8 MAI 1945 : Les voleurs de montres au coeur de l'histoire (deux montres pour le pillard de l'Armée rouge)...
Le 08 / 05 / 2015 à 05:00 Par Le sniper de Business Montres - 934 mots
C'est une des plus célèbres photos retouchées du XXe siècle : elle symbolise la victoire alliée sur le IIIe Reich, quand le drapeau soviétique s'est mis à flotter sur le toit du Reichstag. Comme toujours, les montres sont aux avant-postes de l'histoire : regardez attentivement l'image de ces deux soldats...
▶▶▶ BERLIN, 8 MAI 1945La montre, c'est le petit trou …
C'est une des plus célèbres photos retouchées du XXe siècle : elle symbolise la victoire alliée sur le IIIe Reich, quand le drapeau soviétique s'est mis à flotter sur le toit du Reichstag. Comme toujours, les montres sont aux avant-postes de l'histoire : regardez attentivement l'image de ces deux soldats...
▶▶▶ BERLIN, 8 MAI 1945La montre, c'est le petit trou dans la serrure de la grande histoire... ◉◉◉◉ CI-DESSUS, L'IMAGE NON RETOUCHÉE des deux soldats russes qui ont accroché le drapeau soviétique sur le toit du Reichstag de Berlin, début mai 1945. La guerre était finie. C'était il y a soixante-dix ans aujourd'hui. Les montres étaient au rendez-vous de l'histoire : regardez attentivement les poignets du soldat au premier main. Une montre à chaque bras. Les troupes d'assaut russes auraient-elles à ce point la terreur d'être en retard ? En fait, il portait deux montres, comme la plupart des soldats russes qui pillaient allègrement Berlin, détroussant les habitants, violant les habitantes et raflant tout ce qu'ils pouvaient rapporter en Russie... ◉◉◉◉ MAINTENANT, REGARDEZ BIEN L'IMAGE CI-DESSOUS : c'est la Une du quotidien communiste français L'Humanité daté d'hier. Un numéro spécial consacré à la victoire du 8 mai 1945. La seconde montre a disparu du poignet du soldat. L'image d'une série prise à Berlin par le photographe Evgeni Khaldei, début mai 1945, a été retouchée par les censeurs de l'Armée rouge pour éviter les accusations de pillage. Recolorisée, la Une de L'Humanité reproduit la photo diffusée à l'époque par la propagande soviétique. Il faudra attendre la fin de la guerre froide et la chute du mur de Berlin pour retrouver les pellicules originales et le vrai cliché du photographe, avec les deux montres. On sait à présent que cette image est une mise en scène, rephotographiée après qu'un premier drapeau ait été hissé (source : blog de Daniel Giacobi)... ◉◉◉◉ LES MONTRES SONT DANS L'HISTOIRE : mieux, elles font l'histoire. L'histoire de cette photo et ses détails horlogers nous replongent au coeur de la Seconde Guerre mondiale et de ses conséquences pour l'Europe. Nous avons, en une image, les ruines et la misère d'une Allemagne pillée et humiliée, bientôt coupée en deux par le rideau de fer qui ne va pas tarder à s'abattre sur le vieux continent. Les vainqueurs vont se partager l'Allemagne et tenter de s'approprier l'Europe. La retouche de la montre nous dit tout de la guerre froide, qui semble se poursuivre aujourd'hui avec l'usage de clichés bidouillés. Un détail : fallait-il que les Allemands aient produit de belles montres pour qu'elles soient à ce point recherchées par les pillards russes ! Que de soldats allemands ont eu la vie sauve en échange de leur montre ! Fallait-ils que ces pillards russes soient démunis à ce point de montres ! On sait que Staline fera démonter des usines entières (comme celles de Glashütte, en Saxe) pour recréer sa propre industrie horlogère soviétique. Les Français ne se gêneront pas non plus pour piller les usines horlogères de la Forêt-Noire, qui étaient dans leur zone d'occupation : c'est l'origine de la montre d'aviation Type 20 [copiée sur les chronographes Hanhart de la Luftwaffe, dont quelques prises de guerre équiperont les équipages français en Indochine]. La montre, c'est le petit trou dans la serrure de la grande histoire – le viseur qui permet de tout voir... D'AUTRES SÉQUENCES RÉCENTESDE L'ACTUALITÉ DES MONTRES ET DES MARQUES...