REPÉRAGES #100-2025 (accès libre)
Sept prises de position indépendantes sur six montres (et un avion) qui prennent leur envol
En toute transparence, avant d’être commentées et appréciées, ces nouveautés sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » d’horlogerie, celle de nos « amies les marques » ! Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, au masculin comme au féminin, que va-t-on découvrir dans les vitrines ? Quand on aime, on ne compte pas ! Voici donc le 100e épisode de notre panorama des nouveautés de l’année 2025, avec nos commentaires critiques sur sept montres de sept marques : Bell & Ross, Frederique Constant, Hautlence, Jaeger-LeCoultre, March LA.B, Maurice de Mauriac et Nivada Grenchen…

Cette chronique vise à vous signaler quelques nouveautés parmi toutes celles qui affluent dans les vitrines horlogères : c’est, à ce jour, la plus complète des recensions que proposent les médias spécialisés, avec un peu plus de 2 100 pièces présentées chaque année. Soit, en moyenne, à peu près cinq nouveautés proposées par jour du calendrier : c’est exceptionnel – et même unique dans le paysage horloger ! Ces nouvelles montres sont commentées une par une : nous ajoutons à ces présentations des évaluations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté. Dans le formidable tsunami des nouveautés horlogères, cette sélection est déjà, en soi, une élimination du pire ou de l’insignifiant : il ne faut donc pas s’étonner que le meilleur y soit commenté plutôt positivement. Tout le monde l’aura compris : les absents ont toujours tort !
BELL & ROSS partenariat Rafale Solo Display
A l’occasion de la 55e édition du Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace (SIAE) au Bourget, Bell & Ross dévoile officiellement son partenariat avec le Rafale Solo Display, le programme de démonstration en vol du Rafale. Animée par des valeurs communes de précision, d’excellence et de perf ormance Bell & Ross, déjà partenaire de la Patrouille de France, s’associe étroitement avec cette unité d’élite de l’Armée de l’Air et de l’Espace française. Sa mission est de démontrer, aux yeux du grand public et à l’international, la supériorité aérienne du Rafale par ses spectacles aériens chorégraphiés à la perfection. Bell & Ross est également fier d’annoncer le renouvellement de son partenariat avec le musée de l’Air et de l’Espace pour cinq années supplémentaires. Partenaire du musée depuis 2021, la Maison horlogère réaffirme ainsi son engagement en faveur de la préservation et de la transmission du patrimoine aéronautique et spatial. Dans le cockpit du Rafale, une montre Bell & Ross est immédiatement dans son élément naturel. Ce n’est pas qu’une question de design, même si les codes esthétiques de Bell & Ross sont en symbiose avec ceux des instruments de vol du tableau de bord. C’est avant tout une philosophie et une exigence. Depuis sa création en 1994, Bell & Ross a toujours considéré que chaque seconde doit être mesurée et retranscrite avec la même précision que celle dont font preuve les pilotes du Rafale lors de leurs performances aériennes. Étroitement associée au monde aéronautique depuis ses origines, choisi par de nombreux pilotes professionnels civils et militaires, Bell & Ross a concrétisé son engagement dans ce domaine par de nombreux partenariats significatifs, notamment avec des unités d’élite et des forces aériennes. L’un des plus emblématiques est naturellement celui noué depuis 2021 avec la Patrouille de France.
Le Rafale est sans doute le meilleur avion au monde. Son avance technologique et son agilité en vol en font le fleuron de son constructeur, Dassault Aviation, l’ambassadeur de l’excellence des industries aéronautiques françaises, et l’un des atouts majeurs de la déf ense nationale. Pour montrer au grand public ses performances hors du commun, Dassault Aviation a imaginé en 2009, un spectacle aérien à couper le souffle. Le Rafale Solo Display est devenu depuis une équipe de démonstration spéciale, faisant partie des équipages de l'armée de l'air et de l'espace française. Avec ces spectaculaires évolutions en vol de 9 minutes à moins de 5000 pieds, réglées à la perfection et capables de s’adapter à tout type de conditions météorologiques pour captiver le public, le pilote démontre en action la précision, l'agilité et la vitesse du Rafale lors des salons aéronautiques du monde entier. Symbole d’excellence, l’avion l’est tout autant que le pilote. Après plusieurs milliers d’heures de vol, le pilote doit passer de rudes sélections avant d’être choisi comme présentateur du Rafale Solo Display. Il doit présenter une connaissance parfaite des capacités de l’avion et une condition physique irréprochable ; des qualités de précision et de rigueur présentes dans les garde-temps Bell & Ross. Il en magnifie également l’élégance car, comme avait coutume de dire Marcel Dassault pour stimuler la créativité artistique de ses ingénieurs : « Pour qu’un avion vole bien, il faut qu’il soit beau ». Une philosophie pleinement partagée par Bell & Ross.
UN COMMENTAIRE ? Un partenariat logique, qui associe l’esthétique et la mécanique sur fond de performances : qui d’autre que Bell & Ross aurait pu participer à ce Rafale Solo Display. Pour le plaisir des yeux et l’émotion des neurones, une vidéo très électro de ce spectacle (on trouvera sur la page YouTube officielle du Rafale Solo Display d’autres images d’évolutions en vol)…
HAUTLENCE Helix Série 1
Il y a des instants, rares, où l’horlogerie semble vibrer d’électricité. Quand l’ingénierie flirte avec la philosophie. Quand le design cesse de ressasser le passé pour mieux courber le futur. Voici Helix, la dernière création signée Hautlence. Une pièce indépendante, née à Schaffhouse, sculptée avec l’audace de ceux qui n’ont plus rien à prouver — si ce n’est leur liberté. Ce n’est pas une montre. C’est unedéclaration d’architecture en mouvement. Commençons par la forme : Hautlence présente un nouveau boîtier rectangulaire. Plus petit, plus tranchant. Usiné dans du titane léger, il parle de brutalisme raffiné, sans compromis, au style franc, net, massif. Il s’impose comme un monolithe , à porter au poignet. Et il n’est pas seulement question de présence, mais bien de performance. Surmontant le boîtier tout en angles, étanche à 10 ATM, un verre en saphir bombé vient ajouter une touche de rondeur, avec une courbure si pure, si précise, qu’elle dompte lalumière. Fabriquer un tel verre est une folie technique, mais le défi en vaut la peine puisqu’il permet d’attirer tous les regards pour les concentrer comme une loupe sur l’intérieur, comme un objectif braqué sur une révolution : un tourbillon cylindrique central.
Plus qu’une montre, Helix est une vision, un manifeste en mouvement. Le tourbillon cylindrique n’est pas seulement au centre dela montre : il est le cœur même du concept. S’élevant en spirale, comme l’ADN, il devient sculpture cinétique et ajoute une troisièmedimension pour réinventer le tourbillon. De chaque côté du tourbillon cylindrique, un double affichage rétrograde, pour les heures et les minutes, joue sa partition avec précision. Côté mouvement, c’est le calibre à remontage automatique D51 qui bat au cœur du modèle Helix Série 1. Il a été développé, conçu et produit entièrement en interne. Il est muni d’un micro-rotor qui permet de conserver des proportions équilibrées, compactes, sans sacrifier les performances. Ce mouvementcomporte 235 composants, bat à une fréquence de 3 hertz et garantit une réserve de marche de 65 heures. Depuis ses débuts, Hautlence n’a jamais aimé les répétitions. Née à Neuchâtel, aujourd’hui installée à Schaffhouse, la marque cultive une obsession mécanique servie par une esthétique brute. Helix poursuit cette trajectoire : elle plie le temps,non seulement pour le mesurer, mais pour en redéfinir le sens. Cette montre ne s’adresse pas aux collectionneurs timides. Elle se destine à ceux qui voient le temps non comme un cercle, mais comme une spirale. Chaque instant y naît et y évolue, mais jamais ne se répète.
UN COMMENTAIRE ? Hautlence assume son héritage disruptif avec ce boîtier en titane hors du commun (37 mm x 45 mm x 11,8 mm d’épaisseur, étanche à 100 m) et cet affichage singulier des heures et des minutes ;, grâce à un mouvement automatique calé sur 65 heures de réserve de marche pour ce tourbillon cylindrique et ces heures-minutes rétrogrades. Hautlence assure son positionnement avec un prix qui n’est pas mince (comptez dans les 80 000 euros pour cette proposition original). Quoi de plus efficace et convaincant qu’une marque qui sait rester fidèle à elle-même ?
FREDERIQUE CONSTANT Classics Vintage Rally Healey
En 2025, la ligne Vintage Rally Healey, très attendue mais dont une nouvelle édition n’est dévoilée que tous les deux ans, est déclinée non pas en un, ni deux, mais trois modèles différents. Cette offre inédite vise à répondre à une demande qui, depuis plus de 20 ans, ne faiblit pas. Les collectionneurs apprécient le clin d’œil Healey en référence à l’une des plus célèbre des petites autos de course, une exception à l’anglaise qui, depuis 1952, ravit les gentlemen drivers. Chaque modèle affiche des prestations différentes : boîte acier de 40 mm pour la première, non limitée, sur cadran vert anglais parcouru de seulement trois aiguilles. La deuxième édition se réduit en 36 mm, avec date sur un cadran bleu Healey, inspiré par le bleu métallique du modèle Austin-Healey 3000 MKII BN7. La troisième lui ajoute un chronographe dans une boîte de 42 mm, ces deux dernières variations étant limitées à 1888 exemplaires. Trois lettres, trois chiffres : NOJ393. Telle est l’immatriculation de la célèbre Austin-Healey 100S, achetée en 1969 par un amoureux de la mythique voiture. Elle est née de l’association de l’Austin Motor Company à celle du pilote Donald Healey, également concepteur et designer. Un bolide nerveux et racé, unique en son genre, dont l’un des derniers exemplaires d’origine était cette fameuse NOJ393. Lignes parfaites, souples et tendues à la fois, livrée « vert anglais », l’auto est devenue un classique. Et depuis plus de vingt ans (2004), Frédérique Constant s’est associée à la célèbre griffe anglaise pour traduire en horlogerie la perfection de l’auto. Il ne fallait pas moins de trois pièces pour en restituer le génie, mais aussi la diversité. Car si l’Austin-Healey ne court plus sur les grands rallyes du monde, elle n’en a pas moins inspiré un véritable art de vivre auto-rétro.
Il y a deux ans, la Classics Vintage Rally Healey Automatic avait séduit par son vert anglais et son élégance minimaliste. Avec ses seules trois aiguilles, la pièce capturait l’esprit Austin-Healey. La version 2025, toujours animée par le calibre FC-301 à remontage automatique et 38 heures de réserve de marche, en est l’héritière ultime et, cette fois, non limitée. Ses amoureux en retrouveront la boîte en acier de 40 mm avec fond plein gravé, les index appliqués luminescents, les aiguilles polies à la main et, surtout, le fameux bracelet perforé en cuir de veau brun, évoquant les gants des coureurs auto de l’époque. Pour préserver sa tradition d’exclusivité millésimée, Frédérique Constant se devait toutefois de préserver ses éditions limitées. La première, réalisée en 1888 exemplaires, se dote d’un boîtier en acier de 36 mm, abritant trois aiguilles et une date - la trotteuse étant rouge, de manière commune à tous les modèles 2025, pour en souligner le caractère sportif. Côté fond, comme le veut la tradition, la pièce est dotée d’un fond plein spécialement gravé de la silhouette Healey. Son cadran adopte l’une des couleurs phares de l’année 2025, un bleu Healey, inspiré par le bleu métallique du modèle Austin-Healey 3000 MKII BN7. Frédérique Constant l’a voulu soleillé afin d’en diffuser la lumière en direction des index appliqués luminescents, complétés d’un large « 12 » à midi. Comme sur chaque modèle, le cadran porte le logo de ses deux parents : « Frédérique Constant Genève », et « Healey », en bleu marine comme son réhaut. La seconde, elle aussi limitée à 1888 pièces et portée, comme elle, sur bracelet en cuir de veau bleu marine surpiqué, affirme pour sa part un esprit sportif plus prononcé. Son chronographe s’étire dans une boîte en acier de 42 mm avec fond ouvert. La pièce est duale par essence : deux couleurs (bleu Healey métallique sur son cadran et bleu marine sur le réhaut), deux compteurs (petite seconde à 9h, 30 mn à 3h), deux poussoirs.
UN COMMENTAIRE ? Avec Frederique Constant, on est très rarement déçu : le travail est proprement fait, les détails bien pensés, les tendances de la maison respectées, le storytelling sans défaut même s’il manque parfois d’une pointe d’épice. Il faut compter dans les 1 800 euros pour la montre automatique heures-minutes-secondes-date (ci-dessous : boîtier de 36 mm étanche à 50 m et mouvement automatique à 38 heures de réserve de marche), le chronographe automatique s’annonçant à 3 500 euros dans son boîtier en acier de 42 mm étanche à 50 m et animé par un mouvement suisse qui propose 62 heures de réserve de marche. Peut-on encore parler d’une série limitée si elle prévoit l'édition de 1 888 montres ?
NIVADA GRENCHEN Antartic Diver Aquamar
C’est en 2023 que Nivada Grenchen faisait remonter en surface l’Antarctic Diver, une plongeuse apparue à la fin des années 1950, un de ses modèles phare. En revanche, moins connue, mais non moinsattractive, l’Aquamar est une montre, qui a vu le jour à la fin des années 60. Elle est aujourd’hui rééditée à l’identique, avec une nouveauté que nous pouvons qualifier de « ludique » : un disque calendaire qui se prend pour une roulette ! Séduisante et inspirée des vintage Aquamar des années 60, nul besoin de se jeter à l’eau pour la porter, car ellehabille le poigné quelles que soient les circonstances. Avec ses différents cadrans mats bleu jean, noir ou gris souris, elle ne laissera pas indifférent. Elle est identique à la version vintage, avec la fausse patine des index et aiguilles « latté crémeux » et la position des textes.Et toujours la lunette tournante bidirectionnelle avec son insert en céramique noire. Dans cette nouvelle édition, on découvrecependant une nouveauté originale : comme un jeu de roulette illustrée par le disque de calendrier et son luminova qui passe du blanc au beige à volonté. Le disque de date est en effet remplacé par un disque Luminova bicolore ; un cadran dit « sandwich » qui devrait faire de cette petite plongeuse, un nouvel objet de convoitise et dissiper le choix « cornélien » de la couleur du Luminova, blanc ou « faux patina » beige. Le fond de boîte est toujours étampé avec la signature de la collection Antarctic: le profil d’un pingouin, allégorie du grand froid et clin d’œil au nom de la collection.
UN COMMENTAIRE ? Les variantes sont nombreuses, notamment pour le bracelet (cuir avec ou sans surpiqûres, acier avec différents maillons, caoutchouc, etc.) et le cadran, mais aussi pour la couleur des index pré-patinés : il faut prévoir 815 euros pour une « plongeuse » qui coche à peu près toutes les bonnes cases (boîtier en acier de 38 mm x 12,9 mm d’épaisseur, étanche à 200 m et doté d’un excellent mouvement automatique suisse Soprod P024). Un prix qui fait de cette Aquamar une des meilleures affaires de l’été qui vient, qu’on arpente les pontons ou les trottoirs des villes…
MAURICE DE MAURIAC Chrono Modern « Le Mans »
Maurice de Mauriac était présent à la course d’endurance la plus célèbre du monde, au poignet de Finn Gehrsitz. Avec une Chrono Modern « Le Mans » arborant son numéro de départ et les légendaires bandes de course. Les 24 Heures du Mans sont la plus ancienne course d’endurance au monde. C’est aussi la plus emblématique. Maurice de Mauriac a déjà été au poignet de pilotes lors du Dakar ou encore lors d’une expédition au Cap Nord. Cette année, la marque zurichoise a participé aux 24 Heures du Mans via Finn Gehrsitz, talentueux pilote de 20 ans originaire de Stuttgart, l’un des plus jeunes concurrents de cette 93e édition légendaire. Maurice de Mauriac est une entreprise indépendante et familiale. Et l’histoire de sa première participation aux 24 Heures du Mans commence justement par une histoire de famille. Le père de Finn Gehrsitz a contacté Massimo et Leonard Dreifuss, les deux frères qui dirigent la marque depuis le décès de leur père. Le regretté Daniel Dreifuss était un passionné de sport automobile, inspiré par l’imagerie des courses vintage pour créer en 2010 la collection Racing, avec ses fameuses bandes et un chiffre distinctif sur le cadran. Le concept combine un numéro choisi et des bandes verticales. Ces fameuses bandes de course sont apparues dans les années 1950 pour distinguer les équipes et apporter un élément visuel aux véhicules ; si leur fonction première était l’identification, elles sont devenues depuis un symbole de performance, de vitesse et d’aérodynamisme qui séduit les amateurs de sport automobile. Finn Gehrsitz portait une Chrono Modern Racing « Le Mans » avec le numéro 78 de sa voiture de course et des bandes tricolores bleu-blanc-rouge. « Nous étions déjà au Dakar. Pour nous, c’était le paradis du sport automobile. Mais il y a un autre paradis au-dessus : Le Mans. Avec Finn Gehrsitz, nous étions sur la grille de départ en 2025 », déclare Massimo Dreifuss, CEO de Maurice de Mauriac. « Nous réalisons non seulement le rêve de notre père, mais aussi un rêve de famille, chacun d’entre nous s’est tenu derrière des barrières de sécurité, a visité la zone des stands et s’est immergé dans l’univers inimitable de la course d’endurance. Rien ne peut égaler l’esprit du Mans. »
« Notre collaboration avec Finn a commencé très simplement. Son père connaissait notre marque et nous a appelés pour voir si nous serions intéressés à soutenir son fils… pour faire court, nous l’étions, et nous le sommes toujours. Depuis, nous tournons en boucle dans notre esprit », confie Leonard Dreifuss, directeur créatif de la marque. « Finn portera la Chrono Modern “Le Mans”, un classique de Maurice de Mauriac, avec fierté, et avec la connaissance que son créateur, notre père, adorait parcourir Zurich à bord de sa Lexus. Et c’est justement en Lexus que Finn est devenu le premier Allemand à décrocher la pole position en catégorie GT3 à Spa-Francorchamps. » Coaché par la légendaire Ellen Lohr (seule femme à avoir remporté une course en DTM), Finn Gehrsitz (ci-dessous) a piloté une Lexus RC F avec le numéro 78 dans la catégorie LMGT3. À son poignet durant le week-end : une Chrono Modern “Le Mans” spéciale, équipée du cadran sportif 051015 développé par Daniel Dreifuss avec le numéro 78. Le mouvement automatique intégré est propulsé par une masse oscillante en forme de volant gravée de l’inscription « Finn Le Mans 2025 ». Une inscription qui pourrait presque se lire « Win Le Mans 2025 ».
UN COMMENTAIRE ? Que serait l’univers des montres sans les références automobiles qui lui sont associées depuis l’aube du XXe siècle ? La magie commence toujours avec un gros numéro et des bandes de couleur : Maurice de Mauriac sacrifie à cette tradition avec ce boîtier de 42 mm étanche à 100 m et mécanisé par un chronographe automatique Valjoux (comptez dans les 3 850 francs suisses pour vous lancer dans l’aventure, la personnalisation du numéro valant 350 francs suisses et la gravure d’un message sur la masse oscillante 150 francs suisses)…
JAEGER-LECOULTRE Polaris Chronograph
Depuis 2018, la collection Polaris redéfinit la montre sport-chic moderne avec des pièces pensées pour les aventuriers du quotidien. Nouveauté 2025 : Jaeger-LeCoultre a doté la Polaris Chronograph d’un cadran laqué décliné cette année dans le coloris gris océan signature de la Maison. Mariant la robustesse et les fonctions pratiques d’une montre sportive avec l’élégance signature de Jaeger-LeCoultre, la collection Polaris rend hommage aux montres de plongée emblématiques créées par la Manufacture dans les années 1960. Capturant leur esprit aventurier, elle réinterprète leur charme vintage dans un style élégant et résolument contemporain. Offrant à la fois le raffinement décontracté d’une montre de tous les jours et les performances de l’ingénierie sportive, la Polaris Chronograph assure un confort optimal au poignet. Bien équilibrée et très agréable à porter, sa boîte en acier de 42 mm reprend les principaux codes design de la gamme : des lignes épurées, des cornes nettement incurvées, une lunette fine, un verre bombé et une fascinante juxtaposition de surfaces satinées et polies. Sa large couronne – une signature de la création des années 1960 qui a inspiré la Polaris actuelle – et ses poussoirs solides garantissent une excellente prise en main et une grande facilité d’utilisation. Tranchant avec la silhouette sobre et moderne de la boîte, l’audacieux nouveau cadran gris océan se révèle visuellement saisissant. Les nuances intenses de sa laque et le contraste de ses détails orange vif soulignent le côté sportif du chronographe. Sa construction complexe repose sur la combinaison d’un disque central entouré de deux rehauts, un médian sur lequel sont appliqués les index des heures et un autre extérieur portant l’échelle tachymétrique. Si la finition soleillée au centre contraste subtilement avec la piste polie des heures, les deux sections sont revêtues d’une laque offrant un dégradé de couleur identique qui ajoute une grande profondeur visuelle à l’ensemble. Le laquage de ces deux portions représente le fruit d’un processus long et exigeant, entièrement réalisé à la main. Tout commence par l’application d’une couche de vernis transparent, puis quatre de laque colorée, et pour finir d’une noire pour créer le dégradé – l’obtention de la même nuance et d’un effet fondu similaire sur les deux parties exige à ce titre une maîtrise absolue. Le tout est finalement recouvert de 30 couches de laque translucide qui apportent de la profondeur et de l’intensité à la couleur.
La structure du cadran de la Polaris Chronograph est intemporelle et intuitive : une aiguille centrale des secondes du chronographe permet une lecture précise de cette mesure incontournable. En miroir du compteur 30 minutes à 3 heures, celui situé à 9 heures propose l’affichage de la petite seconde. Les deux sont décorés d’un grainage circulaire qui ajoute un intérêt visuel supplémentaire, contrastant avec le centre poli et la texture du rehaut des heures. Les accents orange attirent le regard sur les indications clés et dynamisent la composition. Fidèles aux autres expressions contemporaines de la Polaris, des aiguilles squelettées permettent une meilleure lisibilité et de grands index trapèze contrebalancent la finesse des indications du chronographe. Enfin, un revêtement luminescent sur les chiffres, les index et la pointe des aiguilles améliore leur visibilité dans toutes les conditions de lumière – un attribut essentiel pour une montre pensée pour l’aventure. Par ailleurs, la boîte présente un fond en verre saphir qui dévoile le Calibre automatique 761. Alliant haute performance et élégance mécanique, celui-ci incarne à merveille la vision de l’horlogerie selon Jaeger-LeCoultre. Animé par deux barillets, ce mouvement à chronographe entièrement intégré est doté d’un mécanisme à roue à colonnes avec embrayage vertical et cumule une réserve de marche de 65 heures. Il est sublimé par des finitions soignées, comme des vis bleuies ou des Côtes de Genève sur la platine, sans oublier un rotor ajouré portant le logo « JL ». Un calibre entièrement conçu, produit et assemblé par Jaeger-LeCoultre dans sa Manufacture de la Vallée de Joux, en Suisse. Reflet de l’esprit polyvalent et sportif de la collection, la Polaris Chronograph Ocean Grey est fournie avec deux bracelets interchangeables – l’un en toile bleu-gris et l’autre en caoutchouc noir texturé – permettant de changer de style en une poignée de secondes.
UN COMMENTAIRE ? On ne peut que se féliciter de voir Jaeger-LeCoultre redevenir Jaeger-LeCoultre, après quelques années d’errances incompréhensibles qui avaient fini par menacer tant la légitimité de la manufacture que son existence même. Avec ce chronographe Polaris, on en revient aux grands classiques de la marque, à un prix certes assez peu concurrentiel face aux chronographes « manufacture » de la concurrence (il faut compter dans les 16 000 euros pour ce boîtier de 42 mm étanche à 100 m, dont les performances mécaniques sont assurées par un mouvement automatique prévu pour 65 heures de réserve de marche). Les finitions sont assez exceptionnelles pour une série « industrielle », mais elles sont dignes des traditions de la vallée de Joux. Dans un esprit totalement « sport chic », les aventuriers du quotidien qui sont la cible de cette Polaris aimeraient sans doute un bracelet à maillons métalliques bien intégré au boîtier…
MARCH LA.B Lady Volante Malachite
La génération des montres « Disco Volante » (« Soucoupe Volante » en italien) est souvent associée à la culture disco des années 1970 qui influença la mode, le design et la culture populaire de cette époque débridée. Notre « Lady Volante » est l'hommage patenté à l'ère du mouvement « space age ». Entièrement ronde, de la forme de son boitier au remontoir jusqu’à la boucle ardillon, tout n’est que circularité et volupté pour cette montre bijou terriblement disco. Tout en rondeur, le boîtier de la Lady Volante s’inspire des montres « Disco Volante » des années 70, ces icônes Space Age aux courbes sensuelles et futuristes. Véritable soucoupe de lumière, il se décline en doré ou argenté, pour une brillance subtile et précieuse. Les index sont délicatement gravés à même la carrure, comme suspendus dans le métal, renforçant l’élégance minimaliste et l’audace de ce design bijou. Une montre sculptée dans la lumière, fidèle à l’esthétique rétro-futuriste de march LA.B. Notre cadran en malachite dévoile ses motifs naturels aux riches nuances de vert, notre couleur de prédilection. Sa surface polie reflète la lumière, mettant en lumière la profondeur et la richesse minérale de cette pierre précieuse.
Se distinguant par sa précision et sa fiabilité, le calibre quartz Suisse Ronda 762 s’avère être le meilleur choix pour de nombreuses marques de montres de luxe en raison de ses performances de très haute qualité. Ce mouvement suisse est équipé d'un oscillateur à quartz qui utilise des vibrations électriques pour maintenir une précision de temps remarquablement élevée. Il est également doté d'un système de régulation de la température, qui permet d'ajuster la fréquence du mouvement en fonction des fluctuations thermiques garantissant ainsi une précision constante quelles que soient les conditions ambiantes. En plus de sa précision, il est également conçu pour être extrêmement fiable et durable. Il est doté d'un système d'alimentation en énergie à longue durée de vie qui permet une autonomie de batterie allant jusqu'à 60 mois. Environ 2 semaines avant la fin de vie de la pile, un indicateur dénommé EOL engendre le sursaut de la trotteuse (Aiguille des secondes) toutes les 4 secondes afin de signaler la nécessité du changement de pile. Pensée comme une prolongation du boîtier, la boucle ardillon de ce nouveau modèle épouse une courbe singulière : une forme galbée, subtilement bombée, en écho direct à la silhouette "soucoupe" de la montre. Un clin d’œil esthétique, mais surtout une signature design qui affirme l’identité de la Lady Volante jusque dans les moindres finitions.
UN COMMENTAIRE ? Nom de baptême de cette nouvelle montre française [la maison March LA.B est un des espoirs de la nouvelle horlogerie tricolore] : Lady Disco Volante – Lady parce que c’est une montre de dame – ça doit être chic de le préciser en anglais – et Disco Volante pour la forme du boîtier (« soucoupe volante » en italien, encore un coup du grand chic xénophile). On comprend tout de suite l’évocation soucoupesque de ce boîtier de 30 mm étanche à 50 m (mouvement électronique suisse Ronda) : on peut même y voir une pointe de nostalgie pour ces années 1970 qui faisaient rêver l’humanité d’un nouvel âge cosmique, quelque part entre Apollo 11 (1969) et Star Wars(1977), et qui la faisaient danser sur des rythmes… disco ! D’où le charme de cette « montre de forme » par ses rondeurs galbées, qui se décline en cinq versions (comptez entre 850 euros et 1 100 euros selon les variantes de cadran et de boîtier). La bonne idée : graver les index des heures sur le « capot » qui recouvre partiellement le cadran de cette « soucoupe volante » Made in France, dont la boucle ardillon est également galbée. Si March LA.B, maison qui n’est jamais en retard d’une demi-tendance, nous offre ainsi une Disco Volante rétrofuturiste, c’est qu’il faut s’attendre à un retour en force de ces années disco !
COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS