@BASELWORLD 2015 #14 : Ne perdez pas de temps et allez à l'essentiel – 120 minutes, trajet compris, pour voir les 20 montres les plus intéressantes de ce printemps 2015...
Le 17 / 03 / 2015 à 05:00 Par Le sniper de Business Montres - 2669 mots
Disons que cette liste des 20 pièces les plus remarquables de Baselworld n'est pas encore totalement figée, mais on peut déjà en baliser le sentier de la gloire : 120 minutes, plan en mains, pour accéder au paradis des montres les plus intéressantes de 2015...
▶▶▶ 4 MN MAXI PAR VITRINE + 40 MN DE MARCHELes 20 montres les plus marquantes
Disons que cette liste des 20 pièces les plus remarquables de Baselworld n'est pas encore totalement figée, mais on peut déjà en baliser le sentier de la gloire : 120 minutes, plan en mains, pour accéder au paradis des montres les plus intéressantes de 2015...
▶▶▶ 4 MN MAXI PAR VITRINE + 40 MN DE MARCHELes 20 montres les plus marquantes du millésime 2015... ◉◉◉◉ POURQUOI 20 ET PAS 25 ? Pourquoi pas, on verra à l'usage et après une semaine de patrouille du franc-tireur dans les couloirs de Baselworld. Pour l'instant, nous nous en tenons à une visite de 120 minutes, temps de trajet entre les vitrines compris. En commençant par la grande entrée du Hall 1.0, c'est un itinéraire logique par grands niveaux, optimisé pour ne pas ralentir la progression, avec une échappée finale vers les outsiders (sans idée de classement entre les marques et leurs propositions)... ◉◉◉◉ HALL 1.0 (plan ci-dessus) : à gauche dès l'entrée, tenter d'apercevoir, dans la vitrine des nouveautés de l'année [une des plus belles collections jamais présentées à Baselworld par Bvlgari, sans doute même un cran au-dessus de 2014], la nouvelle smatwatch de Bvlgari, déjà partiellement dévoilée par Business Montres (13 mars). Ne pas négliger les Octo de Bvlgari, qui pourraient devenir les nouvelles Big Bang des années 2015-2020. Juste en face, c'est TAG Heuer, qui donne cette année dans le vintage et qui ne présentera sans doute pas sa nouvelle smartwatch en vitrine, mais Business Montres vous en aura dit suffisamment dans trois jours pour vous en faire une idée : tout le monde attendant Jean-Claude Biver au tournant [serait-ce le match de trop : Business Montres du 18 décembre 2014], ce sera forcément une des pièces dont on parlera le plus à Baselworld. Quelques mètres plus loin, sur la gauche, mitoyen de la forteresse Rolex, c'est Tudor dont vous pouvez découvrir la nouvelle collection North Flag (révélation et image Business Montres du 14 mars). Tout en repartant vers l'espace Bell & Ross, jetez quand même un oeil sur les nouveautés Patek Philippe (celles du 175e anniversaire), chez Jaquet Droz (à l'entrée du village Swatch Group), sur les vitrines Chanel, sur la nouvelle smartwatch Breitling (à côté de l'aquarium) : chez Bell & Ross, découvrez la nouvelle BR 01 du dixième anniversaire, la BR-X1 en carbone, la montre du Rafale et les autres nouveautés de l'année (images et informations à glaner dans les pages récentes @Baselworld 2015). Il est alors temps de se diriger vers le fond de la halle pour prendre l'escalator qui vous entraîne vers le Hall 1.1... ◉◉◉◉ HALL 1.1 (plan ci-dessus) : en haut de l'escalator, foncer vers le stand Leroy, où se trouvent deux des plus belles pièces néo-classiques du salon, non sans avoir admiré, dans la foulée, les nouvelles collections Boucheron. Ensuite, repartir vers le sud en direction du stand Fabergé, en tentant de vérifier au passage si Graff a mis son collier à 155 millions de dollars en vitrine (mais les collections horlogères valent leur pesant de Mille et Une nuits) ou si Jacob & Co a encore eu de belles idées. Chez Fabergé, vous pourrez découvrir la plus amusante complication mécanique du salon (création Jean-Marc Wiederrecht : saluez-le au passage). Repartez ensuite vers le Hall 2 (passage après le stand Graff), mais arrêtez-vous chez de Grisogono pour admirer la nouvelle montre manchette ou l'extraordinaire Grapolli, une des lus belles montres de joaillerie du salon avec ses saphirs roses et ses opales en goutte (en cartouche dans le plan ci-dessus). Une fois passé le pont entre le Hall 1 et le Hall 2, empruntez les escaliers pour parvenir au niveau 2.2... ◉◉◉◉ HALL 2.2 (plan ci-dessus) : le plateau ne manque pas de bonnes surprises (voir notre analyse du nouveau 2.2 : Business Montres du 11 mars), surtout du côté de la Watch Gallery requalifiée, mais autant aller à l'essentiel sans perte de temps. La marque-événement de Baselworld, c'est peut-être Franck Dubarry, qui remonte en scène sous son propre nom, avec une collection qui paraît avoir tout intégré des dernières tendances marketing sur l'esprit du nouveau luxe et le mental des nouveaux amateurs (révélation Business Montres du 15 mars). Quand vous aurez fini de jouer avec les Crazy Balls de Franck Dubarry [ses prix vont vous épater, sinon vous appâter, mais ils vont terrifier ses concurrents], passez vite à la nouvelle Watch Gallery de cet étage, où vous trouverez la montre Complication One d'Emmanuel Bouchet (présentation Business Montres du 10 mars), une des complications mécaniques les plus innovantes de tout Baselworld, pourvu qu'on s'intéresse à ceux qui tentent de faire avancer les beaux-arts de la montre. Evidemment, profitez d'être au milieu de tous ces jeunes créateurs indépendants pour vous faire l'oeil et parfaite votre culture du design, du marketing et de la montre alternative. Dès que c'est fini, descendez de deux étages pour vous retrouver au 2.0... ◉◉◉◉ HALL 2.0 (plan ci-dessus) : en arrivant au niveau 2.0, d'emblée, un détour par l'Académie horlogère des créateurs indépendants (AHCI), dont le fondateur, Svend Andersen, a trouvé une jeune équipe pour relancer une marque à son nom. Au programme : une superbe montre Tempus Terrae (fuseaux horaires : ci-dessus). On repart ensuite vers l'espace Schwarz Etienne, qui propose cette année un magnifique coffret de sept montres (une par jour de la semaine) et un très innovant concept de design Roswell, équipé d'un nouveau mouvement manufacture. Il est temps de retrouver avec un immense plaisir, à quelques pas de là, sur le stand ZhangDao. Cette référence chinoise à peu près inconnue nous réconcilie avec les métiers d'art tant le travail de ces artisans peintres sur céramique est séduisant, ZhangDao n'en profitant pas pour pratiquer l'extorsion de fonds traditionnelle chez les Helvètes spécialistes des métiers d'art horlogers. Le jour où les manufactures suisses découvriront les prouesses de l'atelier ZhangDao (découverte Business Montres du 13 mars) et ses prix de revient, nous n'avons pas fini d'être envahis de cadrans en céramique à miniatures ! Ensuite, direction la sortie en passant par le patio central où trône la colossale Monumentale Zeitmaschine dont tout le monde va parler et devnt laquelle tout le monde va se faire photographier (premières images : Business Montres du 11 mars). Une superbe démonstration d'horlogerie cyclopéenne, qui nous change agréablement de l'infiniment petit. Il est temps, maintenant, de quitter le 2.0 pour prendre l'air sur la Piazza et gagner le Palace (la tente juste en face de la sortie)... ◉◉◉◉ PALACE (plan ci-dessus) : le Palace a toujours la ruche bruyante et brouillonne où s'ébattaient les créateurs indépendants, dans une compilation hétérogène qui tenait parfois du caravansérail créatif. Baselworld ayant transféré la Watch Gallery dans le Hall 2.2, les marques du Palace sont à la fois plus homogènes et plus posées – ce qui ne veut pas dire moins dérangeantes. Commençons par De Bethune, dont la nouvelle DBS (modèle qui fête son dixième anniversaire), est une réussite totale, concurrencée par la montre dédiée aux aztèques (ci-dessus). MB&F qui nous présente son Melchior, objet du temps autant qu'objet de l'espace, vraie pièce de cabinet de curiosités et « doudou » mémoriel pour grand garçon nostalgique : une production MB&F atypique pour le prix d'une montre classique dans une autre marque, il n'y en aura pas pour tout le monde. Et y aura bien d'autres choses à découvrir chez MB&F. De l'autre côté de l'allée centrale, DeWitt a réduit la voilure côté espace, mais élargi ses horizons à une mécanique manufacture et à de nouvelles esthétiques, plus élégantes et plus radicales (révélation Business Montres du 16 mars). En tant que voisin immédiat, HYT est plutôt remuant, mais sa nouvelle H3 rallie la plupart des suffrages : avec un stupéfiant mariage du fluide et du dé à jouer, le tout dans un boîtier rectangulaire ultra-tendance, c'est très gonflé mécaniquement et encore plus audacieux esthétiquement. On repasse par l'allée centrale se diriger vers l'espace Revelation, qui se lance dans la montre féminine avec son concept de cadran à occultation optique : beaucoup de métier et de réussite dans cette initiative. On revient dans l'espace suivant pour retrouver le micro-espace de la marque Angelus, qui squatte chez Arnold & Son (même actionnaire, même équipe de création) : cette renaissance d'une marque iconique dans son temps est une bonne nouvelle, de même que la mise au point de ce tourbillon Lumiere qui surfe sur la vague rétro-futuriste (présentation Business Montres du 10 mars). Plus qu'une marque pour boucler la tournée : on ressort du Palace, mais en ayant la curiosité de fureter dans les autres vitrines, très rarement décevantes. Ici, on sait qu'une montre, c'est bien plus qu'une montre... ◉◉◉◉ SALONS DU RAMADA (plan ci-contre) : on va donc terminer la promenade en sortant du Palace pour traverser la place – attention au tramway – et monter au troisième étage du Ramada, où le groupe Meylan (MELB) tient salon, avec Hautlence et H. Moser & Cie. Ne pas manquer la nouvelle Concept Watch de la marque (facturée à titre préventif à 1 000 000 de francs suisses), mais aussi la nouvelle collection Pioneer, sportive et chic, un nouveau styme pour H. Moser & Cie. Les 120 minutes sont écoulées, mais on peut jeter un oeil, au trentième étage, sur les trente marques du Swiss Creative Lab (réparties dans plusieurs salles : ne pas manquer la pièce en verre saphir de 4N) et, en redescendant, on peut s'attarder sur les nouvelles interprétations, nettement plus tendance, de l'Oscillateur harmonieux de Rudis Sylva, dans le hall, près du bar comme il se doit pour des Francs-Montagnards. Avec un peu de chance, vous croiserez aussi dans ce hall d'accueil les pères de la montre atomique de poignet (Bathys Hawaï et Hoptroff)... ◉◉◉◉ ENSUITE, POUR LE PLAISIR DES YEUX et s'il reste un peu de temps, on peut se rendre à la House of Bomberg (plan ci-dessous : c'est à 250-300 m, joli jardin en terrasse pour une pause conviviale). Les collections Bomberg nous garantissent un dépaysement horloger intégral, avec des montres faites pour se montrer – au poignet ou dans la poche – plus que pour se transmettre de père en fils jusqu'à la consommation des siècles. C'est déjà fini ? Dommage, on en reprendrait bien une tranche... D'AUTRES SÉQUENCES RÉCENTESDE L'ACTUALITÉ DES MONTRES ET DES MARQUES...