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WONDER WEEK 2013 #1 : Vivement demain ! (quelques amuse-bouches pour patienter...)

S'il n'y avait ces bourrasques de neige qui perturbent les aéroports européens et qui risquent de compliquer les accès aux salons de la Wonder Week, le moral horloger serait au beau fixe absolu : beaucoup de nouveautés intéressantes, d'innovations authentiques et de fructueuses rencontres sur l'agenda... Aimez-les toutes, ces montres : Dieu reconnaîtra les siennes...  ◀▶ AU SOMMAIRE DE CE PREMIER ÉPISODE DE LA WONDER WEEKDes informations qui seront développées après la Harley-Davidson (ci-dessous)...❏❏❏❏ MITRAILLEUSE : il …


S'il n'y avait ces bourrasques de neige qui perturbent les aéroports européens et qui risquent de compliquer les accès aux salons de la Wonder Week, le moral horloger serait au beau fixe absolu : beaucoup de nouveautés intéressantes, d'innovations authentiques et de fructueuses rencontres sur l'agenda...

Aimez-les toutes, ces montres : Dieu reconnaîtra les siennes...

 
◀▶ AU SOMMAIRE DE CE PREMIER ÉPISODE DE LA WONDER WEEK
Des informations qui seront développées après la Harley-Davidson (ci-dessous)...
❏❏❏❏ MITRAILLEUSE : il faut en faire beaucoup pour promouvoir le concept Artya...
❏❏❏❏ ARCHERIE : que de flèches dans la nouvelle et sublime) De Bethune...
❏❏❏❏ MARINE : Franck Muller a trouvé le sud, mais peut-être perdu le nord...
❏❏❏❏ RETOUR : il aura fallu un siècle pour que Picard Cadet revienne à la maison...
❏❏❏❏ TRÉMA : Jämes C. Pellaton fait ses gammes sur le marché néo-classique...
 
◀▶ ARTYA BIKE & SO ON
Les montres du « Rebel without a cause »
❏❏❏❏ Quel rapport entre la cartouche de 12,7 planquée dans le guidon de la moto et l'horlogerie ? Pas évident à première vue, mais vous demanderez à Yvan Arpa (ci-dessus) les différentes citations horlogères de cette Harley-Davidson ultra-spéciale, exposée au salon indépendant GTE : il pourra vous citer, entre autres, l'atmosphère méchanicienne de cette "performance moto-artistique", la gravure très "métiers d'art" [enfin presque !] des différents "composants" de la moto ou encore le bouchon du réservoir, qui rappelle à la fois la boîte torturée, voire attachée à la scie circulaire, des boîtiers Artya, ainsi que le cadran des montres Artya (ci-contre). Pour la bastos de 12,7 insérée dans la poignée des gaz (cartouche en haut de page) ou pour la bande fusil-mitrailleur qui décore la roue arrière, c'est juste pour l'indispensable touche de virilité – la testostérone est indissociable de toute provocation horlogère qui se respecte. Il faudra juste éviter de passer la frontière avec cet engin : pour cause de parano malienne, les gabelous français sont un peu nerveux en ce moment. En considérant cette Harley-Davidson – environnée au GTE des indispensables séries d'objets dérivés à tête de mort, dont le néo-biker Yvan Arpa propose tout un catalogue – comme un simple "produit d'appel" en tête de gondole, ce serait déjà un bon prétexte pour aller découvrir la nouvelle offre Artya, à la fois plus sage et plus déjantée (exemples multiples : Business Montres du 18 janvier, Atlantic-tac de cette fin de semaine ou À découvrir d'hier). On l'aura compris : m^mee si vous croisez des Hell's Angels dans les couloirs du GTE, faites semblant de trouver ça normal !
 
 
 
 
◀▶ PICARD CADET
Le retour d'un Genevois à Genève
❏❏❏❏ Une fois digérées les émotions fortes de la motocyclette horlogère (ci-dessus), il sera toujours temps de s'intéresser à quelques nouveaux venus dans la cour de récréation, comme la nouvelle marque Picard Cadet, qui deviendra donc la référence #10/Génération 2013 des "bébés de l'année". La marque n'est pas nouvelle dans l'horizon suisse, puisqu'elle avait été fondée en 1910 à Genève – plutôt comme une enseigne de détaillant – et qu'elle a connu, tout au long du XXe siècle, quelques diverses fortunes. Les nouveaux propriétaires (non indigènes) de la marque entendent à la fois honorer la tradition suisse et lui apporter une touche de design contemporain, avec un accent mis sur la joaillerie. En langue de bois marketing, cela donne "respecter le passé autant que le futur pour honorer la vie, le temps et l'émotion" – soit un discours relativement convenu pour une proposition esthétique qui n'a rien de renversant avec un cadran trois-compteurs dans un boîtier tonneau. Le prix n'a rien non plus de renversant pour une marque à ce jour sans notoriété, ni légitimité, mais il faut y croire. En revanche, au poignet, on ne peut qu'être frappé par l'agrément d'une montre qui se pose bien sur le poignet, visuellement élégante, qui communique instantanément une idée de bienfacture par une belle alternance de lignes douces, de courbes bien lissées et volumes bien maîtrisées. 
 
 
 
 
◀▶ JAMES PELLATON
Dans la dynamique du marché néo-classique
❏❏❏❏ Dans la série des "bébés" de la nouvelle vague 2013, il ne faudrait pas manquer, à deux pas du SIHH (hôtel Starling, de l'autre côté de l'autoroute, là où sont concentrés les invités asiatiques : à part avec un taxi genevois, y arriver n'est pas gagné d'avance !), le mini-salon tenu par la manufacture Jämes C. Pellaton. Le tréma bizarre fait partie de l'identité de cette nouvelle marque, qui sera donc la référence #11/Génération 2013 puisqu'elle fait son apparition sur le marché cette année, même si l'existence est attestée depuis l'année dernière. Le choix du Starling est assez original, et pas forcément judicieux, mais les premières montres présentées n'en respirent pas moins une évidente honnêteté et un réel souci de bien faire, dans un goût néo-classique un peu tempéré par le souci d'une originalité pas forcément toujours bienvenue [cadran inutilement bavard, surabondance d'indications mal différenciées et esthétique absurdement complexifiée par des ponts sans justification technique], mais l'identité de la montre (ci-dessous) s'en trouve renforcée. L'atout de cette nouvelle proposition résidera dans son prix et dans l'animation d'un marché néo-classique désormais archi-dominé – hors icône Patek Philippe – par Laurent Ferrier et H. Moser & Cie [à retrouver au GTE] désormais aux prises avec les néo-manufactures allemandes (style Moritz Grossmann) et les créateurs indépendants suisses...
 
 
 
 
◀▶ FRANCK MULLER MARINER
Genthod à l'heure de la marine
❏❏❏❏ On continue la promenade en passant du Starling Hôtel (Grand Sacconex, c'est où ?) à Genthod, où on entend les derniers coups de marteau de l'installation de la WPHH (World Presentation of Haute Horlogerie). Peu de surprises dans la mise en scène, cette année, hormis un nouveau pavillon entièrement dédié à Cvstos (qui a quitté La Réserve) et 500 mètres carrés pour une nouvelle véranda Franck Muller avec vue sur le lac et style WPHH Monaco (les initiés apprécieront le clin d'oeil). Les chefs new-yorkais sont de retour pour sustenter les invités, mais sans soirée fondue, ni déjeuner truffe : l'année s'annonce sérieuse et appliquée. À l'image de cette Mariner, qui signe la renaissance d'une ligne née en 2008 pour s'inscrire dans la tradition de "montres de marine". Référence nautique qui n'est évidente que dans la forme ronde, la dominante bleue, la lisibilité du cadran aux grands chiffres étirés et la présence, pas forcément indispensable tellement elle n'a pas d'utilité fonctionnelle, des directions cardinales de la rose des vents : la suprême astuce du S (sud) à la place du 6 laisse assez perplexe (ci-dessous). Cet "habillage" maritime s'imposait d'autant moins que l'esthétique est plutôt plaisante et la consistance horlogère avérée (mouvement automatique). Heureusement, on verra au WPHH les "Sept jours" découvertes à Monaco, avec de nouvelles interprétations, des sertissages et même un passage en boîtier rond. Quelques grandes complications à déguster au passage (notamment le tourbillon TGV Thunderbolt vu à Monaco ou de nouvelles interprétations du Giga Tourbillon). Ne pas manquer non plus les nouvelles collections Roberto Cavalli, qui accède à l'honorabilité horlogère grâce à son tourbillon "manufacture" (signé manufacture Franck Muller, évidemment)...
 
 
 
 
◀▶ DE BETHUNE DB 28 SKYBRIDGE
La plus belle montre de la Wonder Week ?
❏❏❏❏ On peut déjà prendre les paris que l'esthétique de cette DB 28 va susciter quelques polémiques : la montre s'installe en effet dans un champ créatif totalement neuf – démarche qui n'est cependant pas totalement inhabituel. On est loin de la resucée habituelle des codes néo-traditionnels, mais on est également loin de la créativité débridée des jeunes créateurs indépendants. La disruption est assumée dans l'esprit contemporain d'une proposition classique : oxymore facile, mais hautement révélateur d'un style totalement hors normes. Au poignet, la pièce impose sa fascination, d'abord par ce cadran cuvette bleu (titane poli miroir), dont la concavité tridimensionnelle concentre l'attention sur la "flèche" centrale – qui commence à la lune sphérique et qui se prolonge, en ligne de crête, jusqu'à la pointe qui s'enfonce sous le cadran. C'est du jamais vu dans l'eshétique horlogère, au moins depuis le XVIIIe siècle, où on trouvait quelques prémices de cette évolution. Ensuite, on remarque les index boulés des heures, en relief et en équilibre sur le cadran, ainsi que le semis de boules d'or et de diamants sur le bleu nocturne et profond de ce cadran. On repère aussi les aiguilles, courte, grasse et massive pour les heures, fuselée pour les minutes. Dans son argent matifié, le tour des minutes est un délice de classicisme revu et corrigé. Le mouvement est, sauf erreur, une évolution du calibre des précédentes DB 28 (DB 2105, 6 jours de réserve de marche avec un double barillet, remontage manuel, triple parachute et échappement silicium). Boîtier en 43 mm, avec des attaches en berceau articulé. Dernier coup d'oeil au poignet : on va en conclure, comme d'habitude, que cette DB 28 Skydweller, pardon, Skybridge [c'est curieux ce tropisme céleste] est l'aboutissement de toutes les propositions précédentes, mais on sait, depuis des années, que la marque pratique avec acharnement la mutation permanente dans une optique de sélection darwinienne et d'évolution des meilleurs acquis : chaque nouvelle De Bethune conçue par David Zanetta et Denis Flageollet n'est que le prototype des De Bethune précédentes...
 
 
 
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