REPÉRAGES #300-2024 (accès libre)
Sept montres qui entament leur premier tour de piste dans la lumière du solstice d’hiver (en prime : nos sept commentaires)
En toute transparence, ces nouveautés sont racontées ici du strict point de vue des marques. Elles sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » d’horlogerie, celle de nos « amies les marques » ! Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, au masculin comme au féminin, que va-t-on découvrir dans les vitrines ? Quand on aime, on ne compte pas ! Voici donc le 300e épisode de notre panorama des montres de l’année 2024, avec nos commentaires critiques sur sept montres de sept marques : Aera, Hegid, Nomos Glashütte, Perrelet, Swatch, Ultramarine et Vacheron Constantin…
Cette chronique vise à vous signaler quelques nouveautés qui affluent dans les vitrines horlogères : c’est, à ce jour, la plus complète des recensions que proposent les médias spécialisés, avec un peu plus de 2 000 pièces présentées chaque année. Soit, en moyenne, à peu près cinq nouveautés proposées par jour du calendrier : c’est exceptionnel – et même unique dans le paysage horloger ! Ces nouvelles montres sont commentées une par une : nous ajoutons à ces présentations des évaluations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté. Dans le formidable tsunami des nouveautés horlogères, cette sélection est déjà, en soi, une élimination du pire ou de l’insignifiant : il ne faut donc pas s’étonner que le meilleur y soit commenté plutôt positivement. Tout le monde l’aura compris : les absents ont toujours tort !
SWATCH Blue and Golden Lithe Dancer (collection Année du Serpent)
Chez Swatch, c’est devenu une tradition : comme tous les ans, nous avons l’immense plaisir de sortir deux montres inédites pour l’année du Serpent, plus précisément du Serpent de bois. Ces nouvelles montres s’inspirent de thématiques fortes comme le développement, la flexibilité et l’adaptabilité, traditionnellement associées à l’année du Serpent. Avec leurs couleurs vives et leurs détails uniques, elles rendent un vibrant hommage à l’envie d’évoluer. Blue and Golden Lithe Dancer : cette Big Bold Biosourced unique en son genre représente un serpent qui sinue sur un fond bleu foncé, évoquant les coups de pinceaux d’un maître calligraphe. Cette montre surdimensionnée incarne la beauté et la force qui résident dans la transformation. Elle invite à monter sur la scène de la vie en se démarquant par sa fluidité, sa précision et sa confiance inébranlable. Après tout, les Big Bold ne sont-elles pas destinées à ceux qui osent la différence et adoptent une attitude impertinente, confiante et totalement inattendue ? Que ce soit pour prendre un nouveau départ ou simplement pour marquer l’année du Serpent avec une élégance affirmée, ces deux montres qui, comme toutes les montres Swatch, sont fabriquées en Suisse et étanches, incitent à profiter au maximum de chaque instant. Blue and Golden Lithe Dancer et Golden Red Bamboo sont présentées dans un emballage spécial qui porte les mêmes couleurs et motifs que les montres, ce qui en fait non seulement un accessoire élégant, mais aussi un cadeau idéal. Disponible dans les boutiques Swatch du monde entier et en ligne sur swatch.com.
UN COMMENTAIRE ? Avec un boîtier de 47 mm au poignet, on est évidemment poussé à se lancer sous le feu des projecteurs et à prendre la vie du bon côté, avec souplesse, précision et confiance (comptez dans les 130 euros pour cette expérience zodiacale biosourcée). Le boîtier biosourcé bleu foncé mat possède un verre biosourcé, une lunette biosourcée bleu foncé mate à écriture dorée et un poussoir orange mat. Le bracelet bleu foncé mat à motif multicolore est assorti de passants dorés à motif argenté et d’une demi-boucle dorée.
NOMOS GLASHÜTTE Orion Neomatik doré
« Sans souci » : une promesse que l'Orion neomatik doré tient cette promesse. L'expression « doré » évoque de nombreuses choses : l'or, comme le doré et la couleur or, ainsi que l'idée de bonheur et d'opulence dans l'insouciance de la jeunesse dorée. Parée d'un soupçon d'or sur les aiguilles et les index, cette montre affiche sereinement une immense richesse. Elle confère sereinement à celui qui la porte une immense élégance, authentique et durable. Cette montre habillée automatique d'une finesse exquise, dans un boîtier en acier inoxydable parfaitement lenticulaire, incarne le luxe dans ses moindres détails. Le boîtier galbé est merveilleusement élégant. Le verre saphir est bombé à la fois sur le cadran et sur le dos du boîtier. Les cornes coniques sont doucement arrondies, tout comme la lunette et la couronne. Le cadran argenté blanc d'Orion néomatik doré présente des index gaufrés pour les heures et de délicates lignes pour les minutes et les secondes. Les fines aiguilles Nomos sont en or. Le point situé à 6 heures est également doré. Le boîtier de cette montre habillée automatique de 8,5 millimètres pour un diamètre de 36,4 millimètres : la montre tient bien au poignet grâce au bracelet en cuir rembordé (Cordovan Horween Genuine Shell marron). La mécanique est également luxueuse : le calibre Nomos DUW 3001 avec son rotor de remontage garantit une précision à la hauteur des exigences les plus élevées.
UN COMMENTAIRE ? L’ultra-classicisme de Nomos Glashütte a quelque chose de rassurant (comptez 3 300 francs suisses pour vous équiper de cette montre automatique réellement « sans souci », étanche à 50 m et dotée d’un mouvement mécanique lui aussi parfaitement classique avec ses 43 heures de réserve de marche).
PERRELET Turbine Lady Frost
La Maison Perrelet présente de nouvelles versions de son emblématique Turbine Lady : toujours aussi précieuse, mais avec des proportions entièrement redessinées. Et pour la première fois, elle est proposée avec un bracelet en acier pour renforcer son caractère sport-chic. Pour toutes les femmes passionnées de micromécanique qui veulent affirmer leur féminité. La Turbine est sans aucun doute la collection la plus célèbre de la maison Perrelet, appréciée pour ses innombrables variations du cadran inférieur, qui donnent aux montres des effets visuels toujours nouveaux et démontrent l'extraordinaire créativité des designers Perrelet. Après plus de 10 ans, la collection Turbine Lady est de retour, aux côtés des plus célèbres et nombreux modèles masculins, interprétant l'icône de la Manufacture historique dans une tonalité plus précieuse et féminine. Lorsque la célèbre Turbine oscille, elle révèle un cadran inférieur serti de véritables diamants qui brillent comme des rayons de soleil. Aujourd'hui, la collection Turbine Lady se décline en trois nouveaux modèles, développés en huit références caractérisées par des couleurs dominantes et des finitions raffinées : la Turbine Lady Frost en blanc, la Turbine Lady Eclipse en noir et la Turbine Lady Aurora dans les tons de l'arc-en-ciel. Revus en termes d'esthétique et de dimensions, ces garde-temps sont dédiés aux femmes à la recherche de garde-temps au style original et à la mécanique sophistiquée. Auparavant disponible avec un diamètre de 38 ou 41 mm, la gamme Turbine Lady est désormais proposée dans une taille plus petite de 37 mm, qui s'adaptera gracieusement aux poignets de toutes les femmes, des plus grandes aux plus minces. Le boîtier rond est en acier inoxydable, également traité avec un revêtement PVD noir. Par rapport à ses prédécesseurs, il présente désormais une lunette plate et une couronne proéminente, personnalisée par la lettre « P » du logo. Le fond de boîte cannelé et sablé et les longues cornes incurvées, polies et brossées, s'inscrivent dans la tradition. L'élément le plus remarquable du cadran, protégé par un verre saphir, est bien sûr la Turbine avec ses lames en aluminium anodisé blanc ou noir, au profil sablé. Ce dispositif, qui tourne au moindre geste du poignet, révèle par intermittence les diamants véritables sertis sur le cadran inférieur : 60 pierres précieuses, alignées en douze rangs obliques qui reprennent le mouvement de la turbine et illuminent l'ensemble de la montre de leur éclat.
Comme toujours, le chemin de fer incliné des heures est marqué par les index bâtons en relief, partiellement suspendus et alternant avec des chiffres romains. Il s'agit d'un nouveau choix stylistique, les créations précédentes utilisant des chiffres arabes. Blancs et luminescents sur la Turbine Lady Frost et la Turbine Lady Eclipse, ils sont colorés sur la Turbine Lady Aurora, avec les mêmes dégradés que la lunette. Au centre, les aiguilles des heures et des minutes, en forme de poignard, sont revêtues de Super-LumiNova blanc pour assurer une excellente lisibilité dans l'obscurité. Les bords des aiguilles sont rhodiés sur les cadrans blancs et bordés de gris sur les affichages noirs. Mêmes teintes pour les aiguilles centrales des secondes. Brevetée en 2009, la turbine est clairement inspirée des hélices d'avions. Elle est rapidement devenue la signature identitaire de cette prestigieuse manufacture, fondée en 1777, ainsi que le signe distinctif de sa collection éponyme. Grâce à la rotation induite par le moindre geste du poignet, la Turbine révèle le motif reproduit sur le sous-cadran, chaque fois différent dans les nombreuses lignes qui composent la famille Turbine. La variété des thèmes et des décors est une démonstration tangible de l'inépuisable inventivité des designers de la maison. Bien que la Turbine ait une fonction purement esthétique, sa construction est complexe. Elle nécessite cinq contrepoids en tungstène placés sous les pales en aluminium anodisé pour permettre à cet élément de se déplacer rapidement, de ralentir et de revenir à sa position de repos. Ce dispositif est un nouvel exemple du savoir-faire exceptionnel des maîtres horlogers travaillant dans les ateliers Perrelet. La nouvelle Turbine Lady est animée par le même mouvement que les autres familles de montres Perrelet : le calibre P-331-MH. Entièrement conçu et développé en interne, il est fabriqué par la société sœur Soprod, détenue par l'entrepreneur espagnol Miguel Rodriguez, propriétaire de Perrelet. A remontage automatique, il garantit une réserve de marche de 42 heures et est équipé d'un balancier qui bat à 28'800 alternances par heure (4 Hz). Ce mouvement est aujourd'hui reconnu par les amateurs de micromécanique pour ses performances avérées en matière de précision et de fiabilité. Ce calibre est doublement certifié par deux instituts indépendants prestigieux : la certification officielle de chronomètre du COSC (Contrôle Officiel Suisse des Chronomètres) et la certification Chronofiable délivrée par le Laboratoire Dubois de La Chaux-de-Fonds, dont les tests accélèrent le processus de vieillissement d'une montre et simulent les effets d'une utilisation de six mois sur une période de trois semaines. Le calibre P-331-MH se distingue non seulement par sa régularité de marche et sa fonctionnalité à long terme, mais aussi par ses finitions impeccables : la platine est décorée de colimaçon, les ponts de perlage et la masse oscillante - ajourée, rhodiée et brossée - est personnalisée avec le logo Perrelet. De superbes exécutions qui répondent aux plus hauts standards de l'horlogerie suisse et que l'on peut apprécier à travers le hublot en verre saphir du fond de boîte.
UN COMMENTAIRE ? Une jolie déclinaison féminine, dans une taille raisonnable (37 mm, étanchéité à 50 m), avec un excellent mouvement automatique et des finitions très appréciables). Tous les modèles Turbine Lady, équipés du calibre P-331-MH, peuvent bénéficier d'une extension de garantie de deux ans, en plus de la garantie traditionnelle de trois ans, si la demande en est faite dans les 90 jours suivant la date d'achat (compter dans les 5 300 euros pour le modèle à bracelet caouchouc et 5 500 euros pour le bracelet métallique)…
ULTRAMARINE Beluga
Nouvelle création de la marque, la Beluga est aussi notre toute première montre de plongée. Une étape importante pour une jeune marque. Pourquoi le nom Beluga ? C'est déjà une petite tradition pour Ultramarine de nommer ses montres d'après des animaux marins, après le Morse, puis l'Albatros, vient maintenant le temps des baleines blanches, cétacés de l'Arctique. Parce que nous aimons les océans, sa faune et sa flore, qui est une des dernières frontières où l'humain reste une petite chose, nous voulons les garder à l'esprit dans notre démarche, aider à les protéger. Et cela même financièrement, avec nos modestes moyens. La Beluga est la première Ultramarine à être équipée d'un mouvement de la prestigieuse Kenissi Manufacture, le calibre automatique 5402, reconnu pour sa fiabilité et sa qualité chronométrique remarquable, certifié par le COSC, Contrôle Officiel Suisse des Chronomètres. La Beluga reprend également les caractéristiques des modèles les plus iconiques du marché, comme une lunette saphir bombée, un splendide fond vissé décoré de deux bélugas, un cadran soleillé, des index appliqués et des finitions alternées du boîtier, équipé d'un élégant protège-couronne et de sa couronne vissée. Nous avons voulu que le design de la Beluga soit hors du temps, imaginé pour traverser les années avec grâce, également à travers l'influence de ses plus belles devancières, devenues des icônes horlogères. Mais au-delà de ses qualités esthétiques, la Beluga est aussi une petite dure, entièrement fonctionnelle pour tous les passionnés de plongée avec une étanchéité à 300m (testée à 350m+), une lunette tournante à 60 clics et une très bonne lisibilité dans le noir. Et porte fièrement son label Swiss Made.
La Beluga est disponible en six versions : 1100, cadran noir et lunette acier ; 1200, cadran marine et lunette acier ; 1300, cadran glacier et lunette acier ; 1111, cadran noir et lunette saphir noire ; 1212, cadran marine et lunette saphir marine ; 1311, cadran glacier et lunette saphir noire. Les couleurs de cadran et bracelet seront choisies après la fin de la campagne. Pour produire la Beluga, Ultramarine travaille avec la crème des partenaires de l'industrie horlogère suisse. Tout d'abord, Kenissi Manufacture, issue d'un groupe horloger légendaire, qui produit le meilleur mouvement mécanique suisse disponible sur le marché : le calibre 5402, Chronomètre COSC avec 70 heures de réserve de marche. Ensuite, Roventa-Henex, le plus ancien et le plus important Private Label suisse, qui a réalisé les plans et les prototypes de la Beluga, sera en charge de la fabrication, de l'assemblage final et du contrôle qualité. Ce qui fait de Tavannes, en Suisse, le berceau de la Beluga, si loin de la mer.
UN COMMENTAIRE ? Nous sommes heureux de soutenir cette campagne de souscription sur Kickstarter, même si nous avons des doutes sur la réussite de cette opération puisque l’équipe d’Ultramarine vise un objectif très ambitieux de 240 000 euros, très difficilement atteignable à nos yeux (le prix de souscription est d’environ 1 440 euros hors taxes, le prix variant selon les bracelets, pour un boîtier en acier de 40 mm, étanche à 300 m et doté d’un mouvement Swiss Made très réputé). Après la Morse, premier modèle en 2019, puis l'Albatros en 2021, Ultramarine a donc imaginé de créer sa première montre de plongée : le design de cette Beluga est excellent, avec des finitions très soignées. On croise les doigts pour la fin de la campagne…
AERA chronographe C-1 « Cloud »
Une bonne montre est bien plus qu'une simple indication de l'heure - c'est une question d'intégrité, d'authenticité et de design durable. Ce sont les trois piliers sur lesquels Aera a été fondée. La conception d'une montre emblématique repose sur une fonctionnalité rigoureuse, une ingénierie de pointe et un style exceptionnel. Dans un marché de plus en plus encombré, une bonne montre doit avoir son propre point de vue. C'est dans cet esprit que les cofondateurs d'Aera, les vétérans de l'industrie horlogère Jas Minhas et Olof, ont décidé de créer leur propre marque en 2022. Le duo a décidé de concentrer ses efforts sur la création d'une nouvelle gamme de montres mécaniques fabriquées en Suisse, à la fois utiles et contemporaines. La C-1 Chronograph est la dernière née de cette philosophie. Il apporte à la fois une nouvelle complication à la famille de montres d'Aera et un nouveau jalon dans la mission d'Aera qui consiste à créer un langage de design propre à la marque. Ce n'est pas un hasard si toutes les montres Aera ont un fort air de famille. En s'efforçant de donner vie à une attitude contemporaine, les montres Aera partagent un sens aigu du design. Toutes nos montres sont dotées de cornes incurvées et ergonomiques, intégrées et interchangeables pour maximiser le confort au poignet, accentué par l'élasticité des bracelets.
Rejoignant la D-1 Diver et la P-1 Pilot, le Chronographe C-1 – exécuté dans deux designs radicalement différents : Shadow et Cloud – est l'expression contemporaine de l'identité de la marque. L'ombre et le nuage. Comme ses prédécesseurs, le C-1 est fabriqué en acier 904L, une qualité d'acier inoxydable supérieure à l'acier chirurgical 316L utilisé par la grande majorité des chirurgiens et utilisé par la grande majorité de l'industrie horlogère. Cette qualité est supérieure pour plusieurs raisons. Il résiste mieux à la corrosion, il n'est pas allergène et il prend une finition lustrée comme aucun autre acier. Il est également plus cher et plus difficile à travailler, mais dans le monde d'Aera, il en vaut la peine. Le cœur mécanique battant de la C-1 est un mouvement automatique Sellita SW510 Bi-compax, de fabrication suisse, doté d'une réserve de marche de 56 heures. La mise à l'heure ou le remontage manuel s'effectuent par la couronne centrale vissée, flanquée des poussoirs à 2 et 4 heures, le premier permettant de démarrer et d'arrêter la fonction chronomètre du chronographe. L'aiguille centrale des secondes du chronographe est chronométrée au 1/5e de seconde sur le rehaut bombé du cadran monobloc, tandis que les sous-cadrans à droite et à gauche indiquent les minutes et les secondes permanentes. Comme toutes les montres Aera, le mouvement de la C-1 est protégé par un fond vissé sur lequel sont gravées les principales caractéristiques et son numéro de série unique. La C-1 Shadow Chronograph est une première pour Aera, avec un boîtier en acier 904L recouvert d'un revêtement PVD noir. Ce traitement lui confère un aspect noir mat profond et une dureté de surface inégalée. et une dureté de surface inégalée. La lunette incurvée assortie présente des repères et des chiffres et des chiffres gravés, recouverts d'une laque noire brillante. Protégée par un verre saphir bombé, le cadran monobloc de la C-1 Shadow est également noir mat, avec des repères blancs sur le rehaut et deux sous-cadrans en creux. Pour les situations de faible luminosité, les extrémités blanches des aiguilles des sous-cadrans sont en Super-LumiNova Grade X1, qui s'illumine en vert.
UN COMMENTAIRE ? Les 300 pièces de cette série « Cloud » sont proposées autour des 2 400 euros : on peut apprécier le design très pur de ce chronographe et le soin apporté à sa lisibilité, ainsi que la qualité des détails de son exécution (mouvement mécanique suisse Sellita, avec une étanchéité à 100 m)…
VACHERON CONSTANTIN Métiers d’art Hommage aux métiers traditionnels « Éclats de lune »
Vacheron Constantin rend hommage à la culture chinoise ancestrale avec cette nouvelle série Métiers d’Art – Hommage aux symboles traditionnels qui met en scène deux interprétations du « Seawater Cliff » (Falaise Maritime), motif légendaire chinois apparu au XIVe siècle. Cette représentation de falaises baignées par les flots appartient à la tradition culturelle de la Chine impériale, un champ d’étude privilégié pour M. Song, ancien Bibliothécaire scientifique associé du musée de la Cité interdite de Beijing, qui a guidé les artisans d’art de Vacheron Constantin sur ce projet. Logés dans un boîter de 38 mm de diamètre en or rose ou or blanc 750/1000, équipé du calibre 2460 à heures et minutes centrales, ces cadrans expriment avec force et beauté la symbolique culturelle chinoise. La nouvelle série Métiers d’Art – Hommage aux symboles traditionnels propose une incursion dans l’histoire et la culture chinoise des deux dernières dynasties impériales du pays couvrant une période allant du XIVe au début du XXe siècles. Pour s’imprégner du décorum particulier de cette époque, la Maison s’est plus particulièrement intéressée aux arts décoratifs et notamment au motif « Seawater Cliff » (Falaise Maritime), omniprésent sur les éléments d’architecture de la cour mais également sur les meubles et porcelaines, ainsi que sur les vêtements impériaux, en particulier sur les robes dites du dragon (ci-dessus). Richement brodées, ces pièces de vêtement en soie portées lors des cérémonies offraient une symbolique particulière selon leurs motifs. Pour ce travail de recherches, Vacheron Constantin a bénéficié des conseils de M. Song, ancien Bibliothécaire scientifique associé du musée du Palais Impérial logé dans la Cité Interdite de Beijing. D’entente avec cet expert de l’histoire et du symbolisme chinois, les études sur les cadrans des quatre éditions limitées de cette nouvelle série Métiers d’Art se sont ainsi focalisées sur le motif « Seawater Cliff ». Abondamment documentée par M. Song, cette représentation figure une montagne surplombant les marées aux ressacs baignant ses falaises. Brodée sur l’ourlet inférieur et les poignets de la robe, cette ornementation avait valeur d’auspices favorables pour ceux qui s’en paraient. Si l’eau et les montagnes ont inspiré la décoration de différents artefacts en Chine dès le néolithique, représentés de manière de plus en plus figurative durant tout le premier millénaire de notre ère, la combinaison des deux est plus tardive. C’est en effet avec les dynasties Ming (1368-1644) et Qing (1644-1911), que le motif a véritablement pris forme. Officiellement nommé « Seawater Cliff » (Falaise Maritime) sous l’empereur Wanli (1572-1620), il était réservé à la famille impériale. Comme son nom l’indique, ce motif fait référence à la mer, à ses marées représentées par de longues lignes ondulées qui viennent s’échouer en puissants rouleaux contre la falaise.
Symbole de l’immuabilité de l’empereur face aux aléas de l’existence, ces falaises montagneuses en surplomb ne souffrent d’aucune atteinte du déferlement des vagues. En chinois, les mots « marée » et « dynastie » sont des homonymes, tandis que le mot « falaise » peut également signifier « bourgeons de gingembre », dont on reconnaît d’ailleurs la silhouette en bordure de cet escarpement surplombant la mer. Dans la tradition chinoise, l’eau et la montagne sont également de forts symboles territoriaux. Avec ce motif « Seawater Cliff » (Falaise Maritime), richement mis en exergue sur sa robe d’apparat, l’empereur incarnait ainsi la stabilité. Comme la falaise inébranlable au-dessus des flots, symbole de paix et de longévité, il était le garant de la fortune et la prospérité du pays. Devenu très populaire, ce motif s’est répandu à travers toutes les classes sociales sur le mobilier, la sculpture, les objets de décoration et l’architecture. Au cœur du boîtier en or rose et en or blanc 750/1000 de 38 mm de diamètre, on retrouve le calibre de manufacture 2460, notamment choisi en raison de son esthétique et de ses dimensions réduites (26,2 mm de diamètre pour 3,60 mm d’épaisseur). Avec une configuration à aiguilles centrales, il permet une intégration harmonieuse du cadran afin de donner du champ et de la profondeur au défilement des heures et des minutes. Doté d’une réserve de marche de 40 heures, il répond en tous points aux exigences du Poinçon de Genève, certification d’origine autant que de bienfacture horlogère. Le rotor en or 916/1000 agit en écho à la symbolique du cadran : la masse oscillante est délicatement gravée d’un motif rappelant le mouvement des vagues et des marées. Pour mettre en valeur ce travail d’émaillage, la lunette du modèle est entièrement gravée à la main d’un motif de chauve-souris. En chinois, « chauve-souris » et « bonheur » ont des prononciations similaires. Cette homonymie explique en partie le statut de cet animal considéré comme un messager de bon augure. Dans la décoration chinoise, on remarque souvent cinq chauves-souris réunies qui expriment traditionnellement les « Cinq Bonheurs » : longévité, richesse, stabilité, vertu et bonheur. Sur cette montre, le graveur a représenté la chauve-souris sous la forme d’une frise constituée d’une succession de volutes représentative de la silhouette caractéristique de cet animal.
Pour ce second motif « Seawater Cliff » (Falaise Maritime), il s’agissait d’obtenir un effet de profondeur sur une base monochrome. Le cadran en or rose ou en or blanc 750/1000 selon le modèle est ainsi d’un seul tenant mais avec des vagues creusées, des parties émaillées bleues et des sections en relief serties de diamants pour la zone montagneuse. Pour réaliser cette composition, les maîtres artisans ont ainsi eu recours à un mélange de techniques donnant au motif une esthétique à la fois subtile et particulière. Le cadran en or est ainsi divisé en trois parties. La première, qui délimite la mer, est d’abord réalisée en émail Grand Feu d’un bleu profond par couches successives passées au four. S’ajoute ensuite un patient travail de gravure. La technique retenue pour cette représentation des vagues est un travail de gravure sur émail servant à créer des volutes. Celles-ci sont ensuite accentuée par le maître artisan qui remplit les sillons par de l’émail blanc également passé au four. Cette couche extrêmement fine crée une légère ombre sur un fond délicatement « texturé » donnant l’impression d’une mer en mouvement. La deuxième partie, dévolue aux assauts des marées contre le massif montagneux, est réservée au sertissage. Chaque vague est ainsi délicatement ornée à la main de diamants taille brillant en serti clos, évoquant des éclats de lune qui ont inspiré le nom de cette pièce. Quant à la troisième partie du cadran, elle sert à donner du relief à l’ensemble avec, au premier plan, un massif montagneux sur lequel viennent s’échouer les marées sous forme d’écume de mer. Cette représentation montagneuse, minutieusement gravée avec incrustations d’émail ton sur ton en champlevé pour accentuer la profondeur du paysage, est également travaillée à la pointe sèche pour accentuer l’effet de perspective. Le scintillement des diamants taille brillant qui ornent les vagues dégagent une lumière de lune cendrée, rappelée par le sertissage de la lunette entièrement ornée de diamants taille brillant.
UN COMMENTAIRE ? Il n’y aura que quinze pièces de cette série hautement symbolique et culturellement très consistante, mais Vacheron Constantin réserve à ses meilleurs « vrais » clients collectionneurs les confidences sur leur prix [on espère que ce ne sera pas « à la gueule du client »] ! En tout cas, ces montres témoignent dans leur expression créative du profond attachement de Vacheron Constantin au monde des métiers d’arts et de la culture : quelle belle idée décorative que cet hommage à la culture chinoise avec la représentation du motif « Seawater Cliff » (Falaise Maritime), symbole propre à la cour impériale des dynasties Ming et Qing…
HEGID Specimen FE-01 (nouveau mouvement mécanique français)
Hegid, Maison d’Horlogerie Evolutive, cultive sa différence française dans l’horlogerie, et présente son nouveau mouvement : le Calibre Specimen FE-01. Ce mouvement mécanique automatique à l’architecture moderne robuste et aux spécifications techniques d’élite se distingue par sa fabrication sur le territoire français. Alors que l’essentiel des composants de ses montres étaient déjà confectionnés sur ses terres originelles, Hegid rapatrie désormais la production de ses calibres, jusqu’ici suisses, et participe à l’effort de réindustrialisation du pays. La fabrication des montres de la marque se concentre dans l’Arc Jurassien français, dont les savoir-faire en mécanique horlogère ont récemment été inscrits par l’UNESCO sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Cette nouvelle étape de développement pour Hegid est le résultat d’une collaboration avec la manufacture historique France Ebauches, récemment relancée par le groupe Festina, propriétaire de Soprod, une entreprise manufacturière horlogère d’origine suisse, intégrée et indépendante, qui fabrique dans ses ateliers des calibres pour de grandes Maisons depuis 1966. L’ensemble des capsules des collections Hegid seront désormais équipées du Calibre Specimen FE-01. Les montres Hegid sont faites pour évoluer, être portées au quotidien, et se transmettre aux générations futures. Ainsi, le mouvement qui les anime se doit d’être solide et issu d’ateliers qui puissent assurer son entretien au fil des décennies. Le calibre français Hegid Specimen FE-01, développé sur la base de mouvements éprouvés de la manufacture Soprod, répond à ces exigences. Le nouveau coeur mécanique des capsules Hegid bat à une fréquence de 4Hz (28800 alternances/heure) et offre une réserve de marche confortable de 44 heures. Grâce à des réglages fins, ses performances chronométriques s’inscrivent à minima dans les standards des grandes Maisons helvétiques (-4s/+6s). Au-delà des divers amortisseurs de chocs présents dans la conception des capsules et carrures Hegid, le calibre Specimen FE-01 dispose d’un système Incabloc double cône et d’un pont de balancier traversant qui garantissent une solidité et une stabilité inédite à son organe réglant. Les montres Hegid font ainsi partie des plus robustes de la scène horlogère.
En offrant la possibilité de styliser sa montre en quelques secondes et au fil des années, puis en s’impliquant pour une fabrication nationale, Hegid cherche à devenir l’un des ambassadeurs du renouveau de l’horlogerie Française qui brille à l’international. L’horlogerie a été une discipline française durant des siècles, avant de s’internationaliser. La manufacture France Ebauches est née en 1967 d’une forte demande industrielle, et a prospéré jusqu’à devenir un temps le deuxième fabricant de mouvements mécaniques au monde. Au cours des années 1990, n’ayant pas su s’adapter au nouvel environnement concurrentiel, France Ebauches a fermé ses portes. Ce fut aussi le cas pour un grand nombre d’acteurs horlogers français, excellant autrefois dans l’horlogerie mécanique fonctionnelle, mais n’ayant pas su négocier habilement le virage technologique du quartz et sociétal du style. Ces dernières années, l’horlogerie Française retrouve ses lettres de noblesse, portée par un regain d’intérêt mondial pour la technologie analogique, mais aussi par la différence créative majeure proposée par les Maisons françaises. L’horlogerie tricolore s’adapte, les installations de France Ébauches reprennent du service, et les montres Hegid poursuivent leur évolution avec le Calibre Specimen FE-01, premier du genre au catalogue de la marque.
UN COMMENTAIRE ? L’artisanat français et le luxe Parisien rayonnent dans le monde entier. L’horlogerie tricolore, en pleine renaissance, vient à son tour renforcer l’aura créative du pays. Optimisé, ce mouvement Specimen n’a néanmoins rien à envier ses cousins de l’autre versant du Jura. Son architecture élégante aux finitions soignées vient parfaire sa précision et sa durabilité éprouvée…
COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS