VENDREDI : Franchement, + 55,5 % de montres exportées en Syrie, ça amuse qui ?
Pourquoi les collectionneurs chinois commencent-ils à rendre hommage aux créateurs indépendants de la Suisse horlogère ? Où Manuel Emch a-t-il été récupérer sa prochaine collection, qui semble faire allusion au bronze d'une légende américaine ? Avec quel ciel de référence peut-on commander les diamants du ciel étoilé de sa "petite" De Bethune DB 25 joaillerie ? POUR CETTE FIN DE SEMAINE, AVEC L'ACTUALITÉ DES MONTRES DANS SON COLLIMATEUR, LE SNIPER DU VENDREDI A...
Pourquoi les collectionneurs chinois commencent-ils à rendre hommage aux créateurs indépendants de la Suisse horlogère ?
Où Manuel Emch a-t-il été récupérer sa prochaine collection, qui semble faire allusion au bronze d'une légende américaine ?
Avec quel ciel de référence peut-on commander les diamants du ciel étoilé de sa "petite" De Bethune DB 25 joaillerie ?
POUR CETTE FIN DE SEMAINE,
AVEC L'ACTUALITÉ DES MONTRES DANS SON COLLIMATEUR,
LE SNIPER DU VENDREDI A...
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LES BONNES IDÉES DU VENDREDI...
••• LES BONNES LECTURES DU JOUR : PÉRISCOPE ATTITUDE ! – une sélection rafraîchie en permanence de tout ce qui peut nourrir une réflexion professionnelle sur l'industrie horlogère, sa périphérie créative et son environnement sociétal (page Lectures utiles)...••• LE BON RÉFLEXE DU JOUR : CLIQUEZ ! – pour retrouver les articles dans les archives de Business Montres, cliquez sur l'onglet Archives en haut de page. Vous vous retrouverez sur l'ancienne architecture de votre Quotidien des Montres, du moins pour les articles antérieurs au 13 juin...••• LA RÉPONSE DU JOUR : FLUX RSS ! – c'est le meilleur moyen de ne rien manquer d'important sur le fil quotidien de Business Montres. Pour s'abonner à notre flux RSS, il suffit de cliquer sur la barre des menus en haut de la page, à droite : toutes les infos y sont répertoriées (accès libre pour celles qui ne sont réservées aux abonnés)...••• LE CONSEIL DU JOUR : REMPLACEZ ! – si vous partez d'un ancienne adresse ou d'un ancien lien Business Montres (par exemple, à partir d'une recherche Google), remplacez le "www." du début de l'adresse par "archive." (au singulier). C'est magique : on retrouve toutes les pages qu'on croyait perdues !••• LE CONSTAT DU JOUR : PAS POSSIBLE ! – il est en effet impossible de faire un copié-collé des pages du nouveau Business Montres ou de les imprimer. C'est la nouvelle règle du jeu et c'est volontaire : c'est un moyen de protéger notre propriété intellectuelle contre les fraudeurs, les photocopilleurs et les tricheurs – ceci dans le cadre du futur abonnement, qui réservera la lecture des articles payants aux seuls abonnés... 2)••• apprécié
L'INTÉRÊT DES COLLECTIONNEURS CHINOIS
POUR LES CRÉATEURS HORLOGERS INDÉPENDANTS...
••• repéré
UN SAC D'EMBROUILLES QUI EN DIT LONG
SUR LES COULISSES DU LUXE...
"À l'est, un parfum de souffre" (sic) : passons sur les fautes d'orthographe pour nous intéresser à un dossier en souffrance (c'est le cas de le dire) à propos de la distribution des parfums de luxe en Russie, des combines de L'Oréal pour vendre toujours plus et toujours plus cher, au besoin en s'appuyant sur des réseaux à la frontière des clans mafieux [parfois du mauvais côté de la barrière] et en usant de montages financiers ahurissants pour optimiser les profits [parfois personnels]. L'affaire nous est racontée par Bakchich, ce qui ne veut pas dire que tout est vrai, et en trois épisodes plutôt documentés. Une trilogie qui en dit long sur la façon dont une multinationale de la cosmétique semble s'affranchir des lois, parce qu'elle... "le vaut bien" – pour paraphraser ses propres publicités.••• On retrouve d'ailleurs dans cette enquête en trois volets quelques acteurs de l'horlogerie de luxe, notamment les précurseurs de l'implantation du groupe Richemont en Russie, toujours proches du groupe et de ses dirigeants. Ce qui n'étonnera pas les initiés, qui savent que tous les groupes de luxe, quel que soit leur core business, ont des pratiques comparables dès qu'il s'agit d'opérer sur des marchés peu organisés, que l'on qualifiera pudiquement d'émergents. Pratiques qui expliquent, par exemple, l'incroyable tolérance des marques et des groupes pour les marchés parallèles : ne voit-on, lors de chaque SIHH, des parallélistes très connus opérer à visage découvert dans les années du SIHH, parfois au nez et à la barbe des détaillants "officiels et autorisés" de ces mêmes marques dans des contrées pas si lointaines ? Rien ne nous dit que ce qui a pu se passer pour L'Oréal en Russie n'a pas été suivi ou même anticipé par les groupes horlogers sur ce même marché : on peut même supposer que ça s'est passé à peu près de la même manière dans les années folles du dégel post-soviétique, jusqu'à ce que l'administration Poutine parvienne à remettre tout le monde – mafieux et marques – au pas réglementaire... 4)••• tenté
D'EN SAVOIR DAVANTAGE
SUR LA PROCHAINE LÉGENDE RJ-ROMAIN JEROME...
C'est reparti pour un teasing légendaire, sur lequel on ne peut faire que des suppositions sur la base de ce que la page Facebook de RJ-Romain Jerome nous propose. Au menu des indices disponibles : un creuset dans une fonderie, une annonce frappée et rivetée dans le bronze (ci-dessus), l'annonce d'une nouvelle "légende" et une date (3 juillet). En accolant le bronze et le creuset, on obtient une légende de nature métallurgique, dans le goût de la précédente et inusable série des Titanic-DNA. La recette est connue : on récupère une pièce de métal authentique – elle semble apparaître dans les premières images du film, sans qu'on puisse l'identifier – et on la fusionne avec le métal dont on fera des boîtiers ou des cadrans. Le bronze [si tant est que cette belle patine verte soit du bronze] de l'annonce ci-dessus ne semble pas oxydé, ni corrodé : peu de chances, donc, pour que ce soit une nouvelle légende sous-marine. Les rivets impeccables tendraient à prouver qu'il faut chercher à l'époque industrielle, et pas du côté de l'archéologie...••• Que s'est-il passé le 3 juillet dans l'histoire ? Deux batailles qui pourraient avoir un rapport avec le bronze : Gettysburg pendant la guerre de Sécession et Mers-el-Kebir pendant la Seconde Guerre mondiale. Pas vraiment de quoi mobiliser les larges masses... Pas de naissance, ni de décès qui consonne un tant soit peu avec les indices précédents. Plus intéressant : un record ferroviaire de 1938, puisque c'est le 3 juillet de cette année-là que la locomotive à vapeur Pacific 4468 Mallard établit le record du monde de vitesse ferroviaire en traction vapeur à 202,7 km/h (soit 126 mph). Ça, c'est du bronze, mais est-ce un légende ? Le lendemain du 3, c'est Independance Day pour les Américains (déclaration d'indépendance des Etats-Unis). On a imprimé cette déclaration sur des tonnes de papier et on l'a gravée dans le marbre, mais pas dans le bronze. Alors, un canon, une statue de Jefferson, une chaudière de machine à vapeur, une cloche de la Liberté, un élément de la cuirasse du Merrimac confédéré [dont on fête les 150 ans cette année], une porte des chambres-fortes de Fort Knox [verte comme le dollar] ? Au final, la piste américaine reste solide, et riche d'indices convergents, mais on manque encore d'éléments supplémentaires...
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••• déniché
DE NOUVEAUX EXPERTS EN RÉCUPÉRATION CHEZ LES "ARTISTES DU TEMPS"...
"T'as pas l'heure ?" : la bijoutière Laure Gaury et la photographe Rebecca Bowring associent leurs talents en proposant une exposition mêlant photographies et bijoux contemporains issus de pièces horlogères. Swiss Made comme il se doit, ou presque, puisque cette exposition "T'as pas l'heure" sera suisse (du 26 juin au 12 juillet, The Square, rue du Diorama à Genève. Renseignements : The Square). Une manière originale de rappeler que ces fragments horlogers « cessent ainsi de nous rappeler que nous sommes en retard et racontent une nouvelle histoire » (Laure Gaury). Une volonté de... création par la destruction ? Où va-t-on si la bijouterie fantaisie devient conceptuelle !
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••• noté
QUELQUES INFORMATIONS HORLOGÈRES
À LA VOLÉE, EN VRAC, EN BREF ET EN TOUTE LIBERTÉ...
••• STATISTIQUES HORLOGÈRES (1) : nouveau recul en volume (- 0,5 %), alors que la valeur des montres exportées augmente de 16,2 %. Ce volume n'est cependant sauvé que par le puissant renfort d'une livraison de Swatch (700 000 pièces), sans lesquelles on aurait frôlé les 10 % de chute ! Deux segments n'en plongent pas moins sensiblement : l'entrée de gamme (moins de 200 CHF en prix export) et la moyenne gamme (500-3 000 CHF, toujours en prix export). Deux segments stratégiques, qui laissent donc penser que les 16,2 % de croissance apparente du chiffre d'affaires ne sont assurés que par seulement... 51 300 montres en or facturées à l'export à plus de 3 000 CHF (+ 35,5 % en valeur, + 7,1 % en volume). Autant dire que l'horlogerie suisse vient de subir un sérieuse perte de ses parts de marché et qu'il faut commencer à s'inquiéter de cette érosion – surtout quand on sait que l'actuel coup de frein sur le marché chinois (pas encore acté dans les statistiques de mai) pénalise principalement cette catégorie de montres de luxe... ••• STATISTIQUES HORLOGÈRES (2) : quelques commentaires amusants sur ces statistiques de mai, comme les 55,5 % d'augmentation des exportations vers la Syrie, alors que le pays est à feu et à sang ! Apparemment, on y a facturé pour 5,8 millions de CHF au milieu des bombardements. Toujours dans cette région dévastée par la guerre, on ne peut que saluer les 71,4 % de croissance des exportations horlogères vers Israel, qui a acheté pour 7,8 millions de CHF. De quoi compenser allègrement le recul du marché français (- 3,2 %) ou celui de la Russie (- 12,2 %). La palme de la croissance revient pourtant, pour le mois de mai, à Taiwan, qui peut se flatter d'un 80,2 % d'augmentation (22 millions de CHF de plus qu'en mai 2011 !). Tout cela a-t-il vraiment du sens ? ••• CHAISES MUSICALES : fin de partie pour Urs Jaermann, qui avait co-fondé la marque Jaermann & Stübi avec Pascal Stübi. Débarqué assez rapidement (officiellement pour raisons de santé), il sera provisoirement remplacé par Renato A. Vanotti, l'actuel président du conseil d'administration d'une marque que son actionnaire est tenté de reprendre en main, son concept "golfique" (fonctions mécaniques de décompte des coups joués sur une base traditionnelle) n'ayant jusqu'ici guère convaincu les golfeurs (source : Worldtempus)... ••• ÉMILE PÉQUIGNET : le livre-bilan d'un lutteur dont l'influence sur le destin de l'horlogerie française est encore trop méconnu. Entre les chevaux et le ski, les montres et l'accordéon, quelle vie bien remplie pour ce fils de paysan saugeois qui a eu le culot – il ya tout juste quarante ans – de créer une marque à son nom, sans l'aide des banques, au coeur de la crise horlogère des années 1970, mais avec un sens instinctif de la belle montre (hommage Business Montres du 20 juin)... ••• FERRARI : encore un nouveau bébé dans la grande famille des marques de montres qui ont adopté le cavallino sur leurs cadrans. Comme prévu, ce sera Movado pour la moyenne gamme : les premières pièces présentées se font remarquer par leur grande sobriété stylistique (le meilleur du style Movado) et par la mise en avant d'un emblème Ferrari quasi-hypertrophié...
••• HERMES : une extraordinaire complication mécanique, traitée avec une remarquable sobriété par l'ingénieux Jean-Marc Wiederrecht (Agenhor) pour la montre Arceau Le Temps suspendu d'Hermès. On peut désormais arrêter le temps, du moins suspendre sa course le temps d'une pause, tandis que la montre continue à le décompter pour le restituer, intact, à la fin de la pause. Esthétique classique parfaitement adaptée et superbe mise en scène du produit...
••• SOLID WATCH : mission réussie pour le projet horloger californien Henry Watch, lancé par Henry Juskevicius sur Kickstarter, le site de financement collaboratif. 140 000 dollars ont été collectés, ce qui a permis de lancer la fabrication d'une première série de pièces en 48 mm, certaines équipées de mouvements squelettés et vendues au grand public de 600 à 1 200 dollars (les prix ci-dessous étaient ceux des parts de souscription)... 
••• BREITLING : intéressant décor dans la nouvelle boutique Breitling de la rue de la Paix, à Paris (premier flagship européen de la marque). Des peintures néo-réalistes (entre BD et pop art) à décor aviation de Kevin T. Kelly (exemple ci-dessous) et "radio Breitling" pour la bande-son. Les peintures de la boutique sont plus aéronautiquement correctes et moins expressives qu'un autre de ses hommages à l'aviation, Tailgunner (ci-dessous, à droite) – titre tiré d'une expression de l'argot militaire dont la traduction veut dire ce qu'elle veut dire... 
••• L'ART DE LA GUERRE AU SERVICE DU MANAGER : Business Montres reprend très souvent le cadre stratégique défini par Sun Tzu voici vingt-cinq siècles. Un grand classique, pas forcément facile à lire et relire par les managers, mais les Videoditeurs (groupe Kabo), spécialistes des livres enrichis pour les tablettes numériques, propose à l'iBookStore L’Art de la Guerre dans une traduction française récente (celle de Valérie Niquet, éditions Economica), agrémenté d'une centaine d'interviews vidéo de dix-sept experts de tous horizons (politique, économie, sport, médecine, relations humaines, philosophie, littérature), comme Avec Jacques Attali, Jean-Pierre Raffarin, Raphael Enthoven, Christophe Barbier, Guy Sorman, David Abiker, Frédéric Encel, Aya Cissoko, le général Bonnemaison, Anatoli Karpov, etc. Une façon originale et efficace d'approcher L'Art de la guerre (présentation ci-dessous), sur un mode numérique plus contemporain (9,99 euros)... ••• ROLEX : même Roger Federer, ambassadeur loyal s'il en est, se fait plaisir avec des Rolex vintage, au lieu de porter ses Oyster réglementaires. En nous assurant que "chaque Rolex nous raconte une histoire", il nous sort une superbe Daytona réf. 6263 de 1981, un cadeau d'anniversaire de sa femme pour ses trente ans. Fin des spéculation sur la Rolexosphère...
••• DE BETHUNE : LA DB 25 (un grand classique des collections De Bethune) a été repensée pour la haute joaillerie, dans une tailel réduite (40 mm) qui ne lui fait pourtant rien perdre de ses originalités mécaniques. Précisions utiles à la mécanique comme à la joaillerie : calibre automatique DB 2024, platine décorée à la main avec des aciers anglés et polis à la main avec des ponts en titane, double barillet autorégulateur, balancier silicium-platine capable de réduire les frottements mécaniques et de délivrer le rapport inertie-masse idéal, système triple pare-chute, masse oscillante en titane-platine sécurisée par un système central d'amortisseur, phases de lune avec affichage tridimensionnel exclusif (sphère en platine et acier sertie de 44 diamants et 44 saphirs bleus) tournant sur son propre axe avec une précision de 1 jour toutes les 122 années. La carrure en or gris est sertie de 61 saphirs baguette (5,29 carats). Le cadran est un "ciel étoilé De Bethune" en titane (poli miroir et bleui au four), avec des étoiles en or gris et 21 diamants, la lune étant sertie de 44 diamants et 44 saphirs bleus. La personnalisation de ce "ciel étoile De Bethune" permet de reproduire la "carte" du ciel exacte à n'importe quelle date de n'importe quel lieu (voir ci-dessous et en haut de page). On aura compris que la pièce est exceptionnelle par sa réalisation, mais aussi par son harmonie et ses renvois de lumière (lumière sombre plus du titane bleui et poli à la main, lumière étincelante des étoiles en or gris et diamant, lumière tamisée de l'acier bleui des aiguilles incurvées, lumières mouvantes dévoilées par l'alternance des courbes convexes à l'extérieur – pour l'anneau des heures – et concaves au centre). Emotion et séduction, mais aussi poésie et fascination mécanique... 
••• HUBLOT : la marque est sur tous les fronts du football, les uns visitant le futur site Hublot pendant le Mondial de football au Brésil (2014), les autres sur place, en Pologne et en Ukraine, pendant l'Euro 2012 [les panneaux lumineux des arbitres de touche sont très efficacement présents à l'écran] et les derniers fêtant avec Diego Maradona, à Buenos Aires (Argentine) le lancement de sa King Power Maradona – qui en a toujours deux (montres au poignet). Une série limitée bleu-blanc-bleu comme le drapeau argentin, avec le chiffre-fétiche et la signature du champion...
••• REVOLUTION ONLINE : intéressant initiative de Revo Online pour dynamiser les contenus horlogers, en nous faisant "essayer" cinq répétitions minute (Bvlgari, Corum, Girard-Perregaux, Jaeger-LeCoultre, Vacheron Constantin). Tendez l'oreille : essai au porter et avec des appareils acoustiques par David Chokron (Paris). Vainqueur : Vacheron Constantin. Moralité : le prix n'a rien à voir avec la musique...