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REPÉRAGES #43-2025 (accès libre)
Sept avis critiques sur sept nouveautés qui ont tout pour se faire remarquer aux premiers jours de ce printemps 2025

En toute transparence, avant d’être commentées et appréciées, ces nouveautés sont racontées ici du strict point de vue des marques. Elles sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » d’horlogerie, celle de nos « amies les marques » ! Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, au masculin comme au féminin, que va-t-on découvrir dans les vitrines ? Quand on aime, on ne compte pas ! Voici donc le quarante-troisième épisode de notre panorama des nouveautés de l’année 2025, avec nos commentaires critiques sur sept montres de sept marques : Albishorn, Chronoswiss, Citizen, Ikepod, Louis Moinet, Taos, Urwerk et ZRC…


Cette chronique vise à vous signaler quelques nouveautés parmi toutes celles qui affluent dans les vitrines horlogères : c’est, à ce jour, la plus complète des recensions que proposent les médias spécialisés, avec un peu plus de 2 100 pièces présentées chaque année. Soit, en moyenne, à peu près cinq nouveautés proposées par jour du calendrier : c’est exceptionnel – et même unique dans le paysage horloger ! Ces nouvelles montres sont commentées une par une : nous ajoutons à ces présentations des évaluations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté. Dans le formidable tsunami des nouveautés horlogères, cette sélection est déjà, en soi, une élimination du pire ou de l’insignifiant : il ne faut donc pas s’étonner que le meilleur y soit commenté plutôt positivement. Tout le monde l’aura compris : les absents ont toujours tort !

LOUIS MOINET Impulsion Titanium Onyx

Abraham-Louis Breguet et Louis Moinet n’étaient pas que des amis proches, mais également des pères fondateurs de l’horlogerie. Le premier a inventé le tourbillon, le second le chronographe. Aujourd’hui, Les Ateliers Louis Moinet puisent dans un creuset de créativité moderne pour réunir ces deux complications majeures sous un jour nouveau, propre à générer de fortes émotions. L’idée d’assembler le chronographe au tourbillon n’est pas nouvelle. Par contre, c’est son caractère original et audacieux qui le différencie des réalisations précédentes. Le point de départ a été le chronographe entièrement visible côté dessus, le premier de son genre jamais réalisé. A cela s’ajoute la magie du tourbillon. Le résultat est impressionnant : un spectacle inattendu s’offre à vos yeux. Une simple pression active le mécanisme du chronographe qui se lance dans la mesure de temps courts, et complète la ronde aérienne du tourbillon volant, dont la cage décentrée effectue une révolution par minute. Cette création a été baptisée Impulsion Titanium Onyx car ce nom met en valeur l’énergie qui transmet la vie au chronographe et au tourbillon afin de coupler leur effet visuel et créer un « show » intégral. Le calibre maison Memoris est porteur de l’ADN de Louis Moinet, notamment avec sa roue à colonne, son embrayage horizontal classique et son mono-poussoir. Préserver son caractère a donc été notre première mission. Cependant, tout ne s’est pas fait dans la facilité. Le mécanisme compte 301 composants, dont de nombreux ont dû être entièrement repensés et refabriqués. Des innovations majeures ont été nécessaires pour permettre l’incorporation du tourbillon, en ce qui concerne la création d’énergie. Un double barillet « volte face » : afin d’assurer suffisamment d’énergie, le remontage automatique a été remplacé par un remontage manuel à double barillet. Le système est dénommé « volte face » car les deux barillets sont disposés en tête-bêche. Ces deux barillets en série se déchargent en même temps, et la réserve de marche est de 96 heures. L’innovation couplée aux très hauts niveaux de performance des mécanismes complexes débouchent sur la beauté d’un art visuel mécanique jamais entrevu.

L’architecture tridimensionnelle de deux mécanismes puissants s’affirme au poignet à travers des finitions haut de gamme réalisées par les artisans de Louis Moinet, en collaboration avec notre partenaire historique Concepto. L’assemblage est réalisé dans nos propres ateliers des Breuleux. Le tout est signé Moinet, horloger indépendant. L'Impulsion Titanium Onyx se présente dans un boîtier spécialement conçu à son usage, de manière à souligner l’originalité de son caractère. Fruit d'un assemblage ingénieux, il se compose de quatre éléments distincts : deux sections latérales, un fond de boîtier et une lunette, tous réalisés en titane grade 5. Le cœur du boîtier est teinté d'un noir profond, faisant écho à l'onyx présent derrière la cage du tourbillon et le long de ses flancs. Ici également, un évidage des cornes et de la bande de carrure participe autant au vocabulaire stylistique Moinet qu’à la recherche de poids minimum. Un détail particulièrement évocateur est la glace toute en courbes, qui dévoile la puissance du mécanisme et optimise la lecture des indications chronographiques. Quant aux compteurs du chronographe, ils surgissent de manière harmonieuse, afin de s’intégrer efficacement et permettre une lecture rapide. Seules 12 montres de la référence LM-114.20.50 franchiront les portes des Ateliers Louis Moinet à Saint-Blaise. Un chiffre confidentiel, qui signifie que seuls 12 propriétaires seront les gardiens de ces trésors…

UN COMMENTAIRE ? Quel plus bel hommage à la grande tradition du luxe horloger que ce mariage d’un des plus beaux chronographes du marché et de cette complication qui semble en être le complément mécanique ? Il faudra compter autour des 150 000 euros pour équiper son poignet de cette Impulsion Titanium Onyx (boîtier en titane de 42,5 mm étanche à 30 m, mouvement chronographe à remontage manuel complété par un tourbillon dont la réserve de marche est de 96 heures). 

TAOS « Sequins » (pièce unique)

Taos est une marque sur le segment de l’horlogerie extraordinaire, se destinant aux amoureux de beauté, de délicatesse, de poésie, de l’infinie variété d’émotions que les mains du miracle font naître. Déjà un an d’existence. Quelques pièces uniques par an. Les créations 2025 sont inspirées de l’univers de la haute couture et des textiles. Les trois premières montres combinent plusieurs Métiers d’Art d’exception, donnant naissance à d’extraordinaires cadrans fabriqués à Genève, animés par un calibre mécanique richement décoré. Chaque montre est une pièce unique. Chacun des cadrans est une œuvre d’art, fruit d’années d’expérience, de patience, de créativité cumulées par les 40 artisans de l’Atelier Olivier Vaucher à Genève. Le temps pour les réaliser ne compte pas. Mille et une heures de travail sont nécessaires pour donner naissance à chaque montre, sous la houlette de l’horloger passionné, le CEO de Taos, Olivier Gaud. Taos pousse les curseurs au summum de l’exclusivité et de la créativité. Depuis sa création, la marque s’est installée sur le segment de l’extraordinaire. Une ambition assumée, nourrie par une exigence absolue en matière de savoir-faire. Chaque montre Taos est une œuvre unique, développée par un horloger genevois passionné Olivier Gaud, et façonnée par les mains expertes des 40 artisans de l’Atelier Olivier Vaucher à Genève.

Inspirée des ornements de la haute couture, Sequin joue avec les textures et les reflets, entre gravure et sertissage. Le cadran, tel une étoffe de lumière, scintille de mille reflets changeants. Depuis le Moyen Âge, les sequins illuminent les étoffes des plus somptueuses parures, conférant à chaque pièce une aura fastueuse et éclatante. Jadis brodés à la main sur les vêtements des monarques et des dignitaires, ils étaient façonnés en métal précieux, or et argent, captant la lumière des chandelles et rehaussant l’apparat de leurs porteurs. Ces minuscules disques miroitants ont traversé les âges, évoluant au gré des techniques et des modes, des habits de cour de la Renaissance aux robes envoûtantes des danseuses du cabaret parisien, jusqu’aux créations avant-gardistes des maisons de haute couture. Aujourd’hui, les sequins sont le symbole d’un savoir-faire méticuleux, un jeu subtil entre éclats et reflets, un langage lumineux qui danse au gré des mouvements. Brodés à la main sur les étoffes, ils forment des motifs hypnotiques, où chaque sequin devient un fragment de lumière capturant les moindres variations de l’environnement. Dans l’univers de la haute couture, ils transforment les tissus en cascades scintillantes, habillant les silhouettes de mille feux et offrant un spectacle sensoriel inégalé. Taos s’inspire de cette magie pour sa montre Sequin, retranscrivant sur son cadran le jeu de textures et de reflets caractéristiques de cet art textile. Gravure main, émaillage translucide et dégradés subtils de rouge, de bordeaux et de rose s’unissent pour recréer l’éclat inimitable des sequins, capturant ainsi leur essence à jamais figée dans le temps. Chaque relief captant les éclats chatoyants évoque les somptueux ornements des créations haute couture. L’alchimie entre l’or, l’émail et la gravure sublime la profondeur de cette montre unique, une pièce qui vibre au rythme de la lumière (techniques utilisées : gravure main en relief, émaillage translucide en dégradés du rouge au bordeaux, appliques en or gravées et peintes à la main, sertissage délicat de pierres précieuses).

Chaque montre Taos est unique et représente un an de développement, un investissement colossal pour une seule pièce. Un luxe absolu, à l’image des plus grandes créations des Métiers d’Art. Taos ne suit aucune tendance : il les redéfinit. Chaque montre est une immersion dans un univers où le temps devient texture, où la lumière caresse les reliefs délicatement sculptés, où la main de l’homme révèle la poésie cachée dans la matière. TAOS transcende la mesure du temps pour en faire une ode à la beauté, un hommage vibrant aux artisans qui insufflent âme et passion dans chaque pièce. Ces créations sont bien plus que de simples garde-temps : elles sont les témoins silencieux d’un dialogue entre l’inspiration et l’ouvrage, entre la vision et la perfection.

UN COMMENTAIRE ? On s’installe ici dans le luxe absolu d’une certaine extravagance qui relève de la plus extraordinaire des horlogerie, avec un savoir-faire sublime capable de mobiliser tous les métiers d’art – et même d’en inventer – au service d’une pièce unique qui restera exceptionnelle : le prix est tout aussi exceptionnel puisqu’il faudra compter dans les 150 000 francs suisses hors taxes pour cette montre deux-aiguilles dans son boîtier de 38 mm animé par un mouvement automatique suisse (Télôs) qui dispose de 72 heures de réserve de marche. On ne peut que s’incliner devant le haut niveau de cette démarche décorative conjuguée au plus-que-parfait…

URWERK UR-101 T-Rex

Tremblez ! La dernière-née de la lignée T-Rex s’annonce avec fracas. Carapace de bronze, présence brute, contact primal. Cette nouveauté ne se contente pas d’être vue, elle exige d’être touchée. C’est une UR-101 ressuscitée pour l’occasion qui s’est soumise à la transmutation. Une création body-buildée recouverte d’une peau texturée. En effet, une armure d’écailles recouvre sa lunette, et même un peu plus que ça. Ses flancs aussi. Et ses cornes également. Un guillochage organique qui habituellement ne se retrouve que sur un cadran, à couvert, prudemment protégé sous une glace saphir. Il s’expose ici au toucher, sans filtre, invitant au contact direct. La UR-101 T-Rex veut se frotter au monde. Et chez Urwerk on aime quand ça grogne. « Le bronze est un métal fabuleux, explique Martin Frei, co-fondateur et directeur artistique d’Urwerk. Il réagit au toucher. Il est vivant. Il se réoxyde dès qu'il est rayé, et cette oxydation le protège et gomme les traces du temps. C'est fascinant, on croirait qu'il se guérit tout seul comme une peau qui cicatrise. » Cette UR-101 est le troisième modèle d’Urwerk à bénéficier du traitement T-Rex. Son esthétique tout en rondeur fut le déclencheur de cette envie de transmutation, le support parfait pour ce guillochage si caractéristique. Regardez : le point de départ des sillons gravés se situe à la couronne, il court tout au long du boîtier dans un faux plat, jusqu’à la pente raide et incurvée menant au fond de la boîte. Les ruptures de rythme s’enchaînent. C’est complexe et beau. Cette UR-101 T-Rex est une affaire de fond et de forme, de surface et de substance avec son ergonomie inspirée du Millenium Falcon. Une édition limitée à 100 exemplaires.

Cette UR-101 T-Rex affiche 41 mm de diamètre pour 11,86 mm d'épaisseur à son point le plus haut. Mais au-delà des chiffres, c’est son porter qui fait la différence. Sa cambrure trouve sa place tout naturellement sur le poignet. Le fond vient se poser sur l’avant du poignet, entre deux os, trouvant une petite niche pour se lover. De là, l'asymétrie de la boîte se révèle. Elle bascule légèrement vers l'œil, plus haute à midi qu'à 6 heures grâce à l'ajout d'un spoiler avec tire-couronne qui facilite le maniement de la création. Ce détail inspiré de la toute première UR-101 en accentue encore l'originalité. Le bronze dont est faite la majorité de la boite est d'abord guilloché, puis oxydé et enfin brossé. Il évoluera avec le temps, sa teinte brune s'accentuant sans jamais tirer sur le vert. Il en ira de même pour l'intérieur des écailles, là où est passé le burin. Idem pour les cornes qui sont intégrées dans une surépaisseur fixée au fond de la UR-101 T-Rex et qui incline légèrement la boîte. Cette gravure à motif géométrique avait fait son apparition en 2016 sur la UR-105 T-Rex, suivie quelques années plus tard de la UR-100 T-Rex : « C'est un guillochage traditionnel de cadran, nous dit Martin Frei. Nous l'avons appliqué à toute la surface de notre boite, jusque sur ses bords. On peut le toucher. Il a un pouvoir animal, physique, presque viscéral » L'art des finitions, cette facette parfois méconnue d'Urwerk, se révèle ici à grande échelle. Réinterprétation d'un modèle originel d'Urwerk, la UR-101 T-Rex retourne aux sources de la marque. Avec deux satellites, une lecture de l'heure sur 180 degrés et un carrousel plein et azuré, ce mouvement est une nouvelle expression des heures vagabondes, signature technique de la marque.

Le développement du calibre UR-1.01V est l'occasion pour Felix Baumgartner, co-fondateur et maitre horloger, de se souvenir des premiers mouvements Urwerk. « Indiquer l'heure avec des satellites, c'est notre idée originelle. Faire bouger un carrousel près de 150 fois plus lourd que deux aiguilles de façon isochronique, ce fut notre premier défi. C'est avec Svend Andersen, chez qui j'ai fait mes débuts, que nous avons compris qu'il fallait une croix de Malte pour gérer un tel mécanisme. Et ce n’était que le début des challenges que nous nous sommes fixés depuis. » Car la force de l'univers Urwerk est dans le carambolage des imaginaires. Entre le monde de Martin Frei et celui de Felix Baumgartner, entre la pop culture de leur âge adulte et les contes de leur enfance, entre les références cinématographiques, historiques et littéraires, les concepts Urwerk s'interpénètrent, cohabitent, mash-up du cool et de l'underground. Faire allusion aux écailles de dinosaure et au Millenium Falcon, à l'horlogerie du XVIIIe siècle et à celle du XXIe, le tout passé au filtre de 25 ans d'existence de la marque, c'est le style Urwerk. Il évoque Ur, la cité sumérienne, Urzeit, la préhistoire, Uhr, l’heure, et Werk, le mouvement. Avec la UR-101 T-Rex, Urwerk ne se contente pas de raconter le temps, elle lui donne une forme et un son qui ressemble furieusement à un rugissement.

UN COMMENTAIRE ? Comment ne pas se convaincre qu’il existe un vrai luxe horloger dans la haute horlogerie quand une marque sait combiner prix (relativement) accessible, originalité mécanique et exclusivité conceptuelle ? Cette UR-101 T-Rex n’est poposée qu’à 38 000 francs suisses hors taxes, ce qui est coûteux, mais en réalité pas si cher qu’il n’y paraît pour un boîtier en bronze patiné main de 41 mm (épaisseur : 9,3 mm), étanche à 30 m et animé par un mouvement automatique qui assure pendant 48 heures la bonne marche des « heures vagabondes » portées par les deux satellites. 66 millions d’années plus tard, le puissant cri du T-Rex n’a rien perdu de sa vigueur !

CITIZEN Promaster Sky Chronograph (CA4664-60W)

Citizen repousse les limites de l’horlogerie avec trois nouvelles Promaster Sky disponibles dans une taille inédite de 40mm. Collection dédiée à la prochaine génération d’aventuriers, elles allient technologie Eco-Drive, robustesse et précision pour une fiabilité absolue, que ce soit sur terre, dans les airs ou sous l’eau. Avec ses lignes acérées et ses finitions soignées, chaque modèle de la collection arbore un boîtier inédit en acier inoxydable de 40 mm, sublimé par un verre saphir anti-reflet offrant une protection optimale contre les chocs et les rayures.Disponible en argenté, kaki et saumon, son cadran structuré assure une lecture rapide et efficace des informations, même en conditions extrêmes. Dotée d’une règle à calcul circulaire intégrée à la lunette, permettant des conversions rapides et précises en vol, elle renforce son utilité pour les passionnés d’aviation. Son bracelet en acier inoxydable à trois maillons assure un confort optimal et une excellente tenue au poignet, quel que soit l’environnement. Ces modèles Promaster Sky Chronogaph sont équipés d’un chronographe précis au 1/5e de seconde, d’un affichage 12/24 heures et d’un indicateur de date, pour une fonctionnalité optimale au quotidien comme en situation extrême.Propulsés par le calibre B620 Eco-Drive, ces garde-temps fonctionnent grâce à la lumière, supprimant le besoin de remplacement de pile et offrant une autonomie impressionnante de 240 jours. Avec une étanchéité allant jusqu’à 200 mètres, ces montres sont adaptées aussi bien aux explorations aériennes qu’aux aventures sous-marines. La robustesse des matériaux utilisés leur permet de résister auxenvironnements les plus exigeants, faisant de ces modèles des alliés fiables en toute circonstance. La collection Promaster Sky incarne l’esprit pionnier de Citizen, associant design audacieux, innovation technologique et robustesse. Que ce soit pour les explorateurs urbains ou les passionnés de haute altitude, ces chronographes sont conçus pour accompagner ceux qui recherchent l’excellence sans compromis.En combinant une esthétique sophistiquée, performances et une technologie durable, Citizen confirme son engagement à offrir des instruments de mesure du temps adaptés aux défis du monde moderne.

UN COMMENTAIRE ? Pourquoi ne pas considérer comme du luxe « accessible » une proposition comme cette Promaster Sky affichée à moins de 400 euros (boîtier en acier de 40 mm, étanche à 200m et animé par un mouvement chronographe eco-drive annoncé avec environ 15 secondes de précision mensuelle) ? Style technique et fiabilité à toute épreuve : la somme des fonctions autorisées par ce mouvement fait de cette montre une vraie référence du nouveau « luxe plaisir » que recherchent les nouvelles générations…

CHRONOSWISS Pulse One

Quoique suisse, installée en Suisse et porteuse d’un imparable Swiss Made, la maison Chronoswiss refuse apparemment et obstinément de communiquer en français sur cette montre, alors que la communauté des locuteurs francophones représente 150 millions de personnes à moins de trois heures d’avion de la Suisse. Nous respectons cette volonté en ne présentant pas en français cette montre à nos lecteurs francophones.

UN COMMENTAIRE ? Combien de fois faudra-t-il rappeler que la langue française est, traditionnellement, la langue de travail de l’horlogerie Swiss Made, dont elle est un des vecteurs mémoriels depuis trois siècles, et que c’est à ce titre qu’elle doit être défendue face à un « globish » – langue d’une mondialisation en déroute – qui n’honore pas ses locuteurs…

ALBISHORN Thundergraph (« Imaginary Vintage »)

Albishorn est fier de dévoiler son troisième chronographe, le Thundergraph – un chronographe dédié à l’exploration alpine. Albishorn crée des montres vintages qui n’ont jamais existé mais qui aurait pu être réalisées à l’époque. Nous appelons ce concept « Imaginary Vintage ».Nos garde-temps peuvent être vus comme des « chaînons manquants » dans l’histoire de l’horlogerie, s’intégrant naturellement au patrimoine horloger tout en affirmant leur propre caractère. Avec le Thundergraph, Albishorn répond à la question : À quoi aurait pu ressembler unchronographe alpin, conçu en 1952 pour l’expédition suisse à l’Everest ? Retournons en 1952 pour révéler les origines du Thundergraph—ce chaînon manquant dans l’évolution des chronographes d’exploration. Le 29 mai 1953, Sir Edmund Hillary et Tenzing Norgay atteignirent le sommet de l’Everest, marquant un exploit monumental dans l’histoire de l’alpinisme. Pourtant, ce sont les Suisses, réputés pour leur expertise en escalade, qui furent les premiers à convoiter cet objectif. En 1952, la Fondation Suisse pour les Recherches Alpines organisa deux expéditions sur l’Everest, sous la direction du Dr Edouard Wyss-Dunant. À cette époque, le Népal venait d’ouvrir ses frontières aux alpinistes étrangers, et les Suisses comptaient parmi les premiers à obtenir l’autorisation d’y accéder. Ces expéditions réunissaient des alpinistes suisses de haut niveau ainsi que Tenzing Norgay, dont l’expérience acquise lors de ces tentatives s’avéra cruciale pour son succès ultérieur avec Hillary. L’expédition de printemps (pré-mousson) fut particulièrement marquante. Raymond Lambert et Tenzing Norgay atteignirent l’altitude de 8 600 mètres, un record à l’époque, à seulement 250 mètres du sommet. L’épuisement, le manque d’oxygène et la détérioration des conditions météorologiques les contraignirent à rebrousser chemin. Pourtant, leur effort permit de prouver que l’arête sud-est constituait une voie viable pour atteindre le sommet de l’Everest. Les expéditions suisses de 1952 demeurent un moment de fierté dans l’histoire de l’alpinisme helvétique. Elles illustrèrent non seulement une maîtrise technique remarquable, mais aussi un esprit de collaboration et d’exploration. L’humilité des alpinistes suisses face aux défis de l’Everest est devenue un héritage durable dans le monde de l’alpinisme.

Albishorn a entrepris d’imaginer la montre-outil ultime qui aurait pu être conçue spécifiquement pour cette expédition - un chronographe pensé pour aider les alpinistes lors de leur ascension dans les conditions extrêmes de l’Himalaya. En répondant aux exigences uniques d’une telle entreprise, cette montre incarne l’esprit pionnier de l’exploration et démontre l’utilité de porter un chronographe au poignet. La mission consistait à imaginer et concevoir un chronographe spécifiquement dédié à l’exploration himalayenne, un outil fiable permettant aux alpinistes de mesurer le temps et de gérer leur ascension dans des conditions extrêmes. Une attention particulière a été portée à la lisibilité et à la fonctionnalité, même par grand froid et en faible luminosité. Le cadran arbore de grands chiffres romains en relief et des aiguilles remplies de matière luminescente, garantissant une lecture optimale, de nuit comme en pleine tempête. L’ergonomie du Thundergraph a également été pensée pour une utilisation aisée : sa lunette surdimensionnée, sa couronne robuste et son monopoussoir rouge proéminent assurent une manipulation intuitive, même avec des gants épais. Grâce à sa fonction chronographe et à sa lunette tournante, il permet aux alpinistes de mesurer précisément les phases d’ascension, les temps de repos et d’autres activités essentielles, faisant du Thundergraph un compagnon indispensable face aux rigueurs de l’Himalaya. Le cadran du Thundergraph se distingue par ses chiffres romains lisibles et lumineux ainsi que par des index triangulaires, assurant une visibilité optimale en conditions de faible luminosité. Ses aiguilles luminescentes brillent intensément, facilitant la lecture de l’heure lors d’expéditions nocturnes sous un ciel étoilé. Les secondes continues et le compteur 30 minutes sont positionnés dans la partie inférieure du cadran afin de laisser place aux quatre index cardinaux. Ce cadran porte le surnom de « California ghost », une interprétation minimaliste du design traditionnel du cadran California. Il conserve la disposition caractéristique divisant le cadran en deux moitiés, mais avec une approche inédite. Contrairement au cadran California classique, qui associe chiffres romains sur la moitié supérieure et chiffres arabes sur la moitié inférieure, le cadran California ghost abandonne totalement les chiffres arabes. La partie supérieure met en valeur de superbes chiffres romains appliqués de style « gilt », apportant une touche d’élégance au charme vintage. La moitié inférieure incarne pleinement l’esprit du California ghost en remplaçant les chiffres arabes par deux compteurs subtilement intégrés. Cette réinterprétation unique du cadran California établit un équilibre parfait entre esthétique intemporelle et fonctionnalité pratique.

Le boîtier du Thundergraph est fabriqué en acier inoxydable de haute qualité, sélectionné pour sa robustesse et sa résistance aux conditions extrêmes. Sa construction solide garantit que la montre peut résister aux chocs et aux variations de température sans compromettre son bon fonctionnement. Avec un boîtier d’à peine 12 mm de hauteur (incluant le verre saphir box), le Thundergraph affiche une élégance intemporelle. Il associe des surfaces brossées et polies, lui conférant un équilibre entre raffinement et robustesse. L’emplacement particulier de la couronne à 10h30 apporte une touche distinctive au Thundergraph. Ce positionnement améliore le confort au poignet et permet de remonter la montre sans avoir à la retirer. Il introduit également une asymétrie visuelle qui renforce le caractère unique du garde-temps. La couronne est spécialement conçue en bronze ou en acier selon les modèles. Son positionnement atypique ainsi que son design souligne l’aspect instrumental de la montre. Le choix du bronze lui confère du caractère et une singularité esthétique, en développant une patine naturelle au fil du temps, offrant ainsi une apparence patinée et distinctive. Le large monopoussoir unique, situé à 9h30, assure une manipulation intuitive de la fonction chronographe. Son placement stratégique garantit une activation aisée, même avec des gants ou en conditions de faible luminosité, en parfaite adéquation avec l’orientation fonctionnelle et pratique du Thundergraph. La lunette tournante surdimensionnée est l’un des éléments phares du Thundergraph, renforçant son aspect fonctionnel et affirmant son statut de véritable montre-outil, conçue pour répondre aux besoins de ses utilisateurs. Son design conique, s’élargissant vers l’extérieur, apporte une dimension visuelle captivante qui distingue le Thundergraph des designs classiques. Son bord moleté assure une prise ferme, permettant une rotation fluide, même avec des gants ou dans des conditions difficiles. Le fond du boîtier est gravé d’une croix suisse et d’une corde, en hommage à l’emblème historique de la Fondation Suisse pour les Recherches Alpines. Au cœur du Thundergraph bat un mouvement chronographe mécanique de haute précision à remontage manuel, certifié par le COSC (Contrôle Officiel Suisse des Chronomètres). Entièrement conçu et fabriqué à La Chaux-de-Fonds, en Suisse, il garantit une précision remarquable et un fonctionnement irréprochable. Une fois remonté, il offre une impressionnante réserve de marche de 65 heures. Albishorn a développé ce mouvement spécifiquement pour mettre en valeur la disposition unique du cadran du Thundergraph, avec des compteurs placés à 4h30 et 7h30. L’un des atouts majeurs de ce mouvement réside dans son épaisseur exceptionnelle de seulement 5,70 mm, permettant la création de chronographes particulièrement fins, dans l’esprit des modèles des années 1950. Autre particularité remarquable, le monopoussoir situé à 9h30, qui permet une utilisation simple et intuitive. Le concept de monopoussoir rappelle les premiers mouvements chronographes, où une seule commande permettait d’enclencher, d’arrêter et de remettre à zéro le chronographe. Cette simplicité d’utilisation s’aligne parfaitement avec la vocation du Thundergraph : un outil fiable et fonctionnel, conçu pour les professionnels.

UN COMMENTAIRE ? Qu’est-ce que le vrai esprit du luxe horloger, sinon un autre regard posé sur un objet banalisé comme la montre, avec la volonté de lui insuffler un style immédiatement reconnaissable qui en sublime l’identité ? Ceci dans le respect d’une certaine décence dans le prix et dans la considération qu’on doit aux codes légués par la tradition. Mission accomplie pour ce Thundergraph, proposé par Albishorn à 3 650 francs suisses (hors taxes) dans une série limitée à 99 pièces (boîtier de 39 mm étanche à 100 m, avec un mouvement automatique doté de 65 heures de réservz de marche). C’est la montre dont les grands sportifs de l’âge d’or rêvaient et c’est la montre dont les grands amateurs contemporains vont rêver de porter pour faire un pied-de-nez aux conventions néo-iconiques de la mode spéculative…

IKEPOD Pièces uniques Tom Christopher

On affirme souvent que la forme des montres Ikepod leur confèreune polyvalence unique, leur permettant d'accueillir une variété infinie de cadrans. Véritables « capsules parfaites » pour l’art, elles se sont imposées comme un support de choix pour des collaborations artistiques. Déjà en 2010, avec sa génération « Gen2 », Ikepod a noué des partenariats emblématiques avec des artistes de renom tels que Kaws et Jeff Koons, ce dernier étant alors considéré comme le premier artiste mondial. Depuis, Kaws a collaboré avec l’une des quatre marques horlogères les plus prestigieuses au monde. Dans une démarche visant à rendre ses créations plus accessibles, Ikepod a lancé la génération « Gen3 », marquée par une collaboration avec le peintre new-yorkais Tom Christopher. Cette initiative a débuté avec les modèles Megapod Skaters In The Sky, produits en série limitée à 100 exemplaires, suivie par une collection de trois Duopod (111 exemplaires chacun). En 2025, Ikepod franchit une nouvelle étape avec Tom Christopher en proposant une série de 12 pièces uniques, ornées de cadrans peints à la main. Ces œuvres ont été réalisées par un atelier collaborant étroitement avec l’artiste, lui-même représenté par des galeries prestigieuses telles que Tamenaga Paris/ Tokyo. Le choix des œuvres pour cette série retrace une partie du parcours artistique de Tom Christopher, intégrant plusieurs clins d’œil à ses collaborations précédentes avec Ikepod.

Deux des cadrans reprennent des œuvres déjà apparues sur lesMegapod et Duopod, bien qu’elles aient été sérigraphiées à l’époque et non peintes à la main. Par ailleurs, deux autres cadrans incarnent les pièces favorites du propriétaire d’Ikepod, qui partage avec l’artiste une amitié et une passion commune depuis plus de vingt ans. Dans ce processus créatif, Tom Christopher a sélectionné les œuvres, avant d’élaborer un masque circulaire permettant d’imaginer leur rendu dans une montre Ikepod. Les cadrans ont ensuite été peints à la main sous sa supervision, une technique exigeant un savoir-faire minutieux et une expertise rare à cette échelle. Chaque pièce a été signée par l’artiste, renforçant son caractère unique et authentique. Les montres de cette série, limitées à 12 exemplaires uniques, encapsulent ainsi des œuvres originales de Tom Christopher. Il est à noter qu’une toile de l’artiste en galerie est estimée en moyenne à 25 000 euros. Ces montres offrent donc une opportunité exceptionnelle d’acquérir une œuvre unique de l’artiste, subtilement encapsulée dans une Horopod, modèle qui est la nouvelle ligne de montres Swiss Made lancée par Ikepod fin 2024. Ces garde-temps automatiques en titane sont montés sur un bracelet également en titane et sont livrés avec un bracelet en caoutchouc supplémentaire. Chaque montre est accompagnée d’un certificat signé à la fois par l’artiste et par la marque, garantissant son authenticité et son prestige.

Tom Christopher est plus qu’un peintre. Son travail parle d’anthropologie de la rue et de géométrie urbaine. Il est très connu pour ses scènes de NY, notamment Times Square. A première vue vous pouvez sentir l’énergie de NY puis une profonde expérience humaine. La joie et l’optimisme qui ressortent de ces œuvres les transcendent.Les titres de ces œuvres toujours longs nous décrivent des instants. Moments de vies suspendues dans le temps et peintes en couleurs ponctuées de noir et blanc. Ces peintures nous invitent à contempler les personnes et leurs destinées. La lumière a quelque chose de magique avec de grandes zones de lumières blanches. Tom Christopher nous invite à regarder la ville au travers de ses yeux : lumières vives, couleurs fortes et une somme de détail assemblés pour créer un tout compréhensible. Comme les meilleurs composant assemblés pour créer une montre spéciale et unique. L’idée derrière cette collaboration est de promouvoir un peintre qui reste (toutes proportions gardées) abordable même s’il est présent dans de grandes collections privées ou publiques.

Tom Christopher est un dessinateur classique de formation. Il a obtenu un BFA (Bachelor of Fine Arts) à l’Art Center College of Design de Pasadena, en Californie. Après son installation à New York en 1981, il a effectué des missions de dessin pour CBS News dans le sud de Manhattan. Cette expérience a en partie jeté les bases d'une approche narrative et journalistique dans son art. Bien qu’il soit né à Hollywood et ait grandi dans la culture des hot rods et du skateboard de Los Angeles, il s’est passionné pour la peinture d’objets du quotidien et d’outils à une échelle monumentale, exposant ses œuvres dans les galeries de l’East Village. Toujours accompagné de son carnet de croquis, il dessinait inlassablement tout ce qu’il voyait, des métros aux gratte-ciel. Un jour, en déambulant autour de Times Square, les nuages se sont dissipés et il a eu une sorte d’épiphanie. « La ville a explosé dans une flambée de couleurs expressionnistes, avec une lumière blanche éclatantesculptant les bâtiments, les taxis, les messagers et les silhouettes pressées. À cet instant, j’ai compris ma mission : tenter de capturer le récit, la beauté et l’attraction magnétique de l’épicentre de cette ville urbaine moderne. » Aujourd’hui, son sujet principal se concentre largement sur les rues de New York. Mais le qualifier de peintre new-yorkais serait une erreur, car Tom explore les multiples facettes de la lutte humaine dans un environnement urbain. La peinture de Tom est audacieuse, éclatante et magnifique : une vision partagée par Ikepod.

UN COMMENTAIRE ? Qu’est-ce que le vrai luxe, sinon la singularité dans l’identité ? Ce n’est ni une question de prix [il faudra compter dans les 6 350 euros pour ces pièces uniques artistiques et fortement créatives, soit un positionnement très accessible pour une originalité maximale], ni une question de prestige d’une quelconque marque horlogère, et surtout pas quand on parle d’une marque – Audemars Piguet – qui fait semblant de ne pas savoir qu’un de ses artistes fétiches (Kaws) a fait ses premières armes horlogères avec Ikepod ! Boîtier de 44 m en titane grade 2 (design Adrian Buchmann), étanche à 50 m, avec un bracelet en titane et mouvement automatique suisse ETA 2824 : le vrai luxe, c’est d’oser une peinture signée par l’artiste dans une montre-bracelet !

COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS



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