REPÉRAGES #190-2025 (accès libre)
Sept points de vue critiques sur sept offres horlogères pré-hivernales
En toute transparence, avant d’être commentées et appréciées, ces nouveautés sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » d’horlogerie, celle de nos « amies les marques » ! Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, au masculin comme au féminin, que va-t-on découvrir dans les vitrines ? Quand on aime, on ne compte pas ! Voici donc le 190e épisode de notre panorama des nouveautés de l’année 2025, avec nos commentaires critiques sur sept objets du temps de sept marques : Breguet, Brew Watch Co., Hermès, Ikepod, Jacques Lemans, Panerai et Zenith…
Cette chronique vise à vous signaler quelques nouveautés parmi toutes celles qui affluent dans les vitrines horlogères : c’est, à ce jour, la plus complète des recensions que proposent les médias spécialisés, avec un peu plus de 2 100 pièces présentées chaque année. Soit, en moyenne, à peu près cinq nouveautés proposées par jour du calendrier : c’est exceptionnel – et même unique dans le paysage horloger ! Ces nouvelles montres sont commentées une par une : nous ajoutons à ces présentations des évaluations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté. Dans le formidable tsunami des nouveautés horlogères, cette sélection est déjà, en soi, une élimination du pire ou de l’insignifiant : il ne faut donc pas s’étonner que le meilleur y soit commenté plutôt positivement. Tout le monde l’aura compris : les absents ont toujours tort !

PANERAI Luminor Marina Bronzo (PAM01678)
Suite au succès de la nouvelle série Luminor Marina en acier et titane dévoilée lors du salon Watches and Wonders 2025, Panerai décline pour la première fois sa collection la plus emblématique en version bronze. La nouvelle Luminor Marina PAM01678 marque une étape importante puisque c’est la toute première montre Luminor Marina en bronze. Le bronze était historiquement prisé pour la fabrication de composants destinés aux navires et voiliers d’époque en raison de sa durabilité et de sa résistance à l’eau de mer. Ce matériau était d’ailleurs incontournable avant que l’utilisation de l’acier inoxydable ne se généralise. La Maison d’horlogerie Panerai est la première à l’avoir utilisé pour la Luminor Submersible 1950 3 Days Automatic Bronzo 47 mm - PAM00382 en 2011. Le bronze devient alors un matériau de choix pour ses créations. Le bronze utilisé par Panerai se distingue des alliages de bronze couramment employés en horlogerie par sa composition spéciale à base de cuivre et d’étain purs, qui lui confèrent au fil du temps une patine caractéristique. L'évolution particulière de cet alliage en a fait un atout majeur pour la Maison, positionnant les garde-temps Panerai en bronze parmi les plus convoités. Le vieillissement du bronze est absolument fascinant. Chaque pièce évolue au fil de la viede son propriétaire, en révélant une esthétique inimitable. Lorsqu’il est récent, le bronze a une teinte chaude tirant sur le doré, qui développe progressivement une patine due au contact avec les éléments extérieurs tels que l’air, l’humidité, la chaleur et les frottements. Cette patine ne modifie en rien les propriétés intrinsèques du matériau ; elle crée au contraire une couche protectrice qui donne à chaque création un caractère unique tout en préservant le matériau.

Tous les éléments caractéristiques de la collection Luminor Marina se retrouvent dans la Luminor Marina Bronzo PAM01678, complétés par les récentes améliorations esthétiques et techniques. « Le bronze est plus qu’un simple matériau pour nous : il s’agit d'un terrain d’expression. La nouvelle Luminor Marina PAM01678 évoque immédiatement le monde de la mer : elle réunit le design de notre montre la plus emblématique et un matériau qui incarne notre héritage maritime. Sa patine qui évolue au fil des années nous permet de raconter l’histoire du temps et de la mer, tout en reflétant le parcours de son propriétaire », déclare Alessandro Ficarelli, Chief Marketing and Product Officer de Panerai. Les éléments clés restent inchangés : du pont protège-couronne, conçu à l’origine pour empêcher les infiltrations d’eau dans le boîtier, à l’incontournable cadran luminescent en construction sandwich offrant une lisibilité optimale dans l'obscurité, en passant par le traditionnel compteur de petite seconde rhodié à 9 heures, initialement prévu pour permettre aux commandos de la Marine Militaire Italienne de s’assurer facilement du bon fonctionnement de la montre. Le boîtier en bronze du modèle PAM01678 est associé à un cadran sandwich mat bleu foncé, avec une nuance bleu profond sur le pourtour s’éclaircissant progressivement jusqu’au centre. Ce coloris se marie à la perfection avec les tons chauds du boîtier en bronze et avec le Super-LumiNova beige appliqué sur les chiffres et les aiguilles afin de garantir une bonne lisibilité, même dans l’obscurité. Inspiré des modèles historiques Panerai des années 1960, le cadran est volontairement dépourvu de guichet de date. Il est uniquement orné du nom de la Maison et de la mention « Luminor Marina » pour afficher une esthétique sobre et épurée.
Le fond de boîtier en saphir révèle le nouveau calibre P.980, un mouvement automatique avec une réserve de marche de 3 jours développé pour offrir une mesure précise du temps. Ce mouvement est équipé d'un pont de balancier traversant pour plus de stabilité en cas de choc. Pour une mise à l’heure précise, il est doté d’une fonction stop-seconde qui arrête l’aiguille des secondes lorsque la couronne est tirée. Le calibre P.980 a été soumis à des tests dans six positions afin de garantir une grande fiabilité horaire, ce qui prouve l’importance accordée à la précision avec ce mouvement. Derrière ses finitions signant un design minimaliste, il bat à une fréquence conçue pour préserver l’homogénéité et la précision de sa chronométrie lors d’une utilisation prolongée. Le modèle PAM01678 est équipé du boîtier au design modernisé de la nouvelle collection Luminor Marina. Les proportions modestes du calibre, de seulement 12½ lignes, permettent de gagner en confort et en ergonomie tout en conservant l’identité audacieuse signature de la montre. Comme les autres nouveaux modèles Luminor Marina, la Luminor Marina Bronzo PAM01678 est étanche jusqu’à une pression atteignant désormais 50 bar (~500 mètres), ce qui souligne l’héritage de Panerai dans le domaine des montres-outils professionnelles développées pour répondre aux exigences élevées de la Marine Militaire italienne. Cette évolution est en partie possible grâce à l’architecture compacte du mouvement P.980, qui a permis d’optimiser les proportions et le poids de la montre. Ces avancées, combinées aux innovations en matière de construction du boîtier et de résistance à la pression, ont contribué à améliorer l’étanchéité de la montre. L’étanchéité est un domaine maîtrisé par le Laboratorio di Idee Panerai, qui réalise des tests rigoureux dans l’eau, une pratique peu répandue dans le secteur, à une pression 25 % supérieure à la valeur d’étanchéité garantie. Le nouvelle PAM01678 arbore les nouvelles cornes profilées de la collection Luminor Marina. Elle est présentée avec un bracelet en cuir de veau bleu avec des surpiqûres beiges. Un bracelet en caoutchouc bleu est également inclus pour une utilisation sportive et aquatique.
UN COMMENTAIRE ? Champion du monde ! Le marketing des horlogers est capable de transformer le bronze en métal aussi précieux que l’or, alors que c’est un des métaux les plus usuels – et des moins coûteux – depuis des millénaires dans les cultures asiatiques et occidentales : on ne s’en plaindra pas, puisque l’usage de ce bronze permet de créer des belles montres, qui se bonifient dans le temps grâce à leur patine. Le prix exigé pour cette patine n’est pas mince (il faut compter dans les 17 000 euros pour cette PAM01878 – ce qui est très excessif au vu du rapport style-image-qualité- fonctionnalités de la montre), mais les amateurs aux fortes personnalités aimeront cette « montre-outil » au boîtier musclé de 44 mm, étanche à 500 m et doté d’un mouvement automatique qui dispose de trois jours de réserve de marche. Esthétique parfaite, légende assumée, effet garanti au poignet : que demander de mieux – sinon un prix plus réaliste ?

HERMÈS Slim d’Hermès Quantième perpétuel
Minimaliste et épurée, la montre Slim d’Hermès Quantième Perpétuel bat la mesure du temps dans un écrin en or rose. La Slim d’Hermès, imaginée par Philippe Delhotal en 2015, est un retour à l’essentiel. La finesse de ses lignes se marie à un quantième perpétuel, une complication horlogère exigeante. Chaque détail, de la réalisation du mécanisme à la disposition des complications, allie complexité technique et savoir-faire artisanaux. Sur le cadran conçu dans les ateliers du Noirmont, en Suisse, les chiffres à la typographie dessinée par le graphiste Philippe Apeloig se détachent avec légèreté et rythment la lecture du temps. Le centre, brun galvanique, réfléchit la lumière selon les angles et accueille les aiguilles bâtons dorées indiquantheures et minutes.

La date, le mois, le second fuseau horaire, les années bissextiles et une phase de lune en nacre sur un ciel aventurine s’affichent sur quatre compteurs. La pureté des finitions – sablage, colimaçonnage et soleillage – accentue la profondeur et la lisibilité des indications horlogères tout en soulignant la finesse et la sobriété d’une boîte en or rose de 39,5 mm de diamètre. Le cœur de la Slim d’Hermès QuantièmePerpétuel bat pour les siècles à venir avec le mouvement extraplat à remontage automatique de manufacture Hermès H1950. Il abrite lacomplication quantième perpétuel qui ajuste automatiquement la longueur des mois en tenant compte des années bissextiles, affichant le 29 février tous les quatre ans sans qu’aucune correction ne soit nécessaire. À cette fonction s’ajoute un second fuseau horaire (GMT) avec un affichage jour/nuit et une phase de lune, dans une composition de seulement 9,06 mm d’épaisseur. Un fond saphir dévoile ces savoir-faire horlogers aux ponts anglés à la main et décorés d’un semis de H.Si l’observation des étoiles a permis d’inventer les calendriers, la Slim d’Hermès Quantième Perpétuel porte cette mesure du temps aupoignet, habillée d’un bracelet en alligator havane, expression du savoir-faire maroquinier de la maison.
UN COMMENTAIRE ? Un quantième perpétuel sans originalité esthétique ou mécanique, qui se distingue cependant par sa fonction GMT, pas si courante dans la famille des calendriers perpétuels, et par son cadran havane très mûr [chocolat si vous préférez], couleur relativement peu pratiquée par les marques de haute horlogerie mécanique – ce qui est le cas d’Hermès, comme le prouvent les 41 800 euros exigés par Hermès pour ce boîtier en or rose de 39,5 mm, étanche à 30 m et animé par un mouvement automatique qui dispose de 48 heures de réserve de marche…

ZENITH Defy Extreme Chroma
Parmi les créations les plus audacieuses de Zenith, les éditions Chroma se distinguent par leur maîtrise technique et leur esthétique résolument avant-gardiste, mêlant la précision de la haute fréquence à une expression chromatique éclatante. Après le succès de la Defy 21 Chroma en céramique blanche lancée en 2022 puis des Chroma II en céramique blanche et noire en 2023, cette alliance de technologie de pointe et d’audace artistique revient cette année à travers deux nouvelles éditions limitées Defy Extreme. Si la collection Defy Extreme s’impose par ses performances, elle a également toujours été un terrain de jeu privilégié pour l’expérimentation visuelle. Avec les éditions Chroma, le chronographe 1/100e de seconde de Zenith démontre une nouvelle fois que la couleur peut être explorée sans aucune limite, même au sein de l’un des mouvements haute fréquence les plus sophistiqués au monde. Les deux nouvelles Defy Extreme Chroma associent titane et céramique, rehaussés d’un dégradé de couleurs particulièrement distinctif. Leur boîtier angulaire de 45 mm est proposé en titane microbillé ou en titane brossé et poli, tandis que la lunette dodécagonale, les protège-poussoirs et la couronne se déclinent en titane microbillé noir ou en céramique blanche. Ce jeu de matières et de finitions met en relief l’architecture singulière de la Defy Extreme et souligne son caractère puissant et contemporain. Conçue pour affronter les environnements les plus exigeants, elle bénéficie d’une étanchéité de 20 ATM.

Au cœur de ces éditions Chroma bat une interprétation exclusive du calibre automatique El Primero 9004, dont les ponts arborent un traitement PVD multicolore. Ce véritable arc-en-ciel mécanique apparaît en partie à travers un cadran ajouré noir ou blanc, où index et marquages reprennent les teintes du mouvement dans un dégradé parfaitement fluide. Chaque pièce bénéficie ainsi d’une composition chromatique unique. Les nuances vives se prolongent sur les pointes des aiguilles des différents compteurs : heures et minutes du chronographe à 9 h et 3 h, réserve de marche du chronographe à 12 h, petite seconde à 6 h. Au verso, la masse oscillante en forme d’étoile s’habille de bleu intense pour l’édition noire et d’un vert électrique pour l’édition blanche. Sur le plan technique, l’El Primero 9004 reste inégalé grâce à sa capacité à mesurer le 1/100e de seconde. Cette prouesse repose sur deux organes régulateurs indépendants, chacun doté de son propre barillet. Le premier bat à 5 Hz (36 000 a/h) pour une précision optimale, tandis que le second atteint 50 Hz (360 000 a/h) afin d’entraîner le chronographe. L’aiguille centrale effectue une rotation complète chaque seconde, permettant une lecture instantanée du 1/100e de seconde. Comme toutes les Defy Extreme, les versions Chroma intègrent un système de changement rapide de bracelet, accessible via des poussoirs situés au dos du boîtier. Chaque modèle est livré avec trois options : un bracelet en caoutchouc embossé, noir ou blanc selon l’édition, avec boucle déployante, un bracelet en titane assorti aux finitions de la montre, ainsi qu’un bracelet Velcro noir.
UN COMMENTAIRE ? Ces deux éditions pleines de fantaisie et d’impertinence (du moins par rapport aux codes un peu sévères généralement pratiqués par Zenith) ne sont produites qu’en une centaine d’exemplaires chacune : elles sont proposées aux alentours de 21 600 euros avec leur boîtier musclé en titane (titane/céramique blanche pour la version blanche) de 45 mm x 15,4 mm d’épaisseur, étanche à 200 m et animé par un mouvement chronographe automatique, précis au 1/100e de seconde et disposant de 50 heures de réserve de marche. Une fois de plus, on doit constater que les nouveaux modèles de Zenith sont désirables, quand leur prix ne l’est plus, ce qui explique le lent déclin commercial de la marque et ses déficits annuels de plus en plus dangereux…

BREW WATCH CO. Metric-Digital Blend
La première montre hybride au monde à combiner le chronométrage analogique classique avec une minuterie espresso LED numérique. Doté d'un compte à rebours de 30 secondes et d'une animation ludique de tasse de café percolante, la montre offre le timing de prise de vue parfait dans un design élégant et dynamique. Les index sont dotés d'une application spécialisée de luminosité dans le noir qui assure une lisibilité sans effort dans des conditions de pénombre et de nuit.

La taille de 37,50 mm rend cette montre originale par rapport à son époque tout en la rendant confortable et portable pour toutes les occasions. Le compte à rebours de 30 secondes pour l'espresso et la tasse de café (percolateur) animée offrent un moyen précis et engageant de préparer le shot parfait à chaque fois.
UN COMMENTAIRE ? La « montre-percolateur » à affichage numérique est effectivement une grande première dans l’horlogerie électronique [on se souviendra cependant, dans le paysage de la haute horlogerie mécanique, de la montre Flytrack Barista de Singer Reimagined]. Avec un boîtier en acier de 43 mm x 37 mm x 13 mm d’épaisseur, étanche à 50 m, cette montre au style très particulier est proposée à près de 370 dollars, avec un mouvement électronique doté d’un module caféphile. Amusant !

BREGUET Reine de Naples Crazy Flowers
La Reine de Naples est la seule collection 100% féminine signée Breguet. Pour les 250 ans de la Manufacture, deux nouvelles versions Haute Joaillerie sont dévoilées : la Crazy Flower et les Perles Impériales, façonnées en or Breguet. Souplesse, élégance et naturel : les deux nouvelles Reines de Naples, Crazy Flower et PerlesImpériales, partagent un même ADN. Ces deux créations articulent avec délicatesse Haute Horlogerie et Haute Joaillerie. La Crazy Flower, compte 436 diamants. Entièrement pavée (cadran, entourage joaillier, carrure, couronne) dans une composition mobile et déliée l’éclat de ses diamants réfléchit avec intensité les tons chaleureux de l’or Breguet. À l’image d’une fleur sensible au vent qui la caresse, la Reine de Naples Crazy Flower restitue par le diamant la souplesse des mouvements du poignet. La pièce s’inspire directement de la fleur de frangipanier, dont le jaune et le blanc sont un écho au diamant et à l’or Breguet. Pour elle, les artisans joailliers de Breguet ont imaginé plusieurs corolles mobiles entièrement façonnées à la main. Elle est entièrement pavée de diamants baguette. Concentrique et ovoïde, chaque anneau reproduit avec précision la ligne emblématique de la collection Reine de Naples. Les pierres y sont serties une à une, à la main, dans ce mobile en or Breguet qui assure leur mobilité. Libre de se mouvoir avec grâce et légèreté, le geste donnera vie à la Crazy Flower qui en restituera toutes les ondulations avec une parfaite fluidité.

Au cœur de la pièce s’étire un cadran lui aussi entièrement pavé. Bercé en son centre, il accueille sur sa partie basse deux aiguilles Breguet. Elles sont soigneusement cintrées à la main pour s’ajuster à la courbure naturelle du cadran. Heures et minutes sont égrenées au fil d’un chemin de 20 diamants baguette. Tout autour, le plan incurvé du cadran est doté d’un sertissage délicat. Développé spécifiquement pour cette singulière géométrie, il est inversé : la table des pierres est en bas, la pointe vers le haut. L’allégorie est explicite : chaque diamant reproduit à sa manière le pistil de la fleur. Le résultat capte la lumière de façon unique et atypique. Chaque rayon solaire se love autour des pistils diamantés, serpente à travers cette forêt précieuse, se reflète dans les courbes et volutes de l’or Breguet. À midi, un cartouche en or Breguet vient signer la pièce, animée par le calibre 586/1, doté de 38 heures de réserve de marche. Ce mouvement de seulement 3,9 mm d’épaisseur est visible par son fond saphir, où l’on découvrira pour la première fois dans cette version sa masse oscillante en platine guillochée main d’un motif bicolore « Petit Trianon ». Il signe l’appartenance de ce garde-temps d’exception au rang des nouveautés du 250e Anniversaire de la Manufacture Breguet. Chaque pièce, réalisée à la demande, est offerte sur bracelet alligator champagne effet satin, dotée de la triple boucle déployante Breguet, ici sertie de 28 diamants. L’ensemble de la Reine de Naples Crazy Flower comporte 436 diamants totalisant 37.2 carats.
UN COMMENTAIRE ? Compte tenu de l’extrême limitation de la production de cette Reine de Naples Crazy Flower (quelques pièces par an au mieux), des fluctuations du prix de ces 436 diamants qui pèsent 37,2 carats et des possibilités de personnalisation ouvertes pour une telle montre, il n’est pas possible d’en donner un prix public réaliste (boîtier en or de 32,1 mm x 24,5 mm x 11,7 mm d’épaisseur, doté d’un mouvement automatique qui est conçu pour 38 heures de réserve de marche en affichant heures et minutes). Cette version Crazy Flowers renouvelle avec beaucoup d’intelligence et de créativité, mais dans un goût encore plus précieux et encore plus joaillier, le style traditionnel des Reine de Naples.

IKEPOD nouvelle Hemipod 2025
Il y a trente et un ans, en 1994, naissait Ikepod. En 1997, apparaissait la Hemipode — l’aboutissement créatif et visuel de près d’une décennie d’explorations menées par Marc Newson. Avec ses montres Pod de 1986 et 1987, le futur fondateur d’Ikepod avait déjà exploré de nouveaux territoires, développant un langage visuel cohérent et une identité de marque distinctive. Tandis que d’autres maisons ressuscitaient leurs icônes passées, Ikepod dessinait l’avenir. La Hemipode devint un jalon créatif, s’imposant immédiatement comme une icône du design horloger contemporain. Son boîtier inspiré des ovnis se distinguait dans le paysage horloger, accentué par l’absence de cornes qui permettait au bracelet en silicone de s’intégrer parfaitement au boîtier. Ikepod poursuivait un idéal d’ergonomie et de confort extrêmes — une philosophie en avance sur son temps. Ce chronographe à quatre compteurs séduisit rapidement les designers, architectes et pionniers de la tech. À une époque où peu de montres dépassaient 40 mm, son boîtier de 44 mm (sans cornes) se portait comme une 41 mm, tout en affichant une présence plus affirmée que nombre de stars de l’époque. Le succès fut immédiat. Malgré des prix supérieurs à ceux d’une Daytona, Ikepod fit sensation à Baselworld 1998. La marque fut rapidement distribuée par les plus grands détaillants du monde, ainsi que par les nouveaux « concept stores » de l’époque, tels que Colette à Paris ou 10 Corso Como à Milan.

Ikepod fut un pionnier à bien des égards. La première véritable « concept watch » était née — bousculant les conventions, inventant le futur de l’horlogerie, à la croisée du design et de la précision horlogère (les montres Ikepod étaient certifiées COSC). Elle marqua aussi le début de la vague des indépendants, aux côtés d’autres noms avant-gardistes bientôt célèbres (Urwerk en 1997, De Bethune en 2002, MB&F en 2005, etc.). Un nouveau segment de prix vit le jour : le design pouvait désormais rivaliser avec les montres outils ou les complications — de nouvelles règles impulsées par Ikepod. C’était aussi la première fois qu’un designer non horloger parvenait à créer sa propre marque. Beaucoup ont essayé ou prêté leur nom à des projets horlogers, mais maîtriser l’univers de l’infiniment petit reste un défi lorsqu’on vient du design industriel ou du mobilier. Marc Newson demeure le seul à avoir véritablement réussi. La Hemipode reste la montre qui s’est le plus affranchie des codes horlogers connus. Contrairement à d’autres créations du designer, elle ne rendait hommage à rien : elle incarnait une innovation pure. Son bracelet intégré en TPE, doté d’un fermoir en forme d’épingle, annonçait déjà le système d’attache de la montre connectée la plus vendue au monde. Ce design aussi simple que génial devint une signature reconnue des connaisseurs — même chez les jeunes générations qui n’ont pas connu l’originale.

Hemipod 2025, la légende renaît : ce design, déposé par Ikepod, a contribué à forger la légende des montres au style « UFO ». Aujourd’hui, Ikepod présente une nouvelle Hemipod — fidèle à l’esprit originel, mais repensée pour une nouvelle génération. Le boîtier conserve sa forme arrondie emblématique de 44 mm, désormais exclusivement en titane, avec un ingénieux accès à la couronne par l’arrière pour éviter les problèmes de maintenance (toutes les Hemipode Gen2 étaient en titane, tandis que les Gen1 étaient en acier). Le célèbre poussoir des 8 heures a disparu. La nouvelle version est équipée de mouvements Rochat (base Valjoux 7750 avec module additionnel), alors que les premières utilisaient un module La Joux-Perret offrant une fonction GMT via ce poussoir. Les cadrans –toujours propriété et création d’Ikepod – conservent la même architecture, tandis que le bracelet à pin a évolué : il est désormais en caoutchouc naturel, remplaçant le polymère d’origine à la célèbre senteur de vanille. Le boîtier en titane, de 44 mm de diamètre pour 18 mm d’épaisseur, arbore le logo Gen3 gravé au laser sur le saphir, en écho à la Gen2 (la Gen1 affichait le logo sur le cadran, la Gen2 le dessin de l’oiseau Hemipode sur le verre). Une forme intemporelle, réinventée pour aujourd’hui : la Hemipod 2025 fait le lien entre passé et futur – fidèle à l’ADN radical d’Ikepod tout en réaffirmant sa place parmi les marques les plus distinctives et avant-gardistes de l’horlogerie contemporaine.
UN COMMENTAIRE ? C’est le grand retour du « style Ikepod », dont l’inspiration vintage vivifie le souvenir chez les amateurs de design tout en prouvant aux nouvelles générations que ce goût vintage ne les condamne pas à trois aiguilles sur cadran bleu danqs un boîtier « à la Genta ». Deux versions pour prolonger l’héritage Ikepod. Série HE00 (cadrans blanc et noir) : quatre compteurs, chronographe date avec mouvement C3IKE by Arola (module sur Valjoux 7750, date à 3 h), deux poussoirs, boîtier de 44 mm en titane grade 2 (forme arrondie), bracelet à pin en caoutchouc, Swiss Made, étanchéité à 50 m, logo gravé sur le saphir. Série HE10 (cadrans orange et bleu) : trois compteurs, chronographe jour-date, mouvement ETA 7750, nouveau cadran inédit chez Ikepod, deux poussoirs, boîtier de 44 mm en titane grade 2 (forme arrondie), bracelet à pin en caoutchouc, Swiss Made, étanchéité à 50 m, logo gravé sur le cadran (Hemipod, Ikepod). Les prix varient entre 5 500 euros et 5 900 euros.

JACQUES LEMANS Milano 1-2212H
Au-dessus des nuages, le monde semble plus silencieux. Plus clair. Plus puissant. C'est là que commence notre moment hivernal – inspiré par la championne olympique Anna Gasser, qui allie force, élégance et liberté illimitée comme aucune autre. Quand Anna flotte dans les airs, un moment s'installe qui arrête le temps. Cette énergie, cet équilibre, ce sentiment de liberté illimitée – tout cela reflète notre collection d'hiver. Des lignes clairement définies, des contrastes forts, des teintes hivernales harmonieuses. Parfait pour les looks qui allient style et calme. Au-dessus des nuages, chaque moment trouve sa force. Faites de cet hiver un hiver inoubliable avec des designs qui allient style, force et élégance.
UN COMMENTAIRE ? Si vous n’êtes pas convaincu par la force tranquille d’Anna Gasser, par qui le serez-vous ? Cette Milano ne manque pas de classe – ce n’est pas si fréquent pour l’horlogerie « à l’autrichienne » que pratique la maison Jacques Lemans – et elle fera un excellent cadeau de Noël : il faut compter un peu moins de 300 euros pour ce boîtier en acier doré de 32 mm, étanche à 50 m et doté d’un mouvement électronique. Jacques Lemans est une entreprise familiale autrichienne basée en Carinthie. La création et le maintien d'emplois régionaux à des conditions équitables sont particulièrement importantes pour l'entreprise. Les montres-bracelets uniques sont conçues en Autriche et correspondent ainsi à la structure d'entreprise transparente et fondée sur la durabilité (légende de l’image ci-dessous : « Le temps au-dessus des nuages »)…

COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS

