REPÉRAGES #40-2025 (accès libre)
Sept notes personnelles sur cinq montres, un bracelet et un oiseau si léger qu’il siffle déjà le prochain printemps horloger
En toute transparence, avant d’être commentées et appréciées, ces nouveautés sont racontées ici du strict point de vue des marques. Elles sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » d’horlogerie, celle de nos « amies les marques » ! Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, au masculin comme au féminin, que va-t-on découvrir dans les vitrines ? Quand on aime, on ne compte pas ! Voici donc le quarantième épisode de notre panorama des nouveautés de l’année 2025, avec nos commentaires critiques sur sept montres de sept marques : Ba111od, Casio, Ferragamo, Jaquet Droz, MeisterSinger, Repossi et Tissot…

Cette chronique vise à vous signaler quelques nouveautés parmi toutes celles qui affluent dans les vitrines horlogères : c’est, à ce jour, la plus complète des recensions que proposent les médias spécialisés, avec un peu plus de 2 100 pièces présentées chaque année. Soit, en moyenne, à peu près cinq nouveautés proposées par jour du calendrier : c’est exceptionnel – et même unique dans le paysage horloger ! Ces nouvelles montres sont commentées une par une : nous ajoutons à ces présentations des évaluations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté. Dans le formidable tsunami des nouveautés horlogères, cette sélection est déjà, en soi, une élimination du pire ou de l’insignifiant : il ne faut donc pas s’étonner que le meilleur y soit commenté plutôt positivement. Tout le monde l’aura compris : les absents ont toujours tort !
MEISTERSINGER Pangaea Day Date 365 (PDD365927)
MeisterSinger enrichit sa collection emblématique Pangaea Day Date 365 avec une nouvelle variante de couleur, combinant le charme historique du modèle avec des nuances modernes et audacieuses.Avec ses détails raffinés, la Pangaea Day Date 365 invite à un voyage dans une époque où le temps s’écoulait à un rythme apaisé. L'écriture décorative et la texture subtile du cadran évoquent cette nostalgie, tandis que l'aiguille des heures, au design distinctif, renforce l'esthétique unique de la montre. Les anneaux ouverts du jour et de la date ajoutent une profondeur visuelle captivante, offrant un équilibre harmonieux au design. Placés sous la position 12 heures, ils permettent une lecture claire et intuitive. Le cadran gris finement soleillé, rehaussé de douces touches orange, apporte un contraste élégant et moderne. Cette combinaison subtile est magnifiquement complétée par un bracelet en cuir de bœuf brun foncé, avec une couture blanche contrastante qui souligne son caractère raffiné. Parmi les différentes options de bracelets, on trouve également un bracelet en cuir vintage jaune et saisissant. MeisterSinger renonce volontairement à la deuxième et à la troisième aiguille - mais à l'intérieur fonctionne le mouvement automatique suisse de haute précision Sellita SW220, spécialement modifié pour les montres à une aiguille de MeisterSinger. Le rotor alimente la montre avec une réserve de marche de 38 heures. Le fond en verre vissé 6 fois permet d'observer le mouvement dans son travail de précision.
UN COMMENTAIRE ? Le gris de ce cadran pas comme les autres – beaucoup de chiffres, de mots et d’index – est plutôt distingué, de même que l’unique aiguille de cette montre démontre son élégance dans l’art d’afficher les heures, les minutes, sans oublier la date et le jour de la semaine au centre du cadran (compter dans les 2 500 euros (selon les options de bracelet) pour ce boîtier de 40 mm, étanche à 50 m, qui sort vraiment de l’ordinaire (mouvement automatique suisse Sellita avec 38 heures de réserve de marche)…
JAQUET DROZ Charming Bird titane
La philosophie « Disruptive Legacy » de Jaquet Droz s’incarne majoritairement par des créations originales...mais pas seulement. En 2025, 10 ans après son couronnement en tant qu’Exception Mécanique au GPHG, la Charming Bird est réinterprétée en boîte Titane Grade 5. Il s’agit du premier automate musical en montre-bracelet au monde réalisé dans ce métal aussi moderne qu’ardu à travailler. Rarement la philosophie « Disruptive Legacy » n’aura été interprétée avec autant de pertinence. Cet héritage, cette « Legacy », c’est celle des automates musicaux. Une tradition qui, chez Jaquet Droz, aura bientôt trois siècles. L’atelier familial émerveillait alors les cours du monde entier avec ses oiseaux chantant d’un réalisme confondant, capables de siffler une mélodie d’une justesse parfaite. Il en existe plusieurs exemplaires encore parfaitement fonctionnels à travers le monde. Mais la mécanique horlogère, depuis 1738, a connu non pas une, mais de nombreuses disruptions. La plus importante fut celle de la miniaturisation. Elle permit à l’atelier, toujours installé en son fief de La Chaux-de-Fonds, de passer de la boîte à musique et de l’automate à taille réelle à la montre-bracelet. L’autre révolution fut celle des matériaux. Jaquet Droz l’a embrassée dans toutes ses dimensions : saphir, silicium, céramique plasma en sont les témoins les plus récents. Mais le titane, lui, résiste. Au sens propre comme figuré.
Réputé être de la famille des métaux le plus difficile à travailler, doté d’une fâcheuse propension à mettre le feu aux outils qui tentent de l’apprivoiser, le titane a longuement résisté aux techniques d’usinage, de finition et de décoration. Il a aussi longtemps résisté à l’attrait des collectionneurs, qui n’en voyaient pas immédiatement la valeur perçue, le tour de force technique et les avantages immédiats. Dont, justement, une résistance reconnue contre les chocs et rayures, mais aussi une incroyable légèreté au poignet. C’est tout cela que Jaquet Droz a souhaité mettre en avant dans sa nouvelle Charming Bird Titane. La pièce a gagné 20% de légèreté, soit 42 grammes en moins au poignet. L’oiseau siffleur est plus aérien que jamais. Au-delà, Jaquet Droz est parvenu à conserver, malgré la difficulté d’usinage du titane, la géométrie si particulière de sa boîte. Elle possède deux singularités. D’abord, un double verre saphir qui, côté cadran, protège le mouvement et, séparément, à 6h, l’automate oiseau. Ensuite, une fine ouverture latérale, entre 8h et 10h, qui permet à l’air - et donc à la mélodie - de circuler de l’intérieur de la boîte vers le monde extérieur. Le tout avec un degré de finition satiné exécuté à la perfection. Côté mouvement, Jaquet Droz a préservé son automate qui, depuis plus de 10 ans, enchante les collectionneurs les plus pointus. Il est intégralement visible à travers un cadran saphir métallisé, à 12h, pour permettre de lire les heures et minutes sur fond noir. À 6h, l’oiseau mesure 13,5 mm. Gravé et peint à la main, il profite d’une ouverture du cadran pour s’envoler vers son propriétaire. Il siffle, ouvre le bec, tourne sur lui-même, bat des ailes et de la queue. L’automate possède sa propre réserve de marche, remontée par la couronne à 2h. Une simple pression sur son poussoir coaxial déclenche l’animation. Elle s’interrompt à la demande par une seconde pression. Sans action du propriétaire, elle peut durer une trentaine de secondes pendant lesquelles on peut distinguer clairement les trois notes du sifflement de l’oiseau. Ses mouvements et son chant ont leur vitesse contrôlée non pas par voie mécanique, pour éviter un frottement de métaux irrémédiablement cause d’usure, mais par voie magnétique, donc sans contact, ce qui réduit aussi à néant tout bruit parasite au profit de la seule pureté de la mélodie. Réalisée à un seul exemplaire, la Charming Bird Titane s’envole ainsi vers de nouveaux horizons.
UN COMMENTAIRE ? Bien entendu, cette pièce unique – qui est aussi une « première mondiale » : on n’avait encore jamais tenté l’automate en titane ! – sera réservée à un collectionneur d’élite, capable de s’acquitter d’un peu moins de 400 000 euros pour profiter de cet oiseau chanteur avant-gardiste, que Jaquet Droz a logé dans un boîtier de 47 mm, heureusement allégé par l’emploi du titane. Comme dans le western éponyme, ce mignon Charming Bird sifflera trois fois !
BA111OD Chapitre 4 Tourbillon Squelette Ice White
Depuis sa fondation en 2019, BBa111od s’est imposée comme uneforce montante de l’horlogerie suisse contemporaine, captivant passionnés, collectionneurs et amateurs en quête d’innovation. Chaque création incarne une vision audacieuse et un attachement profond au savoir-faire horloger suisse. Aujourd’hui, la Maison revient à l’essence même de son engagement pour la transparence et l’excellence artisanale avec le Chapitre 4 Tourbillon Squelette Ice White. Avec ce lancement, la Maison renoue avec une approche horlogère qui célèbre la maîtrise technique et la beauté de la mécanique visible. « Ce garde-temps est une véritable déclaration de notre ADN : un design audacieux, un mouvement dévoilé sans artifice et une exécution qui met en avant le talent de nos artisans partenaires », explique Thomas Baillod, fondateur de la Maison. Conçu et fabriqué dans l’Arc Jurassien, berceau de l’horlogerie suisse, le Chapitre 4 Tourbillon Squelette Ice White associe une architecture ajourée à une ingénierie de pointe. Son boîtier en acier de 40 mm, reconnaissable à sa couronne positionnée à 4 heures, met en valeur un cadran ouvert qui révèle toute la complexité du mouvement.
Le tourbillon, placé stratégiquement à 7 heures, exécute sa danse rythmée, rendant hommage à l’une des complications horlogères les plus emblématiques. Ce chef-d’œuvre technique est animé par un mouvement squeletté à remontage manuel, conçu par l’horloger Olivier Mory, offrant une réserve de marche impressionnante de 100 heures. Chaque composant du Chapitre 4 Tourbillon Squelette Ice White témoigne d’une expertise d’exception et d’une exécution minutieuse. En parfaite harmonie entre modernité et tradition, cette création se décline avec quatre options de bracelets interchangeables : céramique pour un raffinement absolu ; cuir saffiano noir pour une élégance intemporelle ; rubber blanc pour une allure sport-chic ; acier pour une robustesse affirmée. Le tourbillon reste l’une des inventions les plus prestigieuses de l’horlogerie. Imaginé par Abraham- Louis Breguet en 1801, ce dispositif vise à compenser les effets de la gravité sur la précision du mouvement. Sa cage effectue une rotation par minute, optimisant la régularité du chronomètre.
UN COMMENTAIRE ? Proposer un authentique tourbillon suisse aux alentours des 6 400 francs suisses (remontage manuel, boîtier en acier de 40 mm étanche à 50 m) relève de l’exploit, mais aussi d’une claire compréhension des attentes d’un marché où tous les amateurs ne sont pas des oligarques cousus d’or. Thomas Baillod et son complice Olivier Mory l’ont bien compris avec leur tourbillon posé à sept heures. On respecte ici l’engagement souscrit par la maison Ba111od : « Fidèle à son esprit pionnier inspiré par la tradition horlogère de Neuchâtel, Ba111od continue de repousser les limites de l’horlogerie suisse tout en la rendant plus accessible ». Dont acte…
FERRAGAMO Gancini Twisted
Parmi les icônes de la collection Ferragamo, la montre Gancini Twisted rend hommage à l'un des motifs les plus emblématiques de la Maison. Son boîtier distinctif, inspiré du symbole intemporel Gancini, son profil torsadé, rehaussé par les teintes irisées d'un patchwork de nacre raffiné sur le cadran. Ce modèle, disponible avec un bracelet en cuir Saffiano ou en acier doublement plaqué, est un véritable symbole d'élégance intemporelle et de féminité, faisant honneur à l'héritage et à l'identité de Ferragamo. Ferragamo dévoile ainsi une nouvelle collection de garde-temps qui allie le riche héritage de la maison à l'esthétique audacieuse et moderne définie par le directeur de la création Maximilian Davis. Le style, les prouesses techniques et le design innovant convergent pour créer des pièces uniques caractérisées par des formes géométriques distinctes, des motifs emblématiques, des couleurs épurées et des finitions exclusives sur des silhouettes sportives et des modèles minimalistes. L'élégance rencontre la fonctionnalité, grâce à l'utilisation de matériaux de la plus haute qualité et à un savoir-faire artisanal méticuleux, chaque montre étant intégrée de manière experte à l'excellence des mouvements suisses.
UN COMMENTAIRE ? Un cabochon rouge sur la couronne et un boîtier doré de 28 mm, étanche à 30 m et animé par un mouvement électronique suisse Ronda : il faudra compter autour des 1 000 euros (selon les options de cadran ou de bracelet) pour cette montre de mode au cadran de nacre, dotée d’une indéniable identité…
CASIO G-SHOCK « Anniversaire » (DW-6900TR)
Casio est fier d'annoncer le lancement de la nouvelle collection DW-6900TR, célébrant le 30e anniversaire du modèle emblématique DW-6900, connu pour son design rond distinctif, son affichage triple-graphique et son bouton lumière frontal. Cette édition anniversaire réinterprète les premières déclinaisons colorées du modèle DW-6900, initialement limitées au noir. Les nouvelles montres DW-6900TR se déclinent en trois coloris emblématiques — noir, rouge et jaune — rappelant les premières variations de la DW-6900H des années 1990. Ces couleurs nostalgiques, associées à des détails exclusifs comme l'inscription « Since 1995 » qui apparaît sur l’écran LCD lorsque le rétroéclairage est activé, marquent cet anniversaire avec un clin d’œil au passé. Le fond de boîtier est également gravé de 30 étoiles, symbolisant les trois décennies de succès de cette ligne iconique. Pour renforcer leur impact visuel, le bouton frontal en métal arbore une finition miroir et le célèbre « G » de G-Shock. La lunette et le bracelet, fabriqués en résine biosourcée, témoignent de l'engagement de Casio pour réduire son impact environnemental tout en préservant l’ADN de durabilité de G-Shock. Cette collection anniversaire est présentée dans un emballage distinctif aux couleurs iconiques noir, rouge et jaune, sublimé par le logo « G », offrant une expérience unique dès l’ouverture.
UN COMMENTAIRE ? Trente ans pour la toujours révolutionnaire G-Shock et toujours autant d’arguments pour résister à tous les mauvais traitements d’un vie hyper-active : comptez dans les 120 euros pour jouer avec les joyeuses couleurs de ce boîtier nostalgique, qui fait plaisir dès qu’on commence à le regarder. C’est rare, les révolutionnaires qui ne s’affadissent pas quand ils passent la trentaine !
TISSOT nouvelle PLC 100 Solar (39 mm)
L’horloger suisse Tissot présente la PRC 100 Solar. Avec sa lunette dodécagonale emblématique, cette montre concentre toute la puissance de la nature et de la technologie pour transformer l’énergie solaire en une ressource inépuisable. Dévoilée pour la première fois au milieu des années 2000, la PRC 100 se distingue par son design unique et a su se faire une place dans la collection Tissot. Elle revient aujourd’hui avec un nouveau mouvement à quartz solaire Lightmaster révolutionnaire, qui utilise l’énergie photovoltaïque pour alimenter chaque instant de vie. Fidèle à son nom, Précise, Robuste et Classique, la PRC 100 Solar présente une silhouette audacieuse et un cadran soleillé au jeu de textures saisissant, qui confère à la montre son identité forte. Déclinée en deux tailles, 39 mm et 34 m, avec des bracelets en cuir ou en acier inoxydable, la PRC 100 Solar est une invitation à profiter de chaque instant et de toutes les occasions d’une vie : transformer la lumière en énergie et l’ambition en action, parce que l’avenir nous appartient. Comme le soleil qui poursuit sa course vers l’horizon, la PRC 100 Solar offre un éventail de déclinaisons, pour s’adapter à chaque moment de vie. Avec leur boîte de 39 mm, ces cinq versions dévoilent leur identité propre. Les modèles en acier inoxydable se déclinent en deux variantes : un cadran soleillé argenté qui joue avec la lumière et un cadran bleu profond qui apporte une nouvelle dimension à la montre. Le modèle entièrement noir avec bracelet assorti assure une présence marquée. Deux options de bracelets en cuir misent sur le contraste : l’acier inoxydable associé au cuir marron pour une touche classique, ou le noir intégral avec un bracelet en cuir noir lisse, aussi intense que le ciel nocturne. Plus tard cette année, la PRC 100 Solar 34 mm viendra compléter la gamme, marquant une nouvelle étape dans son évolution.
Au crépuscule, la PRC 100 Solar continue de briller. Les aiguilles et les index revêtus de Super-LumiNova garantissent une visibilité bien après le coucher du soleil, pour que l’heure soit toujours à portée de vue. Qu’il s’agisse de profiter des lueurs du jour ou des faveurs de la nuit, ce garde-temps illuminera votre chemin. Puisant son énergie dans la lumière, la PRC 100 Solar inaugure une nouvelle ère d’innovation pour Tissot. Équipée d’un mouvement solaire à quartz et de la technologie révolutionnaire Lightmaster, elle absorbe la lumière naturelle et artificielle à travers sa glace saphir, où de discrets panneaux solaires la transforment et la stockent dans un accumulateur rechargeable. Même dans les environnements peu ensoleillés, la montre continue de charger sous un éclairage artificiel. Au-delà de sa source inépuisable, la précision du mouvement à quartz garantit une exactitude parfaite, tandis que sa consommation optimisée prolonge la durée de conservation de l’énergie, pour permettre à la PRC 100 Solar de fonctionner même sans exposition à la lumière. Conçue pour durer, elle est assortie d’une garantie prolongée, offrant une année supplémentaire de couverture en plus des deux années standard, soit un total de trois ans. L’assurance d’une fiabilité et d’une tranquillité d’esprit à l’épreuve du temps. Sans pile à remplacer, ce modèle s’adresse à ceux qui ne font jamais de pause, toujours en mouvement, comme la force qui fait tourner le monde. Une constante, prête pour chaque occasion.
UN COMMENTAIRE ? Une vraie « sportive chic » qui sait rester accessible (compter nettement moins de 500 euros, avec une étanchéité à 100 m) avec d’excellents arguments techniques, comme le renfort de l’énergie solaire, et de solides atout esthétiques (taille idéale de 39 mm, bracelet métallique, lunette facettée, etc.). De quoi donner le goût des belles montres à une nouvelle génération d’amateurs (et, bientôt, en 34 mm, d’amatrices) : cette PRC « solaire » est une excellente « première belle montre », portable en toutes circonstances…
REPOSSI Limited Edition n° 6 « Cross Bracelet »
Deux fois par an, Gaia Repossi dévoile une pièce exclusive sous le nom de « Limited Edition ». La nouvelle Limited Edition No.6, « CrossBracelet », se distingue par sa simplicité alliant rigueur et force. Cette pièce unique incarne une dualité subtile, mêlant des éléments à la fois masculins et féminins. Sa construction architecturale repose sur des coupes nettes et points de lumière traversants, en reprenant des références emblématiques du répertoire de Gaia Repossi. Extérieurement rectiligne, sa structure interne s’orne d’un design conique, assurant une ergonomie et une fonctionnalité optimales. Il en résulte un objet à la fois imposant et minimaliste. Réalisé entièrement en titane, une matière innovante à la fois légère et robuste, le « Cross Bracelet » se pare d’une finition noire de jais brillant. Le titane noir permet d’apporter à la pièce sa dimension luxueuse et raffinée, tout en soulignant sa modernité et son caractère avant-gardiste. Le traitement DLC noir intense brillant parfait cette pièce, sublimant son design et mettant en lumière l’expertise et le savoir-faire exquis de la Maison Repossi. Nous pouvons observer les points de lumière à travers le jeu de ses coupes et ses tranches. Un rythme et une rigueur, un écho profondément architectural dans sa construction novatrice évoquant une croix abstraite qui interpelle, bouleversant les codes de l’industrie du luxe. Le « Cross Bracelet » est une pièce qui a beaucoup de force, incarnant l’essence même de la joaillerie contemporaine, intemporelle et audacieuse, fidèle à l’esprit de Repossi. Une pièce minimaliste qui prend vie une fois portée.
UN COMMENTAIRE ? Le lancement de ce joli bracelet minimaliste est un excellent prétexte pour s’interroger sur l’insuccès chronique de la maison Repossi (groupe LVMH), dont les productions s’avèrent d’excellente qualité (ce « Cross Bracelet » en témoigne), mais les performances commerciales très décevantes. Question de communication, sans doute : annoncer le titane DLC comme une « matière innovante » de « dimension luxueuse et raffinée » relève du gag, sinon du bullshit. Passons pudiquement sur le « savoir-faire exquis » que Repossi prête à Repossi : c’est pour le moins maladroit. Côté marketing, ce n’est pas mieux : baptiser un bracelet avec l’adresse parisienne d’une boutique de la marque (6, place Vendôme) relève du manque d’imagination et n’a rien d’avant-gardiste – on fait ça à Paris depuis plus d’un siècle ! Prétendre « bouleverser les codes de l’industrie du luxe » en revendiquant une forme de « croix abstraite », c’est ridicule. S’enferrer dans une logique de design minimaliste aussi peu expressif que possible quand on est déjà au-dessous d’un seuil minimal de notoriété, c’est une tentation suicidaire. À moins qu’on ne veuille dire qu’on n’a pas grand-chose à dire – et c’est pathétique ! Inutile d’insister plus longtemps : il y a visiblement un problème chez Repossi, et il relève du narratif autant que du tonus créatif…
COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS