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REPÉRAGES #288-2024 (accès libre)
Sept montres qui sont un vrai festival de formes, de couleurs et de concepts intelligents (en prime : nos sept commentaires)

En toute transparence, ces nouveautés sont racontées ici du strict point de vue des marques. Elles sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » d’horlogerie, celle de nos « amies les marques » ! Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, au masculin comme au féminin, que va-t-on découvrir dans les vitrines ? Quand on aime, on ne compte pas ! Voici donc le 288e épisode de notre panorama des montres de l’année 2024, avec nos commentaires critiques sur sept montres de sept marques : Backes & Strauss, Balmont, Baltic, Louis Érard, March LA.B, Silmach et Vacheron Constantin…


Cette chronique vise à vous signaler quelques nouveautés qui affluent dans les vitrines horlogères : c’est, à ce jour, la plus complète des recensions que proposent les médias spécialisés, avec un peu plus de 2 000 pièces présentées chaque année. Soit, en moyenne, à peu près cinq nouveautés proposées par jour du calendrier : c’est exceptionnel – et même unique dans le paysage horloger ! Ces nouvelles montres sont commentées une par une : nous ajoutons à ces présentations des évaluations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté. Dans le formidable tsunami des nouveautés horlogères, cette sélection est déjà, en soi, une élimination du pire ou de l’insignifiant : il ne faut donc pas s’étonner que le meilleur y soit commenté plutôt positivement. Tout le monde l’aura compris : les absents ont toujours tort !

BALMONT BDX006

Avec ses larges index et ses aiguilles bâtons, la BDX006 se concentre sur la fonction : offrir une lecture de l'heure optimale et précise. Grâce à sa puissante matière luminescente, elle offre unelisibilité parfaite dans les environnements à haute intensité de lumière comme dans les plus sombres abîmes. Grâce à son boîtier inoxydable fabriqué à partir d'acier chirurgical, la BDX006 est faite pour endurer les conditions les plus difIciles. Le brossage sur la carrure limite les éraflures, sa couronne vissée protège des poussières et des coups, tandis que son verre saphir la préserve des rayures. Avec son calibre automatique fabriqué en Suisse, la BDX006 reste en mouvement tant que vous l'êtes. Et lorsque vous refaites le plein d'énergie, sa réserve demarche prend le relais durant 38 heures. De plus, sa précision est assurée lors de vos activités extra-urbaines grâce à son système anti-chocs. Parce qu'un seul bracelet ne peut pas sufIre à vous suivre partout, la BDX006 est systématiquement accompagnée d'un bracelet supplémentaire adapté aux situations extrêmes. Un changement des plus simples grâce à la présence de trous sur les cornes ainsi qu'à l'outil fourni. Grâce à ses lignes classiques et à sa conception robuste, la BDX006 est aussi agile en milieu urbain qu'en expédition autour du globe. Plus qu'une simple montre, c'est un véritable compagnon qui vous sera fidèle quoi que vous décidiez de vivre. Chaque année, notre équipe parcourra le monde pour y enterrer voire même immerger une capsule hermétique contenant un modèle garanti à vie, uniquement disponible pour ceux qui n'ont pas froid aux yeux. Le briefing de mission ainsi que les coordonnées GPS seront livrés avec chaque montre.

UN COMMENTAIRE ? Du très classique né-vintage en 40 mm d’acier, avec une étanchéité à 200 m, un cadra vert soleillé riche en Super-LumiNova et un mouvement automatique Soprod d’excellente facture : pour moins de 660 euros, c’est une proposition des plus honnêtes et des plus tentantes, avec le Swiss Made en prime. Que demander de plus à une montre qui a la politesse de se présenter avec deux bracelets en série ?

BACKES & STRAUSS X Azat Mard W1

Nous sommes ravis d'annoncer notre dernière collaboration avec Azat Mard. Ensemble, nous avons créé quelque chose qui tien vraimen de l'élégance intemporelle et l'innovation audacieuse. Le cadran de cette montre spéciale Backes & Strauss x Azat Mard combine admirablement l'art et l'héritage commun. Sur un fond de British Racing Green, qui honore les racines anglaises de la marque britannique, des chiffres arméniens à 12, 3, 6 et 9, sertis à la main dans les couleurs vives du drapeau arménien. En son cœur, le symbole de l'éternité arménienne, emblème intemporel de l'unité. Pour nous deux, en tant que marques dirigées par des Arméniens, ces détails ont une signification profonde, célébrant notre identité et l'artisanat que nous chérissons.

UN COMMENTAIRE ? Cette W1 de 40 mm est le symbole d’une collaboration réussie au carrefour de trois exigences : l’identité arménienne, l’identité britannique de Backes & Strauss, le plus ancien diamantaire du monde, et le luxe vestimentaire incarné par Azat Mard (comptez dans les 8 000 euros pour cette montre très originale et particulièrement enracinée). Les chiffres de l’alphabet arménien ont un charme indéniable, surtout dans les couleurs du drapeau de l’actuelle Arménie. Il existe une version à lunete sertie qui n’est pas moins réussie…

BALTIC Hermétique Tourer bronze 

Utilisé pour sa résistance à la corrosion, le bronze a la propriété d'évoluer au contact de ceux qui le manipulent. Le boîtier et la lunette sont faits d’un alliage résistant de cuivre et d’aluminium (CuAl8) qui développera une patine au fil du temps, faisant de chaque Hermétique Tourer Bronze une montre véritablement unique. Le cadran de la Hermétique Tourer Bronze incarne l'essence du design propre à nos tool watch, alliant à la fois élégance intemporelle et fonctionnalité. Chaque détail a été soigneusement pensé pour proposer une lecture simplifiée de l’heure, même dans l’obscurité. Le cadran présente unchemin de fer noir brossé et un secteur central légèrement fumé, le tout séparé par deux lames de bronze poli. Les appliques des heures sont faites de Super-Luminova C3 X1 et chevauchent les deux secteurs par endroit, offrant un jeu de profondeurs à l’ensemble de la composition. Les aiguilles dites « seringue » sont en bronze poli et pourvues du même Super-Luminova.

La Hermétique Tourer est équipée du calibre 9039, un mouvement à remontage automatique disposant de 42 heures de réserve de marche et développé par la manufacture japonaise Miyota. Choisi pour sa robustesse et sa fiabilité, il assure à cette field watch une précision optimale dans toutes les conditions et tous les environnements. Composée d’un verre saphir double dôme et d’un boîtier en bronze CuAl8, la Hermétique Tourer présente un profil fin de 10,8mm (8,3mm sans le verre) et 46mm de corne à corne. Des dimensions et matériaux offrant un confort unique et une ultra-résistance. Les appliques de la Hermétique Tourer sont faites de Super-Luminova C3 X1, l'une des matières luminescentes les plus puissantes en termes d'intensité et de durabilité, tandis que les aiguilles en sont recouvertes. Elle assure une lisibilité optimale dans l’obscurité, spécifiquement grâce à ces « super index » de 0,5mm d’épaisseur. Les Hermétique Tourer Bronze sont proposées sur des bracelets Tropic en caoutchouc vulcanisé (FKM), un matériau ultra souple au confort inégalable.

UN COMMENTAIRE ? Une gourmandise horlogère, cette Tourer en bronze, qui a tout pour plaire : le boîtier néo-chic en bronze, la taille néo-tendance (37 mm), l’étanchéité néo-sportive (150 m), le verre saphir bombé néo-vintage, les cadrans aux couleurs néo-modeuses, le mouvement automatique néo-branché (Miyota) et même le prix néo-générationnel (600 euros) : l’horlogerie française a de la chance de disposer de marques aussi intelligentes et dynamiques que Baltic !

