REPÉRAGES #90-2024 (accès libre)
Sept montres qui ont l’audace de revendiquer un autre rapport au temps qui passe
En toute transparence, ces nouveautés sont racontées ici du strict point de vue des marques. Elles sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » d’horlogerie, celle de nos « amies les marques » ! Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, au masculin comme au féminin, que va-t-on découvrir dans les vitrines ? Quand on aime, on ne compte pas ! Voici donc le 90e épisode de notre panorama des montres de l’année 2024, avec sept montres de sept marques : Bell & Ross, Ferdinand Berthoud, Louis Érard x atelier oï, Louis Moinet, Raymond Weil, Vianney Halter et Zadig & Voltaire…
VIANNEY HALTER Art déco Metropolis
« Depuis 2017, je réfléchis à la création d'un hommage au mouvement Art déco. Après avoir passé les deux dernières années à travailler sur mes derniers calibres à résonance, je voulais créer une montre plus ornementale, en mettant l'accent sur l'esthétique, le style et le design. Cette nouvelle pièce serait ornée de fioritures des années 1920, en utilisant divers matériaux et textures pour donner vie au style.La révolution industrielle du XIXe siècle a été l'occasion de nouvelles technologies, de découvertes techniques, d'inventions et de percées technologiques qui, à leur tour, sont devenues le terreau fertile de l'avenir. De cette matrice vivante est née la liberté de s'exprimer et de s'explorer à travers des lignes dynamiques pures et précieuses : c'est le mouvement Art déco. J'aime les années folles autant pour l'esthétique que pour l'état d'esprit. Elles exsudent flamboyance et allégresse, et ont constitué un changement de paradigme complet par rapport à l'époque précédente. Le monde est devenu un laboratoire multiculturel et pluridisciplinaire. Les métropoles deviennent des berceaux bouillonnants de nouveautés et de progrès techniques. La forte croissance économique, les changements sociaux, les nouvelles technologies du divertissement et de la communication ont nourri l'insouciance et la volonté de s'amuser. Le cinéma naissant, le jazz et les voyages facilités séduisent. Cette époque est le point de départ des arts modernes, de l'esprit moderne et du monde moderne. Le style Art déco doit son nom à l'Exposition internationale des arts décoratifs, industriels et modernes de 1925. Ce mouvement artistique a continué à toucher tous les aspects de la civilisation, de la mode aux locomotives. Le monde se met au diapason de la vitesse, grâce à des paquebots et des chemins de fer plus rapides, plus élégants et plus confortables. Les voyages transatlantiques, plus faciles, ont permis aux artistes internationaux d'explorer de nouvelles formes et de lignes audacieuses. Les artisans et les stylistes travaillent ensemble, partageant leur savoir-faire. Cette période illustre également le soin apporté à chaque détail, tant dans la conception que dans l'exécution, ainsi que le partage des connaissances avec les autres membres de la famille, ce qui est mon état d'esprit depuis le début.
« Au cours des dernières années, la volonté d'aller de l'avant et de rompre avec mes conceptions antérieures est devenue de plus en plus intense. Le changement a commencé avec mon Deep Space Tourbillon, il y a dix ans. Aujourd'hui, mes montres suivent cette tendance. Bien que l'héritage du style Futur Anterieur soit toujours visible, ma créativité et mon style de design ont évolué. Créer de nouvelles choses, pleines de de contraste et de diversité stimule et nourrit mon énergie. Albert Einstein disait que « la créativité, c'est l'intelligence qui s'amuse ». C'est ce que j'ai fait tout au long de ma carrière, mais aujourd'hui plus que jamais, je veux créer en m'amusant. Cette nouvelle montre célèbre un siècle de style Art déco, l'esprit artistique de la modernité. Je lui ai donné le nom du chef-d'œuvre de Fritz Lang de 1927, l'un des premiers films de science-fiction où l'esthétique élève la technologie par l'innovation matérielle, la sobriété ornementale et la monumentalité. La montre Art Déco Metropolis est un héritage du Classique, auquel j'ai apporté de profondes transformations. Son boîtier et son cadran Modern Streamline présentent une architecture tridimensionnelle. Les bases des cornes sont devenues des ornements géométriques rectangulaires. Les rivets massifs en or rappellent les locomotives belges de type 12, incarnation de la vitesse futuriste. Le saphir est fortement biseauté - une forme typique des années 1920 - ce qui permet d'affiner le boîtier. Cette configuration nous permet d'apprécier pleinement les détails et les volumes du cadran en trois parties, pour lequel chaque texture de matière a été travaillée pour le contraste, la profondeur et la lumière. Le centre en titane est gravé à la main, pour contraster avec les rayons d'or massif taillés au diamant. La police de caractères Art déco est appliquée sur le cercle bleuté en titane brossé avec des index de chemin de fer sur le bord extérieur qui s'agrandissent grâce à la géométrie de la fenêtre en saphir. L'alternance de textures sur le cadran crée un chatoiement, souligné par des aiguilles géométriques en acier brossé et poli. Le calibre automatique VH122, entièrement décoré selon des méthodes traditionnelles, est réalisé en maillechort (également appelé argent allemand), le même matériau que celui utilisé pour fabriquer des montres de poche de qualité. Ce métal permet une finition plus fine que le laiton. Il s'oxyde très peu et ne nécessite aucun revêtement de surface. Si nécessaire, les décorations peuvent être refaites et la beauté du calibre sera conservée pendant de nombreuses décennies d’entretien. J’espère que cette nouveauté fera pétiller vos papilles horlogères ! » (Vianney)
LOUIS ÉRARD x atelier oï (régulateur)
La collaboration entre Louis Erard, la célèbre marque horlogère, et atelier oï, l'un des bureaux de design suisses les plus renommés, a donné naissance à une nouvelle interprétation du Régulateur Louis Erard x atelier oï, dévoilée à Milan dans des nuances dorées et bleues qui reflètent la créativité des deux maisons. Comment matérialiser l’espace et le temps ? Comment matérialiser l’esprit contemporain de la montre alors que la technologie connectée a déconnecté l’horlogerie de sa nécessité première : indiquer l’heure ? Louis Erard a sollicité l'expertise d'atelier oï pour repenser leur emblématique modèle, le Régulateur, dans le but de réunir les acteurs majeurs de la tradition horlogère et du savoir-faire suisse. Cette collaboration transcende le domaine strict de l'horlogerie, car atelier Oï excelle également dans l'architecture et le design. Cette invitation découle non seulement de liens professionnels étroits, mais aussi d'une relation amicale remontant aux années 1990, illustrée par le parcours de Manuel Emch, actuel dirigeant de Louis Erard, qui a commencé sa carrière par un stage chez atelier oï. En trois décennies, atelier oï est devenu une référence mondiale dans son domaine, récoltant de nombreuses distinctions qui soulignent son caractère unique. Le nom "oï" est emprunté au russe "Troïka", symbolisant l'énergie d'un trio, en l'occurrence les trois cofondateurs, Aurel Aebi, Armand Louis et Patrick Reymond.
Pour Louis Erard, l'objectif est de démocratiser l'univers horloger et de rendre accessible ce qui est souvent perçu comme réservé à une élite. Ce défi s'accompagne de l'exploration de la création contemporaine avec ses références, réflexions et détournements. atelier oï a procédé de manière simple : « Rayonner du centre vers l’extérieur. » En prenant soin de réduire au maximum le vocabulaire technique, rappelant la forme d’un cadran solaire. Le résultat est une surface gravée de rayons asymétriques dont la lumière révèle les reflets et les contrastes - écho à la passion des membres de l’atelier pour la matière et les jeux de lumières. L’art de la gravure étant ici exprimé dans son essence : des lignes tracées. Ces lignes créent un espace, auquel les aiguilles ajoutent la dimension du temps. Le Régulateur a naturellement imposé son rythme : les aiguilles (heure, seconde) deviennent des centres d’où partent des rayons, générant une cinétique visuelle que chaque mouvement du poignet anime, donnant au cadran bidimensionnel la profondeur d’une architecture irradiante. Une œuvre pure, que rien ne vient rompre, pas même le logo Louis Erard. La lecture de l’heure en ressort quelque peu dématérialisée — chaque élément du cadran rappelle l'importance du temps, notamment la minuterie discrète qui encercle le cadran. Clin d’œil de d’atelier oï à la génération smartphone : « Aujourd’hui, l’objet montre a une autre signification. »
BELL & ROSS BR 05 Black Ceramic
Douée de propriétés techniques remarquables, comme la résistance parfaite aux rayures, la céramique est devenue incontournable en horlogerie. Associée à l’intensité de la couleur noire, la céramique fait directement référence aux cockpits des avions, instruments de bord au coeur de l’ADN et du design de la marque horlogère. Pour la première fois, Bell & Ross a enrichi sa ligne urbaine avec ce matériau technique et sa couleur de prédilection, le noir. La céramique habille désormais trois références marquantes des BR 05, la collection « bijou » de Bell & Ross. Pour Bell & Ross, développer des montres en céramique a toujours été une évidence. Avant de faire son apparition en horlogerie dans les années 80, et de devenir l’une des matières modernes plébiscitée dans ce secteur, la céramique technique faisait déjà partie intégrante de l’univers aéronautique et spatial. Ultra-résistante, tout en étant légère, elle a d’abord été principalement employée pour fabriquer les nez de fusée ou les boucliers thermiques des engins spatiaux. Une expertise professionnelle en parfaite connivence avec les inspirations de Bell & Ross. La réinterprétation horlogère des instruments de tableau de bord d’avions étant l’un de ses territoires d’expression majeur. Technique, le travail de la céramique n’a rien d’anodin. Le frittage, ou fusion pâteuse, permet la vitrification du mélange de poudre d’oxyde de zirconium et de liants polymères à très haute température (généralement autour de 1450°). La robustesse des montres en céramique dépend de cette opération complexe qui nécessite une parfaite maitrise afin de rendre homogène la matière créée. Dès ses premières montres en céramique, notamment la BR 01 Céramique en 2011, la maison Bell & Ross s’est montrée très attentive à la rigueur du processus de fabrication. Une chaîne d’expertises mises au service de la conception des nouvelles montres BR 05 en céramique.
Totalement inoxydable et inusable, la céramique est inrayable. Les montres réalisées dans cette matière sont à l’épreuve du temps. C’est l’un des matériaux les plus durs au monde, après le diamant, tout en étant plus léger que l’acier. Grâce à sa capacité à prendre la température du corps au contact de la peau, cette matière douce au toucher en plus d’être anallergique est particulièrement agréable à porter. Autant de propriétés techniques et esthétiques qui ne peuvent que séduire les amateurs de montres contemporaines fonctionnelles. Grâce aux qualités de la céramique, les trois nouvelles BR 05 de Bell & Ross assument pleinement leur statut de montres instruments pouvant être portées en toutes circonstances et en toutes occasions, grâce à leur exceptionnelle résistance. Les nouvelles montres BR 05 en céramique noire possèdent un atout supplémentaire : une fascinante puissance esthétique. Teintée dans la masse, la matière peut s’approprier une brillance constante, qu’aucune rayure ne viendra compromettre, dans le cas des BR 05 Black Ceramic et BR 05 Skeleton Black Ceramic aux finitions polies satinées précieuses. La surface mate de la céramique sablée employée pour la réalisation du boîtier et du bracelet de la BR 05 Skeleton Black Lum Ceramic joue, quant à elle, sur les effets fugaces de la matière. Cette dernière adopte volontairement une allure plus sportive et résolument graphique. S’il est communément admis dans le langage courant que « le noir n’est pas une couleur », les amateurs d’art contemporain, autant que les connaisseurs du domaine aéronautique, savent combien cette teinte fascinante est tout à la fois intemporelle, sportive et élégante. Usuelle pour les instruments de mesures et les compteurs sur les tableaux de bord des avions, le noir, associé au blanc des aiguilles et des index, est le code d’expression pour les montres instrument Bell & Ross. Les nouvelles BR 05 en céramique ne dérogent pas à cette grammaire fonctionnaliste. La version squelette en céramique matte opte pour des index garnis de matière luminescente verte pour améliorer la lisibilité de nuit, lorsque boîtier et bracelet se font furtifs. Grâce à leurs fonds saphir, les trois BR 05 en céramique dévoilent aussi les finitions en ruthénium noir de leur mouvement mécanique à remontage automatique, le calibre BR-CAL.321-1 et le calibre BR-CAL.322-1 disposant de 54 heures réserve de marche. Autre effet visuel captivant, la teinte noire ne fait pas qu’accrocher la lumière et captiver le regard. Elle modifie aussi la perception des volumes. Pour compenser cet effet d’optique réducteur, et garder à ces pièces toute leur présence et leur puissance, Bruno Belamich, directeur de la création et co-fondateur de Bell & Ross, a fait le choix d’augmenter légèrement les dimensions et de proposer pour la première fois des BR 05 Auto avec un diamètre de 41mm.
La gamme BR 05 conserve le principe directeur du dessin du rond dans le carré tout en lui donnant une expression moderne. Grâce à leur élégance contemporaine, les montres de la gamme BR 05 se sont imposées, depuis leur lancement en 2019, comme des pièces urbaines et polyvalentes. Ces trois nouvelles versions en céramique noire témoignent de cette philosophie et permettent à la collection BR 05 de continuer à se développer. Le bracelet intégré est l’un des points forts de ce garde-temps stylisé. « L’intégration boîte bracelet se fait dans les codes de la marque tout en apportant une autre dimension à la montre : le premier maillon fait partie de la boîte. Ce type de design fait référence depuis les années 70 et lorsqu’on le transpose à Bell & Ross, nous obtenons une montre de forme à la fois compacte, harmonieuse et ergonomique » souligne Bruno Belamich, directeur de la création et co- fondateur de Bell & Ross. La nouvelle proposition en céramique noire de Bell & Ross se présente avec trois références distinctes ; deux intégrant les collections permanentes et une en édition limitée à 500 pièces. La BR 05 Black Ceramic poli satinée trois aiguilles propose un cadran noir soleillé brillant bénéficiant d’aiguilles rhodiées squelettées garnies de matière luminescente blanche, disponible avec le bracelet intégré en céramique ou un bracelet en caoutchouc. La BR 05 Skeleton Black Ceramic poli satinée se différencie par son cadran transparent teinté faisant apparaître le mouvement mécanique à remontage automatique BR-CAL.322-1 à la finition en ruthénium noir. Enfin, le cadran de la BR 05 Skeleton Black Lum Ceramic sablée matte est formé d’une glace saphir fumée noire sur laquelle se distingue les aiguilles rhodiées et squelettes garnies de matière luminescentes verte à forte brillance. Plus exclusive encore, cette dernière version, éditée en série limitée de 500 exemplaires seulement, est proposée avec un bracelet intégré en céramique noire mate. Réalisée, pour la première fois en céramique, l’intégration boite bracelet dans la gamme BR 05 a été un nouveau défi pour les équipes de Bell & Ross et représente un geste fort, aussi bien du point de vue technique qu’esthétique. Ces trois montres de caractère feront date dans la collection BR 05.
LOUIS MOINET Tour du monde en huit jours « Tokyo »
« Imaginez un tour du monde en huit jours seulement pour découvrir l’essence des huit plus belles métropoles au monde. Ayant parcouru le globe, je vous ouvre mon carnet de voyage menant à ces huit escales inoubliables. Une aventure extraordinaire, dont le point de départ est Paris, berceau du génie de Louis Moinet, et qui s’achève à New York, tout en passant par les marchés flottants colorés de Bangkok ou les quartiers avant-gardistes de Kuala Lumpur. À travers ces récits, je vous convie à la découverte de huit métropoles, incarnées par huit œuvres horlogères, chacune célébrant les Métiers d'Art et les matériaux extraordinaires... » (Jean-Marie Schaller, Owner & Creative Director). La splendeur des métropoles capturée en huit œuvres d'art horlogères, soit un « Tour du monde en huit jours », un écho moderne de l'odyssée imaginée par Jules Verne, revu par Jean-Marie Schaller et sublimé par l'art et l'excellence horlogère. Chaque métropole, une toile vivante peinte de mille histoires humaines, se révèle à travers l'énergie débordante de lieux où art, culture, architecture et technologie s'entremêlent. C'est cette alchimie riche et complexe qui fût la source d’inspiration à Jean-Marie Schaller pour ces huit chefs-d'œuvre horlogers. Pour réaliser les cadrans, les Ateliers Louis Moinet ont sollicité l'excellence de la société GVA. Du raffinement de la peinture miniature à la précision de la gravure main, en passant par l'art délicat de la marqueterie et la complexité des cadrans puzzle, ses artisans cadraniers déploient une expertise sans pareil dans l’artisanat des Métiers d’Art. L'originalité des matériaux choisis pour ces cadrans témoigne de leur beauté exceptionnelle : du cristal de roche à l'aventurine, en passant par de véritables fragments d’histoire ou encore des matériaux high-tech, chaque élément est un trésor qui confère à ces œuvres leur caractère unique. Avec le dynamisme des grandes villes pour toile de fond, « Tour du monde en huit jours » est une ode à la contemplation, célébrant la grandeur de notre monde à travers l'art horloger.
« Tokyo offre une immersion totale dans une culture qui allie respect des traditions et quête de modernisme. L’origami et le Mont Fuji sont tous deux des symboles culturels importants de la métropole » (Jean-Marie Schaller, Owner & Creative Director). Cet origami, réalisé à partir d’une feuille métallique pliée, se trouve au cœur de cette œuvre horlogère célébrant Tokyo. Représentant une grue, un symbole emblématique de longévité et de bonheur, il illustre l'extraordinaire habileté des artisans cadraniers. L'aventurine, évoquant une nuit étoilée, sert de toile pour le mont Fuji et les délicats cerisiers en fleurs, méticuleusement peints à la main avec une précision remarquable. Cette composition saisit l'essence même de la métropole, où le temps semble suspendu dans une atmosphère poétique. Elle incarne l'harmonie parfaite entre les Métiers d'Art horloger et la richesse intemporelle de la tradition japonaise. Tokyo, cette métropole où le temps semble s'accélérer, offre un panorama urbain vibrant, où les gratte-ciels étincellent tels des joyaux dans le ciel nocturne, tandis que les quartiers débordent d'une énergie incessante. Au sein de cette tumulte urbaine, l’art, la tradition et la nature s'entremêlent pour créer une scène d'une beauté saisissante. C’est sur cette toile contrastée que trône majestueusement le Mont Fuji, veillant tel un gardien éternel sur la ville et ses habitants. À ses pieds, les cerisiers en fleurs apportent une touche de délicatesse et de beauté éphémère à l’horizon urbain. Dans cette symphonie citadine, l’origami, l’art du pliage, incarne la richesse culturelle et traditionnelle du Japon.
FERDINAND BERTHOUD chronomètre FB RES
En 2020, la Chronométrie Ferdinand Berthoud dévoilait sa deuxième collection, le Chronomètre FB 2RE. Ce garde-temps marquait un véritable tournant pour la maison : premier boîtier de forme ronde, premier af fichage à trois aiguilles centrales et sur tout premier mouvement doté d’un double système de régulation associant une fusée-chaîne à un remontoir d’égalité une seconde. C’est aujourd’hui ce mouvement qui est proposé, avec une esthétique intégralementrepensée afin de mettre en valeur sa mécanique. Le cadran, autrefois en émail grand feu bombé, cède à présent la place à une association technique de ponts et platine et une large ouverture de 3 heures à 6 heures. Celle-ci dévoile une construction à trois ponts qui convergent vers le centre du cadran. Cette géométrie est directement inspirée d’une horloge de table squelette, réalisée par Ferdinand Berthoud vers 1775. La parenté ne s’arrête pas là : cette horloge à heures, minutes, secondes, âge de la Lune, calendrier et signes zodiacaux, était elle aussi dotée d’un remontoir d’égalité. Cette œuvre, en parfait état de marche, fait partie du patrimoine de la maison et est actuellementconservée au musée Ferdinand Ber thoud, au sein de la manufacture, à Fleurier. La mise à nu des composants du mouvement du Chronomètre FB RES ouvre des perspectives esthétiques inédites, révélant par la même occasion un travail de finitionparticulièrement méticuleux. Chaque roue, pont, vis, est intégralement décoré à la main. Un travail de finition manuelle hors norme a été déployé pour révéler la beauté de chacun des composants. Mis bout à bout, tous les angles de roues et de leur pont, ainsi que ceux révélés au cœur de la réserve de marche à 9 heures, représentent plus de deux mètres linéaires limés et polis à la main. Les finitions des ponts et de la platine sont d’ailleurs spécifiques à ce nouveau modèle, dit FB RES pour « Remontoir d’Égalité Squelette ».
Trente-huit mouvements ainsi squelettés et décorés seront réalisés, en édition limitée. Ils seront ouverts à la personnalisation : Forme (rond ou octogonal) et matière (acier, or gris, jaune, rose, platine, titane ou titane céramisé) du boîtier, couleur du réhaut, du cadran et finitions associées (sablé ou satiné) ; ce sont au total plus de 200 variations qui pourront être simulées sur un configurateur en ligne, créé pour ce modèle. Chaque collectionneur pourra ainsi donner vie à des variations qui n’ont encore jamais existé chez Ferdinand Ber thoud, tel un calibre à remontoir d’égalité au sein d’un boîtieroctogonal, parmi d’autres. Au cœur de ce garde-temps bat le calibre FB-RES.FC, régulé par une fusée-chaîne et un remontoir d’égalité une seconde. Cette authentique complication chronométrique a pour objectif de lisser l’énergie qui provient du barillet et qui est transmise à l’échappement. Le dispositif repose sur un ressort positionné entre les deux organes. Il stocke temporairement une petite quantité d’énergie, qui est ensuite livrée au balancier. La fréquence de charge / décharge de cette énergie tampon est très courte : une seconde. C’est cette impulsion séquentielle que vient battre la grande aiguille centrale des secondes, à laquelle le remontoir d’égalité est connecté par l’intermédiaire d’un renvoi. Elle progresse donc par saut d’une seconde : c’est une seconde vraie, aussi appelée seconde morte, directement générée par le remontoir d’égalité. Le mécanisme est révélé dans sa quasi-totalité sur le côté fond de la FB RES. « Nous avons la chance d’avoir au sein de notre musée à Fleurier cette pendule réalisée en 1775 par Ferdinand Berthoud qui révèle l’intégralité de son mouvement, y compris le remontoir d’égalité qui l’anime », explique Karl-Friedrich Scheufele, président de la Chronométrie Ferdinand Berthoud. « Imaginer une interprétation moderne de cette œuvre exceptionnelle nous paraissait presque une évidence. C’est ainsi qu’est née l’idée de la collection FB RES, une version ajourée, plus technique de notre propre calibre à remontoir d’égalité. » Le Chronomètre FB RES pérennise également le souhait de la maison d’offrir aux collectionneurs la possibilité de personnaliser leur garde-temps à travers la multitude d’options qu’offre ce nouveau configurateur, directement accessible en ligne, sur le site web de la Chronométrie Ferdinand Berthoud.
RAYMOND WEIL Millésime automatique petite seconde
A l’occasion de sa première participation cette année au salon Watches & Wonders, la marque horlogère genevoise a dévoilé 11 nouvelles références pour ancrer dans le temps cette collection au look néo vintage élégamment aboutie et résolument contemporaine. Ce grand cru 2024 élaboré avec le plus grand soin est le symbole d’un luxe discret mêlant caractère, sobriété, tradition horlogère, modernité, finitions raffinées et qualité suisse. Résolument ac- cessible, la gamme de prix se situe entre 1 575 CHF et 3 500 CHF. La collection Millesime se composait jusqu’alors de deux créations horlogères référencées sous les numéros 2925 et 2930, l’une équipée d’une trotteuse centrale déclinée en 4 couleurs de cadran (argent, bleu nuit, anthracite et saumon), et l’autre présentant un affichage des petites secondes à 6 heures disponible sur cadran argent ou anthracite. Bleu Denim et « British Racing Green » : aujourd’hui, deux nouvelles couleurs tendance, faciles à porter, modernes, tout en restant sobres et classiques, s’ajoutent au catalogue de la collection, dont le premier modèle a été primé et reconnu par toute l’industrie au dernier Grand Prix d’Horlogerie de Genève. Les deux nouvelles références sont présentées dans un élégant diamètre de 39.5 mm, avec une boite en acier inoxydable de la meilleure des qualités.
Chacune des montres de la collection arbore un cadran aux finitions délicates et texturées, protégé par un verre saphir de type « Glassbox » ren- forçant le style vintage de l’ensemble. Le modèle primé, avec son affichage des petites secondes à 6 heures rappelle subtilement une boussole. Les aiguilles argentées des heures et des minutes sont habillées de Super-LumiNova, pour une meilleure lisibilité dans l’obscurité. De même que le cadran sectoriel qui présente visuellement les heures, les minutes et les secondes sur des repères discrets, là-aussi améliorant la parfaite lisibilité de l’heure. Si la collection est esthétiquement immédiatement reconnaissable, elle démontre également tout le savoir-faire exceptionnel de la marque dans son segment, de la bienfaçon du bracelet en cuir gris avec le détail d’une couture en forme de W, à la fiabilité et la précision du mouvement mécanique à remontage automatique bénéficiant de finitions soignées et exclusives à Raymond Weil. Chaque détail révèle le soin apporté à chaque montre, comme le contraste entre le tour lisse des heures, la minuterie avec une finition en colimaçon et le centre du cadran brossé vertical. Tout est pensé pour séduire les amateurs de belles montres, tout en restant accessible et facile à porter.
ZADIG & VOLTAIRE Time2Love
Explorez l'univers de notre montre Time2Love, qui représente l'harmonie entre un style effortless et une allure élégante. Fabriquée avec un savoir-faire Made In Swiss, sa qualité et ses détails soigneusement élaborés en font une pièce unique, fusionnant habilement l’artisanat horloger avec une esthétique contemporaine.
COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS