REPÉRAGES #209-2024 (accès libre)
Sept montres qui ont animé les récents Geneva Watch Days 2024 (avec nos commentaires)
C’est reparti pour nos « Repérages » de la rentrée ! En toute transparence, ces nouveautés sont racontées ici du strict point de vue des marques. Elles sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » d’horlogerie, celle de nos « amies les marques » ! Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, au masculin comme au féminin, que va-t-on découvrir dans les vitrines ? Quand on aime, on ne compte pas ! Voici donc le 209e épisode de notre panorama des montres de l’année 2024, avec sept montres de sept marques : Arnold & Son, Blancpain, Czapek & Cie., H. Moser & Cie. x Studio Underd0g, M.A.D.Editions, Perrelet et Trilobe…
À la demande de nombreux lecteurs, qui apprécient, pour se tenir au courant des nouveautés en cours, le panorama que constitue cette chronique « Repérages », mais qui se sentent frustrés de ne pas y trouver notre avis, nous commençons dès aujourd’hui à commenter notre sélection de montres dans les pages plus ou moins quotidiennes de « Repérages » : des notations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté…
M.A.D.EDITIONS M.A.D.1S
Si les montres pouvaient parler, les M.A.D.Editions de Maximilian Büsser diraient simplement : Merci. Merci aux Friends qui ont soutenu MB&F ; merci à ceux qui ont transformé les croquis en objets de poignet tangibles ; merci aux collectionneurs qui suivent MB&F depuis le début et à ceux qui lui ont fait confiance en cours de route. Merci à tous ceux qui s’intéressent à ce que MB&F s'évertue à créer. Une salve de remerciements qui a engendré la création de la M.A.D.1, une montre qui rend grâce à la communauté MB&F en mettant en avant la créativité à un prix accessible. Depuis juin 2021, les M.A.D.Editions ont décliné l'identité M.A.D.1 en quatre modèles. Tout a commencé avec la M.A.D.1 Blue, d’abord réservée à la communauté des fournisseurs et collectionneurs de MB&F, qui a suscité une demande sans précédent, un engouement que la marque n’aurait jamais pu imaginer. Il a rapidement été décidé que les remerciements ne devaient pas s'arrêter là. Si les M.A.D.Editions devaient engendrer des montres non seulement représentatives de la folie de l'art mécanique, mais aussi accessibles pour un plus grand nombre d’amateurs, il fallait que l'histoire soit partagée avec le monde entier. Après quatre versions M.A.D.1, la famille continue de s'agrandir. Si un successeur, la M.A.D.2, se profile à l’horizon, l'histoire de la M.A.D.1 n’est pas terminée. Trois ans après sa naissance, à l'occasion des Geneva Watch Days 2024, la collection accueille la M.A.D.1.S. On notera l'ajout du S, pas seulement pour créer une nouvelle référence, mais aussi pour symboliser un mouvement « Slimmer, Single cylinder, and Swiss made » – plus fin, monocylindre et Swiss made. La M.A.D.1S abrite le tout premier mouvement Swiss made de la collection, le calibre automatique La Joux-Perret G101 qui bat à la fréquence de 28’800 A/h (4 Hz) et dispose de 68 heures de réserve de marche. Logé dans un boîtier en acier 316L, de 42 mm x 15 mm, il met en valeur une solution mécanique alternative. Au lieu de répéter l'histoire de ses prédécesseurs, la M.A.D.1S offre quelque chose de différent et tourne la page pour ouvrir un nouveau chapitre.
Lorsque Maximilian Büsser a entrepris la création de la première M.A.D.1, le défi était de taille : créer un produit imprégné de l’esprit créatif d'une machine MB&F, mais sous une autre marque. Et ce, tout en se confrontant à la difficulté d'arriver à un prix abordable. Défi relevé. Mais quel fut le principal obstacle ? On ne pouvait produire aucun mouvement maison au prix souhaité. L'équipe a recherché partout un mouvement qui pourrait représenter l'esprit de la M.A.D.1 : en point de mire, un rotor à rotation rapide sous l’impulsion du poignet. À l'époque de la création de la M.A.D.1, alors que les mouvements bidirectionnels (rotations plus lentes à la clé ») étaient légion, on ne trouvait pas de mouvement à remontage unidirectionnel Swiss made dans la fourchette de prix souhaitée. Mais où serait la folie si l’on n’avait pas de rotations effrénées ? Aussi, Max Büsser et son équipe ont choisi de créer les révolutions magiques en modifiant un mouvement japonais fiable, le Miyota 821A, pour le doter du remontage unidirectionnel nécessaire à la réalisation du spectacle. Une solution jusqu'à aujourd’hui : la M.A.D.1S accueille un tout nouveau mouvement. Telle une variation sur un thème musical, cette montre modifiée continue à écrire l'histoire de l’étonnant phénomène horloger, avec un tout nouvel intérieur. Alors que l’on compte environ 6 000 propriétaires d’une M.A.D.Edition à ce jour, la M.A.D.1S s’adresse à la prochaine communauté de collectionneurs et amateurs éclairés avec un profil plus aérodynamique, en partie grâce au nouveau mouvement Swiss made. L’épaisseur réduite de 15 mm – 20 % de moins que les précédentes M.A.D.1 – provient en outre de l'affichage par un seul cylindre (les éditions précédentes en comportaient deux, un pour les heures, un pour les minutes). Afin de parfaire l'évolution, le mouvement et le boîtier affinés sont complétés par des cornes retravaillées dans un style plus élégant, ainsi que par un rotor modifié dans le but d’offrir une vue plus dégagée sur le mouvement. Fidèle aux origines de la M.A.D.1 et à l'idée de remercier une précieuse communauté, la M.A.D.1S reprend le code couleur précédemment établi. La M.A.D.1S sera proposée aux « Friends » (fournisseurs) et aux membres de la « Tribe » (collectionneurs MB&F) dans une série limitée avec des touches de violet sur le cadran. Pour le public qui plébiscite les M.A.D.Editions dans leurs nombreuses variations, la M.A.D.1S fera son entrée avec des touches bleu métallique. À travers les M.A.D.Editions, Maximilian Büsser a voulu proposer ce qu’il considère comme des trésors horlogers en supprimant un maximum de barrières, du prix à la difficulté d’accès. Peu favorable aux longues listes d'attente et aux délais interminables, l’équipe dirigeante a mis en place un système de loterie qui permet une distribution aussi équitable que possible.
UN COMMENTAIRE ? C’est vrai que cette nouvelle M.A.D. est encore plus portable que ses grandes sœurs, c’est vrai qu’elle a (enfin ?) un mouvement Swiss Made [en plus, signé La Joux-Perret, ce qui n’est pas n’importe quoi !], c’est vrai qu’elle est tout aussi désirable et d’ailleurs désirée puisque les demandes explosent plus vite que l’offre, c’est vrai aussi que cette conversation piece suscite systématiquement la curiosité dès qu’on la porte, mais c’est surtout vrai que ce genre de montre ludique et ultra-tendance est exactement le genre de pièce dont le marché a besoin en ce moment, à un prix accessible et avec un narratif excitant. Bien vu !
TRILOBE Nuit fantastique « Ombre et lumière »
Hier, le temps était figé sous des aiguilles mobiles. Avec la montre Trilobe, le temps se met en mouvement. Trois anneaux rotatifs s’élancent, portant chacun une gradation du temps : le plus grand anneau pour les heures, la roue des minutes qui apparait au sein d’un guichet, et la roue des secondes, qui alterne entre un centre en clous de Paris et une bague azurée. Trilobe dévoile ses deux dernières créations appartenant à la collection Nuit Fantastique, Ombre et Lumière. Sur cesmodèles, notre cadran grainé se pare de deux nuances formant une paire complémentaire : le noir et le blanc. Les éditions Ombre et Lumière rendent hommage à l’ambivalence du design de Trilobe, à la fois audacieux tout en restant intemporel. À travers ces nouvelles éditions, Trilobe explore le courant de l’art brut. Pionnier de cet art de rupture hors des circuits artistiques traditionnels, Jean Dubuffet aimait transgresser les normes, remettre en jeu les représentations classiques et bouleverser la culture de son temps. L’artiste parvenait à créer une tension et une énergie dans ses œuvres par le jeu d’une juxtaposition de couleurs, apportant du dynamisme à ses compositions en « faisant surgir la lumière de l’ombre ». Trilobe complète sa collection Nuit Fantastique avec deux éditions contrastées et laisse ainsi la forme et le mouvement dominer. La tension visuelle générée par cette dualité noireet blanche met l’accent sur l’affichage singulier de la Maison, incarné par ses trois anneaux iconiques (Heures, Minutes, Secondes). C’est dans les titres de ses œuvres, qu’affleure la veine poétique de Jean Dubuffet et son goût prononcé pour la littérature. Nos créations « Ombre et Lumière» lui font hommage. Nuit Fantastique est équipée du calibre X-Centric. un mouvement automatique dessiné et développé exclusivement par Trilobe. Miroir de l’identité de la marque, ce calibre maison sublime la géométrie architecturale : un esprit assurément contemporain avec des perspectives épurées. Son harmonie apporte raffinement et modernité à la collection. Intégré au calibre X-Centric, le mouvement micro-rotor, de 5.78 mm d’épaisseur, allie finesse et performance.
UN COMMENTAIRE ? La magie Trilobe, c’est le mariage d’un indéniable touche française [repérable dans l’« esprit » d’élégance de la montre] et d’une bienfacture à la suisse, tant dans le design que dans le savoir-faire mécanique. Si on y ajoute le souci de ne pas exagérer du côté des prix, on tient ici une proposition très consistante de montre à la fois originale et saturée d’excellents arguments pour se faire aimer…
BLANCPAIN Fifty Fathoms Bathyscaphe Quantième complet (or rouge 18 K)
La Blancpain Fifty Fathoms a fait ses débuts en 1953 en tant que première véritable montre de plongée, conçue comme un outil pour les plongeurs professionnels. Son homologue pour un usage quotidien, la Bathyscaphe, a suivi en 1956, offrant un format plus raffiné avec un diamètre réduit, tout en conservant la capacité d’explorer les fonds marins. La production du bracelet en or rouge magnifiquement fini, implique une série de processus d’assemblage et de finition exigeants. Les maillons satinés à la main sont reliés par des broches transversales, leur conférant une flexibilité qui assure un ajustement parfait au poignet. Basé sur un système breveté, les vis sont placées à l’arrière des maillons pour préserver l’aspect lisse et la sensation des bords du bracelet. L'association de ces savoir-faire garantit grand confort et parfaite cohésion entre la boîte et le bracelet. Une élégante nuance de bleu vient parer le cadran de ces deux nouveaux modèles. Grâce à son subtil dégradé couplé à sa finition soleillée, le cadran prend véritablement vie, sa personnalité se révélant au gré de la lumière.Sophistiqué, il offre de la profondeur tout en jouissant d'une grande luminosité, ceci attirant le regard. Tout comme son porteur, chacun des deux modèles possède son propre caractère, celui-ci s'affirmant d'autant plus à travers le saisissant contraste du cadran avec le boîtier et le bracelet en or rouge, qui reflètent toutefois la lumière grâce à leur finition extraordinaire.
UN COMMENTAIRE ? Une montre de plongée avec un bracelet métallique en or rouge est autrement plus cossue : c’est ce qui fait tout le charme de ce style hyper-sport chic, qui allie la complexité mécanique du triple calendrier à phases de luxe aux rites d’une ostentation statutaire qui sait détourner les codes classiques de la « plongeuse »…
PERRELET Turbine Carbon Ice Blue
Perrelet, la société horlogère biennoise dont les origines remontent à 1777 et qui est réputée pour ses cadrans animés grâce à ses technologies brevetées Double Rotor et Turbine, enrichit son emblématique collection Turbine de deux nouveaux modèles. L'inépuisable créativité de l'équipe Perrelet a donné naissance aux nouvelles Turbine Carbon Ice Blue et Turbine Titanium 41 Ice Blue, inspirées par la région de Suisse occidentale et en particulier par le célèbre barrage de la Grande Dixence. Cette imposante construction architecturale, fruit d'une véritable aventure humaine, n'est autre que le plus haut barrage-poids du monde. Situé au fond du Val des Dix, à 25 km au sud de Sion, chef-lieu du canton du Valais, le mur de 285 mètres de haut retient un volume de 400 millions de mètres cubes. C'est l'équivalent d'une année de production de vin en Valais multipliée par... plus de 8000 ! Pour bénéficier d'une puissance maximale, l'usine de production de Cleuson-Dixence est située 1 883 mètres plus bas en aval (record mondial). Grande Dixence est un fournisseur d'électricité de grande puissance, propre et renouvelable. Le site du lac des Dix sert de camp de base à de nombreuses activités culturelles et sportives : visites d'usines, tyroliennes, randonnées en montagne, observation de la nature, gastronomie et loisirs. Les deux nouveaux garde-temps de Perrelet intègrent de nombreux éléments évocateurs de la Grande Dixence. Tout d'abord, la turbine, élément fondamental des centrales hydroélectriques et star incontestée des cadrans qui identifient les collections « Turbine » depuis 2009. Elle est suivie d'une esthétique saisissante et audacieuse, habillée d'une teinte bleu glacier. Une couleur qui évoque la haute montagne et l'eau sous toutes ses formes : neige, glace, givre, créant un sentiment de paix et de détente. La Turbine Carbon Ice Blue combine un boîtier de 44 mm en polycarbonate et fibre de carbone avec une lunette et un fond en acier DLC noir mat encadrant le hublot en verre saphir. Deux couleurs définissent le look de ces deux modèles : le bleu glacier et le noir. Savamment mélangées, elles confèrent aux montres une esthétique unique et forte.L'emblématique turbine, composée de 12 pales en aluminium anodisé noir, qui tourne au moindre mouvement du poignet, révèle le décor des cadrans inférieurs et crée des effets d'optique accrocheurs.
La Turbine Carbon Ice Blue se distingue par son sous cadran qui est une représentation ton sur ton de la turbine dans la couleur emblématique du modèle, qui prend forme grâce à la finition polie/satinée et se matérialise lors de la rotation du dispositif. Le rehaut bleu glacier de type « Californien » présente un mélange inhabituel d'index, de chiffres arabes et romains. Les aiguilles des heures et des minutes luminescentes et l'aiguille centrale des secondes de couleur bleue complètent le cadran. Le bracelet en cuir noir avec motif en alligator présente des surpiqûres bleu-glacier assorties à la montre. Un chemin de fer noir, un cadran inférieur bleu clair décoré de pales de turbine noires et un bracelet en caoutchouc bleu glacier sont les caractéristiques distinctives de la version titane en 41 mm. Les chiffres arabes appliqués en relief, mélangés aux index, remplis de Super-LumiNova et les aiguilles des heures et des minutes luminescentes garantissent une lisibilité optimale dans toutes les conditions de luminosité. Les deux garde-temps sont animés par le calibre automatique maison P-331-MH, qui bat à une fréquence de 28 800 alternances par heure (4 Hz) et offre une réserve de marche de 42 heures lorsqu'il n'est pas porté. Il est fabriqué par Soprod, une société détenue et dirigée par Miguel Rodriguez, propriétaire et président de Perrelet. Soprod fait partie d'un pôle horloger comprenant pas moins de six manufactures capables de produire leurs propres calibres en toute autonomie, garantissant à Perrelet une grande indépendance dans la création de ses montres. Extrêmement fiable, le calibre P-331-MH bénéficie de deux certifications chronométriques différentes délivrées par deux prestigieuses institutions indépendantes : la première ayant passé avec succès les tests du COSC (Contrôle Officiel Suisse des Chronomètres), la seconde ayant été obtenue par Chronofiable. Le hublot en verre saphir situé sur le fond du boîtier permet d'admirer parfaitement les finitions raffinées du mécanisme, qui se compose de ponts anglés, perlés et de la masse oscillante ajourée, rhodiée et brossée, sur roulements à billes, ornée du logo Perrelet.
UN COMMENTAIRE ? Le miracle, c’est qu’on réussisse encore à réussir des animations pour des modèles aussi emblématiques et connus que la Turbine de Perrelet, ici repensée dans un style chromatique d’un rare équilibre formel. Le bleu de ce glacier est particulièrement réussi…
H. MOSER & CIE. x Studio Underd0g 03Series Passi0n Fruit
H. Moser & Cie. et Studio Underd0g unissent leurs forces pour offrir aux passionnés d'horlogerie une collaboration qui sort de l'ordinaire. Deux marques anticonformistes situées aux deux extrémités du spectre de l'horlogerie haut de gamme se sont ainsi réunies, allumant une étincelle qui célèbre l'inattendu et l'extraordinaire. Voici un duo dynamique : le modèle Endeavour Perpetual Calendar Passion Fruit de H. Moser & Cie. et le 03Series Passi0n Fruit du Studio Underd0g. Ces montres ne sont pas là uniquement pour donner l'heure, elles sont aussi et surtout une déclaration, mêlant l'élégance et l'innovation à une pincée de rébellion ludique. Le Endeavour Perpetual Calendar Passion Fruit met en valeur le minimalisme, signature de H. Moser & Cie., et la simplicité complexe de son célèbre calibre. De son côté, le 03Series Passi0n Fruit du Studio Underd0g est doté d'un mouvement chronographe mono-poussoir à came suisse, une nouvelle aventure audacieuse pour la marque, qui prouve qu'il ne faut jamais sous-estimer les outsiders. « Notre collaboration est alimentée par une passion commune — une passion pour la création de montres qui ne sont pas seulement fonctionnelles, mais aussi véritablement artistiques », explique Edouard Meylan, CEO de H. Moser & Cie. « En collaboration avec Studio Underd0g, nous avons embarqué pour un voyage afin de célébrer la beauté et la joie de l'horlogerie, tout en donnant vie à une expérience amusante et inoubliable pour les collectionneurs. » Ces montres sont bien plus que de simples accessoires ; elles sont des expressions d’individualité. Chaque modèle a sa propre personnalité tout en venant compléter l’autre à la perfection, offrant aux porteurs lechoix de la sophistication avec le Endeavour Perpetual Calendar Passion Fruit ou de l'éclat avec le 03Series Passi0n Fruit, alors même que les deux pièces sont intrinsèquement liées. Les esthétiques, riches de couleurs vives et acidulées, reflètent l'énergie et la créativité qui caractérisent les deux marques.
Le modèle Endeavour Perpetual Calendar Passion Fruit présente l’association saisissante d'un cadran Purple laqué à la finition soleillée et d'un cadran en émail « Grand Feu » Maracuja, sur une base à la texture martelée en or jaune 18 carats. Quant au 03Series Passi0n Fruit, il arbore un cadran multicouche Coarse Dégradé Amber et Royal Purple, un équilibre parfait entre élégance et exubérance. Les deux montres, dépourvues de logos, restent reconnaissables entre toutes, ce qui témoigne de leur conception et d’un savoir-faire uniques. La touche de vert présente sur chaque montre symbolise la graine de la passion qui fleurit dans le cœur de chaque amateur de montres, un clin d'œil subtil mais puissant à l'héritage de l'innovation et de la créativité.Limitée à seulement 100 exemplaires, cette collaboration significative marque également la première association de Studio Underd0g avec un autre horloger. « Nous sommes ravis de travailler avec H. Moser & Cie. dans le cadre de cette magnifique collaboration », déclare Richard Benc, fondateur et CEO de Studio Underd0g. « En nous appuyant sur nos valeurs communes, nous avons pu créer quelque chose de vraiment exceptionnel. » La collaboration entre H. Moser & Cie. et Studio Underd0g est une célébration haute en couleurs de la passion, de la créativité et de l'esprit rebelle qui animent le monde de l'horlogerie, tout en rendant hommage aux communautés passionnées qui nous inspirent tous.
UN COMMENTAIRE ? Alors que les « collabs » sont à la mode, ce partenariat ludique redonne le sourire par les temps de déprime horlogère que nous vivons : c’est bien une histoire de (fruit de la) passion, qui associe le meilleur des deux marques sans rien perdre de l’impertinence de l’une comme de l’autre…
ARNOLD & SON Perpetual Moon Red Gold Blue aventurine
Perpetual Moon 38 Red Gold accueille deux cadrans en série limitée. 88 exemplaires en verre aventurine bleu et 28 pièces d’un gris chaud soleillé joignent leurs éclats à celui de la plus grande des lunes. Arnold & Son expose sa maîtrise des couleurs, son sens des textures et son goût pour les matières ; au service d'une narration nocturne qui unit le gris d’une falaise, le blanc iridescent de la lune et le bleu presque noir d’un ciel étoilé. Verre aventurine bleu et gris falaise. Deux nouvelles thématiques prennent place dans l’itération en or rouge (5N) de 38 mm de diamètre de Perpetual Moon. Deux cadrans sophistiqués qui s'alignent avec la lune de précision astronomique du calibre A&S1612. Dès son apparition, Perpetual Moon 38 était vouée à devenir une collection à part entière se distinguant de son aînée de 41.5 mm de diamètre, plus grande et au porter plus affirmé. En arrière-plan, demeure la démarche de qualité invariable avec laquelle Arnold & Son crée ses mouvements et choisit les éléments qui les habillent.
A 38 mm de diamètre pour 10,44 mm d’épaisseur, le boîtier de Perpetual Moon 38 Red Gold est né d'un bloc d'or rouge (5N). Sa lunette, ses quatre cornes et sa couronne sont polies, brillant sous la lumière froide de la lune. Le cadran en aventurine bleu, constellé de particules métalliques, se fond dans une voûte céleste sculptée du même verre. Le cadran « cliff grey », d'un gris chaud soleillé, promène son effet moiré et changeant sous un ciel grené, mat et bleu nuit. Ces deux éditions limitées de Perpetual Moon 38 Red Gold sont habitées par une immense lune. Ce disque de nacre ajouté de matière luminescente éclaire le ciel, entouré des constellations de Cassiopée et de la Grande Ourse. Perpetual Moon 38 Red Gold transpose dans son menu boîtier les exigences horlogères qui ont toujours guidé Arnold & Son. C'est ainsi que la manufacture suisse d'Arnold & Son a créé un calibre entièrement nouveau, le plus petit de sa collection, pour le dédier à Perpetual Moon 38. A 30 mm, le calibre A&S1612 a été dimensionné pour s'adapter au diamètre du boîtier. A remontage manuel, il perpétue la lignée des calibres à longue durée de marche Arnold & Son, en atteignant 90 heures. La complication emblématique du calibre A&S1612 est donc sa phase de lune. Perpetual Moon 38 abrite un disque lunaire de grande taille. Ses différents croissants occupent la large fenêtre située entre 10h et 2 h et dont la découpe permet de représenter fidèlement l'apparence de l'astre de nuit. Fidèle à sa tradition d'horloger de précision, Arnold & Son a doté cette lune d'une précision de 122 ans. Remontée sans discontinuer, il faudra donc attendre plus d'un siècle pour que cette lune affiche un décalage d'un jour avec celle qui règne dans notre ciel.
UN COMMENTAIRE ? L’élégance de la forme, le scintillement de l’aventurine, le mystère d’une lune géante, la qualité d’une signature mécanique (mouvement manufacture) : une des montres féminines les plus réussies de cette rentrée…
CZAPEK & CIE. Antarctique Flying Diamonds
Alors que Czapek continue de célébrer le caractère caméléon del'Antarctique , la Maison apporte une touche nouvelle et inattendue à la quintessence de la montre sport - chic : « l'habiller pour un gala » avec un cadran en aventurine et des index en diamants. Intelligente, étincelante et résolument moderne, cette nouvelle interprétation de l'Antarctique et de sa petite sœur, l'Antarctique S, capture parfaitement l’air du temps stylistique d'aujourd'hui, où le haut se mêle au bas, le formel au sportif, le sobre à l'exubérant - respectant les règles tout en les réinventant de manière inédite. Cela correspond tout à fait à l'esprit qui a guidé Czapek & Cie depuis sa création en 2015. Inspirée par la beauté et la sophistication technique des garde-temps créés par l'horloger du XIXe siècle François Czapek, la vision des fondateurs repose sur un profond respect de la tradition tout en adoptant une approche ludique de la recherche de la beauté et de l'excellence mécanique. Pour Czapek, la beauté s'exprime par la couleur, la forme et le jeu de la lumière sur différentes textures et surfaces. Les cadrans en aventurine et leurs indexes en diamant incarnent cette philosophie d'une nouvelle manière. La profondeur visuelle et l'éclat subtil du ciel étoilé de l'aventurine contrastent avec la brillance des index taillés dans l'Antarctique qui, à leur tour, contrastent avec les surfaces polies et les tons froids du boîtier en acier, créant ainsi une harmonie à partir d'apparentes contradictions. « Nous avions lancé la ligne Antarctique en 2020 comme l'incarnation de l'élégance sportive - et pour nous, la sophistication épurée de son design en fait une plateforme naturelle pour la créativité », déclare Xavier de Roquemaurel, PDG de Czapek & Cie. « Chez Czapek, nous aimons rêver les pieds sur terre et la tête dans les étoiles, et l'éclat de ces nouveaux cadrans exprime cette idée d'une manière délicieuse et surprenante ».
Czapek entretient depuis longtemps une histoire d'amour avec l'aventurine, ayant exploité sa beauté mystérieuse pour les éditions spéciales de Quai de Bergues (édition limitée « Midnight in Geneva » pour célébrer l'ouverture de la première boutique genevoise, en 2019) et Faubourg de Cracovie (2022). « C'est un matériau avec lequel nous aimons jouer, et c'était une évolution logique de l'utiliser pour l'Antarctique – ils étaient faits pour aller ensemble. De plus, l'Antarctique est le meilleur endroit au monde pour observer les étoiles », explique M. de Roquemaurel. L'aventurine est un type de verre développé par hasard lorsqu'un verrier de Murano du XVIIe siècle a accidentellement laissé tomber des copeaux de métal dans un mélange de verre en train de refroidir, créant ainsi un scintillement multicolore lors de la cristallisation (son nom est dérivé d'all'avventura, qui signifie « par hasard » en italien, et il précède d'au moins un siècle la découverte de la pierre précieuse naturelle de quartz du même nom). Le travail de l'aventurine requiert une expertise considérable, car elle est naturellement fragile et a tendance à se fissurer lorsqu'elle est manipulée. L'approche collaborative de Czapek - travailler avec des spécialistes de différents métiers, dans l'esprit de l'établissage horloger traditionnel - s'est avérée une fois de plus une grande force lors de la réalisation de ces cadrans. Czapek souhaitait que le sertissage des indexes en diamant en forme de trapèze allongé soit totalement invisible sur l'aventurine. De fait, le grand défi pour son partenaire cadranier GT Cadrans a été de créer une méthode spéciale pour atteindre cet objectif, et ce pour chacun des 13 diamants du cadran des modèles Flying Diamonds. Lancée en mai 2020, l'Antarctique originale de 40,5 mm a été suivie en 2022 par l'Antarctique S de 38,5 mm - une taille de boîtier plus petite conçue pour être élégante et confortable sur des poignets plus fins. Les deux modèles Antarctique sont équipés par le calibre SXH5, le premier mouvement entièrement conçu en interne par Czapek. Inspiré des montres de poche du XIXe siècle de François Czapek, il est immédiatement reconnaissable à son architecture distinctive composée de sept ponts squelettés. Reprenant le meilleur du passé et du présent de l'horlogerie, il est doté d'un balancier à inertie variable et d'un micro-rotor en platine 950 recyclé. Les finitions de haute horlogerie combinent des angles internes anglés à la main et une gravure laser de pointe pour créer un magnifique jeu de contrastes : clair et sombre, texturé et lisse, mat et poli. L’Antarctique avec cadran en aventurine sera une édition limitée composée de deux références serties : Antarctique Flying Diamonds 40 ,5 mm avec index en diamants et boîtier et bracelet optionnels sertis de diamants, en 8 exemplaires seulement, et Antarctique S Flying Diamonds 38,5 mm avec index en diamants et boîtier et bracelet optionnels sertis de diamants, en 18 exemplaires…
UN COMMENTAIRE ? Sur l’inépuisable créneau du « sport chic » rhabillé en « style Genta » (trois aiguilles dans un boîtier à pans coupés et bracelet intégré), deux bonnes idées : le cadran en aventurine qui anime la montre de ses lumières subtiles et les index effilés en diamants baguette. Une des plus sérieuses options « sport chic » du moment…
COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS