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REPÉRAGES #102-2025 (accès libre)
Sept opinions critiques sur sept des dernières montres de ce printemps

En toute transparence, avant d’être commentées et appréciées, ces nouveautés sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » d’horlogerie, celle de nos « amies les marques » ! Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, au masculin comme au féminin, que va-t-on découvrir dans les vitrines ? Quand on aime, on ne compte pas ! Voici donc le 102e épisode de notre panorama des nouveautés de l’année 2025, avec nos commentaires critiques sur sept montres de sept marques : Armin Strom, H. Moser & Cie., Junghans, Louis Érard x Konstantin Chaykin, Omega, Roger Dubuis et Seiko…


Cette chronique vise à vous signaler quelques nouveautés parmi toutes celles qui affluent dans les vitrines horlogères : c’est, à ce jour, la plus complète des recensions que proposent les médias spécialisés, avec un peu plus de 2 100 pièces présentées chaque année. Soit, en moyenne, à peu près cinq nouveautés proposées par jour du calendrier : c’est exceptionnel – et même unique dans le paysage horloger ! Ces nouvelles montres sont commentées une par une : nous ajoutons à ces présentations des évaluations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté. Dans le formidable tsunami des nouveautés horlogères, cette sélection est déjà, en soi, une élimination du pire ou de l’insignifiant : il ne faut donc pas s’étonner que le meilleur y soit commenté plutôt positivement. Tout le monde l’aura compris : les absents ont toujours tort !

H. MOSER & CIE. Pioneer Spiced Aqua

Dans un monde où la discrétion se donne des airs de vertu, H. Moser & Cie. choisit l'insolence des couleurs. Turquoise brûlant, orange incandescent, et des combinaisons qui osent tout. Voici trois nouvellesPioneer, comme trois électrochocs horlogers, prêtes à bousculer les poignets bien rangés. Trois modèles en acier, étanches à 12 ATM. Du modèle Pioneer Centre Seconds équipé du mouvement automatique HMC 201, au Pioneer Cylindrical Tourbillon Skeleton, avec le mouvement HMC 811, en passant par le Pioneer Tourbillon vibrant sous les impulsions du calibre HMC 805 à double spiral, ils sont tous taillés pour l’aventure, qu’elle soit urbaine, aquatique ou chromatique. Ni hommage à une époque, ni clin d’œil à un partenariat. Ces montres existent pour elles-mêmes, comme des œuvres d’art portables. Par leur contraste chromatique, elles s’affirment avec audace, déclinant unepalette cocktail des tropiques pour leur cadran, chacune avec sa personnalité propre et un des calibres manufactures de H. Moser & Cie. Trois tempéraments techniques. Une même énergie chromatique. Parés pour faire face à toutes les situations, les Pioneer Cylindrical Tourbillon Skeleton, Pioneer Tourbillon et Pioneer Centre Seconds Spiced Aqua croquent la vie à pleines dents. Sur les modèles Pioneer Centre Seconds et Pioneer Tourbillon, les aiguilles en forme de feuille sont munies de Super-LumiNova coloré, qui fait écho au rehaut interne luminescent de la même nuance.

Orange sur Turquoise ou Turquoise sur orange, le mélange est vitaminé, le tout en version Concept, sans logo ni index. Du côté du Pioneer Cylindrical Tourbillon Skeleton, le petit sous-cadran bombé orange, qui surplombe le cadran entièrement squelettisé, est muni du logo H. Moser & Cie. en laque transparente et rehaussé par des index et des aiguilles munies d’inserts en Globolight turquoise. Ces trois créations arborent un boîtier en acier, à l’aise sur terre comme sous l’eau, jusqu’à 12 ATM. Le Pioneer Cylindrical Tourbillon Skeleton Spiced Aqua ne cache rien. Une architecture ouverte, presque sculpturale, avec le calibre squelette HMC 811. Au centre du jeu : un tourbillon volant à spiral cylindrique, conçu et produit en interne, aussi rare qu’hypnotique. Aucun réhaut luminescent ici : la lumière vient del’intérieur, du squelette lui-même. Une sculpture en mouvement, un manifeste technique, une déclaration d’indépendance. Orange flamboyant au cadran, turquoise sur le bracelet, réhaut luminescent qui s’illumine comme un néon au crépuscule. Le Pioneer Tourbillon Spiced Aqua ne cherche pas la neutralité, il impose son rythme. En son cœur, le calibre manufacture HMC 805 à remontage automatique est muni d’un double spiral également conçu et produit en interne. Un concentré d’ingénierie horlogère, en lévitation permanente.

Une montre qui fait tourner les têtes autant que son tourbillon.Turquoise éclatant, bracelet blanc immaculé, et toujours ce réhaut luminescent qui ajoute une note ludique quand la lumière baisse. La Pioneer Centre Seconds Spiced Aqua est animée par le calibre automatique HMC 201 et joue la carte de la simplicité efficace, mais avec un style qui ne connaît ni la timidité ni la demi-teinte. Trois aiguilles, zéro compromis. Frais, percutants, les modèles Pioneer Cylindrical Tourbillon Skeleton, Pioneer Tourbillon et Pioneer CentreSeconds Spiced Aqua s’habillent à loisir d’un bracelet caoutchouc, acier ou cuir, selon l’humeur du jour. Un coup de soleil dans l’univers feutré de la haute horlogerie ? Plutôt un lever de rideau. H. Moser & Cie. ne suit pas les tendances. Elle les devance. Avec panache. H. Moser & Cie. : de la haute horlogerie décalée pour les initiés.

UN COMMENTAIRE ? On a parfois l’impression que la couleur saisit les marques comme une sorte de démon de midi qui viendrait aux vieilles dames. Ceci pour d’autres marques que H. Moser & Cie., qui précède les tendances et qui les initie plus qu’elle ne les suit. Autre atout de ces Pioneer réellement pionnières : leur nuancier fait preuve d’une rare harmonie chromatique, poussée jusqu’aux limites de la dissonance [un dièse de trop ou un bémol de moins, et l’effet serait raté dans cette explosion pantonique !]. Que d’effets différents avec deux teintes de base, quand on peut varier cadrans, rehauts, compteurs et bracelets : il faut compter entre 16 000 euros pour la version de base en acier (boîtier de 42,8 mm étanche à 120 m et mouvement automatique calé sur 72 heures de réserve de marche) et 85 000 euros pour le tourbillon squeletté en acier (même taille et même étanchéité, mais avec 74 heures de réserve de marche). L’été ne serait pas ce qu’il est sans l’accord turquoise orange de H. Moser & Cie., qui n’a plus qu’à nous inventer le cocktail mixologique assorti à ses montres…

JUNGHANS Meister S Quarz 35 (nouvelles couleurs)

La nouvelle Meister S Quarz 35 de Junghans mise sur la couleur et présente la ligne sportive sous un tout nouveau jour. Pour les amateurs de montres dynamiques et tendance, le nouveau garde-temps de petite taille complète un look moderne - que ce soit au travail, à la piscine oulors d‘une promenade à vélo. Avec un boîtier en acier inoxydable de 35 millimètres et un bracelet en acier raffiné, cette montre Midsize dynamique allie design moderne, élégance sportive et précision - elle devient ainsi le parfait garde-temps 24/7. La nouvelle Meister S Quarz 35 se montre souveraine et imposante avec un équipement haut de gamme. Sur le boîtier en acier inoxydable, les surfaces mates et polies créent une tension visuelle. Le boîtier est résistant à la pression jusqu‘à 10 bars et reste ainsi étanche jusqu‘à 100 mètres de profondeur. Le fond en acier vissé en sept points y veille également. Entre les flancsincurvés, la couronne est solidement encastrée. Ce boîtier solide abrite le mouvement quartz de précision calibre J645.38, qui affiche la date en plus de l‘heure.

Le cadran détaillé avec sa forme bombée et ses index à revêtement luminescent blanc offre au temps un visage à l’esthétique créative. Ce cadran existe en trois couleurs: verni en vert menthe, en bleu glaciersatiné soleil ou avec un vernis à effet violet. Tout comme les index, les aiguilles des heures et des minutes, partiellement squelettées, sont dotés d’un revêtement luminescent. Cela assure une bonne lisibilité, même dans l‘obscurité. Le cadran est surmonté d‘un verre saphir bombé antireflet et inrayable. La nouvelle Meister S Quarz 35 se porte sur un bracelet à maillons en acier inoxydable avec boucle déployante. Ce bracelet à maillons fins s‘ajuste agréablement au poignet. Il se compose de cinq rangées de maillons alternativement mates et polies, rappelant ainsi l’esthétique du boîtier. Sportive, compacte et colorée - la Junghans Meister S Quartz 35 allie un design dynamique à un grand confort.

UN COMMENTAIRE ? Trois nouvelles couleurs toniques pour cette collection d’une des marques indépendantes européennes qui prennent le plus sérieux leur mission horloger : il y a chez Junghans, en plus d’une certaine rigueur allemande, un souci de bien faire des plus appréciables. Il faut compter dans les 1 200 euros pour ces sympathiques montres « sport chic » à vocation féminine (boîtier en acier de 35 mm à bracelet métallique intégré, cadrans aux teintes délicates, étanchéité à 100 m et mouvement électronique avec date et indicateur de fin de vie de la pile – quand l’aiguille des secondes bondit de deux en deux, il est temps de changer la pile !). On l’oublie, mais Junghans peut se targuer d’une histoire aussi réussie que mouvementée. En 1903, la fabrique de montres était le plus grand fabricant de montres au monde, employant plus de 3 000 personnes et produisant plus de 9 000 garde-temps par jour…

ROGER DUBUIS x Dr Woo Excalibur Monotourbillon Dr Woo Episode III

Embarqués dans un nouveau voyage céleste, Roger Dubuis et Dr. Woo unissent leurs forces pour lancer le 3e épisode de leur odyssée horlogère à bord de l’Excalibur. Cette fois-ci, la Maison et le tatoueur iconique partent pour une mission galactique pacifique. Ils puisent leur inspiration dans les profondeurs inimaginables de l’espace, pour explorer une nouvelle dimension de l’innovation et de la créativité. Voici l’Excalibur Monotourbillon Dr. Woo, Episode III. En développant son propre style de tatouage à l’aiguille, Dr. Woo a élevé le niveau de cet art avec complexité et sophistication. Le partenariat avec Roger Dubuis n’en est que plus authentique. L’horloger et le tatoueur partagent la même passion pour l’expressivité. Ils ont tous deux une réputation d’explorateurs en matière de design, où les traditions sont réinterprétées à l’aide de techniques et de signatures esthétiques modernes. Fruit d’une étroite collaboration, ce nouveau garde-temps plonge au cœur de l’originalité ornementale, et offre une remarquable démonstration d’excellence mécanique. « Le fait que Roger Dubuis suive sa propre route dans l’horlogerie me plaît beaucoup. L’approche de mon travail est également empreinte de ce sens de l’individualité, et c’est lui qui nous réunit. » (Dr. Woo). La collaboration entre Roger Dubuis et Dr. Woo a commencé en 2021. Le tatoueur s’était alors lancédans un voyage spatial philosophique, qu’il a raconté sur les surfaces de l’Excalibur Monotourbillon avec le talent qu’on lui connait, exprimant l’idée que « le temps est notre bien le plus précieux. » En 2023, le duo poursuit son expression cosmique avec une nouvelle version de l’Excalibur Monobalancier, présentée dans un boîtier en céramique, et ornée d’une interprétation éblouissante du soleil, de la Terre et de la lune. En son cœur, ce garde-temps contemplait la manière dont le temps se meut dans notre galaxie. Chacune de ces créations met en évidence le style reconnaissable de Dr. Woo, qui inclut toujours plusieurs de ses icônes dans le design. Parmi elles, son araignée signature, son mystérieux langage de symboles et sa fusée, dont la trajectoire suit l’étoile emblématique de la collection Excalibur. Ces trois éléments sont également visibles dans l’édition 2025, qui affiche à nouveau le style à l’aiguille unique de Dr. Woo. Loin des traits épais et des couleurs vives des tatouages traditionnels, sa méthode distinctive révèle une approche minimaliste et monochrome, qui donne vie à une géométrie parfaite. « Je suis toujours inspiré par la découverte. Dans cette nouvelle création, non seulement nous explorons l’immensité infinie de l’espace, mais nous regardons aussi vers l’intérieur, du côté de nos propres capacités artistiques et horlogères. » (Dr. Woo).

Pour cet épisode, Roger Dubuis et Dr. Woo ont parcouru 31 millions d’années-lumière dans l’espace, trouvant leur inspiration dans un univers lointain connu sous le nom de « galaxie du Tourbillon ». Également appelée Messier 51a, ou la galaxie Whirlpool, cette formation en spirale a été photographiée par le télescope James Webb en août 2023. La photo révèle ses bras lumineux, qui servent d’usines à étoiles, créant ainsi des amas de nouvelles étoiles. Les esprits créatifs derrière ce nouveau garde-temps voient une connexion évidente entre la rotation de la galaxie du Tourbillon dans le sens des aiguilles d’une montre et le mouvement de la complication du tourbillon dans sa mesure précise du temps, ainsi qu’avec l’étoile signature de Roger Dubuis. La fusée de Dr. Woo a pris son envol dans le premier garde-temps en 2021. Devenue une caractéristique essentielle de la collaboration avec Roger Dubuis, elle apparait à nouveau à la surface du verre saphir de cette troisième édition. Le processus de création méticuleux commence par une croissance galvanique 3D sur le verre. Puis, la fusée et son sillage sont métallisés en or rose. En observant de près, on découvre un message poignant : « We come in Peace ». Poursuivons l’exploration… L’araignée signature de Dr. Woo apparait à 10 heures. Délicatement apposée, elle a été gravée au laser et revêtue d’encre noire, clin d’œil subtil au style du tatoueur. À 9 heures, sur la face interne du verre saphir, apparaissent trois nébuleuses métallisées en or rose. C’est avec ces nuages de gaz et de poussières illuminés que le garde-temps poursuit son histoire, invitant celui qui le porte dans le « trou noir » qui s’ouvre en dessous. En effet, ces nébuleuses métallisées ne sont que le point de départ de l’exploration. Pour amener celui qui porte la montre à la lointaine galaxie du Tourbillon, il faut d’abord traverser les couloirs du temps. Entre 10 et 11 heures, Roger Dubuis a placé un composant en forme de spirale, qui représente l’entrée d’un « trou noir ». Conçu en acier fin et revêtu d’or rose, cet élément gravé au laser crée un effet hypnotique. Le dos du boîtier révèle la sortie du « trou noir ». Vu depuis cette perspective, ce même composant est revêtu de noir et entouré d’un grand motif de spirale à damier, qui rayonne vers l’extérieur sur le verre saphir avec un effet métallisé. Cette caractéristique expressive illustre l’immensité de l’espace et la distorsion du temps. Un message inspirant est inscrit sur le pourtour du dos du boîtier. Il est destiné à une autre forme de vie, aux confins de l’espace : « Travaillons ensemble pour révéler les mystères du cosmos et dévoiler les secrets de l’univers. À la personne qui trouve ce message, sachez que nous sommes des chercheurs de la connaissance et des explorateurs de l’inconnu. »

Le calibre de manufacture RD515 est doté d’un tourbillon, une complication prisée qui met en lumière l’expertise horlogère de Roger Dubuis. Ce mouvement contient également des détails signature, comme un tourbillon volant à 7 heures. Afin de donner vie à la vision enchanteresse de Dr. Woo, les horlogers de Roger Dubuis ont quelque peu transformé sa cage : si la cage inférieure est toujours en titane léger, le pont supérieur a été réduit à une forme extrêmement minimaliste (avec seulement 3 bras), pour pouvoir accueillir une spirale inspirée de la galaxie du Tourbillon. Ce décor est conçu spécialement en acier fin. Ce matériau est en effet idéal pour cette forme complexe, et permet à Roger Dubuis d’appliquer sa finition polie miroir signature, pour offrir à cette pièce un éclat unique. En plus d’offrir une réserve de marche de 72 heures, le calibre RD515 est estampillé Poinçon de Genève. Cette certification évalue non seulement la provenance et la fiabilité, mais aussi la qualité de l’artisanat mis en œuvre. Chacun des 193 composants du mouvement a été remarquablement décoré à la main avec 16 types de finition différents. À 1 heure, la couverture du barillet circulaire exprime également les complexités de l’espace. Elle est en effet revêtue d’un fond noir mat, parsemé de transferts en or rose représentant les planètes, les anneaux et les nébuleuses d’une lointaine galaxie. Ce motif fascinant se meut au même rythme que le barillet. Il évolue tout au long de la journée, révélant la galaxie sous différents angles. Le mouvement accélère quand la montre est remontée à l’aide de la couronne. Pour rehausser tous les détails inspirants de cette Excalibur, Roger Dubuis a réalisé le boîtier de 42 mm et le bracelet doté du Quick Release System dans une combinaison bicolore rare d’or rose 18 carats et de titane, qui leur confère prestige, résilience et légèreté. Dernière empreinte de Dr. Woo, son langage mystérieux gravé au laser autour de la lunette et dans les maillons centraux. Ces symboles laissent libre cours à l’interprétation, tout en approfondissant la connexion entre celui qui porte la montre et l’artiste. L’Excalibur Monotourbillon Dr. Woo, Episode III est un exemple particulier de ce que Roger Dubuis apporte au monde de l’horlogerie contemporain. Réalisation dynamique de haute horlogerie, ce garde-temps démontre également les talents artistiques et narratifs exceptionnels de la Maison. Limitée à seulement 28 pièces, cette édition réunit des mécaniques de tourbillon revisitées avec la créativité ludique de Dr. Woo, montrant ce qui se produit à la croisée de deux mondes expressifs.

UN COMMENTAIRE ? Inspiration galactique et originalité ornementale : même si tout ceci se prend un peu trop au sérieux, l’évocation cosmique ne manque pas de pertinence pour une montre de haute horlogerie aux accents esthétiques singuliers et aux performances mécaniques non négligeables. Bien entendu, cette Excalibur Monotourbillon Dr Woo Episode III se prend également très au sérieux côté prix (comptez un peu moins de 190 000 euros pour ce boîtier de 42 mm x 12,6 mm d’épaisseur, étanche à 100 m et motorisé par un mouvement à remontage manuel prévu pour 72 heures de réserve de marche). La grande poésie horlogère est décidément hors de prix, même pour une « marque de niche » dont le créneau d’intervention se réduit au fur et à mesure que se raréfient les grands flambeurs collectionneurs des années de bulle…

ARMIN STROM Gravity Equal Force Ultimate Sapphire Rose Gold

La Gravity Equal Force Ultimate Sapphire Rose Gold révèle une interaction sophistiquée entre finitions, tonalités et architecture. Son architecture de mouvement sculpturale est logée dans un boîtier en or rose 18K, contrastant subtilement avec une platine principale guillochéebrune et des ponts de couleur or rose. Le cadran en saphir décentré semble flotter au-dessus de cette composition, tandis que le bracelet en nubuck brun mat crée un équilibre naturel dans la composition. La combinaison soignée de ces tonalités crée une esthétique harmonieuse, où chaque élément trouve naturellement sa place. Une précision qui dure — garantie par la science : ce garde-temps est animé par le Calibre ASB19 d’Armin Strom, le premier mouvement automatique à intégrer un mécanisme de stop-work avec débrayage combiné à une croix de Malte à l’intérieur du barillet. Cette solution brevetée régule la distribution du couple, garantissant une force constante transmise à l’organe régulateur du début à la fin. Le résultat : une constance chronométrique rare — maintenue sur une réserve de marche de 72 heures.

En face du barillet, un micro-rotor assure un remontage efficace sans obstruer la vue sur l’architecture du mouvement — préservant ainsi la symétrie propre à Armin Strom. Décorée avec conviction. Construite avec patience : comme toujours chez Armin Strom, chaque composant, visible ou non, est minutieusement fini à la main. Les trois ponts sont anglés et satinés à la main. La platine principale est décorée d’un motif guilloché « grain d’orge », découpé avec précision à l’aide d’une machine à guillocher traditionnelle manuelle. Les vis noircies et polies miroir, ainsi que les techniques décoratives comme le perlage, les côtes de Genève et le satinage circulaire, peuvent être admirées à travers les glaces saphir et reflètent le niveau d’exigence en matière de finition et témoignent de l’attention portée à la finition. Non comme ornement, mais comme partie intégrante de l’identité visuelle du mouvement. Limitée, par intention : seulement 20 pièces par an seront produites — non comme simple ornement, mais comme expression même de l'identité visuelle du mouvement.

UN COMMENTAIRE ? En dépit d’un nom de baptême à coucher dehors [il faudrait aussi expliquer aux marques suisses, théoriquement francophones, qu’elles peuvent aussi donner des noms français un peu plus courts à leurs nouveautés], cette Gravity Equal Force Ultimate Sapphire Rose Gold ne manque pas de séduction, tant par son parti-pris d’or rosé comme patiné que par son concept mécanique exposé avec une transparence ostentatoire dont on appréciera l’équilibre géométrique. Il faut compter autour des 42 000 euros pour ce boîtier de 41 mm x 12,6 mm d’épaisseur, étanche à 30 m et animé par un mouvement automatique à micro-rotor qui propose 72 heures de réserve de marche. Une montre qui traduit, par son dépouillement très étudié, une certaine idée du néo-luxe mécanique…

OMEGA Aqua Terra 30 mm

Depuis 1902, Omega façonne l'univers de l’horlogerie féminine. De ses premières créations aux icônes telles que la Ladymatic, la Constellation ou la Seamaster, Omega n’a cessé de sublimer le temps au féminin, grâce à son savoir-faire et à son sens du design. Vingt-trois ans après son lancement, l’Aqua Terra évolue à nouveau. Pour la première fois, la collection est présentée dans un boîtier de 30 millimètres, introduisant une nouvelle taille dans la famille Aqua Terra avec un mouvement inédit et 12 nouvelles références aux caractéristiques affirmées. Ces nouvelles pièces comprennent cinq modèles en acier inoxydable avec bracelets polis et satinés. La collection comprend également un modèle en or Sedna 18K et trois références en or Moonshine 18K, disponibles en version entièrement or ou en trois combinaisons bicolores avec acier. Chaque référence dévoile un cadran éclatant, avec des index en appliques et un guichet de date positionné à 6 heures. Le mouvement sophistiqué du calibre est visible à travers un fond de boîte transparent en verre saphir. « La plus belle partie de la montre est celle que vous ne voyez pas immédiatement. Nos nouveaux calibres incarnent l’expression la plus aboutie de l’ingénierie d’Omega, dissimulés à l’intérieur de la montre mais définissant toute leur essence » (Raynald Aeschlimann, Président et CEO d’Omega).

Les derniers calibres d’Omega ont été entièrement repensés et conçus spécifiquement pour ce format. Chaque montre est animée par l’un des deux nouveaux mouvements Master Chronometer, tous deux d’un diamètre de 20 mm et conçus spécifiquement pour le boîtier 30 mm : le calibre 8750 (d’une épaisseur de 3,98 mm) pour les modèles bicolores et en acier inoxydable, et le calibre 8751 (d’une épaisseur de 4,08 mm) pour les modèles en or Sedna et or Moonshine . Ces nouveaux mouvements sont dotés de l’échappement Omega Co-Axial, d’un balancier sans raquette avec spiral en silicium et d’un remontage automatique bidirectionnel. Certifiés Master Chronometer, la série de tests la plus exigeante de l’industrie, ils résistent à des champs magnétiques de 15 000 gauss et offrent une réserve de marche de plus de 48 heures. La collection Aqua Terra 30 mm propose des bracelets en acier inoxydable, en acier inoxydable bicolore, ainsi qu’en or avec une finition satinée et polie. Le design de bracelet intégré allie le système Omega breveté à vis et goupille, avec boucle déployante papillon et poussoirs sur le couvercle, à un système de mise à l’aise de 2 mm pour plus de confort.

UN COMMENTAIRE ? Des montres trop réussies pour qu’on prenne le risque de ne pas le dire et de ne pas avouer que la maison Omega place la barre très haut avec ces douze références déclinées en différents matériaux (or, acier), dans différents mouvements (deux calibres automatiques sont proposées) et dans différentes couleurs de cadran, le tout certifié « Master Chronometer » par l’institut suisse Metas (les prix démarrent autour des 6 000 euros pour dépasser ensuite les 12 000 euros selon les versions)…

SEIKO nouvelles Presage Cocktail Frozen

La collection Presage Cocktail incarne l’élégance de l’horlogerie mécanique sublimée par l’univers raffiné des cocktails. Inspirée par l’art de la mixologie, chaque montre se distingue par un cadran texturé évoquant les reflets et nuances d’un cocktail soigneusement élaboré. Seiko dévoile une variation estivale avec trois nouveaux modèles aux cadrans glacés, présentés dans un diamètre inédit de 34 mm. Ces nouvelles créations affichent des cadrans aux couleurs rafraîchissantes, inspirées des cocktails glacés Sky Diving Frozen, Frozen Mojito et Frozen Banana Daiquiri. Les index facettés, signature de cettecollection, sont désormais rehaussés de quatre diamants aux points cardinaux. Le bracelet redessiné adopte une silhouette effilée. Animées par le calibre automatique 4R35, ces montres offrent une réserve de marche de 41 heures.

UN COMMENTAIRE ? La palette chromatique est désormais la meilleure amie des horlogers, si possible avec des effets de matière sur le cadran. D’où cette gentille Seiko cocktailisée, qui se permet quatre diamants sur son cadran pastellisé et givré (il faut compter un peu moins de 600 euros pour la version acier et un peu moins de 650 euros pour la version bicolore). Par les temps de canicule pré-estivale que nous endurons, ces montres sont d’autant plus rafraîchissantes qu’elles n’ont pas subi le coup de chaud brutal des montres suisses !

LOUIS ÉRARD x Konstantin Chaykin Régulateur III (« Time Eater »)

Le monstre Régulateur est de retour… Time Eater III, la dernière, à croquer ? Deux nouvelles montres. Deux visages du WristMonster. Tous les codes de la saga LE x KC. Il y a deux ans, Louis Erard et Konstantin Chaykin libéraient leur première créature tout droit sorti des légendes slaves, mi-mythique, mi-joker, totalement folle. Vous l’avez surnommée « Time Eater ». Elle vous fixait du regard, rendant chaque seconde amusante. Elle s’est vendue plus vite qu’un clin d’oeil. Aujourd’hui, Time Eater revient, plus affamé que jamais. Deux versions Régulateur… vous les avez demandées, nous n’avons pas résisté ! Et pour la première fois, cette collab mythique sera vendue à la fois par Louis Erard et par Konstantin Chaykin. Deux montres à collectionner : une vendue par Louis Erard, une par Konstantin Chaykin : à chacun ses mon(s)tres. Un seul œil : convexe. Blanc avec pupille noire. Toujours en alerte. C’est le disque des heures dans le compteur à 12H. Aiguille facétieuse : une aiguille des minutes centrale qui ne suit pas les règles. Une extrémité pointe son doigt rebelle, l’autre signe un salut rock’n’roll. La bouche dentée : un disque fait de dents acérées qui marque les secondes à 6HLe visage : Un tour de minutes coloré avec logo Louis Erard à 6 heures et Konstantin Chaykin à 12 heures. Rouge pour Chaykin, bleu pour Louis Erard.La couronne : signée par Chaykin, car chaque WristMonster (monstre de poignet) a besoin du sceau de son créateur. 

Manuel Emch : « Cette fois, c’est Konstantin qui a appelé, avec un petit sourire en coin, évidemment. Il m’a dit : « Faire des montres ensemble, c’est fun… mais tu crois pas que ce serait encore mieux si j’en vendais moi aussi quelques-unes ? » Du pur Chaykin : moitié malice, moitié génie. Mais avec cet appel, ce sourire en coin, il avait quelque chose d’autre en tête … histoire à suivre…! Donc, deux ans après notre premier Cyclope, mi-mythe slave, mi-joker horloger, on revient avec deux nouvelles éditions du Régulateur… rouge et bleu. Et pour la première fois, une vendue par Chaykin et une par nous, Non, on ne vous demande pas de choisir entre nous, juste choisir votre couleur ! L’histoire ne s’arrête pas là. Ce n’est pas un adieu. Le monstre évolue. La collaboration continue. Et la suite ? Il rôde déjà… prêt à surgir… Vous êtes prévenus ».

Time Eater III : Régulateur. Bleu ou Rouge ? 42 ou 39 mm ? Une bouche, un œil, deux aiguilles qui se moquent des règles et des conventions. La collab Louis Erard x Chaykin revient avec son visage Régulateur dans une double édition de 178 pièces : une édition avec tour de minutes bleu de 42 mm, sur bracelet en cuir de crapaud, vendue par Louis Erard ; une édition avec tour de minutes rouge de 39 mm, sur bracelet en veau grainé, vendue par Chaykin. Les deux partagent le même cadran expressif combinant l’affichage vertical du Régulateur Louis Erard et le visage des créatures de Chaykin. Le régulateur mécanique à remontage automatique affiche un disque des heures avec un regard hypnotique à 12 heures, une bouche dentée tournante pour la petite seconde à 6 heures et une aiguille des minutes aux airs rebelle au centre. 2 x 178 pièces, pas une de plus! Une fois parties, elles seront parties pour de bon. Vous entendez ce grondement ? Est-ce que c’est parce que vous en voulez plus ? Ou un monstre qui approche… qui rôde dans l’ombre. Vous êtes prévenus.

UN COMMENTAIRE ? LE x KC ? La paire gagnante ! Moyennant les 5 300 euros nécessaires pour nourrir le féroce appétit de ce monstre [un prix qui n’a d’ailleurs rien de féroce pour une édition limitée à 178 exemplaires bientôt tous préemptés], vous aurez droit à beaucoup de questions avec une telle montre au poignet – à propos de la montre, mais aussi à propos de la santé mentale de celui qui la porte comme de ceux qui ont eu le culot de la concevoir : quand les bornes sont franchies, il n’y a plus de limites, disait Pierre Dac après tant d’autres. Effectivement, s’il y a une montre qui bouscule les idées reçues autant que barrières douanières du bon goût, c’est bien cette « Time Eater » qui ne respecte rien, hormis, sans doute, le principe élémentaire de la « montre plaisir » qui assume sa singularité en rassurant celui qui la porte sur la vivacité adulescente de son système neuronal…

COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS



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