REPÉRAGES #210-2024 (accès libre)
Sept montres qui ont clairement contribué au succès des Geneva Watch Days 2024 (avec nos commentaires)
C’est reparti pour nos « Repérages » de la rentrée, cette fois en compagnie des nouveautés présentées aux GWD ! En toute transparence, ces nouveautés sont racontées ici du strict point de vue des marques. Elles sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » d’horlogerie, celle de nos « amies les marques » ! Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, au masculin comme au féminin, que va-t-on découvrir dans les vitrines ? Quand on aime, on ne compte pas ! Voici donc le 210e épisode de notre panorama des montres de l’année 2024, avec sept montres de sept marques : Arnold & Son, Bianchet, Blancpain, Lousi Érard, Maurice Lacroix, Perrelet et Trilobe…
Pour se tenir au courant des nouveautés en cours, de nombreux lecteurs apprécient le panorama que constitue cette chronique « Repérages ». Cependant, ils se sentent un peu frustrés de ne pas y trouver notre avis sur les montres retenues. Nous commençons donc à commenter notre sélection de montres dans les pages plus ou moins quotidiennes de « Repérages » : des notations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté. Dans le formidable tsunami des nouveautés horlogères, cette sélection est déjà, en soi, une élimination du pire : il ne faut donc pas s’étonner que le meilleur y soit commenté positivement – tout le monde l’aura compris, les absents ont toujours tort !
LOUIS ÉRARD X Kudoke Régulateur
Un pouvoir créatif infini. Un savoir-faire qui célébre l'individualité. La série limitée Louis Érard x Kudoke affiche un design minimaliste – heures, minutes, secondes. Quatre modèles où l’iconique affichage du régulateurs Louis Érard se façonne sous les angles technique et esthétique de Stefan Kudoke. La question : combien de signatures Kudoke comptez-vous ? Louis Érard aime, créé des pièces extraordinaires nées de collaborations originales, des montres qui revisitent les normes tout en respectant chaque culture de marques. Faut-il encore présenter Stefan Kudoke ? Il est non seulement un des maîtres horlogers indépendants les plus en vue, mais aussi le premier maître horloger indépendant à remporter le Grand Prix d’Horlogerie en 2019. « Comment savoir si une collaboration est réussie ? Quand le résultat collectif surpasse le talent individuel. Une collaboration, c’est démultiplier le potentiel de chacun.e, préserver les identités propres, capitaliser sur les différences et faire des synergies une force créative infinie. Nous croyons en la puissance du collectif, à l’intelligence individuelle. C’est la somme conjuguée de ces deux forces qui nous permet de concevoir des designs horlogers inattendus, car surprenants et attendus, car recherchés » : une seule citation suffit à représenter cette collaboration, elle symbolise la complicité et la connivence de Manuel Emch et Stefan Kudode, deux visionnaires qui aiment redéfinir l'horlogerie traditionnelle, créant des montres qui donnent plus que l’heure, avec une sobriété esthétique, une exécution ultra soignée et réfléchie…
Des pièces qui se distinguent et marquent les esprits : cadran finition givrée ou en nacre ; aiguilles en acier bleui : aiguille des heures en forme de symbole de l'infini ; anneau chemin de fer et anneaux de compteurs rhodiés ; chiffres romains et points ; plaques nominatives Kudoke & Louis Érard brossées ; couleurs emblématiques Kudoke ; finitions anglées polies (plaques nominatives, anneaux). Un boîtier en acier inoxydable poli de 42 mm. Un cadran rehaussé des éléments distinctifs Kudoke. Un anneau chemin de fer, deux anneaux de compteurs et deux plaques nominatives « Louis Érard », « Kudoke », satinés et rhodiés. Le compteur à 12 heures affiche un motif « Clous de Paris » avec un anneau chiffres romains et l’iconique aiguille des heures en forme d'infini. Toutes les aiguilles sont en acier bleui. Pour trois des variations, La partie inférieure du cadran présente une finition grainée pour un effet givré et se colore de violet (limité à 78 exemplaires), vert forêt (100 exemplaires), bleu clair (100 exemplaires). Et une quatrième variation, à collectionner, avec son cadran en nacre blanche (78 exemplaires).
UN COMMENTAIRE ? Inlassablement, Manuel Emch réinvente le régulateur à grand renfort de « collabs » et de séries limitées, alors que ce dispositif mécanique d’affichage du temps est par essence le plus horloger de toutes les « complications ». Cette séquence restylée par Stefan Kudoke prouve qu’il suffit d’un peu d’imagination pour réenchanter les poignets en toute simplicité (comptez dans les 4 000 CHF)…
BIANCHET B 1.618 Grande date édition saphir
Bianchet, reconnu pour ses prestigieux garde-temps à tourbillon volant, est fier de présenter la B 1.618 Grande Date Édition Saphir —u ne montre qui redéfinit les codes de la transparence et de l'élégance dans la haute horlogerie. Ce dernier modèle est une réinterprétation de la Flying Tourbillon Grande Date B 1.618, et sera dévoilé lors des Geneva Watch Days, du 29 août au 2 septembre 2024. La B 1.618 Grande Date Édition Saphir témoigne du savoir-faire de Bianchet et de son engagement pour l’innovation et l'artisanat. C’est la première fois dans l'histoire de l'horlogerie qu’un boîtier marie le saphir avec le caoutchouc. Cette création unique en son genre souligne la maîtrise et l’expertise de Bianchet. Le saphir est un matériau dont la dureté n'est surpassée que par celle du diamant, et présente des défis considérables en matière d'usinage et de finition. Pourtant, l'équipe de design de Bianchet a soigneusement réussi à intégrer des joints en caoutchouc dans le processus de fabrication, conservant ainsi la signature de la marque : deux joints de rubber qui mettent en valeur la pureté du design du boîtier. Cette combinaison innovante continue de forger l'identité de la marque Bianchet qui se distingue par l’association de matériaux à la fois précieux et de haute-technologie. Le boîtier cristallin de la Grande Date Édition Saphir met en lumière l'architecture complexe du calibre maison de Bianchet, qui devient le véritable protagoniste de la montre. Le boîtier tonneau aux courbes douces et fluides a été davantage épuré pour garantir une transparence maximale, mettant parfaitement en valeur l’harmonie des composants du mouvement qui ont été agencés selon les principes de design de la spirale de Fibonacci et du nombre d'or 1.618. Que le boîtier soit exposé au soleil ou illuminé à l'intérieur, il renvoie la lumière, animant les surfaces satinées ou microbillées du mouvement, ainsi que ses anglages finement polis à la main, pour créer un jeu d'ombres et de lumières aussi captivant qu'élégant.
Au cœur de ce garde-temps se trouve le mouvement squelette à tourbillon volant, entièrement fabriqué en titane et conçu pour donner l'impression de léviter à l'intérieur du boîtier, grâce au mécanisme à roulement à billes qui soutient la cage du tourbillon par l'arrière. Le tourbillon, célèbre dans l'industrie de la haute horlogerie pour sa capacité à neutraliser la force de gravité, est un chef-d'œuvre de précision horlogère, symbole intemporel de raffinement. Cette dernière édition réaffirme le caractère novateur de Bianchet qui continue de proposer des combinaisons de matériaux uniques. La marque avait introduit des composites de carbone exclusifs, rehaussés par des reflets de poudre de titane, ainsi que l'association inédite d’or massif avec la fibre de carbone dans son dernier modèle Hybrid Gold. La Grande Date Saphir perpétue cette tradition, illustrant le dévouement de Bianchet à fusionner des matériaux high-tech et précieux dans le respect de l'art de la haute horlogerie suisse. Ce garde-temps est équipé d'un bracelet en caoutchouc vulcanisé blanc et d'une boucle déployante en titane méticuleusement conçus pour sublimer son esthétique contemporaine raffinée. La transparence se retrouve également sur l’arrière de la montre, mettant en valeur l’architecture unique du mouvement construit à partir des cercles du nombre d’or. Il en résulte un garde-temps élégant, avec des lignes épurées où les matériaux se fondent de manière harmonieuse. Limitée à seulement 21 pièces, la Grande Date Édition Saphir est soigneusement finie et assemblée à la main dans l'atelier de Bianchet à La Chaux-de-Fonds, en Suisse.
UN COMMENTAIRE ? Que serait la créativité contemporaine de l’horlogerie suisse sans le recours au saphir, nouveau matériau précieux qui ajoute de la transparence à une offre horlogère qui en est tant dépourvue ? Que seraient les montres de luxe sans le recours au tourbillon, qui a certes un aspect fascinant, voire hypnotisant, mais qui permet surtout de facturer à des niveaux stratosphériques des pièces qui ne se contentent pas de rouler des mécaniques ? Heureusement, Bianchet compense ces petites manies irritantes par une science consommée du design et par l’art de tomber « juste » dès qu’il s’agit de tendre les lignes d’une montre ou d’en harmoniser les volumes…
PERRELET Turbine Titanium 41 Ice Blue
Perrelet, la société horlogère biennoise dont les origines remontent à 1777 et qui est réputée pour ses cadrans animés grâce à ses technologies brevetées Double Rotor et Turbine, enrichit son emblématique collection Turbine de deux nouveaux modèles. L'inépuisable créativité de l'équipe Perrelet a donné naissance aux nouvelles Turbine Carbon Ice Blue et Turbine Titanium 41 Ice Blue, inspirées par la région de Suisse occidentale et en particulier par le célèbre barrage de la Grande Dixence. Cette imposante construction architecturale, fruit d'une véritable aventure humaine, n'est autre que le plus haut barrage-poids du monde. Situé au fond du Val des Dix, à 25 km au sud de Sion, chef-lieu du canton du Valais, le mur de 285 mètres de haut retient un volume de 400 millions de mètres cubes. C'est l'équivalent d'une année de production de vin en Valais multipliée par... plus de 8000 ! Pour bénéficier d'une puissance maximale, l'usine de production de Cleuson-Dixence est située 1 883 mètres plus bas en aval (record mondial). Grande Dixence est un fournisseur d'électricité de grande puissance, propre et renouvelable. Le site du lac des Dix sert de camp de base à de nombreuses activités culturelles et sportives : visites d'usines, tyroliennes, randonnées en montagne, observation de la nature, gastronomie et loisirs. Les deux nouveaux garde-temps de Perrelet intègrent de nombreux éléments évocateurs de la Grande Dixence. Tout d'abord, la turbine, élément fondamental des centrales hydroélectriques et star incontestée des cadrans qui identifient les collections « Turbine » depuis 2009. Elle est suivie d'une esthétique saisissante et audacieuse, habillée d'une teinte bleu glacier. Une couleur qui évoque la haute montagne et l'eau sous toutes ses formes : neige, glace, givre, créant un sentiment de paix et de détente.
La Turbine Titanium 41 Ice Blue est quant à elle dotée d'un boîtier de 41 mm de diamètre en titane de grade 2 revêtu de DLC noir. Les deux modèles sont étanches jusqu'à 10 Atm (100 mètres/328 pieds). Deux tailles différentes, deux matériaux très légers, permettant un confort optimal et la meilleure portabilité sur n'importe quel poignet grâce à leur forme parfaitement ergonomique. Deux couleurs définissent le look de ces deux modèles : le bleu glacier et le noir. Savamment mélangées, elles confèrent aux montres une esthétique unique et forte. L'emblématique turbine, composée de 12 pales en aluminium anodisé noir, qui tourne au moindre mouvement du poignet, révèle le décor des cadrans inférieurs et crée des effets d'optique accrocheurs. Un chemin de fer noir, un cadran inférieur bleu clair décoré de pales de turbine noires et un bracelet en caoutchouc bleu glacier sont les caractéristiques distinctives de la version titane en 41 mm. Les chiffres arabes appliqués en relief, mélangés aux index, remplis de Super-LumiNova et les aiguilles des heures et des minutes luminescentes garantissent une lisibilité optimale dans toutes les conditions de luminosité. Les deux garde-temps sont animés par le calibre automatique maison P-331-MH, qui bat à une fréquence de 28 800 alternances par heure (4 Hz) et offre une réserve de marche de 42 heures lorsqu'il n'est pas porté. Il est fabriqué par Soprod, une société détenue et dirigée par Miguel Rodriguez, propriétaire et président de Perrelet. Soprod fait partie d'un pôle horloger comprenant pas moins de six manufactures capables de produire leurs propres calibres en toute autonomie, garantissant à Perrelet une grande indépendance dans la création de ses montres. Extrêmement fiable, le calibre P-331-MH bénéficie de deux certifications chronométriques différentes délivrées par deux prestigieuses institutions indépendantes : la première ayant passé avec succès les tests du COSC (Contrôle Officiel Suisse des Chronomètres), la seconde ayant été obtenue par Chronofiable. Le hublot en verre saphir situé sur le fond du boîtier permet d'admirer parfaitement les finitions raffinées du mécanisme, qui se compose de ponts anglés, perlés et de la masse oscillante ajourée, rhodiée et brossée, sur roulements à billes, ornée du logo Perrelet.
UN COMMENTAIRE ? Le miracle, c’est qu’on réussisse encore à réussir des animations pour des modèles aussi emblématiques et aussi connus que la Turbine de Perrelet, ici repensée dans un style chromatique d’un rare équilibre formel. Le bleu de ce glacier est particulièrement réussi…
ARNOLD & SON Perpetual Moon Red Cliff Grey Edition
Perpetual Moon 38 Red Gold accueille deux cadrans en série limitée. 88 exemplaires en verre aventurine bleu et 28 pièces d’un gris chaud soleillé joignent leurs éclats à celui de la plus grande des lunes. Arnold & Son expose sa maîtrise des couleurs, son sens des textures et son goût pour les matières ; au service d'une narration nocturne qui unit le gris d’une falaise, le blanc iridescent de la lune et le bleu presque noir d’un ciel étoilé. Verre aventurine bleu et gris falaise. Deux nouvelles thématiques prennent place dans l’itération en or rouge (5N) de 38 mm de diamètre de Perpetual Moon. Deux cadrans sophistiqués qui s'alignent avec la lune de précision astronomique du calibre A&S1612. Dès son apparition, Perpetual Moon 38 était vouée à devenir une collection à part entière se distinguant de son aînée de 41.5 mm de diamètre, plus grande et au porter plus affirmé. En arrière-plan, demeure la démarche de qualité invariable avec laquelle Arnold & Son crée ses mouvements et choisit les éléments qui les habillent.
A 38 mm de diamètre pour 10,44 mm d’épaisseur, le boîtier de Perpetual Moon 38 Red Gold est né d'un bloc d'or rouge (5N). Sa lunette, ses quatre cornes et sa couronne sont polies, brillant sous la lumière froide de la lune. Le cadran en aventurine bleu, constellé de particules métalliques, se fond dans une voûte céleste sculptée du même verre. Le cadran « cliff grey », d'un gris chaud soleillé, promène son effet moiré et changeant sous un ciel grené, mat et bleu nuit. Ces deux éditions limitées de Perpetual Moon 38 Red Gold sont habitées par une immense lune. Ce disque de nacre ajouté de matière luminescente éclaire le ciel, entouré des constellations de Cassiopée et de la Grande Ourse. Perpetual Moon 38 Red Gold transpose dans son menu boîtier les exigences horlogères qui ont toujours guidé Arnold & Son. C'est ainsi que la manufacture suisse d'Arnold & Son a créé un calibre entièrement nouveau, le plus petit de sa collection, pour le dédier à Perpetual Moon 38. A 30 mm, le calibre A&S1612 a été dimensionné pour s'adapter au diamètre du boîtier. A remontage manuel, il perpétue la lignée des calibres à longue durée de marche Arnold & Son, en atteignant 90 heures. La complication emblématique du calibre A&S1612 est donc sa phase de lune. Perpetual Moon 38 abrite un disque lunaire de grande taille. Ses différents croissants occupent la large fenêtre située entre 10h et 2 h et dont la découpe permet de représenter fidèlement l'apparence de l'astre de nuit. Fidèle à sa tradition d'horloger de précision, Arnold & Son a doté cette lune d'une précision de 122 ans. Remontée sans discontinuer, il faudra donc attendre plus d'un siècle pour que cette lune affiche un décalage d'un jour avec celle qui règne dans notre ciel.
UN COMMENTAIRE ? L’élégance de la forme, le scintillement de l’aventurine, le mystère d’une lune géante, la qualité d’une signature mécanique (mouvement manufacture) : une des montres féminines les plus réussies de cette rentrée…
MAURICE LACROIX Aikon automatique chronographe
Toujours à l’écoute du marché, Maurice Lacroix, marque renommée pour sa haute valeur perçue, dévoile de nouvelles déclinaisons de ses modèles Aikon Automatic et Aikon Automatic Chronograph, le tout en titane. Cet alliage léger, robuste, hypoallergénique et résistant à la corrosion, incarne l’élégance urbaine par excellence. Déclinées dans différentes couleurs contemporaines, ces montres allient utilité quotidienne et confort inégalé. Elles offrent également un niveau d’excellence rarement atteint dans cette gamme de prix. Dans l’univers exigeant de l’horlogerie, certains modèles s’affirment comme des icônes. En 2016, Maurice Lacroix dévoilait l’Aikon, une montre qui a depuis accumulé les succès. Inspirée de la légendaire Calypso des années 1990, l’Aikon a rapidement su s’imposer comme une référence incontournable en associant finitions raffinées et style urbain. L’Aikon Automatic 42 mm en acier a fait sensation, séduisant de nombreux amateurs de style raffiné et appréciant la qualité horlogère suisse. Pour autant, Maurice Lacroix n’a jamais cessé d’innover, restant à l’écoute des détaillants, analysant attentivement les tendances du marché et échangeant activement avec le public pour déterminer ses attentes en matière de montres de luxe. Aujourd’hui, Maurice Lacroix présente de nouvelles versions de l’Aikon Automatic 42 mm et de l’Aikon Automatic Chronograph 44 mm, réalisées en titane, un matériau prisé pour les nombreux avantages qu’il offre au porteur.
Le titane est très utilisé dans les domaines du sport automobile et de l’aérospatiale, pour son mélange rare de robustesse et de légèreté. Il s’est également imposé dans le secteur maritime grâce à sa remarquable résistance à la corrosion marine. En outre, ses propriétés hypoallergéniques le rendent particulièrement adapté au monde médical. Ces qualités exceptionnelles se retrouvent dans l’Aikon Automatic 42 mm et l’Aikon Automatic Chronograph 44 mm, faisant du titane un alliage aux multiples vertus. Pour cette collection, Maurice Lacroix a astucieusement combiné deux grades de titane, le Grade 2 et le Grade 5, créant un contraste visuel subtil entre les deux métaux. Ce jeu de nuances confère à chaque modèle une sophistication et un style distinctifs particulier. L’Aikon Automatic se décline en deux versions distinctes, toutes deux dotées d’un cadran orné d’un motif clous-de-Paris, d’aiguilles des heures et des minutes facettées revêtues de Super-LumiNova pour une lisibilité optimale dans l’obscurité, d’une aiguille centrale des secondes et d’un guichet indiquant la date. Un élégant cadran gris offre une esthétique monochrome, soulignant les nuances froides du boîtier en titane. L’Aikon Automatic se décline également dans une teinte de cadran violet vif pour ceux qui souhaitent se démarquer audacieusement. Ces cadrans riches en détails sont logés dans des boîtiers en titane, marqués par un subtil mélange de surfaces sablées et polies, offrant un contraste saisissant. Les emblématiques cavaliers Aikon, qui enserrent la lunette, bénéficient d’une finition polie, un éclat spectaculaire rendu possible uniquement grâce à l’utilisation du titane de grade 5. Ce travail de finition, exigeant et minutieux, témoigne du savoir-faire exceptionnel des artisans de Maurice Lacroix. La juxtaposition de ces différentes finitions de boîtier, une amélioration notable par rapport aux modèles Aikon précédents, crée un jeu de lumière éblouissant et captivant.
UN COMMENTAIRE ? La magie Aikon, c’est celle d’un néo-classicisme repensé à la lumière de tendances très contemporaines – dans les volumes (44 mm pour ce boîtier « musclé »), dans les performances (étanchéité à 200 m) et dans les couleurs comme dans les prix, qui savent rester très raisonnables. On appréciera la légèreté du titane autant que le choix audacieux de cette « pourpre » pour le cadran…
TRILOBE Nuit fantastique « Ombre et lumière »
Hier, le temps était figé sous des aiguilles mobiles. Avec la montre Trilobe, le temps se met en mouvement. Trois anneaux rotatifs s’élancent, portant chacun une gradation du temps : le plus grand anneau pour les heures, la roue des minutes qui apparait au sein d’un guichet, et la roue des secondes, qui alterne entre un centre en clous de Paris et une bague azurée. Trilobe dévoile ses deux dernières créations appartenant à la collection Nuit Fantastique, Ombre et Lumière. Sur cesmodèles, notre cadran grainé se pare de deux nuances formant une paire complémentaire : le noir et le blanc. Les éditions Ombre et Lumière rendent hommage à l’ambivalence du design de Trilobe, à la fois audacieux tout en restant intemporel. À travers ces nouvelles éditions, Trilobe explore le courant de l’art brut. Pionnier de cet art de rupture hors des circuits artistiques traditionnels, Jean Dubuffet aimait transgresser les normes, remettre en jeu les représentations classiques et bouleverser la culture de son temps. L’artiste parvenait à créer une tension et une énergie dans ses œuvres par le jeu d’une juxtaposition de couleurs, apportant du dynamisme à ses compositions en « faisant surgir la lumière de l’ombre ». Trilobe complète sa collection Nuit Fantastique avec deux éditions contrastées et laisse ainsi la forme et le mouvement dominer. La tension visuelle générée par cette dualité noireet blanche met l’accent sur l’affichage singulier de la Maison, incarné par ses trois anneaux iconiques (Heures, Minutes, Secondes). C’est dans les titres de ses œuvres, qu’affleure la veine poétique de Jean Dubuffet et son goût prononcé pour la littérature. Nos créations « Ombre et Lumière» lui font hommage. Nuit Fantastique est équipée du calibre X-Centric. un mouvement automatique dessiné et développé exclusivement par Trilobe. Miroir de l’identité de la marque, ce calibre maison sublime la géométrie architecturale : un esprit assurément contemporain avec des perspectives épurées. Son harmonie apporte raffinement et modernité à la collection. Intégré au calibre X-Centric, le mouvement micro-rotor, de 5.78 mm d’épaisseur, allie finesse et performance.
UN COMMENTAIRE ? En noir comme en blanc, ou même les deux : on a le choix ! La magie Trilobe, c’est le mariage d’une indéniable touche française [repérable dans l’« esprit » d’élégance de la montre] et d’une bienfacture à la suisse, tant dans le design que dans le savoir-faire mécanique. Si on y ajoute le souci de ne pas exagérer du côté des prix, on tient ici une proposition très consistante de montre à la fois originale et saturée d’excellents arguments pour se faire aimer…
BLANCPAIN Fifty Fathoms Bathyscaphe Chronographe Flyback (or rouge 18 K)
La Blancpain Fifty Fathoms a fait ses débuts en 1953 en tant que première véritable montre de plongée, conçue comme un outil pour les plongeurs professionnels. Son homologue pour un usage quotidien, la Bathyscaphe, a suivi en 1956, offrant un format plus raffiné avec un diamètre réduit, tout en conservant la capacité d’explorer les fonds marins. La production du bracelet en or rouge magnifiquement fini, implique une série de processus d’assemblage et de finition exigeants. Les maillons satinés à la main sont reliés par des broches transversales, leur conférant une flexibilité qui assure un ajustement parfait au poignet. Basé sur un système breveté, les vis sont placées à l’arrière des maillons pour préserver l’aspect lisse et la sensation des bords du bracelet. L'association de ces savoir-faire garantit grand confort et parfaite cohésion entre la boîte et le bracelet. Une élégante nuance de bleu vient parer le cadran de ces deux nouveaux modèles. Grâce à son subtil dégradé couplé à sa finition soleillée, le cadran prend véritablement vie, sa personnalité se révélant au gré de la lumière. Sophistiqué, il offre de la profondeur tout en jouissant d'une grande luminosité, ceci attirant le regard. Tout comme son porteur, chacun des deux modèles possède son propre caractère, celui-ci s'affirmant d'autant plus à travers le saisissant contraste du cadran avec le boîtier et le bracelet en or rouge, qui reflètent toutefois la lumière grâce à leur finition extraordinaire.
UN COMMENTAIRE ? Une montre de plongée avec un bracelet métallique en or rouge est autrement plus cossue : c’est ce qui fait tout le charme de ce style hyper-sport chic, qui allie la complexité mécanique du triple calendrier à phases de luxe aux rites d’une ostentation statutaire qui sait détourner les codes classiques de la « plongeuse »…
COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS