@BASELWORLD 2015 #16 : Premiers repérages du Franc-tireur, à la découverte des montres pas encore vues, mais qui vont faire parler d'elles...
C'est la veille de l'ouverture qu'on comprend mieux les tendances de l'année et qu'on peut prendre le pouls de la profession. Bonne nouvelle à Bullshit Castle : alors que chacun a conscience que l'année sera compliquée, sinon très décevante, tout le monde a retrouvé un moral de guerrier... ▶▶▶ EN RÉSUMÉ (le tout développé après le résumé ci-dessous)Indiscrétions, analyses, informations,
C'est la veille de l'ouverture qu'on comprend mieux les tendances de l'année et qu'on peut prendre le pouls de la profession. Bonne nouvelle à Bullshit Castle : alors que chacun a conscience que l'année sera compliquée, sinon très décevante, tout le monde a retrouvé un moral de guerrier...
▶▶▶ EN RÉSUMÉ (le tout développé après le résumé ci-dessous)Indiscrétions, analyses, informations, enquêtes, rumeurs & murmures... ❏❏❏❏ AURÉLIE FAIT LA ROUE (ci-dessus, la nouvelle complication de Jean-Marc Wiederrecht)... ❏❏❏❏ MANUEL & ALAIN S'ENTICHENT DE BIODESIGN INTERGALACTIQUE... ❏❏❏❏ MARC & MIKA JOUENT DU PISTON... ❏❏❏❏ JEAN-PIERRE S'ENFERME DANS SA CRYPTE NÉCROPOLITAINE...
❏❏❏❏ XAVIER ILLUMINE LES MAILLOTS ESPAGNOLS... ❏❏❏❏ LES PAPILLONS QUI TOURNENT SANS SE FATIGUER... ❏❏❏❏ JACOB FAIT CRACHER SES COPAINS BILLIONNAIRES... ❏❏❏❏ JEAN-CHRISTOPHE A DES PUCES DANS LE MAGNÉSIUM... ❏❏❏❏ RICK DISPERSE, VENTILE, DYNAMITE FAÇON PUZZLE... ❏❏❏❏ MANUEL COINCE LA BULLE (ci-dessous), MAIS FAIT GAGNER UNE MONTRE... ❏❏❏❏ LE FRANC-TIREUR PRÉPARE SA PLONGÉE, MAIS PAS DANS LES BULLES... ❏❏❏❏ SANS PARLER DE TOUTES LES AUTRES INFOS... ❏❏❏❏ 
▶▶▶ LE FRANC-TIREUR EN PATROUILLEUne première brassée d'informations sur les montres importantes (jamais vues ou presque) et sur les gens importants de la montre... 
◉◉◉◉ GRAFF : toutes affaires cessantes, courez chez Graff, non pour y voir une nouvelle version de la « montre-la-plus-chère-du-monde » [qui est encore plus chère que la fameuse Hallucination l'année dernière, facturée 55 millions de dollars], mais la nouvelle montre Disco Butterfly, qui est splendide et qui a tout pour devenir iconique. Elle s'inscrit dans la famille de la remarquable Graff Butterfly de l'année dernière [ci-contre : rappelons que le papillon est emblématique chez Graff], mais dans un registre infiniment plus amusant, ludique et malicieux, à défaut d'être aussi précieux. Sur le cadran, un disque tourne au rythme des mouvements du poignet et il entraîne dans sa course six papillons qui tournoient sur un champ de diamants en battant des ailes. Raffinement : les papillons sont réalisées dans des pierres de couleur (pour l'instant, rubis, émeraudes, saphirs), assorties au bracelet et au sertissage du tour d'heures. On reste fasciné par ce ballet de lépidoptères enchantés : ira-t-on jusqu'à parler de lépidorlogerie ? Toutes les femmes vont tomber amoureuses de cette Disco Butterfly, que nous rajoutons immédiatement sur la liste des plus remarquables montres de Bâle (Business Montres du 17 mars). L'image ci-dessous est probablement la pire « photo volée » de tout Baselworld 2015, désolé, mais c'est la seule dont on puisse disposer ce matin, puisque la montre n'est pas encore officiellement dévoilée. Et la vidéo ci-dessous est la pire des « vidéos clandestines » de tout le salon, désolé (les bruits de fond sont ceux du salon en construction), mais c'est la seule disponible à cette heure pour essayer de comprendre cette montre... 
◉◉◉◉ VITRINES XAVIER DIETLIN : chez Hublot, on repère vite la nouvelle génération des Raptor [celles qui escamotent la montre si on approche trop près la main], avec une télévision interactive intégrée, mais on fera le déplacement jusqu'au stand Maurice Lacroix pour une mise en valeur lumineuse (mapping vidéo) des joueurs de l'équipe espagnole du « Barça », dont Maurice lacroix est partenaire... 
◉◉◉◉ FABERGÉ : autre montre à découvrir sans perdre de temps, la nouvelle complication féminine de Fabergé, qui réussit une époustouflante (nouvelle) entrée sur le marché de la haute joaillerie mécanique en même temps qu'une entrée sur celui de la haute mécanique masculine (pièce confiée à Giulio Papi, mais il faudra vraiment insister pour la voir à Bâle, où l'accent tonique est résolument féminin). Aurélie Picaud, la nouvelle patronne des montres Fabergé (ex-Audemars Piguet, ex-Omega), semble ravie de son retour à Baselworld. On reconnaîtra dans ce paon qui fait la roue non seulement l'animal fétiche de Fabergé [plusieurs des « oeufs » de la maison Fabergé, canal historique, reprenaient ce thème], mais aussi la signature de Jean-Marc Wiederrecht – c'est-à-dire une élégance certaine dans le traitement de la complication, avec une légèreté de style qui lui fait toujours préférer la solution mécanique la moins disante plutôt que la plus démonstrative. Il a tout fait dans cette pièce, en particulier la base du mouvement et la construction de ce déploiement paonesque qui va vous en mettre plein la vue (en haut de la page). Notez au passage la profusion du sertissage, qui est pour le coup très fabergienne... 
◉◉◉◉ RJ-ROMAIN JEROME : c'est le retour d'Alain Silberstein sur le marché. Désormais sans marque, mais toujours avec autant de talent, il a conçu pour Manuel Emch une Subcraft qui pourrait ressembler à la précédente Spacecraft, sauf qu'elle serait accommodée à la sauce Star Wars épicée de biodesign et de souvenirs des soucoupes plongeantes dont on rêvait dans les années 1970, quand la technologie fascinait au lieu d'inquiéter. Ce qui est intéressant, c'est le dessin de la boîte, ainsi que les minutes glissantes sur le dessus de la montre, parfaitement en ligne avec les volumes arrondies et les fluides de cette nouvelle interprétation : sans toucher au mouvement mécanique initial de Jean-Marc Wiederrecht, ni à ses heures sautantes en façade, on a réussi à redessiner la Spacecraft pour la rendre encore plus originale – et légèrement plus portable. Plus haut dans la page, sous le sommaire, la chambre à bulles de RJ-Romain Jerome, façon Ikea, sauf que ça se passe à Baselworld, où c'est une première : sentant que tout le monde a tendance à remâcher des idées noires, Manuel Emch a vulu composer, sur son stand, une sorte de kermesse, avec bulles, machine à pop-corn et junk candies en version industrielle. C'est d'autant plus jouissif qu'il y a, dans cette piscine à bulles, quelques bulles gagnantes de couleurs très spéciales : elles permettent de gagner des boutons de manchette de la marque, ainsi que des stylos intergalactiques et même une montre RJ-Romain Jerome. À vos bulles ! 
◉◉◉◉ JACOB & CO : il faudra montrer patte blanche pour parvenir à voir une des montres les plus chères d'un salon qui n'est globalement pas tendre pour les pauvres. La Jacob's Billionnaire a été créée par Jacob Arabov pour son ami Flavio Briatore, propagandiste de la billionarité militante – des clubs de milliardaires qui éclosent dans les hot spots de la planète friquée – auquel il fallait bien 260 carats au poignet, certains diamants pesant jusqu'à 3 carats. Une montre aussi déroutante au poignet [surtout masculin] qu'à l'oeil, qui boxe néanmoins dans la catégorie belle horlogerie. Plus follement mécanique, mais à peine moins sertie, la nouvelle version de l'Astronomia a corrigé quelques-uns de ses défauts de baptême [l'année dernière, elle n'avait fonctionné que quelques heures, le temps de montrer son tourbillon en orbite, inlassablement poursuivi par une Terre et une Lune elles aussi orbitales, de même que le cadran satellisé des heures et des minutes] : la montre revient cette année, avec un verre saphir en dôme (ci-dessous : nous en avions regretté l'absence lors de cette présentation – Business Montres du 1er avril 2014), un fond de cadran en aventurine et beaucoup de diamants baguette qui lui permettent d'afficher un prix supérieur au million de dollars (ci-dessus) ! 
◉◉◉◉ ICE-WATCH : nous avions annoncé Ice-Watch loin de Baselworld (Business Montres du 13 mars sur le « Bâle masqué » des marques saprophytes), mais c'était une faute d'inattention de notre part : Jean-Pierre Lutgen a finalement négocié avec Baselworld un stand dans le Hall 2.0 qui sera sans doute le stand le plus fermé de tout Baselworld ! Murs noirs sans ouvertures, pas une vitrine et une seule porte d'accès (sur invitation uniquement) : on n'est plus dans le show off de l'année dernière, mais dans la rigueur d'une restructuration de la marque, qui entend désormais reprendre en main sa distribution. Heureusement, à l'intérieur, la convivialité ardennaise a pris le dessus par rapport au style nécropolitain de l'extérieur : autour d'un buffet enraciné, les invités seront bien traités ! 
◉◉◉◉ BVLGARI : en fait, la future smartwatch Bvlgari-Bvlgari est un « sandwich » de matériaux non métalliques (qui laissent passer les ondes de la puce NFC), comme la céramique, différents polymères, le caoutchouc et, surtout, le magnésium. Les lignes de la fameuse Bvlgari-Bvlgari en plastique et en or des années 1990 [celle qui était dédiée à des villes du monde : ci-contre] ont été retouchées et restylées (les cornes sont désormais plus intégrées), pour gagner en élégance et en esprit contemporain. Ce qui correspond bien à la « photo volée » présentée à nos lecteurs (lien ci-dessous). Il existera une version « simple » – sans électronique – et une version « intelligente », repérée par le « e » Internet que nous avions également publié (Business Montres du 13 mars). La puce NFC de cette version 2.0 sera capable d'enregistrer mots de passe, repères bancaires de paiement et codes d'accès. Soit une smartwatch pas tout-à-fait connectée, mais déjà très avancée dans ses fonctionnalités de vie quotidienne dans le monde du luxe. Les prix de vente ne semblent pas encore définitifs, mais ils devraient tourner autour des 4 000-5 000 CHF – soit une offre plutôt accessible pour une marque de luxe qui semble avoir le vent en poupe (cette montre figure déjà dans notre liste des 20 pièces à ne pas manquer à Baselworld : Business Montres du 17 mars)... 
◉◉◉◉ BOMBERG : à deux cent mètres du Hall 2, dans une villa avec jardin, terrasse et barbecue, Bomberg a réouvert sa « House of Bomberg », décorée cette année dans le goût Skull (crânes dans tous les styles et pour tous les usages), qui est également le thème d'une des nouvelles collections Bolt-68 (voir la vidéo Business Montres Vision ci-dessous). La Skull Badass (ci-dessus) est enrichie de SuperLumiNova pour améliorer encore sa visibilité, déjà remarquable au poignet et encore plus expressive au bout d'une chaîne, puisque la montre est un concept hybride poignet-poche (le boîtier se détache du bracelet pour s'accrocher à un berceau au bout d'une chaîne). Laquelle chaîne est évidemment décorée de têtes de mort, qui forment un chapelet macabre que les bikers tatoués vont adorer. Bomberg disrupte comme d'autres tricotent : ne dites pas à Rick de la Croix, le créateur de la marque, qu'il travaille dans l'horlogerie. Lui se voit plutôt comme un dynamitero – c'est sans doute pour ça qu'il a une fantastique cote d'amour au Mexique... ◉◉◉◉ MIKI ELETA + MARC JENNI : les deux compères de l'AHCI ont décidé de nous épater avec une montre Timeburner qui ressemble à un moteur à explosion de poignet (ci-dessous). Le mouvement du poignet entraîne un piston qui donne l'heure. À voir à tout prix sur le stand de l'AHCI, où on retrouvera également la nouvelle montre d'Andersen Genève (Business Montres du 17 mars). Du coup, nous plaçons cette Timeburner dans la liste supplémentaires des montres les plus remarquables du millésime 2015... 
◉◉◉◉ LE FRANC-TIREUR EN IMMERSION MENTALE : face au robot habité sous-marin qui va permettre, avec l'aide de Hublot, des nouvelles fouilles sur le site du naufrage d'Anticythère, à la recherche d'une seconde Machine (avec de la chance), des fragments supplémentaires de celle qui a déjà retrouvée et des derniers trésors d'une cargaison dont nous sommes loin d'avoir épuisé les richesses... 
D'AUTRES SÉQUENCES RÉCENTESDE L'ACTUALITÉ DES MONTRES ET DES MARQUES...