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REPÉRAGES #139-2025 (accès libre)
Sept remarques de bon sens sur sept montres lancées cet été

En toute transparence, avant d’être commentées et appréciées, ces nouveautés sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » d’horlogerie, celle de nos « amies les marques » ! Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, au masculin comme au féminin, que va-t-on découvrir dans les vitrines ? Quand on aime, on ne compte pas ! Voici donc le 139e épisode de notre panorama des nouveautés de l’année 2025, avec nos commentaires critiques sur sept montres de sept marques : Delma, Jaquet Droz, Louis Érard, Massena Lab x Vianney Halter, Ming, Piaget et Taos…


Cette chronique vise à vous signaler quelques nouveautés parmi toutes celles qui affluent dans les vitrines horlogères : c’est, à ce jour, la plus complète des recensions que proposent les médias spécialisés, avec un peu plus de 2 100 pièces présentées chaque année. Soit, en moyenne, à peu près cinq nouveautés proposées par jour du calendrier : c’est exceptionnel – et même unique dans le paysage horloger ! Ces nouvelles montres sont commentées une par une : nous ajoutons à ces présentations des évaluations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté. Dans le formidable tsunami des nouveautés horlogères, cette sélection est déjà, en soi, une élimination du pire ou de l’insignifiant : il ne faut donc pas s’étonner que le meilleur y soit commenté plutôt positivement. Tout le monde l’aura compris : les absents ont toujours tort !

JAQUET DROZ Tourbillon or rouge « Catrina Skull »

Elle se prénomme Catrina. C’est l’une des très rares incarnations féminines de la mort au sein du Dia de les Muertos mexicain. Jaquet Droz s’est saisi de ce personnage atypique, exubérant, disruptif, en phase avec sa propre approche de l’artisanat d’art. Le résultat, une pièce unique en or rouge, déploie une maestria de micro-peinture, paillons et émail grand feu, au bénéfice d’un seul et unique collectionneur. C’est une pièce entourée d’un certain mythe. On ne connaît pas précisément son année de naissance. 1912 ? 1913 ? Cette calavera, figure emblématique de la fête des morts mexicaine, semble issue de l’imaginaire d’un illustrateur. Et si l’on aperçut les premières calavera féminines en 1889, celle-ci n’a reçu son nom officiel, Catrina, qu’en 1930. La grande dame traverse ainsi les décennies avec une aisance consommée. Et même les continents puisque, un siècle plus tard, on la retrouve à La Chaux-de-Fonds, aux ateliers Jaquet Droz. Avec cette pièce unique, Jaquet Droz manifeste son indépendance. Voire son impertinence. Car en s’éloignant des poncifs masculins du skull, la maison offre avec sa Catrina une vision néo-romantique de la calavera mexicaine. Contrairement aux usages, on découvre ici une figure riche en couleurs, entourée d’une couronne de fleurs. Jaquet Droz, dans la perspective naturaliste qui l’anime depuis près de trois siècles, s’approprie ce mythe de la culture mexicaine, floral et lumineux. La figure de Catrina occupe les deux tiers droits du cadran. Tout y est affaire de détails : les deux blancs répartis entre visage et sourire avec deux niveaux de contrastes différents, les infimes variations de rose et de violet, les nuances de points d’or avec les deux aiguilles en or rouge, ou ce vert tantôt clair et éclatant, tantôt sombre et menaçant. Ce contraste est appuyé par la diversité des métiers d’arts appliqués.

La tête de Catrina est réalisée en micro-peinture, mais la base florale, sur la partie gauche du cadran, est en émail grand feu. Sur la base d’un cadran en or de 1,1 mm d’épaisseur, le feuillage est gravé à la main. Chaque feuille possède une profondeur différente des autres, puis emplie de poudre d’émail et passée plusieurs fois en cuisson. Les points d’or n’y sont plus peints à la main. Il s’agit de paillons. La technique, que Jaquet Droz utilise depuis près de trois siècles, consiste à emprisonner, sous une fine couche de vernis invisible, de minuscules motifs ciselés à la main dans une feuille d’or. Dans le même esprit, la légèreté du trait de micro-peinture à main levée s’oppose la rigueur horlogère du tourbillon visible à midi. Au sein de son orbite oculaire, il déploie une mécanique de haute précision portée par 8 jours de réserve de marche. Le choix d’un tourbillon volant, dénué de pont supérieur, offre une vue plongeante sur l’organe réglant la montre. Ce ballet orchestré au micron affirme une mesure précise du temps et semble défier une Catrina qui, elle, n’en manque vraiment pas, avec une rigueur dont elle semble faire fi. Côté fond, cette grande dame du Dia de los Muertos revendique sa féminité avec une ultime pied de nez visible uniquement du collectionneur. Sa masse oscillante nacrée est décorée de deux appliques étoilées en or, bordées d’un feuillage multicolore. Création entièrement réalisée à la main par les artistes Jaquet Droz, la Catrina Skull en boîte de 39 mm en or rouge appartient à un collectionneur unique.

