REPÉRAGES #193-2025 (accès libre)
Sept nouvelles montres assorties de sept commentaires de bon sens
En toute transparence, avant d’être commentées et appréciées, ces nouveautés sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » d’horlogerie, celle de nos « amies les marques » ! Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, au masculin comme au féminin, que va-t-on découvrir dans les vitrines ? Quand on aime, on ne compte pas ! Voici donc le 193e épisode de notre panorama des nouveautés de l’année 2025, avec nos commentaires critiques sur sept objets du temps de sept marques : Alpina, Angelus, BND, Hegid, Raketa, Urwerk et Yema…
Cette chronique vise à vous signaler quelques nouveautés parmi toutes celles qui affluent dans les vitrines horlogères : c’est, à ce jour, la plus complète des recensions que proposent les médias spécialisés, avec un peu plus de 2 100 pièces présentées chaque année. Soit, en moyenne, à peu près cinq nouveautés proposées par jour du calendrier : c’est exceptionnel – et même unique dans le paysage horloger ! Ces nouvelles montres sont commentées une par une : nous ajoutons à ces présentations des évaluations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté. Dans le formidable tsunami des nouveautés horlogères, cette sélection est déjà, en soi, une élimination du pire ou de l’insignifiant : il ne faut donc pas s’étonner que le meilleur y soit commenté plutôt positivement. Tout le monde l’aura compris : les absents ont toujours tort !

YEMA Superman Bronze CMM.10 Édition limitée
Dotée de notre calibre Manufacture CMM.10 et conçue pour les plongeurs professionnels, la Superman Bronze CMM.10 Limited Edition se distingue par son cadran « sandwich », ainsi que par ses finitions brossées/polies. Elle conserve une esthétique néo-vintage caractéristique tout en offrant une précision chronométrique, une réserve de marche de 70 heures et une résistance exceptionnelle aux champs magnétiques et aux chocs. Au centre de son design, un cadran bleu à double niveau révèle un jeu de lumière passant d’un bleu marine à un bleu clair lumineux lorsqu’il est exposer à la lumière directe. La couche inférieure, revêtue de Super-LumiNova Grade A, est visible à travers les découpes précises du cadran supérieur. Sa finition brosséeverticale renforce les contrastes et offre un relief saisissant, sublimant les index soigneusement encastrés. Les aiguilles dotées d’un revêtement IP bronze et découpées au diamant, sont traitées au Super-LumiNova Grade A. La mythique trotteuse « lollipop », présente sur quelques modèles Superman au début des années 1970, fait son retour après plus de 50 ans dans un style légèrement surdimensionné. La lunette se distingue à la fois par sa conception complexe et par sa qualité de finition. Entièrement fabriquée en bronze, sa finition circulaire brossée contraste élégamment avec la finition verticale brossée du boîtier. Cette lunette de nouvelle fabrication comporte une rotation unidirectionnelle, une graduation 0–60 ainsi qu’un marqueur luminescent à 12 heures traité en Super-LumiNova Grade A (identique à celui des aiguilles et des index), des caractéristiques essentielles pour les plongeurs professionnels.

Conçu pour les professionnels de la plongée, ce boîtier en bronze, disponible en 39mm et 41mm, se distingue par ses finitionsbrossées/polies qui préservent une apparence néo-vintage unique.Selon son utilisation et son exposition aux conditions climatiques, lebronze développera une patine différente, rendant chaque montreunique et authentique. Cette pièce de collection est dotée d’un verre saphir double dôme de haute qualité, mesurant 2,20mm de hauteur, offrant une meilleure lisibilité, une résistance accrue et un style résolument néo- vintage. Le fond du boîtier en saphir permet d’admirer notre calibre Manufacture CMM.10 tout en préservant une étanchéité de 30 bar (300 m / 990 pieds). Chaque fond de boîte est gravé d’un numéro de série unique ainsi que du numéro de l’Édition Limitée. Ce bracelet intégré caoutchouc en FKM Viton a été étudié pour une utilisation intensive dans toutes les conditions extrêmes grâce à son matériau Viton léger, extrêmement souple et très résistant ainsi qu’à la poussière. Le bracelet est également muni d’une boucle en bronze brossé qui développera la même belle patine que celle du boîtier. Disponible en taille Petite ou Grande. Disponible en 39 mm et 41 mm, et limitée à 100 pièces par diamètre.
UN COMMENTAIRE ? Une proposition esthétiquement séduisante assortie d’un positionnement tarifairement attrayant (il faut compter dans les 1 790 euros pour ce boîtier en bronze de 39 mm ou 41 mm étanche à 300 m et doté d’un mouvement automatique calé sur 70 heures de réserve de marche) : que demander de plus à cette « sportive chic », qui est à la fois une authentique sportive, très « professionnelle » d’esprit, et une vraie montre urbaine, sinon presque une bête de mode avec son cadran bleu sous l’épais verre saphir bombé ?

ALPINA Alpiner Extrême Automatic Freeride World Tour Special Edition
Tout les rapproche : l’esprit outdoor, la volonté de se dépasser, l’amour de la montagne, la jeunesse, l’audace...et même leur logo. Pour fêter la 9e année de leur partenariat, le Freeride World Tour (FWT) et Alpina dévoile une nouvelle Alpiner Extreme Automatic FWT qui capitalise sur ce symbole qui les rassemble : un sommet alpin triangulaire et ses faces abruptes qui appellent les meilleurs freeriders du monde aux exploits qu’on leur connaît - et où la Suisse ne manque pas de briller à chaque édition. La pièce, dans son iconique boîtier au format réduit de 39 mm x 40,5 mm, s’habille d’un gris roche alpin intégral et figure sur son cadran le motif frappé du FWT - une première pour ce modèle. Portée sur un bracelet caoutchouc noir conçu pour le sport outdoor, elle est animée par le calibre Swiss Made AL-525 garant de 38 heures de réserve de marche. À fleur de cadran, se dessine aujourd’hui le logo emblématique du Freeride World Tour auquel cette Special Edition est dédiée : une imposante montagne dont la face est traversée par la trace parfaite laissée par un freerider. Un triangle, une courbe : rien de plus simple et, pourtant, la reconnaissance immédiate des cimes et du freeride. C’est ce motif que, pour la première fois, Alpina a choisi de faire figurer sur son cadran. La maison fondée en 1883 sur les contreforts alpins associe sa légitimité technique à son engagement dans cette compétition dont la marque est sponsor au plus haut niveau (Premium). Nicolas Hale-Woods - FWT Founder & CEO, souligne d’ailleurs : « Depuis près d’une décennie, Alpina partage avec le Freeride World Tour bien plus qu’un partenariat : une véritable vision de la montagne, faite d’engagement, de précision et d’audace. Cette nouvelle Alpiner Extreme incarne parfaitement cet esprit — celui des riders qui s’engagent avec maîtrise et créativité face aux éléments. »

Tout, dans la nouvelle Alpiner Extreme Automatic Freeride World Tour Special Edition, respire l’air des Alpes et de la compétition. Sa livrée grise évoque les roches du massif mondialement réputé. Sa finition réunit autant les canons horlogers traditionnels que les exigences d’une pièce orientée outdoor : un profil de boîte poli miroir pour en souligner les contours, mais des surfaces planes satinées pour s’adapter aux rigueurs d’une vie d’action. Les puristes noteront le soin du détail Swiss Made : la lunette est satinée verticalement dans le prolongement du bracelet, mais la boîte présente un satiné circulaire pour épouser la géométrie du coussin. Parmi les deux diamètres d’Alpiner Extreme disponibles, la maison a privilégié le plus petit (39 mm x 40,5 mm) afin qu’il puisse se glisser plus facilement sous une manche d’anorak, de polaire ou de gants montants. Par la même occasion, ce choix permet également à cette édition spéciale d’être unisexe. À 3 heures, la date rappellera les jours J de la compétition à tous les freeriders. Le grip caoutchouc de la couronne permettra de la saisir avec une meilleure prise en main, même avec des gants. Le bracelet également caoutchouc se montrera à toute épreuve, insensible au froid, aux chocs comme aux rayures. Sa boucle déployante lui assurera une tenue exemplaire au poignet, sans risque de décrochage intempestif. Et, pour couronner le tout, l’Alpiner Extreme Automatic Freeride World Tour Special Edition est bien évidemment étanche - jusqu’à 200 mètres, de quoi pouvoir affronter quelques flocons, glissades, et même bien au-delà pour les freeriders qui souhaiteront s’entraîner, l’été venu, sur les océans plutôt que sur les mers de glace. Cette édition spéciale (mais non limitée) bénéficie d’une gravure exclusive sur son fond, à l’image du Freeride World Tour, pour tous ses pratiquants, comme pour ceux qui se retrouvent en leur esprit libre et extrême.
UN COMMENTAIRE ? La bonne taille (39 mm x 40,4 mm x 11,5 mm d’épaisseur), avec les bonnes spécifications sportives (une étanchéité à 200 m, un cadran sobrement axé autour des heures, minutes, secondes et date), le bon mouvement automatique avec 38 heures de réserve de marche, le bon cadran argenté texturé de triangles négatifs et, forcément, le bon prix – c’est la force d’Alpina – qui se situe sous les 1 800 euros pour cette sportive Swiss Made au grand cœur. Un nouvel atout dans les collections d’Alpina, qui s’associe ici à quelques-uns des meilleurs skieurs du monde…

BND Nouvelle MNKHA
Vincent Bonnaud : « Pour comprendre ma marque, vous devez d’abord connaître l’histoire qui me lie à l’horlogerie. Laissez-moi vous la raconter. Tout a commencé lorsque j’ai vu une montre de plongée automatique dans la vitrine d’un horloger. Elle était tellement belle. Le jour de mes 18 ans, j’ai pris la décision folle et heureuse de l’acheter, sans savoir que ce serait la première d’une longue série. Très vite, j’ai noué de solides amitiés avec des marchands et des collectionneurs de montres en France. Ils sont devenus ma deuxième famille. En 2021, incapable de trouver une montre qui répondait à mes besoins, j’ai décidé de la créer moi-même. BND est ainsi née, avec l’ambition d’offrir des montres de plongée françaises abordables, inspirées du passé et conçues pour durer. Le choix de ce nom ne doit rien au hasard puisqu’il contient les 3 consonnes de mon nom de famille. Cela m’oblige à m’assurer que le développement de ma marque soit en phase avec mes valeurs. C’est pourquoi je privilégierai toujours la qualité à la quantité, la passion à la raison et l’émotion à la rationalisation. Dans un monde horloger où la complexité règne en maître, j’ai voulu prendre le contre-pied en mettant l’accent sur la simplicité. J’ai donc travaillé sur un design minimaliste où l’essentiel prime sur le superficiel. Il peut se résumer ainsi : moins c’est plus. Cela se traduit par une économie de mots, une pureté des formes, une sobriété des couleurs et une utilisation parcimonieuse des matériaux. L’ancre apparaît sur chaque cadran, car dans la vie comme en mer, elle incarne une force qui nous empêche de dériver. Désirant un logo épuré, j’ai inversé la lettre B afin de fusionner les 3 lettres qui composent le nom de ma marque. L’absence du guichet de date vise à préserver une symétrie parfaite, tout en mettant en valeur la fonction première de mes montres. Considérant que la beauté ne se crie pas mais se murmure, le fond du boîtier est dépourvu de gravure pour sublimer sa forme et son brossage. De mon identité visuelle jusqu’à mes montres, j’ai choisi la couleur sable comme symbole du temps qui passe.»

Après plusieurs mois de travail, j'ai le plaisir de vous annoncer le lancement de trois nouvelles références: MNGRA, MNWHI et MNKHA. Elles conservent le même ADN minimaliste que les versions précédentes, tout en proposant plusieurs améliorations : une couronne vissée légèrement repensée pour assurer une étanchéité à 300 m ; un bracelet en caoutchouc vulcanisé FKM couleur sable équipé de pompes rapides : elles sont produites en édition limitée à 100 pièces par couleur et sont disponibles en pré-commande sur notre site internet, avec une expédition prévue en avril 2026.
UN COMMENTAIRE ? En édition limitée à 100 pièces, cette MNKHA est proposée à 495 euros dans son boîtier de 39,5 mm x 13 mm d’épaisseur (verre saphir double dôme compris), étanche à 300 m et dotée d’un mouvement automatique japonais disposant de 41 heures de réserve de marche avec une précision de l’ordre de -5 à + 10 s/jour. Une montre minimaliste, qui concentre l’attention sur l’essentiel, mais qui se permet quelques détails originaux remarquablement interprétés…

URWERK UR-230 « Black Star »
Urwerk finit l’année dans un noir sidéral. La maison horlogère indépendante dévoile sa nouvelle UR-230 « Black Star », une création qui ne cherche pas la lumière… mais l‘absorbe, l’engloutit pour mieux la restituer selon ses propres termes. Après la texture brute du Carbon CTP de la « Eagle » puis la blancheur minérale de la « Polaris » en céramique blanche, la « Black Star » vient clôturer le triptyque de la collection 230 sur une tonalité cosmique. Clap de fin donc sur une note de noir vivant : un champ gravitationnel où la lumière disparaît pour mieux renaître en éclats aléatoires. Bienvenue du côté obscur de la force urwerkienne ! Cette UR-230 « Black Star » est originale à plus d’un titre. Sa structure d’abord. Le calibre UR-7.30 de cette création est protégé par un container en titane hermétique pensé comme un coffre-fort mécanique. Autour de ce cœur sous haute protection, une carrure en céramique composite et un fond en titane DLC noir forment le boîtier de la UR-230 : « J’aime l’esthétique de la céramique, son côté net et précis. C’est une matière à la fois dure, brillante et esthétique… Et incroyablement fragile. Un simple choc et c’est la fissure. Pourtant je ne voulais pas renoncer à cette option », explique Felix Baumgartner, maître horloger et co-fondateur d’Urwerk. «Il nous fallait trouver une solution pour répondre à ce désir sans faire de compromis. » Le boîtier original et ultra performant de la UR-230 « Black Star » est façonné dans une céramique composite stratifiée développée spécifiquement pour Urwerk : dans une matrice polymère ont été intégrées, en alternance, des couches de céramique tressée, des voiles de fibre de verre et de la fibre de carbone. Usinée, cette céramique si particulière laisse apparaître un relief brillant. Sa surface plane et lisse est illuminé de points scintillants , créant une texture de noir-lumière , dense et vivante.

Si la Polaris évoquait la clarté de l’Etoile Polaire, la Black Star appartient, elle, au vide interstellaire », confie Martin Frei, directeur artistique et co-fondateur d’Urwerk. « Ce noir n’est pas là pour dissimuler. Il respire. Il laisse apparaître la lumière dans un écrin d’ombre. En astrophysique, une Black Star désigne l’état d’une étoile en effondrement. L’étoile absorbe alors la lumière à la manière d’un trou noir, mais pas totalement, juste à la frontière cosmique entre l’être et la disparition. La « Black Star » d’Urwerk incarne cette présence paradoxale : un noir profond, vivant, qui ne nie pas la lumière mais la révèle en la drapant d’ombre – une lueur née du cœur même de la nuit. » La UR-230 « Black Star » fait vibrer l’ADN d’Urwerk. Cette nouvelle UR-230 présente une complication satellite avec heure vagabonde et aiguille 3D rétrograde : un hub central relie trois satellites cubiques des heures. Ces satellites à quatre faces traversent l’un après l’autre un secteur gradué de 120° en 60 minutes. L’heure active – celle défilant sur ce rail de la minute - est prise en charge et mise en orbite par une aiguille rétrograde ajourée qui l’accompagne tout au long de son périple de l’index 0 à 60. À l’issue des 60 minutes, l’aiguille vole instantanément de retour à zéro pour prendre en charge le satellite suivant. La UR-230 est une montre à remontage automatique régulée par un système exclusif de double set de turbines : l’un absorbe les chocs externes ;l’autre régule le flux d’air du remontage automatique : un véritable frein aérodynamique. Une commande au dos permet de moduler la charge du rotor, voire de le désactiver totalement pour passer en remontage manuel. Deux indicateurs symétriques — à 11h et 1h — affichent ces réglages. Cette UR-230 « Black Star » signe donc la fin du chapitre de la collection 230. Fin d’une histoire, mais de nouvelles aventures à suivre en 2026…
UN COMMENTAIRE ? Felix Baumgartner et Martin Frei nous gâtent pour cette fin d’année ! Il n’y aura que 35 de ces « Black Stars » pour hanter les grandes solitudes cosmiques, et il faudra témoigner de son intérêt pour l’horlogerie disruptive à la hauteur des 170 000 euros (hors taxes) pour pouvoir passer à son poignet ce boîtier très généreux de céramique (composite) de 44,8 mm x 53,5 mm x 14,3 mm, étanche à 30 m et animé par un extraordinaire mouvement automatique Urwerk prévu pour 48 heures de réserve de marche. Ce mouvement de cette édition limitée affiche des heures vagabondes sur une complication satellitaire, avec une aiguille rétrograde pour les minutes, une indication de régulation aérodynamique du remontage et un indicateur on-off du statut du remontage automatique.

HEGID Mirage Soleil
Hegid, Maison Française d’Horlogerie Evolutive, présente de nouvelles déclinaisons de sa montre Mirage Soleil. Cette inédite interprétation horlogère de la vitesse et de la lumière met en scène un cadran texturé irradiant, cette fois-ci aux couleurs de l’hiver : bleu glacier et argenté. La montre Mirage d’Hegid fut dévoilée pour la première fois en 2020 par Hegid. Sa création a été influencée par la fin des années 60, au moment où le monde offrait tant de promesses, à l’apogée du rêve automobile. Jérôme Coste, le Directeur Artistique d’Hegid, l’avait imaginée comme l’ultime compagnon de route au volant d’une supercar transalpine, la Lamborghini Miura, filant sur les routes escarpées de la Riviera et des Alpes voisines. Le nouveau cadran de la Mirage se sublime aussi bien sous les faisceaux transperçant du soleil d’altitude que sous les flashs des paparazzis, venus capter les dernières indiscrétions des soirées des stations prisées. Conformément au principe évolutif originel des montres Hegid, les différents éléments qui composent la montre Mirage Soleil sont disponibles séparément et s’adaptent aux montres Hegid pré-existantes. La Mirage Soleil conserve la même carrure d’acier, profilée aux finitions satinées à traits tirés, que sa version initiale. Elle garde aussi le chic et le dynamisme que lui offre son bracelet matelassé Virage si distinctif.

Le nouveau visage de la Mirage se distingue par ses 120 facettes qui permettent de se situer dans le temps, avec élégance et précision. Au rythme des oscillations du mouvement automatique, des cols et des vallées parcourues par les aiguilles, tel un bolide progressant sur les routes vallonnées, on devine l’heure. Quand la Mirage Soleil est éclairée, elle resplendit. Le jour, la lumière laisse scintiller les détails argentés de son cadran, de ses index et de ses aiguilles. Chargée des rayons de la journée, la Mirage Soleil permet de divaguer jusqu’au crépuscule grâce aux lueurs de ses aiguilles luminescentes et à sa réserve de marche de 44 heures. La montre Mirage est équipée du calibre Hegid Specimen FE-01, de fabrication française. Les Capsules et les Carrures de la collection Mirage sont conçues, fabriquées et assemblées en France. Les bracelets Virage en cuir Nappa, originaux par leurs brins matelassés qui suggèrent les assises confortables en cuir boudiné des voitures de sport des années 60, sont eux aussi façonnés dans des ateliers français.
UN COMMENTAIRE ? Ça, c’est du solleilage, technique à la mode pour animer les cadrans : pas moins de 120 facettes pour jouer avec les reflets de lumière dans ce boîtier de 39,6 mm x 11 mm d’épaisseur, étanche à 100 m et motorisé par un mouvement automatique disposant de 44 heures de réserve de marche. Il faut compter 3 320 euros pour une Mirage complète avec deux bracelets.

ANGELUS Chronodate Rosegold Moka Edition
Moka, ce nom aux accents torréfiés qui mêle douceur et intensité. Moka, cette couleur ambrée donnée aux nouveaux cadrans de la collection Chronodate. Associé au boîtier multi-matières et couplé au calibre de chronographe automatique A-500, ce thème aux nuances chocolatées se retrouve également sur les grandes écailles d’un bracelet alligator. Entre teintes dorées et textures satinées, l’esprit moka révèle toute la richesse d’un univers raffiné dans deux éditions limitées de cinq pièces en or rouge et vingt-cinq en titane. Depuis son retour dans un style néo-rétro, Chronodate opère une fusion des styles entre Angelus, marque historique qui appartient au patrimoine de l'horlogerie suisse, et Angelus, marque technique, moderne et adepte des complications extrêmes. Ce subtil mariage définit la collection. Ces éditions Chronodate Moka se présentent dans un boîtier complexe de 42,5 mm réunissant composite carbone et or rouge (5N) ou titane (grade 5). Le mouvement est abrité dans un conteneur usiné dans un composite à base de fibres de carbone, rigide et léger. Les poussoirs de chronographe, eux aussi en composite de carbone, sont appliqués directement sur cette enceinte. Autour de ce conteneur, Angelus a imaginé un berceau ajouré qui unit la carrure et les cornes dans une seule ligne. Cet ensemble accueille également la lunette fixe, marquée de douze crans. Cette superstructure modulaire permet de proposer une ou plusieurs matières. L'énergie qui se dégage de ce profil chanfreiné, de l'alternance entre lignes droites et lignes courbes, donne un esprit corsé au modèle Chronodate Moka. Au dos du boîtier, les marquages conventionnels sont gravés en relief apportant un contraste visuel net et précis, en harmonie avec les finitions du mouvement.

Chronodate est un rappel historique des origines de la marque, puisqu'Angelus a été un fabricant de chronographes de premier ordre dès les années 1930. Ils étaient de diamètre réduit, comme le dictait le goût de l'époque. Leurs compteurs ressortaient comme particulièrement grands et lisibles. Il est donc logique qu'Angelus propose aujourd’hui son Chronodate avec des compteurs de grand diamètre, permettant une lisibilité optimale. Le totaliseur de chronographe 30 minutes et la petite seconde se détachent du cadran par leur couleur noir métallisé et leur texture azurée, contribuant ainsi à la modernité du design Chronodate. La teinte dominante, un moka aux reflets ambrés, est appliquée avec un effet soleillé fin, surligné par la minuterie. Derniers ingrédients chromatiques, les chiffres arabes en applique et les aiguilles sont dorés et garnis de matière luminescente. A l'intérieur de ces Chronodate Moka, Angelus exploite son propre mouvement de chronographe manufacturé, le calibre A-500. Il affiche la petite seconde à 9 heures et un totaliseur 30 minutes à 3 heures. En périphérie, un dateur à aiguille fait le tour du cadran comme sur le célèbre Chronodate originel présenté en 1942. Sa tête flèche rouge ajourée annonce le thème chromatique des indications secondaires : les marquages sur les poussoirs de chronographe, la trotteuse de chronographe et l’aiguille de son compteur 30 minutes sont toutes terminées par une touche de laque rouge. Le calibre A-500 se distingue par une décoration contemporaine et audacieuse, en cohésion avec les codes traditionnels de son histoire et son évolution aujourd’hui. La platine sablée et les ponts microbillés mettent en valeur les volumes du mouvement et sont traités NAC, ce traitement de surface qui modifie l'apparence et les propriétés du métal en lui donnant une teinte gris anthracite. Les vis de maintien prennent la forme d’une hélice à trois pales, signature Angelus et témoignent de la recherche esthétique avancée de la Maison. Finalement, les arêtes des principaux éléments sont anglées et satinées, offrant un jeu de lumière subtil, en miroir des finitions mates. Cadencé à 4 Hz, ce mouvement opère grâce à une roue à colonnes et un embrayage horizontal pour modérer son épaisseur. Le calibre A-500 offre une durée de marche de 60 heures. Son remontage automatique est assuré par une masse oscillante, avec un segment en or rouge pour la version Chronodate Gold et en tungstène pour le modèle Chronodate Titanium. Son design est issu des archives de la marque ; un « A » majuscule surplombant une étoile évoquant une cloche et son battant. Une allusion aux premiers temps d’Angelus, en plein cœur de la mécanique.
UN COMMENTAIRE ? Heures, minutes, secondes, chronographe et date périphérique : les années passent, mais la tradition Chronodate ne trépasse pas, avec son mouvement automatique qui dispose de 60 heures de réserve de marche dans un boîtier en or rouge de 42,5 mm x 12,5 mm d’épaisseur, étanche à 30 m, avec un superbe cadran « moka » soleillé sous une glace « saphir box ». Il faut compter dans les 46 000 euros pour cette série très limitée de cinq pièces dont les poussoirs sont sont en composite de carbone…

RAKETA Big Zero Lebedev
La manufacture horlogère Raketa et le célèbre designer russe Artemy Lebedev lancent ensemble la montre Big Zero Lebedev, une édition limitée à 300 exemplaires, inspirée du modèle emblématique Big Zero. Cette collaboration marque le 30e anniversaire du studio d'Artemy, Art Lebedev Studio. La Big Zero Lebedev se caractérise par ses formes épurées, son noir monochrome et sa simplicité. Pourquoi ? Le monde d'aujourd'hui est submergé de détails, d'événements et d'informations. Nous avons besoin de repères visuels qui structurent notre perception au lieu d'ajouter à ce bruit. Fidèle au design minimaliste strict, aux chiffres surdimensionnés et au grand zéro emblématique, Artemy Lebedev a ajouté une touche contemporaine : un schéma noir sur noir, des index et un cadran convexes mats, des aiguilles mates et un verre arrière teinté révélant le logo du studio sur un rotor noir.

Pour la première fois, Raketa utilise un bracelet en caoutchouc dont la longueur est personnalisable pour s'adapter parfaitement à votre poignet. Pour faciliter le réglage, un tutoriel vidéo d'Artemy Lebedev est disponible via un code QR. Vous vous sentirez donc un peu comme un horloger lorsque vous réglerez le bracelet ! Le cœur de la Big Zero Lebedev est un mouvement russe à remontage automatique, fabriqué de A à Z à l'usine horlogère Raketa, l'un des rares fabricants au monde à produire encore ses propres mouvements en interne.
UN COMMENTAIRE ? Intéressante « collab » créative de la manufacture de Saint-Pétersbourg, qui en profite pour s’initier aux plaisirs du concept « noir, c’et noir » et du bracelet en gomme. Le résultat est plutôt réussi : il faut compter dans les 2 250 euros hors taxes (livraison chez vous possible dans toute l’Europe avec DHL) pour ce boîtier en acier de 40 mm x 14 mm d’épaisseur, étanche à 100 m et animé par un mouvement automatique lui aussi noirci prévu pour 40 heures de réserve de marche avec une précision de l’ordre de -10 à +20 secondes/jour. En édition limitée à 300 pièces, une excellente alternative au « sport chic » un peu conformiste tel qu’on l’entend en Suisse…

COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS

