REPÉRAGES #146-2023 (accès libre)
Trois pièces uniques Only Watch et quatre montres de série qui méritent qu’on entende ce qu’elles ont à dire
145e épisode de notre présentation des montres de l’année en cours et neuvième séquence (partielle ») de notre feuilleton Only Watch : ces montres sont racontées ici du strict point de vue des marques. Elles sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » d’horlogerie, dont vous aurez compris qu’il s’agissait des « manufactures » de montres ! Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, à prendre ou à laisser, au masculin comme au féminin, il est toujours intéressant de faire le point sur ce qu’on va découvrir dans les vitrines. Quand on aime, on ne compte pas – voici donc sept montres de sept marques : ArtyA, De Bethune, Furlan Marri x Dominique Renaud x Julien Tixier, Ice-Watch, Linde Werdelin, Richard Mille et Zodiac…
ZODIAC Super Sea Wolf Ceramics
Depuis 140 ans, Zodiac se consacre à la précision et à l'artisanat associés au chronométrage suisse, tout en repoussant les limites pour créer des garde-temps hautement techniques et dynamiques. Cela signifie explorer non seulement des matériaux innovants, mais aussi des couleurs audacieuses et emblématiques, comme celles de notre dernière Super Sea Wolf Ceramic. Inspirée par les couleurs rétro qui ont fait la réputation de Zodiac et par la fonctionnalité que les utilisateurs recherchent pour leurs aventures estivales, cette Super Sea Wolf est fabriquée à partir d'une céramique durcie et polie avec un noyau en acier pour une performance et une longévité optimales. Apparue sur la scène horlogère dans les années 1980, la céramique est résistante aux rayures, à la corrosion et à la décoloration. Le processus d'ingénierie utilise des poudres inorganiques non métalliques, généralement développées pour l'aérospatiale et d'autres industries de haute technologie, qui sont frittées à haute température pour créer le matériau attrayant, poli et solide que l'on peut voir sur le boîtier du Super Sea Wolf. Le matériau formé par ce processus est léger, facile à porter et hypoallergénique. Les nouveaux coloris sont dotés de cadrans éclatants avec des lunettes tournantes unidirectionnelles, d'aiguilles et d'index remarquables avec Super-LumiNova pour une visibilité inégalée, et sont complétés par des bracelets en caoutchouc FKM. La Super Sea Wolf est équipée d'un mouvement automatique STP 1-11 fabriqué en Suisse.
ICE-WATCH Ice Digit Ultra
Toujours à la pointe des tendances, Ice-Watch étoffe ses gammes digitales et affiche la couleur avec ses nouvelles créations : les Ice digit retro et Ice digit ultra. Deux nouvelles collections hautes en couleurs à s’offrir sans attendre pour mettre son poignet à l’heure d’été. C’est en novembre dernier que la célèbre marque belge Ice-Watch avait dévoilé son virage digital avec sa nouvelle collection Ice digit. Dépourvue d’aiguilles, légère et colorée avec son boîtier et son bracelet en silicone. Cette nouvelle montre étanche à 10 ATM s’inscrivait résolument dans l’air du temps et partait à la conquête des poignets de toutes les générations. La chaleur monte... A l’ombre comme sous le soleil, en ville comme à la plage, la collection Ice digit ultra se décline dès les premiers jours de l’été dans toutes les couleurs du temps. Jaune, orange, rouge, magenta, violet, verte, bleue, noire ou blanche... A chacun son modèle et à chacun la sienne ! Mieux : et si vous en achetiez une pour aller avec chacun de vos looks estivaux ? Comme le temps ne s’arrête jamais, Ice-Watch a également décidé de le remonter pour lancer sa nouvelle collection, baptisée ICE digit retro. Des montres intergénérationnelles, que tout le monde peut porter, toujours et partout. Avec leurs coloris chic et leur look résolument années 1980, ces nouveaux modèles digitaux à prix très sage vont vous accompagner du matin au soir, de la plage au barbecue et même jusqu’au bout de la nuit. Elles proposent le parfait équilibre entre couleur, tendance, accessibilité, le tout avec une touche de luxe ! Et quand sonnera l’heure de la rentrée, il est peu probable que ces montres à affichage digital quittent jamais votre poignet...
ARTYA Son of Seas carbon Divers
De l’infaillible plongeuse en acier à la lumineuse série en verre saphir, ArtyA a toujours joué avec les matériaux pour enrichir sa gamme destinée au monde sous-marin. Aujourd’hui, c’est un nouveau matériau qui allie haute technicité et esthétique : le carbone forgé. Ce nouveau composite aussi résistant que la fibre de carbone est conçue spécialement pour s’adapter aux formes complexe que nous pouvons retrouver dans les boitiers de la marque suisse. Ces nouveaux boitiers de 41 mm offrent un panel de couleur aussi large qu’attrayant. L’apparence unique de chaque boitier est dû à son usinage au cœur de la masse du matériau composite. Immuable et potentiellement teinté, il renouvelle parfaitement cette collection de plongeuses aux exigences rigoureuses et agrémentées d’une touche artistique. Afin d’offrir la montre la plus complète à son porteur, le cadran est lui aussi issu d’un bloc de carbone forgé. Il reprend la couleur du boitier auquel il est associé. Pour parfaire le tout, le puissant luminova présent sur les index et les aiguilles est également aux couleurs du boitier hôte.
LINDE WERDELIN Oktopus Moon 3DTP (« encre noire blanche »)
Linde Werdelin présente l'encre noire blanche Oktopus, le successeur de son encre noire emblématique Oktopus qui a marqué le 20e anniversaire de la marque. Cette montre exquise combine un style sans compromis, une sophistication masculine avec un contraste noir et blanc audacieux, ce qui en fait la montre parfaite pour les aventures estivales. Avec une lunette en céramique blanche frappante, un boîtier noir 3DTP distingué, un cadran à encre noire captivant, un bracelet blanc immaculé et un calibre sur mesure LW avec complication en phase lune, cette nouvelle édition rayonne d'un style contemporain et d'une élégance intemporelle, ce qui en fait le compagnon idéal pour chaque instant, du jour à la nuit. Le boîtier de l'encre noire blanche Oktopus Moon 3DTP est produit en carbone à plis minces à 3 dimensions (3DTPTM) pionnier avec une lunette en céramique blanche. Différent des composites traditionnels en fibre de carbone ou du carbone forgé, le 3DTPTM implique une technique de superposition de fines feuilles de carbone pour assurer une légèreté et une résistance maximales. À l'origine la première technologie de carbone propriétaire au monde conçue pour l'horlogerie suisse, elle est conçue pour obtenir une structure de boîtier calculée de haute précision. Le mouvement est sur mesure avec une complication graphique en phase de lune interne, qui a été conçue et développée à l'origine en 2009 avec le célèbre maître horloger danois Svend Andersen d'Andersen Geneve. « Quand nous avons terminé la pièce pour la première fois, j'ai pensé que c'était ma montre d'été parfaite, la juxtaposition de noir et de blanc du bracelet au boîtier, à la lunette et dans les lunes elles-mêmes fonctionne parfaitement » (Jorn Werdelin, co-fondateur de Linde Werdelin)…
DE BETHUNE DW5 SP (Seeking Perfect for Only Watch 23)
Le DW5 SP est une pièce forgée unique, le métal de son boîtier étant spécifiquement fabriqué à partir du minerai de fer trouvé à deux pas de la manufacture De Bethune. Cette montre unique vient du fond des âges, son cadran et sa lune sphérique sont en météorite ferreuse créée dans le creuset de l'univers. Pour son boîtier, Denis Flageollet s'est rapproché au plus près de la nature, cherchant à retrouver les techniques ancestrales de fabrication du fer et de l'acier. Il a forgé les différentes pièces à partir d'une loupe de métal fabriquée dans son propre haut-fourneau. Les motifs à sa surface proviennent des différentes parties de sa préparation métallique, qu'il a forgées ensemble. Denis Flaegollet a créé cette masse de fer et d'acier à partir du minerai de fer récolté à L'Auberson. Il le torréfie, le réduit en poudre, le passe au charbon ardent de son bas fourneau pour obtenir une masse de métal, puis le forge en une matière compacte proche de la forme à usiner. L'opération a duré plusieurs semaines et les recherches de nombreux mois. Pour cette pièce unique, l'équipe de De Bethune a créé un mouvement tourbillon que l'on peut admirer au dos de la montre (Cadran en météorite bleuie - Boîtier forgé à la main - Lune sphérique en météorite - QR code gravé au dos de la pièce donnant accès à des informations uniques pour le futur propriétaire - Cabochon en saphir bleu sur la couronne)…
RICHARD MILLE Talisman Origine RM S14 Only Watch 2023
Il y a des millénaires, dans une société depuis longtemps disparue où se côtoyaient mécanique, artisanat et spiritualité, est apparu cet objet fascinant. Découvert au cœur du Jura suisse, ce pendentif a été emprisonné pour l'éternité dans son réceptacle en bois. Surnommé « Talisman Origin » par les équipes de recherche, cette mystérieuse relique dorée renferme le savoir-faire d'une ancienne tribu suisse. C'est avec une extrême prudence que les horlogers de Richard Mille ont commencé à analyser cette relique chamanique. Ils ont utilisé les technologies modernes de fabrication pour en savoir plus sur son origine et ses propriétés. Comment un calibre en or, animé par un régulateur à tourbillon aussi complexe, a-t-il pu traverser le temps sans perdre son éclat ? Son architecture squelettique, sa complexité et la précision de ses finitions et de son assemblage ont soulevé des tonnes de questions, mais aussi son boîtier en rhodonite, titane et or, portant de mystérieux symboles gravés. L'asymétrie de l'œuvre semble faire écho aux deux couronnes, l'une probablement dédiée au soleil, l'autre à la lune... La découverte de cette pièce ouvre une nouvelle perspective sur les origines de la créativité. Les énergies invisibles contenues dans le Talisman Origine arrêtent-elles le temps, convoquent-elles des esprits ou détiennent-elles l'histoire d'une civilisation suisse très développée ? Ce qui est certain, c'est qu'il transcende les frontières entre le monde matériel et le monde spirituel. La RMS14 va au-delà du concept de montre - Cette pièce unique est l'essence même de la culture suisse - Son boîtier et son collier sont entièrement gravés à la main et intègrent des parties en rhodonite et en bois.
FURLAN MARRI x Dominique Renaud x Julien Tixier Quantième séculaire
Défier les lois du calendrier et en repousser ses limites : pour sa première participation à Only Watch 2023, la jeune marque horlogère indépendante Furlan Marri s’est associée aux horlogers de renom Dominique Renaud et Julien Tixier (ci-dessous), afin de créer un quantième perpétuel ultra simplifié et modulaire. Une pièce unique, capable de prendre en compte non seulement les années bissextiles, mais aussi les années séculaires. Une seule manipulation tous les 400 ans ! Remontons d’abord un peu le temps : c’est en 1996 qu’est présentée la première montre au poignet avec quantième perpétuel séculaire. Cette complication rare a pour volonté d’englober toutes les variations de notre calendrier grégorien, dépassant ainsi le quantième perpétuel classique en termes de précision. En effet, le quantième perpétuel, une complication déjà si fascinante, exprime certaines limites. Elle prend en compte les années bissextiles, mais pas les années séculaires (une année séculaire = 100 ans). Elle nécessite ainsi une manipulation afin de corriger cela, tous les 100 ans. Le calendrier perpétuel séculaire, lui, prend en compte les années bissextiles et séculaires. L’année 2100 est la prochaine sur la liste, et ce comme tous les 400 ans. Cette complication identifiera le fait que nous sommes en année spéciale, et passera donc automatiquement du 28 février 2100 au 1er mars 2100 alors qu’un quantième perpétuel classique aurait passé la date du 29 au 29 février, la considérant comme une année bissextile. Une complication donc, comme son nom l’indique, complexe et qui semblait jusqu’ici difficile de simplifier. C’est pourtant le challenge accepté par Furlan Marri, qui s’est allié avec Dominique Renaud et Julien Tixier, pour créer une pièce unique vraiment spéciale à l’occasion de la vente caritative Only Watch 2023. Ce projet est le résultat d’une aventure horlogère mais avant tout humaine, et c’est cette histoire, ces rencontres, ces Savoir-Faire qu’Andrea Furlan et Hamad Al Marri, les co- fondateurs de Furlan Marri, souhaitent mettre en avant. Que ce serait-il passé si Furlan Marri avait pu rencontrer ceux qui ont inspiré les designs et modèles mythiques des années 40 ou 50 ? Furlan Marri a aujourd’hui la chance de pouvoir travailler main dans la main avec des artisans d’exception qui ont accepté de rejoindre l’équipe. C’est ainsi que l’aventure Only Watch a commencé. « J’ai toujours aimé repenser les complications » explique Dominique Renaud. « Un challenge de plus » pour Julien Tixier.
Si Dominique a été ravi à l’idée de travailler à nouveau avec Andrea Furlan, c’est que Dominique avait déjà travaillé sur un calendrier perpétuel avec Giulio Papi. Ouverts d’esprit, beaucoup d’expérience, ensemble, ils avaient déjà trouvé des solutions techniques pour simplifier une répétition minutes. C’était même leur force. « J’ai rencontré Andrea dans le cadre de cette fameuse DR01, il avait participé à toute la partie design, technique et aux rendus 3D. Une relation s’est installée ». L’association de Dominique Renaud et ses 40 années d’expérience avec Julien Tixier, horloger indépendant sans cesse en quête de renouveau, permet de repenser la complication et repartir de presque zéro. De cette association résulte un équilibre entre le choix d’une complication classique et la manière de la penser et de la réinventer avec des méthodes modernes de R&D. Défier les lois du calendrier, un exercice auquel les deux se sont déjà prêtés : ensemble, ils avaient déjà développé auparavant un garde-temps exceptionnel ‘Tempus Fugit’, à la fois poétique dans son interprétation du temps qui s’écoule, et dans son exécution technique puisqu’il permet de calculer le temps sur les 10,000 prochaines années avec un module séculaire contenant 51 composants et 300 composants pour la totalité du mouvement. Penser et concevoir un calendrier perpétuel séculaire qui soit simple : là réside tout le projet. Et le processus s’avère plutôt complexe. C’est dans leurs ateliers respectifs que Julien Tixier et Dominique Renaud ont maturé et donné naissance à cette pièce. Au cœur de la Vallée de Joux, Julien conçoit ses pièces de A à Z, en toute autonomie. De même pour Dominique qui a travaillé depuis son atelier, au cœur de la Vallée également. Dominique possède ce côté inventeur: il dépose ses idées sur papier et puis sous forme de maquettes : travail à l’ancienne comme il le faisait au temps de Renaud & Papi avec maquettes en plexiglass et métal. Puis, c’est au tour de Julien, en plus de son travail d’invention, de procéder à un travail de compréhension, de retranscription à l’ordinateur puis à la fabrication de toutes les pièces : la boîte, les composants du module quantième, le cadran, mais aussi les finitions et les différents traitements comme la galvanoplastie en passant par le traitement du titane.
Une simplicité qui se retranscrit en trois points. 1) Le mouvement : de par sa simplification, ce quantième perpétuel séculaire devient à la fois facile à assembler, désassembler et fiabiliser. Moins de composants, mais surtout des ajustements conçus d’une façon plus moderne qui permettent de faciliter l’assemblage. La grande bascule, habituellement située au milieu dans les calendriers classiques, est ici déplacée pour devenir périphérique et ainsi transmettre l’information autrement, plus simplement. Un module séculaire vient se greffer à ce calendrier perpétuel qui permet de le rendre exact sur les 4 prochains siècles, qui composent les années séculaires. Sur 4 siècles, 3 ne seront pas bissextiles. Le fait d’avoir simplifié la mécanique permet de la rendre totalement modulable et ainsi configurer ce calendrier comme on le veut. « Il est ainsi possible de passer d’un quantième séculaire à un quantième simple, tout en gardant la même base et en enlevant des composants », nous explique Julien. Du fait que la grande bascule soit périphérique, cela nous permet de venir prendre les informations un peu partout sur le mouvement et pouvoir placer les éléments là où on veut. Par rapport aux autres calendriers perpétuel avec une bascule fixe et une bascule qui passe au milieu du mouvement, ici il est possible d’ajouter ou enlever des éléments afin de le rendre modulable. La partie séculaire comprends uniquement 5 pièces et le module quantième 25 au total. 2) L’utilisation : simple et sécurisée, elle est le résultat d’un travail de simplification extrême. Ainsi, l’interface est très facile d’utilisation. Julien Tixier nous explique : « Nous avions décidé de changer des correcteurs poussoirs classiques. Ici, le correcteur est sous forme de bague. Un seul correcteur permet de changer tout le calendrier, que cela aille dans un sens ou dans l’autre. Comme pour une sorte de verrou de répétition minute, les jours et le quantième perpétuel dans sa totalité peuvent être corrigés avec un seul et même correcteur ». Ainsi, le réglage du quantième s’effectue en actionnant le correcteur vers la droite, et les jours de la semaine vers la gauche. Une couronne classique permet l’ajustement des heures et des minutes. Le correcteur possède un système de rappel qui lui permet de revenir dans sa position initiale automatiquement. La facilité d’utilisation réside aussi dans le fait que le mouvement ne comporte pas de risque d’endommagement lors de son réglage, contrairement à bien d’autres calendriers. 3) La lisibilité : dans la continuité de la simplification du mouvement, il était évident pour Furlan Marri d’offrir une bonne lecture des informations sur le cadran. La simplicité réside dans le mouvement, son utilisation, mais également dans sa lisibilité. L’indication de l’année bissextile se fait par le biais de l’aiguille centrale qui indique les mois. Cette aiguille centrale comporte une croix de Malte qui tourne en 4 ans et indique les années bissextiles. La roue tourne en 100 ans et fait ainsi tourner la croix de Malte pour compter les années non bissextiles et lui permet ainsi tous les 400 ans de compter l’année bissextile séculaire.
La masse oscillante est découpée puis anglée à la main par Dominique Renaud, un clin d’œil à son premier métier, angleur. L’ensemble du calendrier perpétuel séculaire a été usiné, ajusté et fini par Julien Tixier. La platine sablée délicatement et doré à l’or 18 carats par galvanoplastie. Les rouages sont cerclés main et les cames du quantième sont poli-bloqués. Les ressorts en acier sont étirés et anglés main. La bague périphérique en titane est passée par un traitement d’oxydation anodiques. Les aiguilles des jours et date sont en acier bleuis, les aiguilles heure et minutes sont polies, l’aiguille des mois en titane poli porte l’indication de la came des années bissextiles en forme de Croix de Malte. Le cadran a reçu un traitement d’oxydation anodique qui lui donne une biréfringence du bleu au gris. Il suffira à Julien de descendre d’un étage afin d’apporter la masse oscillante à Coralie Mercier pour une gravure à la main, puisqu’ils travaillent dans le même bâtiment. Enfin le bracelet : direction Le Lignon à Genève, afin d’habiller la pièce de son bracelet en argent, réalisé entièrement à la main par Laurent Jolliet, l’un des derniers chainmaker en Europe. Aucune machine n’intervient lors de la fabrication des spires ainsi que le montage et le soudage qui se font à la main. Pour finir, le fermoir orné du logo de l’artisan, est limé à la main. Le résultat est stupéfiant: ce bracelet en maille milanaise finit par ressembler à des fibres de tissu qui s’entremêlent, d’où son deuxième nom de « bracelet tissu ». Ce quantième perpétuel séculaire est unique et révolutionnaire du fait de sa simplicité. Pourtant, comme l’exprime si bien Dominique Renaud «Il est parfois plus complexe de simplifier une complexité ».
Coordination éditoriale : Eyquem Pons