UN COMMENTAIRE ? Le prix de cette pièce unique ne regarde sans doute que celui qui l’a commandée à Jaquet Droz, mais on l’imagine situé autour des 150 000 euros (boîtier en or rose de 39 mm x 13,2 mm, étanche à 30 m et animé par un mouvement automatique à tourbillon qui propose sept jours de réserve de marche). Le cadran en or gris est gravé à la main, émaillé grand feu et décoré en peinture miniature. 

PIAGET Altiplano Ultimate Concept Tourbillon

Livrant une nouvelle expression audacieuse de sa double maîtrise de l’horlogerie et de la joaillerie, Piaget est fier de présenter deux garde-temps extraordinaires qui redéfinissent les limites de l’élégance et de l’innovation : l’Altiplano Ultimate Concept Tourbillon et l’Altiplano 910P.Depuis le lancement du légendaire mouvement 9P en 1957, suivi durévolutionnaire 12P en 1960, Piaget a établi la norme en matière d’horlogerie extra-plate. Née de cette quête d’innovation, la collection Altiplano est aujourd’hui synonyme d’élégance mécanique, d’audace technique et de pureté intemporelle. En lançant ces nouvelles créations, Piaget écrit un nouveau chapitre de cette tradition historique où fusionnent l’expertise horlogère de la Maison et sa créativité artistique profondément ancrée dans la joaillerie et le design. Aujourd’hui, l’Altiplano continue de battre des records et de repousser les limites, comme en témoigne l’Altiplano Ultimate Concept couronnée par laprestigieuse Aiguille d’Or lors du Grand Prix d’Horlogerie de Genève en 2020. Ces nouvelles créations Altiplano marquent l’apogée d’un voyage de près de sept décennies, l’évolution audacieuse d’une icône de l’horlogerie moderne qui continue de redéfinir les limites de l’élégance, de l’innovation et de l’artisanat. Suite au lancement en 2024 de l’Altiplano Ultimate Concept Tourbillon 150e Anniversaire en édition limitée, Piaget présente une nouvelle interprétation qui se distingue par une palette chromatique sophistiquée de vert kaki et d’or jaune. Le boîtier en alliage de cobalt conserve ses 2 mm d’épaisseur. Comme cela a toujours été le cas chez Piaget, l’innovation technique n’est pas une fin en soi, mais un moyen d’atteindre la pureté esthétique. L’horlogerie ultrafine devient un support pour exprimer quelque chose de plus grand, une vision de l’élégance où la mécanique se fond dans le design. Sur l’AUC Tourbillon, le boîtier et le mouvement ne font qu’un, chaque élément étant conçu avec la même précision absolue. Le fond du boîtier fait office de platine du mouvement, une véritable prouesse d’intégration qui s’inscrit dans la quête incessante de la perfection ultrafine de Piaget, où le moindre millimètre est exploité.

Fabriqué en alliage de cobalt, un matériau réputé pour sa résistance, le boîtier de 41,5 mm de l’AUC Tourbillon comprend également pour la première fois un fond saphir grâce auquel le calibre 970P-UC est entièrement visible. Ce dernier est désormais rehaussé de finis satinés et polis, une variété qui confère à la pièce un caractère plus sophistiqué et contemporain. Le fond du boîtier est orné de deux gravures-hommages : la devise de la Maison « Toujours faire mieux que nécessaire », et « La Côte-aux-Fées », le nom du village historique où Piaget a vu le jour et continue de fabriquer ses pièces d’exception. Pour faire honneur à l’héritage esthétique de l’Altiplano, Piaget a subtilement réinterprété son motif cruciforme signature, un élément décoratif historique de l’Altiplano, en le reproduisant sur la roue à rochet, le balancier, ainsi que sur l’empreinte des vis. Cette touche symbolique renforce le lien entre l’héritage et l’innovation. L’AUC Tourbillon estmontée sur un bracelet en cuir de veau du même coloris vert kaki, rehaussé d’un tout nouveau motif appelé « maille polonaise » qui évoque le savoir-faire d’orfèvre de Piaget. L’AUC Tourbillon rejoint ainsi l’AUC et la collection Andy Warhol dans le programme de personnalisation Infinitely Personal de Piaget. En collaboration avec des conseillers de vente, les clients seront invités à cocréer leur propre AUCTourbillon grâce à un outil de configuration en ligne dédié leur permettant de sélectionner les finitions, matériaux et gravures de leur choix. Ce service leur donne ainsi la possibilité de transformer ce garde-temps révolutionnaire en une expression unique de leur style personnel, et d’en faire une création fidèle à l’idéal historique de la Maison selon lequel chaque pièce Piaget doit être aussi unique que la personne qui la porte. L’Altiplano Ultimate Concept Tourbillon est l’expression ultime de l’identité de Piaget : l’ingéniosité de l’horloger et la créativité du joaillier convergent en un chef-d’œuvre unique, extra-plat, conçu pour tous.

