du temps écoulé grâce à sa participation à de nombreuses compétitions sportives internationales. Les athlètes pouvaient alors compter sur un chronométrage fiable etprécis, au centième de seconde près. En 1969, Seiko présenta le Speedtimer, premier chronographe automatique au monde doté à la fois d’un embrayage vertical et d’une roue à colonnes, deux innovations qui allaient transformer la précision de la mesure du temps. La même année, la Datsun 240Z fit sensation et devint un succès mondial, notamment au Japon et en Amérique du Nord. Pour démontrer sesperformances en tant que voiture de sport, la Datsun 240Z se lança dans les compétitions de rallye internationales. Animé du même esprit de défi, Seiko accompagna la Datsun 240Z dans ses Aujourd’hui, trois montres en édition limitée, bénéficiant des dernières technologies deSeiko, rejoignent la collection Speedtimer pour rendre hommage à cet héritage commun entre la Datsun 240Z et Seiko, né à la fin des annéesaventures sportives au début des années 1970. En 1971, arborant le logo Seiko, la Datsun 240Z n°11 triompha des conditions les plus extrêmes et remporta la victoire au légendaire Safari Rallye d’Afrique de l’Est, long de 6 200 kilomètres et considéré comme l’une des courses les plus difficiles au monde. 1960 et au début des années 1970. Trois autres modèles viennent enrichir la collection principale Prospex Speedtimer, renforçant encore l’esprit automobile d’une série pensée pour la vitesse et la précision. Chacune des montres de cette collaboration rend hommage à la Datsun 240Z, avec des éléments de design qui rappellent son châssis emblématique, dans des tons rouges et noirs, et des cadrans arborant différentes interprétations du logo Datsun. La SPB517, animée par le calibre mécanique 6R55, présente un logo avec cercle rouge et rectangle bleu sur lequel figure le nom Datsun en blanc. La SRQ057, équipée du chronographe mécanique Calibre 8R48, met en avant l’inscription « Datsun » en lettres cursives.Quant à la SSC957, animée par le mouvement chronographe solaire V192, elle affiche le nom Datsun en lettres capitales. La SPB517 est équipée d’un compte à rebours permettant de mesurer des intervalles essentiels en compétition automobile, comme le temps restant avant un départ ou la durée ciblée d’opérations telles que le changement de pneus ou le ravitaillement.
UN COMMENTAIRE ? Du Seiko on ne peut plus classique, très honnêtement réalisé pour le prix affiché de cette série limitée (entre 1 000 euros et 1 250 euros selon les modèles pour ce boîtier en acier de 39,5 mm x 12 mm d’épaisseur, étanche à 200 m et animé par un mouvement automatique disposant de 72 heures de réserve de marche)…
AEROWATCH Tornado (montre de poche)
« Tornado » est la dernière-née de la collection montres de poche Aerowatch ! Pour cette fin d’année, l’entreprise familiale jurassienne, forte d’un savoir-faire de plus d’un siècle, sort des sentiers battus en dévoilant un modèle phare, « Tornado ». Alliant une élégance intemporelle, puisée dans les valeurs de l’horlogerie traditionnelle, à un design racé et ultracontemporain, la nouvelle « Tornado » bénéficie d’une puissance visuelle remarquable. Son boitier en acier satiné de 48 mm de diamètre, confère à la « Tornado » un style avant-gardiste, éloigné de l’esthétique des montres de poche classiques. Son mouvement résolument graphique, a été développé et assemblé dans les ateliers Aerowatch. Ses lignes épurées et sans fioritures attirent inévitablement le regard des amateurs d’horlogerie vers le cœur du mécanisme. Ses découpes stylisées, visibles à travers deux verres saphir permettent à l’observateur d’admirer l’enroulement fascinant du ressort de barillet ainsi que la rotation constante des divers mobiles qui s’entrainent les uns avec les autres. Conçue à l’image des montres bracelets actuelles, ce nouveau garde-temps est étanche à 30 mètres.Grâce aux aiguilles et aux index revêtus de super-LumiNova, la lisibilité est assurée 24h sur 24.