MARCH LA.B Oblongue Cléa Vincent

Les puristes du design produits répondent à un principe fondamental qui veut que la fonction définisse la forme de leurscréations. A rebours de leur philosophie, la forme de notre nouvelle montre en définit de facto son nom comme une évidence artistique. Oblongue est un mot suave et langoureux qui se distend et s’allonge. Un terme élégant définissant une forme étirée plus longue que large et dont les extrémités sont arrondies. Oblongue est donc notre Oblongue ! Une jolie montre ovale tout en douceur aux courbes fluides comme un galet poli par le temps. Un petit bijou d’élégance de 20 mm dont le remontoir à 4H et le verre aux flancs biseautés en font une montre contemporaine témoin des années 2020. La versatile Oblongue en bracelet cuir ou gourmette est un hommage aux femmes françaises que le monde entier nous envie, naturellement chics et toujours mutines, en robe longue ou denim. Chez March LA.B, on adore Cléa depuis le premier jour... Nous nous sommes rencontrés un soir de Juillet chez nos amis de Music Work où elle performait en petit comité. Le coup de foudre a été immédiat. Simple, gaie, spontanée, Cléa fait partie de ses gens que l’on a envie de garder auprès de soi pour ne jamais prendre la vie trop au sérieux.

À l’occasion de la sortie de son album « Ad Vitam Aeternamour », nous lui avons proposé de « rhabiller » son modèle préféré, Oblongue, et créer une montre qui lui ressemble. Le résultat est à la fois futuriste et coloré, à l’image de ses chansons. Son cadran à sillons dorés rappellant les sillons d’un disque 45 tours apporte une touche originale et unique : il est réhaussé par un bracelet en vinyle rose pétard ultra pop ! Le packaging de la les sillons d’un disque 45 tours apporte une touche originale et unique. La « Cléa Vincent » se distingue par son design futuriste et holographique et renferme un 45 tours avec le titre « Ad Vitam Aeternamour » de Cléa, une invitation à plonger dans son univers musical… Cette Oblongue limitée à 50 pièces est vendue sur deux bracelets. Optez pour sa version audacieuse sur un bracelet en cuir vinyle rose pétard ultra pop inspiré de la couverture de son album, ou la sobriété élégante d'un bracelet acier, parfait pour toutes les occasions. Elle inclut également un message personnel de la chanteuse, rendant chaque exemplaire unique et exclusif. Se distinguant par sa précision et sa fiabilité, le calibre quartz Suisse Ronda 1024 s’avère être le meilleur choix pour de nombreuses marques de montres de luxe en raison de ses performances de très haute qualité. Ce mouvement suisse est équipé d'un oscillateur à quartz qui utilise des vibrations électriques pour maintenir une précision de temps remarquablement élevée. Il est également doté d'un système de régulation de la température, qui permet d'ajuster la fréquence du mouvement en fonction des fluctuations thermiques garantissant ainsi une précision constante quelles que soient les conditions ambiantes. En plus de sa précision, il est également conçu pour être extrêmement fiable et durable. Il est doté d'un système d'alimentation en énergie à longue durée de vie qui permet une autonomie de batterie allant jusqu'à 60 mois. Environ deux semaines avant la fin de vie de la pile, un indicateur dénommé EOL engendre le sursaut de la trotteuse (Aiguille des secondes) toutes les 4 secondes afin de signaler la nécessité du changement de pile.

UN COMMENTAIRE ? Bien sûr qu’il faut aimer cette Oblongue, qui est une des plus belles montres féminines de l’actuelle offre horlogère française, surtout dans cette très élégante et très impertinente édition spéciale « Cléa Vincent », ci-dessous (comptez dans les 1 500 euros pour profiter de ce cadran à microsillon comme un bon vieux vinyle) ! Quelle femme n’aurait pas envie d’une montre aussi porteuse de séduction ?

LOUIS ÉRARD x Olivier Mosset Régulateur TimeforArt

Louis Erard est fier d'annoncer sa participation à la vente aux enchères Phillips TimeForArt à New York le 10 décembre, en dévoilant un garde-temps unique qui redéfinit les frontières de l'horlogerie et de l'art contemporain. Cette création extraordinaire est le fruit d'une collaboration exclusive avec Olivier Mosset, le célèbre artiste suisse connu pour son approche radicale et minimaliste de l'art abstrait. Inspirée par l'installation « Untitled » de Mosset au MAMO Centre d'art de la Cité Radieuse, la montre est une pure déclaration artistique. Le cadran, dépourvu de logos ou de textes, est un chef-d'œuvre bleu ton sur ton qui passe du bleu au violet sous un éclairage changeant, faisant écho au langage visuel emblématique de Mosset. Les aiguilles de style bâton, identiques en longueur, en largeur et aux extrémités arrondies, ajoutent un élément d'uniformité intrigant, leur fonction directionnelle étant subtilement indiquée par la taille du trou central. Plus qu'une montre, cette pièce est une œuvre d'art, comme le souligne le sceau rouge gravé « œuvre d'art - ne pas porter ». Livré avec deux bracelets interchangeables, dont un signé par l'artiste, ce garde-temps témoigne de l'engagement de Louis Erard en faveur de l'innovation artistique et de l'artisanat. Manuel Emch, PDG de Louis Erard, partage son enthousiasme pour ce partenariat : « Chez Louis Erard, nous croyons au pouvoir d'inspiration et de transformation de l'art. En soutenant des fondations comme TimeForArt, nous investissons dans l'avenir de la créativité et veillons à ce que la prochaine génération d'artistes dispose des ressources nécessaires pour prospérer. Ce projet incarne notre mission de relier l'horlogerie au monde plus large de l'art et de la culture, en créant des collaborations significatives qui vont au-delà du chronométrage. »

UN COMMENTAIRE ? Regardez attentivement cette montre : elle est unique ! Unique parce qu’il s’agit d’une pièce unique, réalisée pour une vente aux enchères charitable new-yorkaise (TimeforArt, Phillips) : vous ne la trouverez donc pas dans les vitrines. Unique aussi, et surtout, par son concept qui repousse assez loin les barrières de la créativité horlogère, aux frontières de l’art contemporain. Il s’agit d’un « régulateur », dispositif horloger qui affiche sur trois espaces différents, avec trois aiguilles, les heures, les minutes et les secondes. L’artiste suisse Olivier Mosset, jamais en panne de radicalité minimaliste, nous propose une autre lecture de l’heure : ses trois aiguilles ont un sens (marqué par le trou poinçonné à leur extrémité), celui du code horaire traditionnel (de droite à gauche autour du cadran), avec les heures en haut, les minutes au centre et les secondes en bas. Ce boîtier de 42 mm abrite sous son verre saphir bombé un cadran « caméléon » de toute beauté, bleu violet selon les éclairages et pailleté d’argent. On ne peut qu’espérer une super-enchère pour ce super-régulateur Louis Érard x Olivier Mosset, sachant que les éditions courantes de cette montre automatique, beaucoup moins expressives sur le plan chromatique, se négociaient dans les 4 000 euros : très honnêtement, cette pièce unique, véritable manifeste d’art contemporain appliqué à l’horlogerie, en vaut dix fois plus ! On ne peut aussi qu’espérer que cette pièce unique revienne faire un tour dans les collections courantes de Louis Érard, dans le même style bleu pailleté, avec le même concept de régulation mystérieuse du temps qui passe…

SILMACH x Alain Silberstein « TheTimeChanger »

C’est la première fois au monde qu’un chronographe professionnel rétrograde intègre la technologie microsystème électromécanique (MEMS), avec des fonctions sophistiquées, telles que les complications « retour-au-vol » et « rattrapante », dans un design ergonomique. Avec TheTimeChanger x Alain Silberstein, la deeptech bisontine SilMachpoursuit son développement industriel de manufacture en dévoilant ce bijou de technologie intégrant ses micromoteurs MEMS primés deux fois cette année, au CES (Las Vegas, Etats-Unis) en janvier et au salon Micronora (Besançon, France) en octobre. Les ingénieurs de SilMach ont travaillé avec le célèbre designer horloger pour dépasser l’état de l’art en concoctant ce chronographe professionnel rétrograde avec des fonctionnalités « retour-en-vol » et « rattrapante » inédites. Cette montre sera déclinée en deux versions, à 300 exemplaires au total, au prix de 1 890 euros. Au cœur de TheTimeChanger x Alain Silberstein se trouve la technologie MEMS, domaine d'expertise de SilMach, qui permet d'intégrer des systèmes miniaturisés, offrant des fonctionnalités aux performances inégalées. Ainsi, grâce à la programmation des micromoteurs, les ingénieurs de SilMach ont pu se jouer des complications horlogères les plus ardues en proposant ici des fonctions « retour-en-vol » et « rattrapante » avec une ergonomie simple, ludique et intuitive. Un bouton « start / stop » et un autre « reset » suffisent pour actionner les fonctions de cette montre au design lumineux signé Alain Silberstein. Véritable chronographe professionnel, TheTimeChanger a les atouts pour faire chavirer le cœur des amateurs d’esthétisme et de technologie avec de vraies ambitions de performance chronométrique.Petit « plus » absolument irrésistible, les fonctions « retour-en-vol » et « rattrapante » bénéficient toutes deux d’une correction automatique des temps de manipulation. Concrètement, ce chronomètre offre la possibilité de « geler » la position de l’aiguille pour permettre de noter un temps tout en gardant en mémoire la position réelle que l’aiguille rejoint instantanément lorsque le bouton est relâché. TheTimeChanger x Alain Silberstein, destinée aux amateurs d’horlogerie ainsi qu’aux passionnés de technologie et de sport, représente bien plus qu’un simple instrument de mesure du temps. Elle incarne l’avenir de l’horlogerie, où le design audacieux rencontre la mécanique de précision pour créer des pièces d’exception.

« Avec son niveau de précision et de sophistication, cette montre, que j’ai eu beaucoup de plaisir à concevoir avec les ingénieurs de SilMach, fera le bonheur de ceux qui recherchent une « tool watch » ultra-performante, très lisible et facile d’utilisation quel que soit le mode, chronographe ou horaire », déclare Alain Silberstein. La rencontre entre SilMach et Alain Silberstein s’avère une association inédite entre innovation technologique, conception horlogère de pointe et ergonomie. Alain Silberstein, réputé pour son approche avant-gardiste du design et son esthétique colorée, met son expertise au service de cette montre révolutionnaire, tout en exploitant les valeurs intemporelles de l'horlogerie française. Fabriquée intégralement en France dans la manufacture de SilMach à Besançon, TheTimeChanger x Alain Silberstein est le symbole d’une technologie de rupture alliée à l’excellence horlogère française. « Nous sommes fiers de pouvoir réaffirmer notre engagement à soutenir l’innovation technologique « Made in France » et à promouvoir un savoir-faire local, en nous appuyant sur le talent d’Alain Silberstein et la culture horlogère de Besançon, reconnue dans le monde entier. », déclare Pierre-François Louvigné, Directeur général de SilMach. Véritable pionnier sur la scène internationale dans le domaine de la micromécanique sur silicium, SilMach (Silicium Machinery) est créé en 2003 à Besançon autour d’une conviction forte : celle de donner vie à l’échelle industrielle aux premières micromachines MEMS (« Micro-Electro-Mechanical Systems ») hybrides. A travers des projets disruptifs et hautement innovants, SilMach repousse les limites de la miniaturisation et du connu à l’image de son emblématique nanodrone bio-inspiré « Libellule ». SilMach conçoit, développe, fabrique et intègre des microsystèmes MEMS performants à travers des micromoteurs pour la motorisation de systèmes nomades et connectés ou encore des capteurs micromécaniques sans énergie pour le contrôle de santé des structures. Les champs applicatifs des solutions et des technologies SilMach brevetées PowerMEMS et ChronoMEMS, lauréates de nombreux concours et prix d’innovation, sont infinies pour des marchés industriels à forts enjeux comme l’aéronautique, la défense, le transport, le médical et bien évidemment l’horlogerie. 20 ans après sa création, SilMach a lancé la montre TheTimeChanger - la première concept-watch équipée d’un cœur silicium conçue et assemblée à Besançon, la capitale horlogère française.

UN COMMENTAIRE ? Il y a tellement de montres qui prétendent bousculer les codes que c’est devenu un poncif un peu assommant de la communication horlogère. Sauf que, de temps en temps, c’est vrai ! La montre « The Time Changer » de Silmach est effectivement un modèle qui ouvre de nouvelles perspectives pour toute l’industrie des montres : on pourrait même qualifier cette pièce de « révolutionnaire » – non pas comme une nouvelle étape d’une « révolution du quartz » déjà vieille d’un demi-siècle, mais comme le nouveau chapitre totalement inédit d’une nouvelle approche du temps. L’allure est pourtant classique : un boîtier rond de 42 mm en acier noirci mat. On reconnaît tout de suite sur le cadran la « patte » d’Alain Silberstein, la légende (française) du design horloger : la couleur des aiguilles et des deux poussoirs, le bleu de l’arc des minutes, la sobriété de l’expression. Pas de couronne de remontage, mais deux poussoirs latéraux. Pas de mention de la marque « Silmach » sur ce cadran, mais un rappel du nom de la montre, « The Time Changer » : normal, peu importe la marque pourvu que le concept s’impose [pour mémoire, Silmach – pour Silicium Machinery – est une des plus brillantes entreprises de la high-tech française, avec des compétences reconnues dans le monde entier : c’est peut-être le fait d’être installée à Besançon, berceau français de l’horlogerie, qui lui a donné la bonne idée de s’intéresser aux montres]. La révolution est ici dans les fonctionnalités de cette montre, qui rompt totalement avec les classiques rouages des mouvements d’horlogerie, que les montres soient mécaniques ou électroniques [montres traditionnelles et montres à quartz usent des mêmes principes dynamiques : seul le contrôle et la régulation de l’énergie varient]. Silmach a remplacé les rouages par des micro-moteurs autonomes qui obéissent à une programmation informatique capable de lancer diverses fonctions chronographiques (un « retour en vol » de l’aiguille jaune des secondes ou une fonction « rattrapante » pour lire et noter les temps intermédiaires). Le tout avec seulement deux aiguilles pilotées par les deux poussoirs de sélection des fonctions : une fois le chronométrage terminé, la montre redevient « classique », avec des heures indiquées en rouge et des minutes en jaune. Cette « The Time Changer » x Alain Silberstein (bisontin lui aussi) n’est qu’un premier galop d’essai pour Silmach, une sorte de machine à tester l’immense potentiel de ces micro-moteurs qu’on peut « programmer » pour effectuer toutes les complications horlogères possibles et imaginables, même et surtout les plus folles, sans contraintes d’espace, ni limitations techniques, avec une grande économie de moyens pour exprimer toutes les facettes de la mesure du temps. C’est là qu’est cette révolution que nous évoquons, encore plus « révolutionnaire » que l’irruption du quartz dans le champ horloger : cette horlogerie 3 ou 4.0 n’est plus qu’une question d’imagination et de créativité. Quasiment tout ce dont chaque créateur horloger peut rêver, les micro-moteurs MEMS peuvent le faire : on a dématérialisé l’imaginaire du temps pour le libérer, en mode néo-classique (c’est l’exemple fourni par Alain Silberstein) ou grâce à des concepts encore plus ébouriffants ! Atout supplémentaire de cette horlogerie révolutionnaire, qui se rie des normes habituelles de précision qu’elle pulvérise : c’est une avancée tricolore, totalement maîtrisée par une équipe française qui a choisi de fabriquer en France une montre révolutionnaire qu’il faut maintenant assumer comme telle, mais que l’industrie horlogère mettra sans doute des années à assimiler (cette série limitée restylée par Alain Silberstein ne comptera que 300 pièces, proposée en deux versions à un peu moins de 1 900 euros – ça aussi, c’est une révolution).

VACHERON CONSTANTIN Les Cabinotiers Le Temps Divin (« La Tortue noire » de l’hiver)

En proposant de remonter aux origines mythologiques du TempsVacheron Constantin s’est intéressée à sa dimension cyclique à travers les saisons. Quatre animaux sacrés de la tradition asiatique ont été choisis pour incarner les saisons : le Dragon azur pour le printemps ; l’Oiseau vermillon pour l’été ; le Tigre blanc pour l’automne ; la Tortue noire pour l’hiver.. La série Les Cabinotiers Le Temps Divin explore la notion de temps dans ses différentes perceptions culturelles et conceptuelles : tantôt physique et linéaire comme une chronologie ; tantôt astronomique et cyclique comme les saisons ; tantôt métaphysique dans l'étirement infini de l'instant présent. Pour chacune de ces interprétations, Vacheron Constantin propose un voyage vers différents horizons culturels, une odyssée horlogère rythmée par la mécanique du temps et mise en scène par des métiers d'art. Pour incarner le temps cyclique, fait d’alternance de phénomènes astronomiques, de déclins et de renaissance, Vacheron Constantin a opté pour la succession des saisons. Chacune d’entre elles est symbolisée par un animal sacré de la culture traditionnelle asiatique, mise en relief par un travail de marqueterie sur bois. Les pièces sont dotées d’un dispositif à tourbillon, actionné par le calibre ultra-plat 2160.L’alternance du jour et de la nuit, des saisons et des lunaisons a très tôt incité les hommes à y chercher une régularité. L’horlogerie est née de ces observations, donnant progressivement au temps une identité scientifique qui n’a cessé de progresser. Du temps cyclique est ainsi né le temps physique, à séquencer et mesurer, puis le temps métaphysique, qui alimente une réflexion plus profonde sur un concept inhérent aux fondements de notre univers. La thématique Le Temps Divin explore ces différentes acceptions du terme, donnant au temps cyclique le visage des saisons tel qu’il apparaît dans les cultures asiatiques en général et chinoise en particulier.

Ce n’est pas la première fois que Vacheron Constantin s’intéresse au cycle des saisons dans les différentes cultures, comme en attestent les collections Métiers d’Art – Le char d’Apollon ; les quatre saisons ou encore les Métiers d’Art. La Maison s’est également déjà penchée sur le cycle du zodiaque chinois qui a également inspiré de nombreuses pièces de la Maison au rang desquelles cette montre Mercator signes du zodiaque des années 1990 ou cette horloge de table art déco de 1927. Le rythme des saisons et des années revêt une importance hautement symbolique dans les cultures asiatiques, souvent associé à des créatures mythologiques et aux signes du zodiaque. Dans une telle cosmogonie, l’écliptique céleste, cette ligne imaginaire correspondant au déplacement apparent du Soleil observé depuis la Terre, est divisé en quatre sections de sept constellations, chacune étant représentée par son animal sacré : le Dragon azur, symbole de force et de pouvoir pour l’Est et le printemps ; l’Oiseau vermillon, symbole de chance et de prospérité pour le Sud et l’été ; le Tigre blanc, symbole de sérieux et de courage pour l’Ouest et l’automne ; la Tortue noire, symbole de sagesse et de longévité pour le Nord et l’hiver. Ces animaux ont ainsi pris forme sous le geste du marqueteur. En guise d’inspiration, il a notamment pu s’intéresser aux peintures murales du tumulus de Kitora au Japon, un tombeau circulaire datant du VIIe siècle, représentant ces animaux mythiques.

UN COMMENTAIRE ? Irrésistible pour les grands amateurs fortunés, cette combinaison des arts décoratifs (marqueterie de bois) et du génie mécanique (calibre 2160 ultra-plat à tourbillon, boîtier de 42 mm) ! La créativité réside dans chaque détail du savoir-faire artistique et horloger, avec un niveau de prix tout aussi superlatif, que Vacheron Constantin n’entend réserver qu’à ses clients les plus sérieux – c’est un peu normal : chacune de ces montres est une pièce unique qui n’a pas de prix, sinon celui de la passion qui va pousser le collectionneur attiré par la magie de cette tortue hivernale à ne plus avoir de limites…

COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS



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