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REPÉRAGES #142-2025 (accès libre)
Sept remarques ciblées sur sept nouvelles montres pré-automnales

En toute transparence, avant d’être commentées et appréciées, ces nouveautés sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » d’horlogerie, celle de nos « amies les marques » ! Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, au masculin comme au féminin, que va-t-on découvrir dans les vitrines ? Quand on aime, on ne compte pas ! Voici donc le 142e épisode de notre panorama des nouveautés de l’année 2025, avec nos commentaires critiques sur sept montres de sept marques : Artya, Formex, Girard-Perregaux, Hamilton, Ikepod, Sinn et Wilbur…


Cette chronique vise à vous signaler quelques nouveautés parmi toutes celles qui affluent dans les vitrines horlogères : c’est, à ce jour, la plus complète des recensions que proposent les médias spécialisés, avec un peu plus de 2 100 pièces présentées chaque année. Soit, en moyenne, à peu près cinq nouveautés proposées par jour du calendrier : c’est exceptionnel – et même unique dans le paysage horloger ! Ces nouvelles montres sont commentées une par une : nous ajoutons à ces présentations des évaluations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté. Dans le formidable tsunami des nouveautés horlogères, cette sélection est déjà, en soi, une élimination du pire ou de l’insignifiant : il ne faut donc pas s’étonner que le meilleur y soit commenté plutôt positivement. Tout le monde l’aura compris : les absents ont toujours tort !

SINN Série 556 

Affirmez votre style avec des couleurs raffinées : avec les nouvelles montres de la très appréciée série 556, nous apportons des accents frais et contemporains. Sable, bleu glacé, mauve et sauge : quatre teintes pastel qui expriment clairement l’individualité, dans un design reconnaissable entre tous, sans compromis sur la fonctionnalité. Une attention toute particulière a été portée à la guillochure de haute qualité des cadrans. Elle confère à chaque montre une texture unique, une profondeur inattendue et une subtilité raffinée, qui développent une dynamique propre en interaction avec chaque teinte. L’élégance rencontre ici un design moderne qui séduit aussi bien les femmes que les hommes. Sur le plan technique, ces montres convainquent par leur étanchéité et leur résistance à la pression jusqu’à 20 bars. Elles sont résistantes à la dépression, ce qui en fait des compagnons fiables au quotidien. Les aiguilles des heures et des minutes recouvertes de matière luminescente ainsi que les appliques posées à la main garantissent une lisibilité optimale même dans l’obscurité. Chaque déclinaison de couleur est limitée à 300 exemplaires – de véritables pièces de collection, idéales pour celles et ceux qui souhaitent allier la robustesse mécanique à une esthétique colorée séduisante. Grâce à une vaste sélection de bracelets, chaque montre peut en outre être personnalisée. Il en résulte un garde-temps au design harmonieux, véritable expression de personnalité – directement à votre poignet.

UN COMMENTAIRE ? Puisqu’une révolution chromatique est en train de bouleverser tous les catalogues horlogers (« Une puissante vague de polychromie » : Business Montres du 24 août), il est plutôt rassurant de voir les marques de tradition accompagner le mouvement sans rien renier de leur identité. Dans cet exercice, Sinn parvient assez facilement à fusionner style et diversité, à des prix qui restent épatants, puisque cette série 556 (300 pièces par couleur) est proposée à 1 450 euros, avec son boîtier en acier de 38,5 mm x 11 mm d’épaisseur, étanche à 200 m et motorisé par un mouvement automatique suisse (Sellita). Une montre « sport chic » particulièrement réussie, avec des cadrans aux teintes bien choisies et des finitions admirables pour ce prix…

HAMILTON Jazzmaster Skeleton 40 mm (vert impérial)

Célébrée pour son alliance harmonieuse entre esthétique intemporelle et savoir-faire horloger de pointe, la Jazzmaster Skeleton dévoile un fascinant aperçu du mouvement H-10-S. Alliant forme et fonction, la Hamilton Jazzmaster Skeleton s’impose comme un véritable symbole de sophistication. Conçue pour les passionnés d’horlogerie, son cadran ajouré met en lumière le mouvement automatique H-10-S, doté de 25 rubis et d’une impressionnante réserve de marche de 80 heures. Avec l’introduction d’un cadran dans une teinte saisissante de Vert Impérial, la montre gagne en caractère, à la fois audacieux et raffiné. Cette couleur profonde et riche accentue la dimension du design et offre un contraste captivant avec le mécanisme apparent. Associée à un bracelet en cuir lisse, la montre marie sans effort énergie contemporaine et style intemporel. Pensée pour la polyvalence, la Jazzmaster Skeleton affirme une personnalité unique en toutecirconstance. Qu’elle soit portée de manière décontractée ou comme un complément élégant à une tenue formelle, son cadran squeletté invite à l’admiration et offre une vision poétique du temps en mouvement.

UN COMMENTAIRE ? Il faut compter dans les 1 445 euros (1 375 euros avec un bracelet cuir) pour ce boîtier en acier de 40 mm x 11,5 mm, étanche à 50 m, équipé d’un bracelet métallique et doté d’un mouvement automatique à 80 heures de réserve de marche. On ne comprend pas vraiment ce que le squelettage brouillon, sans âme et sans style, peut apporter à cette Jazzmaster qui serait, sans cette mascarade, une excellente montre « sport chic »…

GIRARD-PERREGAUX Laureato Skeleton Aston Martin Edition

« Aston Martin et Girard-Perregaux sont immédiatement reconnaissables dans leurs univers respectifs. Ce qui fait leur singularité, ce sont leur élégance épurée, leur esprit sportif, ainsi que leurs codes esthétiques qui perdurent à travers le temps », selon M. Marc Michel-Amadry, Directeur Général de Girard-Perregaux. M. Marek Reichman, Vice-Président Exécutif et Directeur de la Création chez Aston Martin, ajoute : « Le défi consiste toujours à préserverl’excellence qui fait notre réputation — à travers les proportions, les performances, et cette identité visuelle si reconnaissable et distinctive ».Ces propos ne sont pas que de simples déclarations. Ils traduisent véritablement la philosophie du design portée par Girard-Perregaux et Aston Martin. Les supercars de la marque britannique sont en effetimmédiatement reconnaissables, grâce à un design propre qui reflète un sens aigu des lignes et des proportions. Cette capacité à percevoir,équilibrer et magnifier les formes, les volumes et l’espace confère à chacune de leurs créations une silhouette harmonieuse et visuellementcaptivante. Dans ce même esprit, Girard-Perregaux, avec la Laureato Skeleton Aston Martin Edition, transpose cette exigence commune dans l’univers de la Haute Horlogerie. Le boîtier et le bracelet de ce garde-temps réinterprètent les codes emblématiques de la Laureato originelle de 1975. Pour cette édition, la Manufacture a opté pour la céramique — un matériau technique, sept fois plus dur que l’acier, hautement résistant aux rayures, léger, hypoallergénique et d’une sensation incomparable au toucher. La célèbre lunette octogonale est façonnée en céramique noire, rehaussée d’une finition satinée circulaire, tandis que le boîtier, lui aussi en céramique noire, présente un satinage horizontal.

Le bracelet intégré, sculpté dans la même matière, demeure fidèle à l’esprit de la Laureato en associant finitions polies et satinées pour un contraste subtil et raffiné. Les aiguilles ajourées des heures et des minutes, ainsi que les index suspendus, sont parés d’un vert inspiré du célèbre Racing Green d’Aston Martin et d’un revêtement luminescent à émission verte assurant une lisibilité optimale dans l’obscurité. Une petite seconde, elle aussi ajourée, est discrètement positionnée à 10 heures. Ainsi, chaque élément a été pensé afin d’assurer une lecture parfaite, tout en mettant en valeur la transparence et la complexité du mouvement mécanique. Contrairement aux garde-temps traditionnels dotés de cadrans pleins, cette nouvelle Laureato dévoile la complexité et les finitions de son mouvement squeletté. À travers son verre et son fond saphir, le regard plonge en effet dans les secrets du mouvement : on y découvre le ressort de barillet dans différents états de tension, le balancier en oscillation, les pulsations du spiral, et l’ancre qui engage la roue d’échappement. Autant d’éléments qui animent la montre d’un rythme mécanique captivant. Enfin, le fond est orné d’un logo Aston Martin métallisé, ajoutant une touche distinctive. Le calibre manufacture GP01800 s’inscrit dans plus de 230 ans de savoir-faire horloger. Il révèle 55 angles internes réalisés à la main — une signature de la Haute Horlogerie — et présente une platine et des ponts traités en PVD noir, décorés manuellement selon quatre finitions traditionnelles : anglage, sablage, traits-tirés et satinage circulaire. La masse oscillante ajourée en or massif, habillée de la même nuance inspirée du Racing Green Aston Martin, fait écho à la teinte des aiguilles, permettant à la lumière de traverser le mouvement et de révéler toute sa profondeur. Équipé d’un balancier à inertie variable — un système de régulation de haute performance — le calibre garantit une meilleure résistance aux chocs, une fiabilité accrue dans le temps, et une précision chronométrique optimisée. Dotée d’une réserve de marche de 54 heures, la montre continue de fonctionner même lorsqu’elle n’est pas portée. Plus qu’une simple montre, c’est une fusion raffinée entre haute horlogerie et haute performance – un véritable témoignage de précision, d’esthétique et d’innovation.

UN COMMENTAIRE ? c’est assez troublant de voir la Laureato, ressuscitée dans les années 2010, subir au fil de ses déclinaisons successives une sorte de régression esthétique vers les codes surannées des premières Laureato des années 1970. La squelettage y est sans doute pour beaucoup tellement il rend confuse les lignes de la montre en prétendant mettre en valeur une mécanique qu’il finit par rendre « illisible ». Il faut compter dans les 47 000 euros pour cette Laureato en céramique de 42 mm x 11,3 mm d’épaisseur, étanche à 100 m et animée par un mouvement automatique prévu pour 54 heures de réserve de marche. Il n’y aura que 88 montres dans cette série limitée, qui n’ajoute rien de bien probant à l’icône Laureato, dont on se demande quand on cessera de la « décliner » pour enfin la retravailler – le mot « déclin » est tristement et fâcheusement voisin de « déclinaison »…

FORMEX Essence 41 mm « Space Ghost »

Formex présente la nouvelle Essence Space Ghost 41 mm, une version inédite venant enrichir sa collection dans le cadre du 25e anniversaire de la marque. Son point fort : un cadran argenté taillé dans une météorite de 4,5 milliards d’années. Le boîtier de 41 mm comble parfaitement l’écart entre les formats 39 mm et 43 mm, en réponse aux retours de la communauté. Il propose un excellent équilibre entre polyvalence, confort et présence au poignet. Ce nouveau format s’intègre dans la plateforme Essence tout en conservant le système modulaire à bracelets interchangeables. D’autres variantes de cadrans suivront dans l’année. Dans l’esprit de performance propre à Formex, cette évolution introduit une boucle papillon revisitée – une innovation brevetée – améliorant la micro-ajustabilité du précédent modèle pour un confort accru au quotidien. Le système permet des ajustements sans ouvrir la boucle, même pour la raccourcir. Il faut plus de force pour l’ouvrir que pour la refermer, garantissant un meilleur contrôle. Autres améliorations plus discrètes mais importantes : une couronne vissée repensée, parfaitement intégrée au système de suspension du boîtier breveté, et de nouvelles vis de bracelet pour un assemblage plus précis, durable et résistant à l’usure. « Le nouveau boîtier de 41 mm de la Space Ghost est né en grande partie grâce aux retours de notre communauté. Il se positionne idéalement entre les formats 39 mm et 43 mm, offrant équilibre et confort pour une large variété de poignets. Notre nouvelle boucle micro-ajustable change la donne en matière de confort et d’esthétique. Avec ce cadran en météorite traité de façon unique et ses détails bleuis, on voit clairement que Formex ne cesse de repousser les limites – tant en termes de design que d’ingénierie. La Space Ghost 41 mm est audacieuse, technique, et fidèle à l’esprit Formex jusque dans les moindres détails. » (Raphael Granito, CEO de Formex).

L’Essence Space Ghost 41 mm conserve les codes emblématiques de la collection Essence, façonnée en acier inoxydable 316L durable, et se décline désormais dans un format inédit et polyvalent qui complète les modèles 39 mm et 43 mm déjà existants. Cette polyvalence s’étend naturellement à l’ensemble des bracelets et sangles déjà compatibles avec tous les modèles Essence. Grâce au système de changement rapide, il est possible de passer facilement du cuir au caoutchouc, au NATO, au nylon ou à l’acier inoxydable – et inversement – en quelques secondes et sans outils. L’intégralité de la palette de couleurs et de finitions de cadrans Essence sera bientôt disponible. À l’intérieur : le calibre automatique Sellita SW200-1, décoré, éprouvé et reconnu pour sa fiabilité et sa précision suisses. Avec sa certification COSC garantissant une précision chronométrique, ce moteur robuste assure les mêmes standards élevés de performance et de fiabilité qui font la réputation de Formex. Le Space Ghost fait ses débuts avec un cadran taillé dans la météorite Muonionalusta – un fragment âgé de plus de 4,5 milliards d’années, tombé sur Terre il y a plus d’un million d’années après avoir voyagé dans l’espace à – 270 °C. Son motif de Widmanstätten, formé par un refroidissement extrêmement lent au fil des éons, offre à chaque cadran une structure entrelacée et complexe – aucun ne ressemble à un autre. Pour préserver la beauté naturelle de la météorite et prévenir toute oxydation, Formex, en collaboration avec Cadranor – société sœur spécialisée dans les cadrans et référence dans le domaine – a mis au point un traitement exclusif qui pénètre la matrice de fer poreuse. Un plaquage galvanique au rhodium scelle la surface et accentue l’éclat argenté sans altérer la texture brute sous-jacente. Les aiguilles et index bleuis renforcent encore le caractère spectral du cadran. Les cadrans en pierre, météorite incluse, posent un défi lié à leur nature : découpés en couches extrêmement fines, leur fragilité est exacerbée. C’est pourquoi les index sont souvent fixés sur un anneau rapporté, plutôt que directement sur le cadran – une solution plus simple, limitant les pertes, et presque imperceptible à l’œil nu.Presque imperceptible… mais pas assez pour Formex. Grâce à un procédé rare et exigeant, perfectionné par Cadranor, des micro-perforations sont directement réalisées dans la météorite afin d’y ancrer chaque index. Le résultat : un cadran non seulement visuellement exceptionnel, mais aussi structurellement authentique – et résolument Formex.

L’Essence Space Ghost 41 mm introduit également des innovations plus discrètes mais tout aussi importantes. Son nouveau système de couronne vissée renforce la sécurité et prévient toute déformation accidentelle du tube de couronne. L’intégrer harmonieusement au système de suspension de boîte breveté a représenté un véritable défi d’ingénierie. Traditionnellement, ce système est conçu pour permettre à la couronne de se déplacer avec le boîtier, s’adaptant aux mouvements du poignet pour plus de confort et une meilleure absorption des chocs. Adapter ce mécanisme flexible à une couronne vissée – qui nécessite une connexion plus rigide et fixe pour garantir sa résistance mécanique – a demandé une refonte complète et de nombreux tests afin d’assurer un verrouillage sûr de la couronne. En repensant ce système de fermeture, Formex en a profité pour examiner attentivement le reste du bracelet. Résultat : il y avait moyen de faire mieux, notamment en ce qui concerne les vis qui maintiennent les maillons en place. En parallèle du nouveau fermoir papillon micro-ajustable, l’Essence Space Ghost 41 mm bénéficie d’une vis de fixation de maillons entièrement repensée pour le bracelet en acier inoxydable. Plutôt que de recourir à la méthode classique consistant à utiliser une goutte de frein-filet ou un traitement composite pour éviter que les vis ne se desserrent avec le temps – un risque réel au vu des mouvements, chocs et contraintes subis par un bracelet – Formex a conçu une vis spécifique avec un filetage décalé. Ce design permet à la partie mobile du maillon de s’articuler librement, tandis que la section filetée reste isolée de toute contrainte mécanique. Aucun frein-filet n’est nécessaire et, surtout, il n’y a plus de risque que les vis du bracelet se desserrent. Un petit détail qui change tout : plus de précision, de durabilité et de résistance à l’usure… et une tranquillité d’esprit accrue…

UN COMMENTAIRE ? Le vrai bonheur, c’est l’excellent rapport qualité-prix d’une montre Swiss Made qui peut offrir autant de raffinements (cadran météorite, format mesuré en 41 mm, boucle déployante innovante, nouvelle couronne vissée, bracelet ergonomique) pour un prix relativement modéré (autour de 2 000 euros sur cuir, nylon ou caoutchouc, et à peine moins de 2 100 euros avec un bracelet métallique, pour un boîtier de 41 mm x 10,6 mm, étanche à 100 m et doté d’un mouvement automatique suisse Sellita proposant 41 heures de réserve de marche). L’édition a été limmitée à 150 pièces. Avec de telles armes offensives, on comprend mal pourquoi une maison comme Formex est toujours dans les profondeurs du classement des marques suisses…

ARTYA Luminity AMR-01

ArtyA condense l’excellence : un micro-rotor de haute horlogerie dans un boîtier de 35 mm, en saphir ou titane. Dernier-né de la collection Luminity, le calibre exclusif AMR-01 incarne le renouveau technique et esthétique de la manufacture genevoise. Équipé du micro-rotor de dernière génération, il adopte désormais un diamètre plus contenu, parfaitement pensé pour un boîtier au design affirmé qui ne manquera pas de se faire remarquer chez ArtyA. Ses caractéristiques : affichage central des heures et des minutes, auréolé d’un sous cadran à midi indiquant les seconds ; calibre ultra fin avec une épaisseur totale de 3,6 mm : plus de trois jours de réserve de marche garantie (82 heures de chronométrie assurée) grâce à un barillets équipé d’un ressort plus long et plus fin, afin d’assurer un meilleur dévidage qui fournit une énergie plus stable et plus linéaire. La lame est polie pour optimiser le coefficient de frottement. Le boîtier emblématique Wavy, véritable signature de la Maison, a été entièrement repensé pour donner naissance à une création à la fois discrète, raffinée et parfaitement proportionnée. Avec son nouveau diamètre de 35 mm, cette pièce révèle une élégance subtile, pensée pour épouser harmonieusement tous les poignets, sans compromis entre présence et confort.

Titane grade 5 : un matériau à la fois léger et ultra-résistant, alliant modernité, innovation et confort au porter ; la finition mate est obtenue par un sablage intégral, pour une esthétique sobre et contemporaine. Le traitement DLC transparent renforçant la résistance aux rayures, chocs et traces. Dureté : 1 200 HV (contre 200 HV pour l’acier, 400 HV pour le titane brut). Polissage subtil sur la tranche, contraste raffiné avec la surface sablée. Un détail précieux, difficile à réaliser sur titane. Verre saphir : résistance exceptionnelle aux rayures grâce à la dureté du saphir (9 sur l’échelle de Mohs, env. 1800 HV), troisième matière la plus dure après le diamant et la moissanite. Sa transparence met en valeur les lignes ondulantes du boîtier, créant un jeu de lumière permanent. Poli manuellement pour atteindre une transparence parfaite et sans défaut. Le façonnage de ce saphir, sur un design aussi sculptural, requiert une expertise technique de très haute précision. Pour sublimer la technicité du mouvement AMR-01, ArtyA explore deux approches complémentaires dans la conception de ses cadrans : cadran saphir (les premières références dévoilent un cadran entièrement façonné en saphir pur, offrant une transparence totale sur le calibre. Rehaussé d’index brossés et facettés, ce design épuré privilégie une lisibilité optimale dans une esthétique minimaliste) Version Stone : dans une démarche plus artistique, d’autres modèles se distinguent par un centre de cadran réalisé en nacre ou en amazonite. Chaque pièce célèbre le dialogue entre horlogerie et art, tout en dévoilant les finitions raffinées du mouvement. Une expression unique du savoir-faire, à la croisée de l’horlogerie et de l’art.

UN COMMENTAIRE ? « C’est quoi, le vrai luxe ? » (Business Montres du 2 septembre à propos des nouvelles collections d’ArtyA) : « C’est là que s’institue un nouveau rapport au luxe, dans l’authenticité d’une rigueur mécanique originale [c’est vraiment un « “mouvement manufacture” exclusif et sourcé en Suisse !], dans l’originalité d’un habillage qui fait la part belle à des matériaux naturels insolites ou à des alliages inusités et dans la singularité d’une démarche esthétique qu’on perçoit instinctivement comme sans concessions. L’avantage des matériaux fossiles, c’est qu’ils exploitent les beautés de la nature plus qu’ils ne les détruisent – on ne saurait en dire autant de l’or, en dépit de tous les certificats “éthiques” qu’on nous met sous le nez, ou même de la céramique banalisée mais sacrément “carbonée” dans son élaboration aux yeux des intégristes de l’éco-respectabilité. La palette des couleurs de ces pépites pétrifiées ou de ces minéraux fossilisés semble infinie, de même que leurs veinages ou leurs grains particuliers, et pas un bloc ne ressemble à l’autre : le vrai luxe, c’est de porter au poignet un boîtier créatif par nature original et sans autre équivalent sur cette planète. On touche ici à la nouvelle exigence de personnalisation et d’individuation des « fétiches » qui expriment une personnalité [c’est le propre de la montre]. Il n’est pas anodin que notre rapport au temps – c’est la fonction initiale des montres – se trouve ainsi médiatisé et minéralisé par des matériaux naturels qui échappent au temps et qui témoignent d’une très longue mémoire, ancrée dans des centaines de millions d’années et dans le souvenir pétrifiés d’ères géologiques qui échappent à notre entendement. Consciemment ou non, dans la simplicité très étudiée de son boîtier, la montre s’impose comme un pont jeté au-dessus de l’éternité des forces de l’univers : les boîtiers horlogers en minéraux fossilisés sont d’autant plus un vrai luxe qu’ils ne sont pas recyclables, sinon en poussières et en cailloux [ce qui n’est pas le cas de l’or ou du titane] – ils ajoutent donc à leur expression d’éternité un sentiment de fugacité et de fragilité, quelque chose comme l’éternel retour d’un perpétuel présent. Tout ceci n’est-il pas très philosophique ? Notons qu’on trouvait déjà cet encodage de la fragilité dans les ailes de papillons mis en scène dans les collections précédentes de la famille Arpa [maintenant que les enfants sont grands, tout le monde s’y est mis !] ». Il faut compter dans les 16 000 euros à 40 700 euros selon les variantes et les matériaux pour ces boîtiers de 35 mm x 11,4 mm d’épaisseur, étanche à 30 m (50 m pour le titane) et doté d’un mouvement exclusif à micro)-rotor, calé sur 82 heures de réserve de marche ultra-précise…

IKEPOD Chronopod 2025

Un bon design n’est jamais une question de prix ! La marque suisse lance des versions améliorées de son best-seller, fidèles à l'ADN Ikepodavec les designs inédits d'Emmanuel GueitSept ans après le succès retentissant de son retour sur Kickstarter, Ikepod présente le Chronopod 2025, une évolution raffinée de sa montre emblématique qui a marqué le renouveau de la marque en 2018. Le Chronopod 2025 perpétue l'ADN unique d'Ikepod : « Ce n’est pas une montre c’est un manifeste design ! » Cette philosophie se traduit par un design sculptural intemporel signé Emmanuel Gueit, où le confort ergonomique rencontre l'esthétique avant-gardiste. La forme caractéristique de galet bombé, véritable signature de la marque, offre une ergonomie exceptionnelle au poignet. « Designé par Gueit dans l’ADN Ikepod, ces montres sont du luxe post moderne » résume parfaitement l'esprit de cette nouvelle collection qui confirme le positionnement d'Ikepod sur le segment du luxe abordable premium. La collection s'enrichit de versions inédites et améliorées : White Horses : une réinterprétation élégante ; Gold Dots : le best-seller dans une version optimisée ; Verte bouteille : un classique intemporel ; Version Panda : une première pour la collection ; Édition limitée Pistache : série numérotée de 50 exemplaires exclusifs.

Le lancement commercial débutera en septembre 2025, d'abord en ligne puis auprès de la clientèle existante, perpétuant la tradition de proximité avec la communauté Ikepod. Depuis son retour remarqué en 2018, l'ADN d'Ikepod est omniprésent dans les gen3, ( gen1 : 1994-2006 ; gen2 : 2008-2012) alliant héritage créatif et innovation accessible. La marque s'est imposée comme une référence du design horloger avant-gardiste, portée par la créativité d'Emmanuel Gueit et une philosophie où chaque montre devient un manifeste esthétique. Lancé en 2018 sur Kickstarter Chronopod va à l’encontre des mythes autour de la marque. « C’était mieux avant », dit-on parfois : la Chronopod est une version moderne et abordable de l’iconique ovni de 1994 – le musée c’est bien, mais le design hors de murs aussi ! Aujourd’hui, Ikepod vit une nouvelle mission : ouvrir son culte à une nouvelle génération de collectionneurs…

UN COMMENTAIRE ? On ne résiste pas à la pétition de principe réaffirmée par Ikepod ; « Les marques concept indépendantes font de la haute horlogerie désormais : Ikepod n’a pas besoin d’un ticket d’entrée à 30k pour être culte et iconique ». Ou à celle-ci : « Ikepod n’a que 30 ans d’histoire mouvementée : pas besoin d’avoir 200 ans pour inventer la première concept watch, le manifeste design continue ». On appréciera aussi que, Fidèle à sa promesse de luxe accessible, Ikepod maintienne le prix de vente à 790 euros, inchangé depuis 2019, confirmant son engagement envers une horlogerie premiumdémocratisée. Bref, il faut se presser de précommander ce boîtier en acier de 44 mm (qui n’en paraît que 41 mm grâce au design sans cornes) pour 16 mm d’épaisseur, étanche à 50 m et motorisé par un très performant mouvement chronographe Seiko VK63. On serait tenté de dire : encore une résussite d’Emmanuel Gueit, qui a signé quelques-unes des plus belles montres de cette rentrée 2025 et encore un bon point pour l’équipe créative d’Ikepod…

WILBUR Flat-Six

« Je construis des supermachines pour des personnes exceptionnelles. Ce ne sont pas seulement des montres. Ce sont des sculptures mécaniques, conçues pour donner l'heure, mais aussi pour prendre vie. De l'art à porter. Des machines vivantes. Chaque pièce naît dans mon esprit. Je la dessine, la façonne, m'y attache jusqu'à ce qu'elle rayonne de personnalité. L'esprit de ma jeunesse est présent dans chacune d'elles : fusées, voitures de course et volonté inébranlable de repousser les limites. Ce sont des Supermachines, des rappels en trois dimensions que les règles n'ont jamais été faites pour vous. Elles ne sont pas produites en série. Elles n'attendent pas sur les étagères. Elles existent pour ceux qui mènent. Pour ceux qui refusent de suivre. Pour les rares personnes qui transcendent. Des machines pour des individus aussi rares que les machines elles-mêmes » (Jason Wilbur).


Wilbur n'a jamais suivi les règles de l'horlogerie. L'avenir de Wilbur ne se résume pas à ce qui va suivre, mais à ce qui n'a jamais été fait auparavant. Nous ne concevons pas des montres. Nous concevons des Supermachines, des sculptures mécaniques, de l'énergie brute en mouvement. La Flat Six est un aperçu de cet avenir, une machine construite pour défier les conventions et remettre en question tout ce que vous pensez savoir sur la mesure du temps. Plus qu'une montre, c'est une déclaration, une question, une évolution. Une machine conçue pour quelques-uns, pas pour le plus grand nombre. Et ce n'est que le début. Le temps n'est pas seulement mesuré, il bouge. La supermachine Flat Six s'inspire du rythme des machines, du pouls de l'ingénierie haute performance, de la précision du mouvement lui-même. Chaque élément est conçu pour créer une expérience, qui se ressent autant qu'elle se voit. Les pistons ne sont pas seulement là, ils fonctionnent. L'ensemble du mécanisme respire, bouge, réagit, il est vivant à sa manière. Ce n'est pas une montre statique. C'est une machine en mouvement, qui attend d'être libérée. La Flat Six Supermachine est une innovation Wilbur en instance de brevet.

UN COMMENTAIRE ? Difficile de se faire une idée précise des performances réelles de cette Flat-Six, qui ne sera livrée que dans… dix-huit mois par le créateur horloger américain Jason Wilbur, qui la propose aux alentours de 120 000 dollars – ce qui est assez ambitieux par les temps qui courent. On comprend qu’il s’agit d’heures sautantes couplées à des « pistons », dans un esprit assez voisin de concepts déjà repérés du côté de chez Jacob & Co. : face à la déferlante des fausses créations qui repompent éternellement les mêmes codes vintage, les joyeuses années des concept watches qui décoiffent seraient-elles de retour ?


COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS





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