UN COMMENTAIRE ? La minceur du volume semble inversement proportionnelle à l’inflation du prix, puisqu’on sera autour, sinon un peu au-delà, des 650 000 euros pour ce boîtier en alliage de cobalt de 41,5 mm x 2 mm d’épaisseur, étanche à 20 m (!) et animé par un mouvement à remontage manuel qui dispose de 35 heures de réserve de marche. La course à l’ultra-minceur horlogère a quelque chose de pathétique, surtout avec l’actuelle segmentation du marché, chacun revendiquant un record dans sa catégorie (mouvement automatique, boîtier en alliage, diamètre du boîtier ou autre) : on peut se demander cette « course à l’échalote » n’est pas aujourd’hui totalement démodée et hors sujet…

MASSENA LAB x Vianney Halter « Old Soul »

Massena LAB s'associe au légendaire horloger indépendant VianneyHalter pour créer Old Soul, une montre-bracelet en édition limitée qui allie sa vision hors du commun et sa maîtrise technique à la connaissance encyclopédique de William Massena en matière d'histoire horlogère. Alliant la science-fiction steampunk à des références horlogères du début du XIXe siècle, tout en étant animée par un mouvement Minerva vintage, Old Soul est une montre qui semble en quelque sorte déconnectée de notre époque. Pour expliquer le concept d'Old Soul par Vianney Halter et Massena Lab, il faut commencer par l'âme. Dans le cas d'Old Soul, une montre-bracelet en édition limitée issue de l'imagination de Vianney Halter et Massena Lab, l'âme en question est bien sûr le mouvement : la force animatrice d'une montre-bracelet qui représente non seulement son cœur, mais aussi une essence intangible et un caractère individuel. Après tout, une âme est une entité immortelle, destinée à survivre au réceptacle physique qui la contient. Le développement de l'Old Soul a commencé par une découverte passionnante : une cache de nouveaux mouvements vintage anciens provenant du célèbre horloger Minerva. Ce calibre Minerva 17.22, développé pour la première fois dans les années 1920 et utilisé dans les montres de poche jusqu'en 1942, allait être réinventé et ressuscité en 2025, transformé en un objet qui n'appartient mystérieusement ni au passé ni au présent. Old Soul de Vianney Halter et Massena Lab présente un cadran tridimensionnel à plusieurs couches avec des influences steampunk notables, une signature de Vianney Halter, ainsi qu'une inspiration vintage et mid-century de William Massena et Massena Lab. Old Soul affiche les heures, les minutes et les secondes sur trois registres distincts : les heures sont indiquées sur un cadran secondaire à trois heures, les secondes sont affichées sur le cadran secondaire à 9 heures, et les minutes sont suivies sur la bague extérieure, brossée radialement et plaquée rhodium. Les chiffres arabes du cadran, rendus dans la police de caractères caractéristique de Vianney Halter, renforcent la touche personnelle de l'horloger. Le chemin de fer, ou style ferroviaire, sur les trois registres rappelle les montres vintage légendaires de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, bien que l'exécution ici soit résolument moderne. Grâce à la maîtrise technique de Vianney Halter, Old Soul utilise un ingénieux système de disque mystérieux des minutes qui crée l'illusion d'une flèche bleuie orbitant dans l'espace, flottant comme par magie au-dessus de la surface argentée du cadran.

Les signatures de Vianney Halter et Massena sont imprimées sur la face intérieure du verre saphir plutôt que directement sur le cadran lui-même. Cette superposition subtile accentue le design tridimensionnel du cadran et projette une ombre subtile et agréable sur la surface du cadran. Ces signatures sont encadrées par une dernière couche : un bouclier tridimensionnel en acier inoxydable qui repose au-dessus du verre saphir. Gravé de cercles concentriques pour compléter sa forme en sablier, le bouclier est parsemé de clous en acier inoxydable qui évoquent davantage l'esthétique steampunk caractéristique de Vianney Halter. Old Soul est logée dans un boîtier en acier inoxydable de 42 mm, dont les cornes étagées ancrent davantage la montre dans la tradition vintage. Le boîtier mélange habilement des surfaces polies et brossées pour un contraste élégant, le polissage s'étendant de manière homogène de la lunette concave jusqu'aux cornes étagées, une touche distinctement mid-century. La couronne, qui reprend le même motif que le bouclier du cadran, est parsemée de clous fonctionnels qui non seulement renforcent l'esthétique steampunk, mais améliorent également la tactilité pour faciliter le remontage et le réglage de l'heure. Alors que l'on considère généralement que l'âme est invisible et immatérielle, le mouvement de l'Old Soul est entièrement visible à travers une vitre en verre saphir, qui a été traitée avec un revêtement antireflet pour une excellente visibilité. Ce calibre Minerva 17.22 original, entièrement fabriqué à la main bien avant l'invention des machines CNC, est fini à la main avec d'élégantes rayures Côtes de Genève, un anglage et une finition polie noire. Son barillet est gravé de la signature du fabricant du mouvement d'origine, Minerva, ainsi que du motif classique en forme de flèche, qui renvoie directement à l'héritage légendaire de la marque.

Battant à une fréquence de 18 000 alternances par heure (2,5 Hz), le rythme tranquille du mouvement rappelle son ancienne vie au cœur d'une montre de poche. Le calibre a ensuite été modifié pour intégrer un disque des minutes transparent utilisé pour réaliser la complication du cadran mystère, marquant la première fois qu'un mouvement vintage est utilisé de cette manière. Les mouvements conservent leurs numéros d'origine et leur caractère authentique, légèrement rehaussés par l'ajout d'un double emblème portant les insignes de Vianney Halter et Massena Lab. Le fond du boîtier de l'Old Soul est signé des signatures de Vianney Halter et Massena Lab ainsi que d'un numéro de série unique. En haut du boîtier, entre les cornes, figure une fine gravure : « Le temps est le feu dans lequel nous brûlons », empruntée au poète américain Delmore Schwartz (1913-1966). Cette phrase, tirée du poème Calmly We Walk through This April's Day, a été popularisée dans le film de science-fiction Star Trek Générations. Dans le film, cette réplique est prononcée par l'acteur Malcom McDowell dans le rôle du méchant Tolian Soran, assassin du capitaine Kirk. Les fans et collectionneurs de Vianney Halter connaissent sans doute l'intérêt de l'horloger pour la science-fiction et son enthousiasme pour la série Star Trek en particulier. Old Soul fait suite à Old School, une collaboration entre l'horloger indépendant Luca Soprana et Massena Lab. Ces deux projets, de nature conceptuelle, font partie d'une série de collaborations thématiques avec des horlogers indépendants que Massena LAB appelle sa série « Old Masters ». Alors que Old School explore les débuts du parcours d'un horloger, Old Soul explore sa fin : la mortalité, l'immortalité et la persistance des objets mécaniques.

UN COMMENTAIRE ? Une légende : Vianney Halter, le créateur horloger qui a inspiré toute la nouvelle génération horlogère des années 2000. Un activiste : William Rohr, franco-américain créateur de l’atelier créatif Massena Lab, éditeur de montres rétronostalgiques et organisateur de « collabs » que les nouveaux amateurs s’arrachent tellement elles réussissent à être à la fois attirantes et accessibles. Leur œuvre commune : Old Soul, une montre hors du temps, archéo-futuriste en diable [à la limite d’un steampunk tempéré par un bon goût néo-classique], axé autour d’un stock de mouvements Minerva new old stock des années 1920 remis en état et relancés vers une nouvelle carrière. La lecture de l’heure va en décoiffer plus d’un : à trois heures, dans un cadran secondaire, les heures ; à neuf heures, les secondes font la ronde ; les minutes sont indiquées selon le code classique, tout autour du cadran, par une aiguille bleuie qui semble « flotter » au-dessus de ce cadran. Des clous un peu partout, même sur la couronne : c’est la « patte » de Vianney Halter, son côté bad boy et blouson clouté ! Des séparations très géométriques complètent cette lecture dissociée du temps qui passe : on vous épargne la beauté d’un mouvement à remontage manuel né avant les robots d’usinage, mais pas la devise gravée entre les cornes supérieures de ce boîtier de 42 mm x 12 mm étanche à 30 m : « Le temps est le feu dans lequel nous brûlons » – c’est une citation du poème Calmly We Walk through This April's Day, du poète américain Delmore Schwartz (1913-1966) et ceux qui ont une mémoire générationnelle se souviendront qu’on en parlait dans Star Trek Generations. Old Soul s’annonce donc comme une montre « philosophique », au carrefour entre la science-fiction et la science néo-horlogère des créateurs indépendants dont Vianney Halter et William Rohr sont deux figures iconiques. Pour mériter une telle montre, il faut montrer patte blanche et en avoir les moyens (selon les taxes, il faut compter dans les 35 000 euros à 40 000 euros, et il n’y en aura que 47 !) : on peut essayer de la précommander sur le site de Massena Lab, à condition de la demander poliment et de se préparer à une sacrée gifle esthétique et métaphysique (Business Montres x Atlantico du 29 août)…

LOUIS ÉRARD « Gravée main » 

La Gravée Main marque une nouvelle étape dans la collection Métiers d’Art de Louis Erard. Valorisant la gravure à la main, cette édition limitée compte 99 pièces uniques. Chaque boîtier, de la lunette à la couronne, jusqu’à la boucle, est entièrement gravé et travaillé à la main. Un processus exigeant nécessitant plus de 50 heures de travail. La gravure main offre ce que la machine ne peut reproduire : l’unicité absolue. Chaque incision est tracée à la main, chaque courbe façonnée avec intention. Résultat ? Aucune montre ne se ressemble. Un seul artiste, une pièce d’acier unique. La Gravée Main, c’est de l’artisanat vivant au poignet. Tradition, oui mais twistée et un caractère assumé… bien trempé. Un savoir-faire séculaire rendu accessible, portable et surtout à collectionner. Une pièce de connaisseurs. « Ce que j’adore dans ces collaborations, c’est la transformation radicale d’une montreminimaliste sous la main d’un artiste. Partant des lignes pures du modèle Noirmont, les motifs floraux baroques s’imposent et s’exposent sur toute la pièce. C’est de l’acier, mais il vibre. La Gravée Main joue sur les contrastes : l’opulence du décor rencontre la pureté du design. Cette montre est unique, pas seulement par ce qu’elle montre, mais par ce qu’elle exprime. Elle parle du temps, de l’art, de l’héritage. Elle incarne aussi la résilience, cette conviction de préserve les savoirs. Les Métiers d’Art doivent être portés, vécus, transmis. Voilà une de nos missions. »(Manuel Emch)Depuis 2021, Louis Erard bouscule les codes des Métiers d’Art : émail Grand Feu, guilloché, marqueterie de bois, et bientôt aussi fil d’or. La Gravée Main ouvre un nouveau chapitre,rendant hommage à l’un des plus anciens savoir-faire horlogers : la gravure manuelle. Née avec les orfèvres avant les premières montres, la gravure s’invite sur les montres de poche et les pendules comtoises dès le XVIIIe siècle. À la même époque, les motifs floraux baroquess’imposent. La Gravée Main réunit ces deux traditions.

La pièce : un boîtier Noirmont 42 mm. La matière : l’acier, un matériau plus difficile à graver en raison de sa plus grande dureté, et donc de sa capacité de résister à la rayure et à la déformation. Le processus : plus de 50 heures du premier trait à la dernière touche de polissage. Le résultat : un objet vivant, unique, impossible à reproduire, bien au-delà de ce qu’aucune machine ne saurait accomplir. Chaque surface, boîte, cornes, couronne, lunette, boucle, est sculptée avec une précision millimétrique, mêlant rigueur technique et instinct artistique. Le graveur conçoit le motif, le transfert sur acier à main levée ou à l’aide d’un pochoir. Les outils sont choisis avec soin, différents burins selon le niveau de détail recherché. La surface est pré-entaillée à la pointe sèche pour guider la gravure. Chaque ligne est creusée millimètre par millimètre, suivant courbes et angles du boîtier. Puis viennent les détails, ombrages, textures. Le boîtier est nettoyé, poli, ses contrastes révélés. Enfin, contrôle final pour garantir l’équilibre visuel et l’intégrité structurelle du boîtier. L’architecture minimaliste de Louis Erard se transforme sous l’effet de cette ornementation séculaire, qui s’étend jusqu’au cadran. Inspiré des horloges baroques, il mêle chiffres romains et aiguilles poires rhodiées dans un esprit revisité. Volontairement sobre, il s’affiche dans un laqué noir avec des décalques anthracite et noir brillant. Chaque Gravée Main est réalisée en Ukraine par Maksym Shavlak, horloger-graveur spécialisé dans la transformation de montres anciennes en œuvres hybrides contemporaines. Avec ses burins, il insuffle une nouvelle vie à l’acier. « La gravure, ce n’est pas juste de la décoration, c’est faire parler la matière, lui donner une âme. Ce qui a commencé par une série d’échanges de design il y a plus d’un an est devenu une véritable collaboration créative. La Gravée Main en est le résultat. L’idée est née d’une rencontre, d’une conversation, d’un élan de solidarité aussi. J’ai montré mon travail à Louis Erard. Ils ont senti qu’il y avait quelque chose de brut et d’authentique dans mon travail. Ilsne voulaient pas se contenter d’utiliser la gravure comme simple décoration. Nous avons complètement repensé la montre autour de cet art. Lui laisser de l’espace en l’acier s’exprimer. » (Maksym Shavlak). Avec La Gravée Main, Louis Erard élargit sa collection Métiers d’Art. Après l’émail Grand Feu, le guilloché, la marqueterie, elle valorise deux nouvelles techniques révélées aux Geneva Watch Days : la gravure main et le fil d’or. Dans un univers où ces savoir-faire sont souventexclusifs, Louis Erard construit un pont entre art, artisanat, collectionneurs et portabilité.

UN COMMENTAIRE ? Toutes les marques horlogères tentent d’échapper par tous les moyens à la banalisation mainstream, en prenant des risques que ne veulent plus assumer les grandes marques. D’où l’explosion des formes, des couleurs et des approches artistiques, dans tous les segments du marché. La nouvelle « Gravée main » de la maison indépendante Louis Érard, généralement plutôt avant-gardiste, témoigne de cette exploration de nouveaux champs d’expression : la montre allie un cadran ultra-traditionnel (heures, minutes, petite seconde, aiguilles « poire », cadran laqué noir, chiffres romains et boîtier mince) avec un jeu de gravures artisanales, réalisées à la main et dignes des plus belles armes à feu de collection, dans des motifs floraux dignes des « rinceaux et palmettes » du XVIIIe siècle. Si les académiciens français devaient porter une montre réglementaire en habit vert brodé, ce serait celle-là ! Cette série de 99 pièces Swiss Made– toutes différentes du fait de la gravure manuelle par l’horloger ornemaniste ukrainien Maksym Shavlak – est proposée autour des 5 700 euros dans un boîtier de 42 mm x 12,2 mm d’épaisseur, étanche à 50 m pour la touche sportive et animé par un mouvement automatique suisse qui dispose de 38 heures de réserve de marche. Une montre un peu austère au premier abord, mais son néo-traditionalisme et sa forte identité peuvent procurer des émotions étonnantes (Business Montres x Atlantico du 29 août)…

TAOS Tuxedo

Taos pousse les curseurs au summum de l’exclusivité et de la créativité. Depuis sa création au printemps 2024, la marque indépendante s’est installée sur le segment de l’horlogerie extraordinaire, se destinant aux amoureux de beauté, de délicatesse, de poésie, de l’infinie variété d’émotions que les mains du miracle font naître. Une ambition assumée, nourrie par une exigence absolue en matière de savoir-faire. Chaque montre Taos est une œuvre d’art, développée par un horloger genevois passionné, le CEO de la marque Olivier Gaud, et façonnée par les mains expertes des 40 artisans des Ateliers Olivier Vaucher, l’un des plus prestigieux cadraniers de l’industrie horlogère suisse. Un an et demi d’une aventure hors du temps. Depuis la naissance de la marque à Genève, chaque montre signée Taos est une véritable pièce unique, née d’un geste, d’une vision, d’un souffle. Le temps qu’il faut pour la créer ? Il ne se mesure pas. Ou alors en émotions, en silences, en patience infinie. Il faut 1 001 heures pour qu’une montre prenne vie, pour qu’elle révèle toute la richesse des Métiers d’Art qui l’ont façonné. Les créations 2025 s’inspirent de l’univers de la haute couture et des textiles précieux, transposés dans l’intimité du poignet. Gravure, émail, sertissage, plumasserie, peinture sur nacre…Chaque savoir-faire est convoqué, combiné, sublimé pour composer de véritables tableaux miniatures portés par un calibre mécanique suisse d’une rare noblesse, finement gravé à la main comme un écho au visage de la montre. Ce ne sont pas des montres. Ce sont des œuvres d’art. Et chacune a son rythme. Son étoffe. Son éclat. Dans la continuité de la collection Textile initiée au printemps 2025, TAOS poursuit son exploration des Métiers d’Art en dévoilant deux créations d’exception, imaginées pour le soir. Deux montres qui dialoguent en miroir — Tuxedo, élégante, graphique et masculine, et Gala, somptueuse, flamboyante, l’une des pièces les plus féminines de la Maison. Deux interprétations horlogères d’un art de l’apparat réinterprété, inspirées des codes du smoking masculin et de la splendeur des robes de gala richement travaillées. Deux pièces uniques, pensées comme des parures, où l’art horloger s’unit aux savoir-faire les plus rares pour donner naissance à un raffinement sans compromis. Le fil conducteur ? La matière, sublimée. Le geste, précis. Et une ambition partagée : sublimer le langage du textile transposé à l’art horloger.

Un fil se tend, un autre croise sa trajectoire. Puis un autre encore. Ainsi naît la trame satinée d’un tissu de soirée. Ainsi naît Tuxedo. Inspirée du plus sobre et universel habits de soirée – le smoking –, Tuxedo traduit en cadran l’élégance d’une étoffe qui se devine. Sur le cadran, chaque ligne, chaque motif évoque le croisement des fils d’un métier à tisser. Les paillons d’argent, formés en fils d’une finesse extrême, sont posés en couches successives – quatre strates de paillons, jusqu’à cinq passages d’émail translucide Grand Feu – pour créer un effet de matière tissée d’une richesse inédite. L’émail révèle tour à tour la profondeur du bleu nuit, l’intensité du noir et la lumière des fils argentés. La base en or blanc reçoit d’abord une première couche d’émail noir, avant d’être patiemment travaillée, couche après couche. Chaque passage au four demande une précision extrême — le moindre déplacement d’un paillon remettrait tout en question. La structure graphique du motif, volontairement contemporaine, donne à Tuxedo l’allure d’un textile couture, tissé de lumière. Chaque élément est maîtrisé au micron. A chaque étape, un reflet nouveau ; à chaque lumière, un secret révélé. Les paillons s’entrelacent comme des soies croisées, formant une matière presque vivante. Les teintes glissent les unes sous les autres dans une architecture délicate, jamais tout à fait figée. L’œil suit le motif comme on suit les gestes d’un tailleur de la Savile Row, avec respect. Le cadran semble respirer, comme une étoffe qui frémirait sous la lumière d’un salon feutré. Et dans le cœur de la montre, le calibre Entrelacs rythme cette élégance d’un battement régulier. Décoré d’un motif inspiré du tressage et du matelassé, avec des rubans gravés qui jouent avec la lumière, chaque mouvement nécessite plus de 150 heures de gravure à la main, un véritable chef-d’œuvre en soi. Une ode aux gestes précis des graveurs, qui transforment le métal en un tissu sculpté qui prolonge la poésie du cadran jusque dans les entrailles mécaniques de la montre.

UN COMMENTAIRE ? Pièce unique, cette superbe Tuxedo est annoncée autour des 150 000 euros (hors taxes) pour un boîtier en or gris de 38 mm x 10 mm d’épaisseur, avec un mouvement automatique suisse (Télôs) prévu pour 72 heures de réserve de marche : avec sa dominante bleu-noir, le cadran de la Tuxedo superpose couchés d’émail et de paillons, en réclamant cinq à six cuissons grand feu. 

MING 57.04 Iris

Août 2025 marque notre 8e anniversaire : plus de 15 000 montres livrées, plus de 8 000 collectionneurs et amis, plus de 75 références, 3 langages de design, 2 prix GPHG et un seul rêve, qui semblait impossible. Notre nouvelle Ming 57.04 Iris est une montre emblématique et significative pour l'occasion : elle inaugure notre langage stylistique de 5e génération, une évolution créative en cours dedéveloppement depuis plusieurs années, et est notre toute première destro. Notre première génération était expérimentale : nous cherchions nos marques et définissions nos codes de design. La deuxième génération était maximaliste, élaborée, ornée et dotée de cornes creuses à lame volante. La troisième génération s'est orientée vers la simplicité monobloc et le minimalisme, avec des touches de surface en ruban. La quatrième génération n'existe pas, par respect pour les superstitions asiatiques : elle a été conçue puis abandonnée. Notre cinquième génération se caractérise par une approche moderne de l'Art déco : très sculpturale, avec une forte présence visuelle et une ornementation sobre. Elle est audacieuse et sans complexe. Elle met en valeur notre expérience dans la construction de boîtiers complexes et non conventionnels et passe à un niveau supérieur avec nos nouvelles cornes étagées qui conservent notre signature, composées de 9 pièces distinctes pour obtenir un effet imbriqué unique avec une finition nette et différenciée sur chaque surface. Regardez de près et vous verrez que le dessus est poli, tandis que les côtés sont satinés. Ce n'est pas une montre qui passe inaperçue.

Le boîtier en acier inoxydable de l'Iris est, à la demande générale, plus grand (40 mm), mais reste soigneusement proportionné pour s'adapter à toutes les tailles de poignet, avec une distance entre les cornes de seulement 47,8 mm. Il a une forte présence visuelle grâce à l'alternance de facettes polies et brossées. La présence visuelle se prolonge dans la nuit grâce aux index découpés au laser et remplis de Ming Polar White dans le verre supérieur. Avec une étanchéité à 100 mètres, elle reste pratique et bien adaptée à un usage quotidien. Nous avons choisi notre complication préférée pour le lancement de la série 57 : le chronographe monopoussoir. Depuis 2017, Ming Thein (MT) souhaitait créer un chronographe à un prix abordable, mais était limité par le choix du mouvement et l'architecture du boîtier. Le boîtier de la série 57 a répondu à cette dernière exigence, et notre partenariat avec Sellita à la première. En collaboration avec Sellita, nous avons développé une configuration et une finition de mouvement uniques dans le Sellita pour Ming Cal. SW562.M1. Il s'agit d'un destro à remontage manuel, avec seconde centrale et compteur 30 minutes à 6 heures. La configuration destro a permis à MT de spécifier une grande couronne tactile et un poussoir sans se soucier de l'interférence avec le poignet du porteur. Le tout est couronné par une plaque trois quarts sculpturale unique, recouverte d'un revêtement 4N, qui contraste magnifiquement avec le reste du mouvement anthracite. La montre mérite vraiment son nom du côté du cadran : ce n'est pas seulement le cadran profondément bombé et cannelé que l'on remarque en premier, ni les index flottants, ni le disque du compteur des minutes du chronographe de forme unique qui présente une construction de type sandwich débordant de matière luminescente. C'est la couleur du cadran lui-même qui est impossible à définir, car elle oscille constamment entre le turquoise et le violet, avec toutes les nuances de bleu intermédiaires. Cet effet est obtenu grâce à un revêtement multiphasique appliqué sur une base en laiton usiné. Nous l'appelons « Iris » en raison de son motif radial curviligne et de la profondeur, de l'intensité et du dynamisme de sa couleur.

UN COMMENTAIRE ? Ce chronographe monopoussoir à remontage manuel est proposé par Ming autour des 6 500 euros, avec un boîtier en acier de 40 mm x 11,8 mm, étanche à 100 m et équipé d’un mouvement suisse (Sellita) disposant de 60 heures de réserve de marche. Un prix très correct pour l’originalité esthétique de la montre et pour son identité sur le marché des chronographes « classiques » : Ming s’impose de plus en plus comme la marque venue des rives du Pacifique la plus emblématique de la nouvelle génération des créateurs asiatiques…

DELMA Oceanmaster Lume

Delma enrichit sa collection Oceanmaster avec la captivante nouvelle Oceanmaster Lume, dotée d'un cadran entièrement lumineux aux couleurs éclatantes. Destinée aux explorateurs exigeant une visibilité et une fiabilité sans faille en toutes circonstances, la collection Oceanmaster de Delma a établi la norme en matière de précision, de durabilité et d'innovation nautique, guidant les navigateurs d'élite dans les expéditions les plus exceptionnelles au monde. La nouvelle édition Lume perpétue cet héritage avec des cadrans qui brillent de clarté et de confiance, de jour comme de nuit. Le cadran entièrement lumineux a été lancé en partenariat avec Oliver Heer Ocean Racing, accompagnant le skipper Oliver Heer lors de sa conquête du Vendée Globe 2024. Durant des semaines de calme plat, de vagues imposantes et d'obscurité totale, l'Oceanmaster s'est révélée un compagnon constant et fiable. De jour, les nouveaux cadrans lumineux, disponibles en quatre couleurs vives, mettent en valeur l'indicateur d'allures emblématique. Après le coucher du soleil, le cadran, entièrement illuminé, met en valeur les aiguilles et index d'un vert éclatant pour une navigation optimale.

Chaque élément de l'Oceanmaster Lume a été conçu pour accompagner les navigateurs dans les environnements les plus exigeants. La lunette nautique en acier inoxydable et le planificateur tactique intégré garantissent la précision du tracé du cap, tandis que l'affichage de la date encadré à 6 heures offre une lisibilité immédiate. En acier inoxydable massif et étanche à 500 mètres, l'Oceanmaster Lume est conçue pour résister aux conditions les plus difficiles avec une robustesse et une fiabilité à toute épreuve. Avec l'Oceanmaster Lume, Delma perpétue sa tradition d'innovation et d'exploration, en proposant une montre aussi brillante que les marins qu'elle accompagne. De près ou de loin, dans le calme comme dans la tempête, l'Oceanmaster Lume est conçue pour durer et inspirer. Depuis son lancement en 2017, suite au partenariat de Delma avec le Vendée Globe, l'Oceanmaster a guidé les meilleurs navigateurs hauturiers du monde à travers les océans qu'ils traversent. Parmi les éditions emblématiques, citons l'Oceanmaster Antarctica, déjà épuisé, dédié à la recherche marine, l'Oceanmaster Tide, pour la planification des marées, et l'Oceanmaster OHOR, qui rend hommage aux exploits d'Oliver Heer en tant que navigateur d'élite.

UN COMMENTAIRE ? Une très sympathique « plongeuse » à un prix qui ne l’est pas moins, puisqu’il faut compter dans les 1 500 euros pour ce boîtier « coussin » en acier de 44 mm x 13,8 mm d’épaisseur, étanche à 500 m et animé par un mouvement automatique suisse (Sellita) qui propose 41 heures de réserve de marche. Les couleurs des cadrans luminescents (bleu foncé, vert foncé, orange foncé, jaune foncé) font beaucoup d’effet dans la pénombre…

COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS



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