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WEEK-END : Les heures impériales d'un vieux président

Valéry Giscard d'Estaing, l'ancien président de la République, disperse aux enchères le mobilier de son château familial de Varvasse. Clou horloger de cette vente d'un homme de goût : un pendule Empire signée Lepaute, qui était en couverture d'un catalogue Sotheby's de 2004...    ••• Avec les frais, en 2004, cette pendule avait été payée 18 000 euros (catalogue du 2 décembre), sans doute par l'ancien président dont le château de Varvasse était principalement …


Valéry Giscard d'Estaing, l'ancien président de la République, disperse aux enchères le mobilier de son château familial de Varvasse.

Clou horloger de cette vente d'un homme de goût : un pendule Empire signée Lepaute, qui était en couverture d'un catalogue Sotheby's de 2004...

 
 
••• Avec les frais, en 2004, cette pendule avait été payée 18 000 euros (catalogue du 2 décembre), sans doute par l'ancien président dont le château de Varvasse était principalement meublé dans le goût impérial. Estimée aujourd'hui 12 000-15 000 euros par l'étude Aguttes, cette pendule Lepaute est passée par la collection Fabius et par l'ancienne collection Georges Encil. Heures en chiffres romains, minutes en chiffres arabes, sonnant les heures et les demies, elle est du plus pur style Empire : signé Lepaute, le cadran est soutenu par deux vestales "à l’antique", encadrant une colonne à cannelures sur une base de marbre vert de mer à masque de Mercure et instruments de musique...
 
••• Deux pendules comparables sont aujourd'hui conservées au château de Fontainebleau, toutes les deux signées Lepaute. Précision de Sotheby's : "L'une fut livrée en 1806 pour l'appartement du grand maréchal à Fontainebleau : elle possède un balancier apparent entre les deux figures de bronze patiné. La seconde, livrée pour la chambre à coucher de l'Impératrice, présente un obélisque en lieu et place de la colonne cannelée (voir J.P. Samoyault, Pendules et bronzes d'ameublement entrés sous le Premier Empire, Paris, 1989, pp.56-57). Une troisième pendule, très probablement celle présentée, est reproduite dans Le XIXe siècle français, Paris, 1957, p.136 (anciennement à la galerie Fabius à Paris). Une quatrième pendule faisait partie d'une vente à la galerie Koller en décembre 1999, lot 1736. Il est intéressant de remarquer que la totalité des exemplaires répertoriés sont à rapprocher de Pierre Basile Lepaute (1750-1843). Pierre Basile s'associa en 1795 à son neveu Jean Joseph, fondant ainsi la maison "Lepaute, oncle et neveu", qui livra  les deux modèles destinés au palais de Fontainebleau. Cette association devait durer jusqu'en 1811 et obtint une médaille d'argent à l'Exposition des Produits de l'Industie de 1806. 
 
 

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