URWERK : Pour une smartwatch, cette EMC n'en relève pas moins de la (très) haute horlogerie !
Le 29 / 05 / 2013 à 09:00 Par Le sniper de Business Montres - 1512 mots
Urwerk ose défier les vestales de la haute horlogerie en brisant le tabou de l'électronique, avec la bénédiction de Philippe Dufour, ce qui légitime totalement cette première proposition de UR-EMC, première montre « intelligente » (smartwatch) de la tradition des belles montres suisses...
▶▶▶ UR-EMCLa première montre de précision « intelligente » ◉◉◉◉ Depuis sa création en 1997,Urwek s’est illustré sur la scène de la haute horlogerie en créant une complication à sa signature, …
Urwerk ose défier les vestales de la haute horlogerie en brisant le tabou de l'électronique, avec la bénédiction de Philippe Dufour, ce qui légitime totalement cette première proposition de UR-EMC, première montre « intelligente » (smartwatch) de la tradition des belles montres suisses...
▶▶▶ UR-EMCLa première montre de précision « intelligente » ◉◉◉◉ Depuis sa création en 1997,Urwek s’est illustré sur la scène de la haute horlogerie en créant une complication à sa signature, la complication satellite. En marge de celle-ci, la maison horlogère s’est toujours pris la liberté et le plaisir de relever de nouveaux défis et ouvrir de nouvelles voies. Grâce à sa U-Research Division – le « laboratoire expérimental » de la marque – les projets les plus fous ont vu le jour, que ce soit la UR-CC1 « King Cobra » et sa lecture de l’heure linéaire ou la UR-1001 « Zeit Device » et sa transcription du temps sur un millénaire. C’est cet esprit innovant et frondeur qui est à nouveau mis à contribution aujourd’hui pour la conquête d’un Graal horloger longtemps convoité : la première montre de précision dotée d’une intelligence ajoutée. ◉◉◉◉ « L’interactivité entre une montre mécanique et son possesseur est une thématique qui nous a toujours inspirés », explique Felix Baumgartner, maître horloger et co-fondateur d’Urwerk. « Concevoir une montre mécanique fiable est à la base de notre métier, notre vocation. Nous avions l’envie de pousser l’ambition plus loin, de créer non seulement une montre précise mais un chronomètre dont la précision de marche pourrait être évaluée et régulée à tout moment par son propriétaire. C’est toute l’idée de notre EMC, elle sera montée et paramétrée de façon standard dans nos ateliers, puis suivant les données de son propriétaire et son lieu de destination – mode de vie, environnement - il sera possible pour son possesseur de procéder à un ajustement pointu. » ◉◉◉◉ C’est ainsi qu’est né le concept de l’EMC : une montre de précision « maison » pensée, dessinée, développée et réalisée dans les ateliers Urwerk. Un garde-temps doté d’attributs inédits sur la scène horlogère. Le défi, ici, est d’offrir aux amateurs d’horlogerie non seulement un mécanisme ultra performant mais également l’outil permettant d’en faire l’évaluation et l’ajustement si nécessaire. « Notre but est de donner à chaque utilisateur de l’EMC des informations qui jusqu’à lors n’étaient décryptables que par un horloger muni d’un appareillage complexe. Pour ce faire, nous avons dû repenser et dessiner une mécanique de A à Z afin de la rendre lisible et analysable » ajoute Felix Baumgartner. ◉◉◉◉ De cette réflexion, est né le mouvement de base de l’EMC présenté aujourd’hui. Un mouvement manufacture dont les éléments les plus frappants sont : ◉ Un balancier réalisé en ARCAP, un alliage affectionné par Urwerk pour ses propriétés non-magnétique et anticorrosive. L’originalité de ce balancier est remarquable au premier coup d’œil. Sa morphologie parfaitement linéaire a fait l’objet de long calcul afin d’optimiser son aérodynamisme et minimiser ainsi toute perte d’amplitude. ◉ L’organe moteur a pris la forme d’un imposant double barillet monté en vertical sur un arbre unique. Il permet d’emmagasiner 80 heures de réserve de marche pour assurer une stabilité et une performance linéaire de la montre. ◉ La vis de régulation accessible depuis l’extérieur de la montre permet un ajustement précis par la raquette, en modifiant la longueur active du spiral. ◉◉◉◉ Sur cette construction originale viennent s’ajouter les éléments de surveillance du mouvement : ◉ Un capteur optique en lien avec le balancier. Son rôle : enregistrer les oscillations de cet organe de 28’800a/h soit 4 hertz ; ◉ Un oscillateur électronique à 16 000 000 hertz, élément de référence des plus précis ; ◉ Une intelligence artificielle capable de calculer le différentiel entre la marche du mouvement et l’oscillateur de référence. ◉◉◉◉ « C’est une révolution dans le monde l’horlogerie que nous proposons aujourd'hui. Nous avons ajouté un œil intelligent sur notre balancier qui va pouvoir mesurer le retard ou l’avance de notre montre et le traduire en secondes par jour », explique Felix Baumgartner. ◉◉◉◉ Le premier chapitre de la création de l’EMC s’ouvre ici. Le concept est lancé. Sa réalisation est en cours. « Le défi est désormais dans les mains de Martin Frei notre designer, et nos ingénieurs. Il s’agit à présent de miniaturiser tous ces éléments aux dimensions d’une montre bracelet. L’aventure de l’EMC est en marche et nous n’en sommes encore qu’au début » finit par conclure Felix Baumgartner. ◉◉◉◉ VOIR NOTRE ARTICLE SUR LA « BÉNÉDICTION » de Philippe Dufour à la nouvelle horlogerie indépendante, et plus particulièrement à Felix Baumgartner et Martin Frei (Business Montres du 29 mai)... D'AUTRES SÉQUENCES RÉCENTESDE L'ACTUALITÉ DES MONTRES ET DES MARQUES...