UN COMMENTAIRE ? On nous jure que les montres de poche séduisent à nouveau les jeunes générations, garçons et filles, ravies de les glisser dans le gousset de leurs jeans : pourquoi pas ? En 48 mm de diamètre, ce n’est pas rien comme volume et il faudra penser à bien remonter le mouvement mécanique, un bon vieil Unitas qui se contente d’égrener les heures et les minutes. L’étanchéité n’est garanti que jsuqu’à 30 m, mais on se demande qui pourrait avoir l’idée de nager avec une montre de poche ?
PARMIGIANI FLEURIER Petite Seconde Platine Golden Hour / Or rose Dune
« Avec Toric, nous n’avons pas cherché à imiter le passé. Nous avons voulu lui donner un nouveau sens. La montre classique était devenue rigide, codifiée. Nous avons choisi de l’émanciper. Non par nostalgie, mais en réinterprétant le classicisme avec une sensibilité contemporaine : plus intime, plus tactile, plus discrètement affirmée.Nous avons appliqué une approche sartoriale à l’horlogerie, une tradition faite de détails : l’équilibre des formes, l’intégrité des matières, la précision du geste. Nous avons réactivé des savoir-faire oubliés.Nous avons choisi des métaux nobles. Et nous avons terminé chaque mouvement dans nos manufactures selon les plus hauts standards.Toric traduit une vision du monde, intime, élégante, assumée, comme un dialogue entre la main et la matière, entre soi et le temps. » (Guido Terreni, CEO of Parmigiani Fleurier). Début septembre 2025, Parmigiani Fleurier présente deux nouvelles références de la montre Toric Petite Seconde. Par ces garde-temps, la Maison poursuit la renaissance de la Collection et les piliers fondateurs de son langageesthétique : une horlogerie d’auteur, cultivée, maîtrisée, etprofondément contemporaine. Depuis son retour remarqué en 2024, la collection affirme avec clarté sa vocation : libérer la montre habillée detoute rigidité héritée, et lui offrir une nouvelle liberté d’expression, adoucie, plus personnelle et plus signifiante. Toric propose un autre rapport au temps. Proportions sobres (40,6 x 8,8 mm), lignes d’inspiration dorienne, cadrans aux teintes naturelles : chaque élément exprime une élégance silencieuse mais assurée. Une horlogerie fondée sur la pureté, la rareté et l’excellence artisanale. Une élégance conçue non comme une démonstration, mais comme un langage intime.
Ces deux nouvelles références traduisent deux sensibilités complémentaires, unies par une même exigence de cohérence. Dune: boîtier en or rose 18ct, cadran en or massif grainé à la main, « Sand Gold » bracelet en cuir d’alligator nubuck sable cousu « punto a mano ». Une lumière feutrée, solaire, enveloppante. Golden Hour : boîtier en platine 950, cadran en or massif également grainé à la main, « Akoya Grey » bracelet en cuir d’alligator traité nubuck gris-vert, cousu « punto a mano ». Une fraîcheur minérale, structurée, inspirée par la lumière naturelle. Ici, la couleur est structurelle. Inspirées par la polychromiearchitecturale chère à Le Corbusier, ces teintes ne décorent pas, elles organisent la perception, soulignent la personnalité de chaque métal: la chaleur enveloppante de l’or rose, la neutralité tendue du platine. Le cadran, travaillé selon une méthode du XVIIe siècle redécouverte par Michel Parmigiani, devient surface vivante : une matière organique, grainée, mate, minérale. Ce geste chromatique et artisanal résonne avec une génération d’amateurs sensibles à la nuance, à lacomposition, à une forme de style en accord profond avec le monde qui les entoure. Ces deux nouvelles références traduisent deux sensibilités complémentaires, unies par une même exigence de cohérence. La cohérence de la Toric Petite Seconde dépasse l’esthétique. Elle s’incarne dans la mécanique, la construction, l’intention. Chaque composant: mouvement en or massif, ponts signés, index et aiguilles polis à la main, est choisi non pour séduire, mais pour servir l’unité. Le cadran, au cœur de cette philosophie, est façonné en or massif, puis grainé à la main selon une recette ancienne à base de crème de tartre, de sel marin et d’argent. La matière est ensuite brossée avec des outilsspécifiques. Le résultat: une surface douce, régulière, nonréfléchissante, au toucher organique, proche du plâtre minéral ou d’un parchemin ancien. Cette même logique s’exprime jusque dans le bracelet alligator. Réalisé en nubuck dense, cousu main, il affirme une présence architecturale et sartoriale, au fini velouté mais structuré. Il est pensé pour se ressentir, se patiner, s’exprimer dans le temps. Ici encore, rien de nostalgique. Ces choix sont des actes de continuité, entre la main et la matière, entre la tradition et l’usage, entre l’intégrité et le quotidien.
Derrière la clarté formelle de la Toric Petite Seconde, un calibre d’une rigueur extrême : le PF780, développé spécifiquement pour cette collection. Un mouvement à remontage manuel, de seulement 3,15 mm d’épaisseur, battant à 4 Hz et doté de deux barillets pour 60 heures de réserve. Sa construction est sans compromis. Deux ponts pleins en or rose 18ct sont finement ajourés, révélant les barillets soleillés et l’organe réglant dans une composition asymétrique, graphique et apaisée. Un agencement maîtrisé, qui incarne la retenue expressive de la Maison. Les finitions racontent leur propre histoire: des Côtes de Fleurier exécutées à la main, alternant avec des surfaces sablées, pour un dialogue subtil entre lumière et texture. Ce mouvement ne cherche ni l’effet ni l’éclat : il respire. Il invite à l’attention prolongée. Le PF780 n’est pas seulement un moteur. Il est un manifeste : l’expression visible d’une conviction profonde : la véritable modernité réside dans la tension entre simplicité et intention.
UN COMMENTAIRE ? Superbe narratif pour une montre qui ne l’est pas moins et qui témoigne d’un très haut niveau de culture esthétique et horlogère, sans doute un des plus hauts qu’on puisse aujourd’hui trouver dans le paysage suisse, du moins dans la catégorie néo-classique dont Parmigiani s’impose en parangon. Rien qui ne soit très juste dans cette double proposition, qu’on parle de style, de proportions, de finitions ou de performances mécaniques : si le prix n’est pas des plus compétitif (61 000 euros pour la version en platine et 53 000 euros par la version en or rose, qui ne sont jamais que des trois-aiguilles), la montre ne souffre pas du moindre défaut notable (boîtier de 40,6 mm x 8,8 mm, étanche à 30 m et mécanisé par un mouvement à remontage manuel qui dispose d’une réserve de marche de 60 heures). Il faudra un jour comprendre pourquoi Parmigiani, qui propose quelques-unes des plus belles montres du monde, est une marque que tout le monde aime, mais que plus grand monde n’achète…
LORESUM LS06 Ellipse Stone Dial Micro-rotor
La série Loresum LS06 incarne l'élégance audacieuse des années 1970 avec son boîtier distinctif en forme d'ellipse, une silhouette intemporelle réinventée pour le collectionneur d'aujourd'hui. À l'intérieur, le mouvement mécanique à micro-rotor HZ5000a, mince mais puissant, offre précision et sophistication. Chaque modèle présente un cadran fabriqué à partir de pierre naturelle - Charoite, Malachite, Œil de Tigre, Lapis et Onyx - coupé et poli pour mettre en valeur des motifs et une profondeur uniques, garantissant qu'aucune montre ne soit jamais la même. Un petit compteur de secondes raffiné complète le design avec des fonctionnalités équilibrées. Alliant caractère vintage et savoir-faire moderne, le LS06 est une expression distinctive de la rareté, de l'art et de la beauté mécanique durable. Le boîtier ellipse de la LS06 est un clin d'œil direct aux formes organiques et géométriques qui ont défini les montres de luxe des années 1970. Au cours de cette décennie, les boîtiers ronds traditionnels ont cédé la cède à des formes audacieuses - rectangulaire, coussin, réservoir et ellipse - reflétant la fascination de l'époque pour le design moderne du milieu du siècle et les lignes architecturales fluides. Mesurant 35,5 mm x 39,5 mm et seulement 9,4 mm d'épaisseur, la LS06 est exceptionnellement mince pour une montre mécanique. Nous avons affiné son profil pour qu'il soit fin mais visuellement plus léger, avec une courbe de boîtier subtile qui améliore l'élégance au poignet.
L'un des aspects les plus célèbres de l'horlogerie de luxe des années 1970 était l'utilisation de cadrans en pierre dure - des matériaux comme la malachite, le lapis-lazuli, l'œil de tigre et l'onyx - symboles de richesse, de rareté et de savoir-faire artisanal. Les pionniers ont transformé ces pierres en cadrans minimalistes, laissant leurs couleurs et leurs motifs parler d'eux-mêmes. Le LS06 poursuit cette tradition avec quatre options de pierre naturelle : la malachite vert foncé, le lapis bleu royal, l'œil de tigre brun doré ou l'onyx noir de jais. Chaque cadran a un motif unique - il n'en a pas deux identiques. Ce sont parmi les plus grands cadrans en pierre sur le marché aujourd'hui, et leur production nécessite une expertise rare. Seule une poignée d'usines qualifiées peuvent couper la pierre dans ce format grand mais mince sans fissures, ce qui rend le taux de rendement faible. Le résultat est un cadran qui semble vivant - se déplaçant subtilement avec la lumière. Dans les années 1970, le micro-rotor est devenu un symbole de luxe raffiné, apparaissant dans certaines des marques de montres les plus prestigieuses et les plus chères de l'époque. Contrairement aux rotors complets traditionnels, le micro-rotor permet des boîtiers plus fins sans sacrifier l'enroulement automatique, ce qui le rend rare et très recherché. Pour le LS06, Loresum a choisi le mouvement HZ5000a - la meilleure option disponible avec un micro-rotor et une petite aiguille des secondes. Il est robuste, fiable et magnifiquement fini, avec des vis bleues à chaud personnalisées pour plus de raffinement. La rareté des mouvements modernes du micro-rotor fait que cette montre se démarque, faisant écho à l'esprit de la haute horloge des années 1970 tout en la gardant accessible aujourd'hui.
UN COMMENTAIRE ? Vous avez aimé l’Ellipse de Patekj Philippe, aujourd’hui devenue iconique et hors de prix ? Plus récemment, vous avez adoré la nouvelle collection ALD de Dennison. Vous allez donc apprécier cette Loresum qui nous arrive d’Asie avec une campagne de lancement sur Kickstarter qui n’est pas loin d’atteindre les 150 000 euros de précommandes (près de 300 souscripteurs) : c’est la sixième campagne de l’équipe chinoise de Loresum sur cette plateforme. La LS06 est annoncée à moins de 430 euros avec un choix intéressant de cadrans en pierres dures (boîtier de 39,5 mm x 35,5 mm x 9 mm d’épaisseur, étanche à 30 m et animé par un mouvement automatique à micro-rotor chinois qui affiche 42 heures de réserve de marche – le HZ de l’excellent calibre HZ5000a est l’acronyme de Hangzhou). Sur le site de Loresum, les mêmes montres sont tarifées autour des 450 euros !
COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS