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REPÉRAGES #96-2025 (accès libre)
Sept coups de projecteur sur sept montres nées à la fin de ce printemps

En toute transparence, avant d’être commentées et appréciées, ces nouveautés sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » d’horlogerie, celle de nos « amies les marques » ! Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, au masculin comme au féminin, que va-t-on découvrir dans les vitrines ? Quand on aime, on ne compte pas ! Voici donc le 96e épisode de notre panorama des nouveautés de l’année 2025, avec nos commentaires critiques sur sept montres de sept marques : Arnold & Son, Breva, Chronoswiss, Delbana, Hublot, Rado et Ulysse Nardin…


Cette chronique vise à vous signaler quelques nouveautés parmi toutes celles qui affluent dans les vitrines horlogères : c’est, à ce jour, la plus complète des recensions que proposent les médias spécialisés, avec un peu plus de 2 100 pièces présentées chaque année. Soit, en moyenne, à peu près cinq nouveautés proposées par jour du calendrier : c’est exceptionnel – et même unique dans le paysage horloger ! Ces nouvelles montres sont commentées une par une : nous ajoutons à ces présentations des évaluations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté. Dans le formidable tsunami des nouveautés horlogères, cette sélection est déjà, en soi, une élimination du pire ou de l’insignifiant : il ne faut donc pas s’étonner que le meilleur y soit commenté plutôt positivement. Tout le monde l’aura compris : les absents ont toujours tort !

ARNOLD & SON Nebula 40 Steel (Blue Edition)

L'élégance par la symétrie. Le raffinement par le détail. La pertinence par l'intensité horlogère. Nebula 40 Steel est un squelette unique en son genre, où Arnold & Son unifie le fond et la forme, le mouvement et le design. La disposition de ses sept ponts en étoile et le nom même de Nebula forment un système cohérent. Le principe rayonnant qui préside aux formes de Nebula 40 Steel en définit la structure, le relief et la profondeur. Après le lancement de Nebula 40 Steel en noir ainsi qu’une édition dorée célébrant les 260 ans d’héritage de John Arnold, les variations autour de cette pièce squelette s’enrichissent de tonalités bleues. Les ponts rayonnant vers le centre sont disposés en périphérie de la platine qui est elle-même un entrecroisement de courbes. Ces ponts se rencontrent en leur milieu et offrent la résistance structurelle à Nebula 40 Steel ainsi que des points d'ancrage supplémentaires pour les composants du mouvement. De la même manière que les ponts se succèdent en rythme resserré, les organes internes du calibre A&S5201 sont disposés en une chaîne cinétique périphérique. Les deux grands barillets qui assurent à Nebula 40 Steel une durée de marche de 90 heures, le balancier et la petite seconde sont répartis selon quatre axes de symétrie. Cet équilibre est une signature de la collection.

Nebula 40 Steel est aussi vivante d'une foule de détails qui, nés dans les exigences techniques d'Arnold & Son, trouvent une expression esthétique subtile. Comme l'ajourage des ponts aux contours anglés. Comme le mécanisme de couronne, inversé et transposé côté fond afin de créer une réponse symétrique à la roue de première à 9 heures. Tel est encore le cas de l'ample ressort de cliquet qui contrôle le dévidement du premier barillet, des index en applique qui reprennent le facettage des aiguilles ou encore des proportions du boîtier, dont les 40 mm de diamètre s’équilibrent avec les 9,10 mm d’épaisseur, offrant une parfaite élégance au porter. Nebula 40 Steel, Blue Edition est enfin une unité de couleurs. Comme son nom l'indique, la teinte dominante est le bleu du mouvement. Toutes les strates basses du calibre sont traitées PVD bleu. La couleur joue sur les finitions. Des satinés horizontaux côté cadran de la platine à la signature Arnold & Son « Rayons de la Gloire », côté fond. Les ponts, les rochets, tout le rouage et jusqu'au balancier sont eux palladiés, rappelant ainsi la teinte du boîtier en acier. Touche finale, le bracelet en cuir d'alligator ou en caoutchouc est, lui aussi, bleu. Arnold & Son propose par ailleurs une version avec un bracelet en acier à trois maillons, dont la sobriété laisse la vedette aux équilibres du boîtier et du mouvement.

UN COMMENTAIRE ? Il y a quelque chose de « solaire » dans cette mécanique très habilement architecturée, qui donne une impression d’harmonie et de symétrie au milieu d’une profusion d’éléments hétéroclites. Le parti-pris bleu du fond et du rehaut contribue à la force de cette proposition d’« ordre au milieu du chaos » (c’est encore plus saisissant avec la gomme ou le cuir du bracelet). Selon les options de bracelets (acier, alligator ou caoutchouc), il faut compter autour des 18 000 euros pour ce boîtier de taille modérée (40 mm, mais il paraît plus majestueux), étanche à 30 m et animé par un mouvement mécanique « manufacture » à remontage manuel que sa conception intelligente pousse jusqu’à 90 heures de réserve de marche – la vue sur le mouvement, au verso de la montre, est aussi impressionnante que la vue sur son cadran… 

HUBLOT Big Bang Unico Summer 2025 (Mykonos)

S’il y a bien une chose à ne pas manquer cette saison, c’est le lancement de la nouvelle Big Bang Unico Summer 2025 et l’incroyable événement Hublot Summer qui l’accompagne. Depuis 2017, Hublot voyage d’une plage emblématique à l’autre dans les lieux les plus prestigieux de la Méditerranée, insufflant son énergie audacieuse dans les endroits où l’été ne dort jamais. Au cœur de Mykonos, Usain Bolt, Ambassadeur Hublot et homme le plus rapide du monde, ainsi que Mattia Vitale, Ami de la Marque et membre du trio de DJ Meduza, donneront le ton d’un événement estival exclusif en présence de la presse, de clients, d’influenceurs et de membres de la famille Hublot. Parée d’orange gorgé de soleil et de bleu méditerranéen, la Big Bang Unico Summer 2025 capture l’essence des journées interminables sous le soleil, du sablchaud sous les pieds et des vagues qui embrassent doucement le rivage. « Depuis ces 8 dernières années, Hublot célèbre l’été et son esprit festif. La Big Bang Unico Summer 2025 reflète ce qu’incarne Hublot : des moments inoubliables, empreints d’audace et pleins de vie. Il ne s’agit pas seulement du lancement d’une montre ou d’une soirée, c’est aussi une question de ressenti. Nous fêtons l’été, la joie, l’amitié, l’esprit d’équipe et, par-dessus tout, les personnes géniales qui font de Hublot ce qu’elle est », explique Julien Tornare (CEO de Hublot)…

Fabriqué en céramique high-tech, signature de Hublot, le boîtier orange microbillé de la Big Bang Unico Summer 2025 scintille comme un coucher de soleil, tandis que la lunette bleu ciel reflète l’immensitéde la mer. Légère, audacieuse et cool sans trop en faire, cette montre convient à ceux qui vivent là où le soleil rencontre les vagues. Aussi aérienne qu’une brise marine grâce à sa céramique microbillée légère, mais conçue pour l’aventure grâce à sa céramique haute résistance, elle est parée pour tous les plongeons audacieux et spontanés – de la fête au bord de la piscine aux eaux profondes, grâce à son étanchéité à 100 mètres. Une montre suffisamment cool pour passer sans effort du mode plage au mode farniente au coucher du soleil, puis au mode festif en quelques secondes, grâce à son système de changement de bracelet One-Click breveté. Un garde-temps suffisamment polyvalent, fourni avec trois bracelets interchangeables, bleu ciel, bleu foncé ou orange, tous trois en caoutchouc ligné blanc, pour refléter votre humeur et votre style du moment. L’innovation de Hublot brille à l’intérieur comme à l’extérieur, depuis sa technologie de céramique colorée de pointe jusqu’au mouvement Manufacture Unico. Depuis 2018, Hublot a redéfini la céramique avec des couleurs audacieuses brevetées et une durabilité extrême. Conçue pour l’intensité, sa formule high-tech est plus dure, plus dense et plus résistante aux rayures que les céramiques traditionnelles. Vibrante et forte : un style résolument Hublot. Depuis 2010, le mouvement Unico est la référence en matière d’innovation, de précision et de performance chez Hublot. Conçue pour la polyvalence, son architecture révolutionnaire assure fiabilité et mécanique de pointe.Audacieux et sophistiqué : un style résolument Hublot.

UN COMMENTAIRE ? L’identité sans la vulgarité : une équation pas si facile à résoudre dans une époque qui confond trop souvent le clinquant et le signifiant, sans comprendre que tout ce qui brille n’est pas d’or. Cette Big Bang affiche assez de couleurs pour qu’on la remarque, mais avec mesure et discrétion dans une palette harmonieuse habilement répartie entre le boîtier, la lunette et le bracelet (ce boîtier en céramique bicolore de 42 mm animé par un chronographe automatique se négocie autour des 28 500 euros, soit, en unités de compte familières aux joyeux fêtards de Mykonos, le prix d’une quinzaine de ces magnums dont on arrose les copines et les copains dans les clubs de l’île – pas de souci, cette Big Bang estivale est étanche à 100 m (cent mètres de profondeur, pas à cent mètres des éclaboussures du magnum de Dom Perignon !)…

RADO Anatom (nouvelles couleurs)

Qu’est-ce qui rend la Rado Anatom si spéciale ? Tout d’abord, son design. Lors de son lancement en 1983, elle était en avance sur son temps tout en restant fidèle à l’esthétique historique de Rado. Quaranteans plus tard, la nouvelle Anatom modernisée et à l’allure résolument contemporaine a suscité un enthousiasme mondial. Un simple coup d’œil suffit pour comprendre pourquoi. Comme le modèle qui les a inspirées, ces versions sont immédiatement reconnaissables, même dans la foule. Elles incarnent sans conteste l’image légendaire de Rado, mais l’histoire de l’Anatom va bien au-delà des premières impressions. Et maintenant, juste à temps pour l’été, Rado a créé trois interprétations éblouissantes et colorées de l’un de ses garde-temps les plus célèbres.Comme toutes les montres Rado Anatom, ces nouveaux modèles offrent un confort inégalé grâce à leur design ergonomique qui s’harmonise parfaitement avec le poignet. Ces contours séduisants signifient également qu'en plus d'être faciles à porter, les Anatom se distinguent visuellement de toutes les autres montres-bracelets du monde. Chez Rado, le design partage toujours la vedette avec des matériaux innovant, et les montres Anatom ne font pas exception. Leur boîtier est conçu en céramique haute technologie de dernière génération, surmonté par un verre saphir bord à bord, parfaitement façonné pour suivre les lignes anatomiques qui ont inspiré le nom unique de la montre.

Les nouveaux modèles Rado Anatom se déclinent dans des couleurs vives, idéales pour les journées ensoleillées d’été. Bien entendu, ces teintes éclatantes illumineront également l’humeur de leurs propriétaires tout au long de l’année. Les couleurs s’inspirent de certains de nos fruits préférés : jaune citron, rouge pamplemousse ou citron vert. Découvrons ces montres exceptionnelles. Chacun des nouveaux modèles Rado Anatom est doté d’une lunette en céramique haute technologie noire polie, accompagnée d’un verre saphir galbé avec des bords biseautés. Ce verre est métallisé en noir et bénéficie d’un traitement antireflet sur sa face intérieure. La partie centrale du boîtier est fabriquée en acier inoxydable sablé avec un revêtement PVD noir. Le fond de boîtier en acier inoxydable est muni d’un verre saphir. Au cœur des montres Rado Anatom se trouve le calibre mécanique R766 de Rado, doté d’un spiral en Nivachron amagnétique. Le mouvement, réglé dans cinq positions, offre une réserve de marche de 72 heures. L’emblématique symbole de l’ancre mobile de Rado, sur fond noir, est placé sous l’indicateur des 12 heures. Chaque modèle dispose d’un guichet de date à 6 heures et d’aiguilles couleur rhodium recouvertes de Super-LumiNova blanc. Toutes sont étanches jusqu’à 5 bar (50 mètres).

Éblouissant dans la couleur d’un soleil éclatant à midi, le modèle jaune citron présente un cadran dégradé de noir et de jaune. Il est accompagné d’un bracelet jaune en caoutchouc fluoré (FKM). Cet accessoire de mode estivale ajoute une touche solaire partout où il est porté, que ce soit au bureau, au restaurant ou sur une plage de sable. Le vert est associé aux pelouses estivales bien entretenues et aux arbres dont le feuillage, renouvelé chaque printemps et été, exprime parfaitement notre optimisme et une raison d’espérer. L'Anatom citron vert se distingue par son cadran dégradé du noir au vert et son bracelet en caoutchouc assorti. Quel plaisir de savourer un petit-déjeuner sous un soleil matinal d’été. Un moment fort est celui où l’on coupe un pamplemousse en deux, révélant le rouge unique de sa chair juteuse. Rado a capturé cette couleur dans l'Anatom qui présente un cadran dégradé de noir et de rouge pamplemousse et un bracelet en caoutchouc confortable et durable d’un rouge parfaitement assorti. Chacun des bracelets – qu’il soit jaune, vert ou rouge – est flexible, inodore et remarquablement résistant à l’usure, aux rayons UV ainsi qu’à une large gamme d’acides et de solvants. Grâce à ce bracelet audacieux et éclatant, combiné à la lunette en céramique haute technologie et au verre saphir, la montre est aussi durable que belle et confortable. Les trois nouveaux modèles colorés de la famille Anatom illustrent à la fois la maîtrise des matériaux et l’expertise ergonomique de Rado. Avec leurs couleurs vives et éclatantes, ils sont prêts à séduire une toute nouvelle génération d’amateurs de montres, attirés par l’une des pièces horlogères les plus distinctives au monde.

UN COMMENTAIRE ? Cette amusante corbeille de fruits estivaux est malheureusement portée sur l’inflation tarifaire (il faut compter dans les 3 750 euros pour croquer une de ces trois propositions : boîtier de 32,5 mm x 46,3 mm x 11,4 mm d’épaisseur, étanche à 50 m et mécanisé par un mouvement automatique prévu pour 72 heures de réserve de marche). Ni la céramique du boîtier, ni le caoutchouc coloré du bracelet, ni la décoration du cadran légèrement « fumé » (dégradé), ni l’excellence du mouvement ne justifient ce prix pas très attractif, alors que la montre coche deux bonnes cases (la couleur et la forme) de ce qu’attendent les amateurs de montres en 2025…

DELBANA Rotonda (bracelet acier)

Après le lancement remarqué de la collection Rotonda, initialement lancée pour commémorer le 90e anniversaire de Delbana, cette montre mécanique raffinée est désormais disponible sur bracelet en acier inoxydable poli à cinq maillons. Outre la version noire d'origine, la Rotonda est proposée dans une palette de cadrans centraux guillochés d'inspiration historique. Cette dernière évolution réaffirme l'engagement de Delbana à offrir un luxe suisse abordable, alliant design intemporel et savoir-faire artisanal durable. Inspirée du terme latin « rotonde », utilisé pour décrire des bâtiments circulaires chargés d'histoire et de symbolisme, la Rotonda s'inspire de l'architecture de l'Antiquité à l'ère moderne. Avec ses proportions harmonieuses et son esthétique raffinée, la Rotonda invite à explorer le temps à travers la tradition suisse et l'élégance contemporaine. La Rotonda est dotée d'un boîtier en acier inoxydable poli de 40 mm avec un verre saphir bombé inrayable et un fond transparent laissant apparaître le mouvement automatique. Son cadran central guilloché, encadré d'un pourtour lisse orné d'index appliqués et de marqueurs luminescents, est disponible en vert, cuivre, bleu et noir, offrant une esthétique distinctive qui convient à tous les styles. Un bracelet à cinq maillons en acier inoxydable poli renforce la polyvalence de la montre, complétant le cadran richement détaillé avec sophistication et robustesse. Les aiguilles lumineuses des heures et des minutes de forme cathédrale et l'aiguille centrale des secondes à pointe rouge renforcent l'équilibre entre fonctionnalité et forme de la collection. Que ce soit sur un bracelet en cuir ou en métal, chaque Rotonda reflète plus de 90 ans d'héritage horloger suisse et la quête inébranlable de Delbana pour un luxe raffiné et accessible.

UN COMMENTAIRE ? Hors du « sport chic », pas de salut ! On peut aimer dans cette Rotonda la modestie de son boîtier : 40 mm x 11,5 mm d’épaisseur étanche à 50 m, c’est la bonne approche. On peut aimer la mécanique, basiquement excellente avec 41 heures de réserve de marche. On peut aimer le cadran, guilloché argenté, avec ses couleurs bleu-blanc-rouge en plus du Super-LumiNova, et ses index en flèches. On peut aimer son bracelet à cinq maillons métalliques avec boucle déployante. On peut enfin aimer son prix, contenu sous les 1 000 euros, ce qui est une performance pour une montre Swiss Made. Par conséquent, pourquoi hésiter quand on cherche une montre « toute simple » pour cet été ?

CHRONOSWISS Strike Two Nuggets

La maison suisse Chronoswiss ne souhaitant pas communiquer en français (une des langues officielles de la Suisse) sur cette montre Swiss Made, nous respectons cette volonté en présentant pas en français cette nouveauté à nos lecteurs francophones, alors même que la communauté des locuteurs francophones représente près de 150 millions de personnes à moins de trois heures d’avion de la Suisse…

UN COMMENTAIRE ? On a du mal à comprendre la stratégie linguistique de la maison Chronoswiss, qui présente certaines montres en français, et pas d’autres : donc, aucun commentaire autre que navré sur cette incohérence qui prive de nombreux amateurs francophones d’informations sur ce modèle…

ULYSSE NARDIN Freak [X Gold Enamel]

Dans le monde horloger, l’innovation naît de la rencontre entre passé et futur. Elle ne se limite pas à une avancée technologique : elle prend tout son sens lorsque l’avant-garde croise l’excellence des savoir-faire traditionnels. La nouvelle Freak [X Gold Enamel] incarne parfaitement cette philosophie de la maison horlogère indépendante Ulysse Nardin. Elle associe la mécanique révolutionnaire de la Freak à un métier d’art artisanal, l’émaillage. Ce garde-temps célèbre un design non conventionnel, des technologies pionnières et un artisanat d’exception. Lancée en 2001, la Freak d’Ulysse Nardin a redéfini les codes de la haute horlogerie. À l’origine, Freak était un nom de codeimaginé par l’ancien propriétaire, Rolf W. Schnyder, qui traduisaitparfaitement l’esprit audacieux de la montre à travers son design avant-gardiste et son mécanisme révolutionnaire. Dépourvue d’aiguilles, de cadran et de couronne, la Freak originale remplaçait cette dernière par un système de réglage intégré à la lunette, tandis que le remontage de la montre s’effectuait via le fond du boîtier. La Freak a égalementintroduit des innovations majeures, notamment l’utilisation du silicium, un matériau aux propriétés exceptionnelles de durabilité, de légèreté et de résistance au magnétisme. Ce matériau a transformé l’industrie horlogère et reste au cœur de l’excellence technique de la Freak. Deux décennies plus tard, avec 20 brevets à son actif, la Freak est devenue une icône parmi les collectionneurs. En 2023, la Freak One a remporté le Prix de la Montre Iconique au prestigieux Grand Prix d’Horlogerie de Genève. En 2019, Ulysse Nardin a enrichi la collection Freak avecl’introduction de la Freak X, une itération plus accessible. Dotée d’une couronne permettant le remontage et la mise à l’heure, ainsi que d’un boîtier plus petit, la Freak X est la montre du quotidien, tout en préservant l’esprit avant-gardiste et les innovations qui définissent la collection. La Freak X repose sur les mêmes principes que la Freakoriginale. Les heures sont affichées par un pointeur sur un disque rotatif, tandis que le mouvement accomplit une rotation complète en soixante minutes pour marquer les minutes. Cette complication, appelée carrousel volant, se distingue par l’absence de pont supérieur, donnant l’impression que le mouvement « vole » au-dessus du disque des heures, offrant ainsi un spectacle à la fois visuel et mécanique. La Freak [X Gold Enamel] se distingue par un rotor en or rose, un pont des minutes coloré en or rose et des index revêtus de Super-LumiNova blanc, garantissant une lisibilité optimale. Son boîtier de 43 mm en titane PVD bleu est rehaussé de flancs latéraux en or rose 18 Cts, créant un contraste à la fois audacieux et élégant. Offrant une réserve de marche de 72 heures, la Freak X est équipée d’un bracelet en alligator bleu et d’une boucle déployante en titane bleu et or rose.L’attribut unique de la Freak [X Gold Enamel] est son splendide disque rotatif guilloché-flinqué au motif soleillé, sublimé par plusieurs couches d’émail bleu, qui magnifient le mouvement rotatif de l’emblématique carrousel volant. Cette édition exclusive est limitée à seulement 120 exemplaires.

Parmi les techniques décoratives rares préservées par Ulysse Nardin, l’émail occupe une place toute particulière. Cet art ancestral, pratiqué depuis plus de 3’000 ans par les civilisations égyptienne, chinoise et romaine, a été adopté par l’horlogerie suisse au XVIIe siècle. Réputé pour ses nuances éclatantes, l’émail offre des couleurs d’une profondeur inégalée, qui ne s’altèrent pas avec le temps, contrairement aux traitements de surface traditionnels. Aujourd’hui, il demeure l’un des métiers d’art les plus complexes de l’horlogerie, maîtrisé par seulement quelques ateliers dans le monde, dont Donzé Cadrans, l’atelier d’émail d’Ulysse Nardin. Ulysse Nardin a débuté sa collaboration avec Donzé Cadrans dans les années 1980, avant d’acquérir l’atelier en 2011. Fondé en 1972 par le maître émailleur Francis Donzé au Locle (àseulement quelques rues de la Manufacture), l’atelier est devenu une référence dans le domaine de l’émail horloger. Reconnu pour son excellence, Donzé Cadrans maîtrise à la perfection des techniques aussi rares que complexes : le Grand Feu, le Cloisonné, le Champlevé ou encore le Guilloché-Flinqué. Avec une capacité de production annuelle d’environ 1 200 cadrans, l’atelier réalise des pièces d’exception non seulement pour Ulysse Nardin, mais également pour d’autres maisons horlogères prestigieuses et institutions, notamment dans le cadre de restaurations de pièces historiques. Les émailleurs de Donzé Cadrans comptent parmi les plus expérimentés de l’industrie. L’atelier emploie huit artisans, dont certains perfectionnent leur art depuis plus de trois décennies. Il faut au moins cinq années pour en maîtriser les bases, mais l’apprentissage ne s’arrête jamais : l’excellence exige un perfectionnement constant. Chaque cadran estl’aboutissement d’un savoir-faire, d’un geste maîtrisé, et d’un artisanat méticuleux qui conjugue sensibilité artistique et rigueur technique. La fabrication de l’émail est un processus délicat, extrêmement sensible, qui échappe à toute forme d’industrialisation. Les instincts, la précision et la sensibilité requis pour cet art ne peuvent être reproduits par unemachine. Aucune technologie ne saurait remplacer le regard, la main et l’expérience de l’artisan expérimenté. Chaque initiative se prend en temps réel, en réponse aux réactions parfois imprévisibles des matériaux. C’est cette dimension humaine qui confère à chaque cadran émaillé sa singularité et sa profondeur. Bien que Donzé Cadrans soit reconnu pour la maîtrise de ses cadrans émaillés fixes, le disque rotatif de la Freak X représente un tout autre défi. Contrairement à un cadran traditionnel, son disque des heures fait partie intégrante du mouvement.

Conçu pour effectuer une rotation complète en 12 heures, le disque est un composant mécanique mobile à part entière, muni des tous de vissage et de fixation. Cet aspect ajoute une complexité considérable au processus d’émaillage, qui exige une précision extrême et un savoir-faire d’exception. Le choix du matériau du disque ne doit rien au hasard. Réalisé en or rose 22 carats, il a été sélectionné non seulement pour son prestige, mais aussi pour sa remarquable stabilité thermique. Cette composition spécifique lui permet de résister aux températures extrêmes exigées par la cuisson au four, une étape cruciale de l’émaillage. Enfin, le disque est orné d’un motif flinqué soleillé, subtil et raffiné, qui magnifie la rotation du carrousel emblématique de la Freak X. Le processus d’émaillage commence par le lavage et le broyage manuel de matériaux bruts solides, réduits en une poudre fine à l’aide d’un mortier et d’un pilon traditionnels. Cette étape permet d’obtenir une texture optimale ainsi qu’une teinte bleue optimale. Symbole de l’héritage marin d’Ulysse Nardin, le bleu se décline en nuances sur mesure, élaborées par les artisans de Donzé Cadrans. Trouver l’accord parfait de pigments relève d’une certaine expertise, fruit de connaissances de la chimie et de la théorie des couleurs. De l’eau est ensuite ajoutée pour former une pâte bleue, appliquée avec soin sur le disque, avant une première cuisson à environ 800°C. Trois à quatre couches supplémentaires viennent ensuite enrichir la surface, chacune étant cuite séparément, sur un disque préalablement refroidi et nettoyé, afin d’intensifier la profondeur du bleu. Une fois l’émaillage achevé, le disque est poli à la main, une opération délicate pouvant nécessiter jusqu’à une heure de travail minutieux. Le passage au four à environ 800°C comporte un risque. L’apparition imprévisible de bulles, de fissures ou d’irrégularités peut exiger de recommencer le travail depuis le début. L’émaillage est une discipline d’une rare exigence, qui demande patience, précision et de la technique. Cette complexité fait de l’émail l’un des matériaux les plus délicats à maîtriser en haute horlogerie. Chaque disque rotatif de la Freak [X Gold Enamel], issu d’une édition limitée à 120 exemplaires, est réalisé un à un, nécessitant près de huit heures de travail ininterrompu par pièce. Le résultat est une création véritablement unique, où chaque disque révèle sa propre profondeur, sa propre nuance et sa propre âme.

UN COMMENTAIRE ? Une Freak comme les autres (bâtie sur le principe mécanique du carrousel solant, sans pont supérieur pour la qualité du spectacle), sauf qu’elle n’est pas tout-à-fait comme les autres avec son disque émaillé qui prouve que les capacités décoratives de la collection. Freak sont loin d’être saturées (il faut compter dans les 50 000 euros pour pour ce boîtier en or rose/titane de 43 mm qui marie un concept mécanique toujours aussi original – cela fait près d’un quart de siècle que ça dure – et un hommage contemporain aux traditions de la « belle montre » suisse)…

BREVA Segreto di Lario (nouvelle version titane Sunset)

Breva Genève enrichit sa collection « Segreto di Lario » avec deux nouvelles interprétations en titane. Inspirées des moments les plus captivants de la journée au bord du lac de Côme — le clair de lune et le coucher du soleil — ces deux éditions limitées incarnent une nouvelle façon de vivre le temps, entre élégance discrète et hédonisme assumé.À travers leurs cadrans « Slate Grey » et « Sunset », elles traduisent l’art de savourer l’instant avec style, finesse et légèreté. Produites en très petite quantité, ces montres d’exception conservent l’ADN de la maison : un esprit confidentiel, un savoir-faire horloger suisse, et une allure inspirée par l’élégance italienne. Deux nouvelles interprétations de la collection « Segreto di Lario » capturent la magie des heures les plus captivantes du jour et de la nuit sur le lac de Côme. Deux propositions de cadrans, l’un « Slate Grey », au gris intense et lunaire, l’autre « Sunset », aux reflets de soleil couchant, lui permettent d’adopter des dress codes complémentaires. Mais toujours avec la même exigence d’excellence dans l’exécution et les finitions. Animées par le mouvement spécifique à double barillet disposant d’une réserve de marche exceptionnelle de 7 jours créé par Jean-François Mojon et la manufacture Chronode, ces deux garde-temps rares sont empreints de savoir-faire suisse et d’élégance italienne.

Segreto di Lario Sunset : couleur cocktail au soleil couchant ! Avant que la nuit ne se fasse enveloppante, le soleil termine sa journée par des minutes flamboyantes. Des instants enjôleurs, des moments suspendus et légers, empreints de sérénité et de bien-être, qu’il ne faut pas laisser passer. Quand le ciel s’embrase et que dans les verres les cocktails se teintent de nuances joyeuses, il est l’heure de goûter pleinement à la Dolce Vita du lac de Côme. Ce sont ces instants précieux que viennent capturer le cadran aux reflets cuivrés de l’interprétation Sunset, de la montre « Segreto di Lario » (« les secrets du lac » en italien) de Breva Genève. Cette déclinaison se pare d’un bracelet en daim de couleur taupe inédit et toujours façonné à la main en Italie. « Le cadran de cette montre a des reflets solaires. Elle évoque ces fins de journées chaudes au bord du lac de Côme, lorsque l’on attend que vienne le souffle léger de la Bréva, un Spritz à la main, en profitant des amis, de la musique, du clapotis de l’eau sur la coque des canots à moteur en acajou. C’est une ambiance. C’est l’art de savourer l’instant avec style, finesse et légèreté », imagine Julien Haenny, CEO de Breva Genève.

Déclinée désormais en deux nouvelles versions, la montre « Segreto di Lario » conserve les caractéristiques de la pièce inaugurale « Serenade blue » en or rose dévoilée avec succès à Genève en avril 2025: un diamètre de 41 mm, une épaisseur de 11.10 mm et une étanchéité à 50 mètres. Ces deux nouveaux modèles se distinguent par leur boîtier en titane, associé soit à un cadran « Slate Grey » pour une allure élégante et discrète, soit à un cadran « Sunset », évoquant la chaleur d’un apéritif sur les rives du lac de Côme. Au cœur de ces deux cadrans, les aiguilles croisées, signature stylistique et technique de Breva Genève, assurent la double indication de la réserve de marche avec une double échelle de temps rétrograde. Aisée à lire, comme un tableau de bord, cette double jauge de la réserve de marche, spécifique à Breva Genève, met en parallèle l’énergie disponible avec deux niveaux de précision. La première aiguille indique l’état de la réserve de marche sur la longue durée (6 jours), puis la deuxième aiguille prend le relais pour les 24 dernières heures afin de donner une précision plus détaillée de la consommation de l’énergie restante. Les deux références sont animées par un mouvement mécanique à remontage manuel, spécialement développé pour Breva Genève par le maître horloger Jean-François Mojon et sa manufacture indépendante Chronode. Combinant 29 rubis et une fréquence de 3 Hz, ce calibre exclusif se distingue par sa triple indication rétrograde – heures, secondes et réserve de marche sur 7 jours – une configuration aussi rare qu’exceptionnelle dans le monde de la haute horlogerie. Instrument du temps, comme toutes les montres Breva Genève, les deux nouvelles interprétations Slate Grey et Sunset de la collection « Segreto di Lario » témoignent de la philosophie de la maison horlogère indépendante suisse. « Breva Genève est bien plus qu’une marque. C’est une célébration des instruments de mesure qui accompagnaient jadis les grands explorateurs. Nos instruments du temps représentent une quête d’exclusivité et d’exception, offrant aux amateurs avisés de montres d’aujourd’hui des pièces d’horlogerie uniques, imprégnées du caractère et du panache des aventuriers d’antan», souligne Julien Haenny. Ce garde-temps hors du commun est aussi une invitation à s’approprier ce qui fait la magie si particulière de la région du lac de Côme. Ce « secret » dont il est question fait écho au septième jour. Un voyage hors du temps, en quelques sortes, où l'on perd toute notion de durée et où l’on goûte pleinement à la Dolce Vita de cette région d’Italie. Comme une parenthèse intemporelle dédiée au plaisir et à la beauté. Comme un trésor soigneusement préservé, ces endroits épargnés des regards incarnent la beauté intemporelle et l’élégance discrète du lac. Ils résonnent en parfaite harmonie avec l’esprit du modèle. Plus qu’un simple garde-temps, le modèle « Segreto di Lario » rend hommage aux instruments d’autrefois, rappelant les outils avec lesquels les explorateurs comprenaient le monde naturel qui les entouraient.

UN COMMENTAIRE ? Production en petite quantité, mais proposition de prix en grande largeur, puisqu’il faudra s’acquitter de 46 000 francs suisses (hors taxes) pour ce boîtier en titane de 41 mm x 11,1 mm (très mince, donc, en plus d’être léger), étanche à 50 m (ce qui n’est pas un exploit pour une montre inspirée par un lac) et animée par un superbe mouvement « manufacture » à la décoration très soignée, qui annonce sept jours de réserve de marche (remontage manuel). On appréciera la finition du cadran et son ballet d’aiguilles triplement rétrogrades, qui indiquent les heures, les minutes, les secondes rétrogrades et l’affichage doublement rétrograde de la réserve de marche (six jours et les vingt-quatre heures du septième jour : impossible de tomber en panne sans l’avoir cherché !)…

COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS



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