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AFFAIRE ANTIQUORUM #2 (exclusif) : Osvaldo Patrizzi raconte la conjuration des imbéciles et des canailles qui voulaient lui faire la peau...

C'est un homme de 69 ans, blessé dans son honneur et dans son être, qui s'exprime. Totalement blanchi par la justice après sept ans d'enquêtes, Osvaldo Patrizzi n'a rien oublié de tout ce que ses diffamateurs lui ont fait subir. Aujourd'hui, il est convaincu qu'il leur portera bientôt des oranges... ▶▶▶ OSVALDO PATRIZZI  « Ma seule satisfaction sera d'apporter des oranges à mes accusateurs, quand ils seront en prison »...  ◉◉◉◉ DONC, …


C'est un homme de 69 ans, blessé dans son honneur et dans son être, qui s'exprime. Totalement blanchi par la justice après sept ans d'enquêtes, Osvaldo Patrizzi n'a rien oublié de tout ce que ses diffamateurs lui ont fait subir. Aujourd'hui, il est convaincu qu'il leur portera bientôt des oranges...

 OSVALDO PATRIZZI  « Ma seule satisfaction sera d'apporter des oranges à mes accusateurs, quand ils seront en prison »...  ◉◉◉◉ DONC, OSVALDO PATRIZZI EST TOTALEMENT BLANCHI de toutes les accusations – plus graves et plus infâmantes les unes que les autres – accumulées contre lui par ceux qui l'avaient chassé de la direction d'Antiquorum (Business Montres du). Le dossier pénal ouvert contre lui est définitivement classé. Le « renard argenté », qui sort de sept longues années de galères et de tempêtes médiatico-judiciaires, peut désormais se consacrer son énergie à la réparation des torts inexpiables qui lui ont été causés, tant sur le plan moral que matériel. Dans cet entretien à chaud, encore marqué par l'émotion d'avoir enfin pu convaincre les juges de son entière bonne foi, il ne mâche pas ses mots et il désigne clairement les coupables... ◉◉ Première impression en apprenant la décision de classement de la justice suisse ? ◉◉◉◉ OSVALDO PATRIZZI : Quel soulagement de voir que la justice avait enfin compris qu'elle devait apporter une réponse claire et forte à la montagne de mensonges et d'accusations criminelles formulées par Evan Zimmermann et Michael Levine, qui avaient trahi ma confiance pour s'approprier Antiquorum. Sept ans, c'est peut-être un délai normal pour des juges, mais, pour de simples justiciables comme mes proches ou comme moi, c'est insupportable d'être restés injustement accusés et cloués au pilori pendant autant d'années... ◉◉ Comment expliquer, avec le recul, que les conjurés anti-Patrizzi aient pris de tels risques, alors qu'ils savaient qu'il n'y avait rien dans le dossier ?  ◉◉ OSVALDO PATRIZZI : ni les actionnaires japonais, ni Evan Zimmermann [l'âme du complot] n'avaient compris à quel point le succès d'Antiquorum – qui était la maison n° 1 des enchères – était le fruit d'un intense travail, d'un effort d'innovation incessant et d'une attention permanente à notre réputation de sérieux professionnel. Ils pensaient que c'était facile, naturel et normal de réussir comme nous l'avions fait. Ils ont pensé : « Pourquoi pas nous, puisque lui peut y arriver ? ». À la fin de l'accord de collaboration de trois ans que j'avais signé avec les actionnaires japonais, je devais me retirer en vendant les actions qui me restaient (50 % du capital de l'entreprise) – une somme très importante. Ils ont préféré prendre le devants et ourdir un complot pour m'attaquer, par derrière, comme des traîtres, et pour me « liquider » sans me payer quoi que ce soit... ◉◉ Comment le rapport d'audit de PricewaterhouseCoopers a-t-il pu servir de base crédible à de telles accusations criminelles ?   ◉◉ OSVALDO PATRIZZI : La clé de voûte de l'accusation et de la réussite du complot était le crédit accordé à un auditeur indépendant comme PricewaterhouseCoopers (PWC), d'excellente réputation. Si le rapport d'audit de PWC permettait de m'accuser de fraudes, de tricheries et de tout le reste, c'est que j'étais forcément coupable. Il s'agissait seulement de me discréditer aux yeux du monde entier et d'accréditer la thèse de l'urgence d'un changement de direction. La nouvelle équipe – les Japonais et leur allié Evan Zimmermann – a manipulé les enquêteurs de PWC par un harcèlement moral permanent, en leur cachant les documents comptables et les grands livres de compte [tout en nous accusant de les avoir fait nous-mêmes disparaître], en discréditant tous mes efforts de gestion et en faisant croire à l"existence de nombre d'actions frauduleuses. La manoeuvre a presque réussi. Ce rapport d'audit a coûté plus d'un million de francs suisses, mais il n'a pas la moindre valeur : PWC – qui n'a pas eu le moindre recul critique par rapport à son client – pourrait à avoir à rendre des comptes à ce sujet. Au lieu de s'interroger sur la mise en scène déployée sous leurs yeux, au lieu de se poser les questions nécessaires face à d'évidentes manipulations, les auditeurs de PWC ont enfoncé le clou et laissé croire que nous étions des voleurs. Ce n'est pas la première fois que PricewaterhouseCoopers est sujet à de telles interventions douteuses... ◉◉ Pourquoi tout le monde a-t-il plus ou moins cru à ces accusations et pris parti contre l'ancienne direction d'Antiquorum ?   ◉◉ OSVALDO PATRIZZI : Pas tout le monde, heureusement, mais beaucoup de mes interlocuteurs professionnels ont préféré se replier sur une position de neutralité. La plupart ont été aveuglés par le rapport de PWC et manipulés par mes adversaires, qui leur avaient fait croire que les employés d'Antiquorum avaient eux aussi pris parti pour les comploteurs. Quelques cadres d'Antiquorum ont été retenus par des nominations à des postes de responsabilité, avec de gros salaires. Ils n'ont pas compris que, sans Osvaldo Patrizzi, la maison Antiquorum allait définitivement perdre sa position prééminente sur le marché. Depuis, ces cadres ont quitté l'entreprise, un par un, avec le sentiment de s'être laissés berner et souvent en procès avec elle... ◉◉ À quelles personnes peut-on aujourd'hui en vouloir le plus ?  ◉◉ OSVALDO PATRIZZI : Pour moi, des gens comme Evan Zimmermann, Michael Levine [l'avocat d'Osvaldo Patrizzi, qui agissait secrètement contre son client, dans son dos] ou Christophe De Kalbermatten [l'avocat d'Antiquorum, à Genève] sont des voyous qui méritent la prison. C'est une association de malfaiteurs qui n'ont reculé devant aucuns moyens – légaux, voire illégaux – pour venir à bout de ma résistance. Si des gangsters de cette trempe ne vont pas en prison, c'est tout notre système de valeurs qui est remis en cause. On ne vit plus dans un Etat de droit si des voleurs peuvent tenter de vous dépouiller du fruit de votre travail sans en payer les conséquences. Les autres comparses – Etienne Leménager [expert], Julien Schaerer [directeur] ou Robelo Jorge [responsable informatique] – sont des crétins qui ont cru aux promesses qu'on leur faisait... ◉◉ Un regret après sept longues années de procédures ? ◉◉◉◉ OSVALDO PATRIZZI : très peu de regrets, en fait, parce que nos adversaires n'ont jamais réussi à nous mettre à genoux. Ils auraient pu y réussir sans la solidarité au sein de notre équipe de direction. Nous avons tenu bon... ◉◉ Le combat va-t-il continuer pour récupérer ce qui peut l'être ?  ◉◉ OSVALDO PATRIZZI : Malheureusement, il ne reste plus grand-chose à récupérer ! Tout a été volé, dispersé, récupéré à travers un réseau de sociétés-écran et avec des prête-noms. Peut-être mes adversaires espéraient-ils que je me lasse ou comptaient-ils sur mon âge (69 ans). Maintenant que mon honneur a été restauré, ma seule satisfaction sera de leur apporter des oranges les jours de visite... ◉◉ Quel avenir, aujourd'hui, pour Antiquorum ? ◉◉ OSVALDO PATRIZZI : Sentimentalement, je voudrais que cette maison retrouve sa splendeur passée et qu'elle revienne au premier rang qu'elle occupait au moment de mon éviction. Pour cela, il faudrait qu'il y ait, dans sa direction, les bonnes personnes. Ce qui n'est pas du tout le cas ! Je dois donc me préparer aux funérailles de cette entreprise...  ◉◉ Départ en retraite ou retour sur le marché des enchères ? ◉◉ OSVALDO PATRIZZI : Retraite ? Certainement pas, même si je dois un peu ralentir mes activités professionnelles. En cinquante ans d'une vie passionnante dans l'univers des montres et des enchères, j'ai eu le temps d'accumuler une expérience dont il est temps que je fasse profiter les autres – c'était d'ailleurs ce que j'avais l'intention de faire, il y a sept ans, quand je me préparais à passer la main chez Antiquorum...  ◉◉ Le dénouement de l'« affaire Patrizzi » n'est-il pas l'ouverture de l'« affaire Antiquorum », qui illustre tant de dérives sous le marteau ? ◉◉ OSVALDO PATRIZZI : Il y a tant d'argent qui circule dans les enchères qu'il est inévitable que quelques-uns en viennent à perdre la tête et s'y brûler les doigt. C'est le cas dans tous les milieux. Dès qu'il y a beaucoup d'argent en jeu, il y a toujours quelques petits malins qui se croient plus malins et plus intelligents que les autres pour tenter d'en profiter. L'« affaire Antiquorum », sans doute pas. Je dirais plutôt l'« affaire PricewaterhouseCoopers »... D'AUTRES SÉQUENCES RÉCENTES DE L'ACTUALITÉ DES MONTRES ET DES MARQUES...
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