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@BASELWORLD 2015 #5 : Il reste encore trois places sur la liste des dix montres les plus remarquables de toutes celles qui seront présentées à Bâle cette année...

Sûr, on n'a pas encore tout vu ! Cette liste n'est qu'un brouillon provisoire, mais on peut déjà tabler, pour Baselworld, sur au moins sept objets du temps hors du commun. Ce qui n'est déjà pas si mal pour un millésime 2015 que tout annonce maigrichon... ▶▶▶ BEST OF SHOW Baselworld, ton univers impitoyable... ◉◉◉◉ À VRAI DIRE, IL …


Sûr, on n'a pas encore tout vu ! Cette liste n'est qu'un brouillon provisoire, mais on peut déjà tabler, pour Baselworld, sur au moins sept objets du temps hors du commun. Ce qui n'est déjà pas si mal pour un millésime 2015 que tout annonce maigrichon...

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▶ BEST OF SHOW
Baselworld, ton univers impitoyable...
 
◉◉ À VRAI DIRE, IL NE RESTE PLUS QUE DEUX PLACES POUR CETTE PREMIÈRE LISTE, mais nous avons promis de ne pas en dire trop avant la semaine prochaine. Tout au plus peut-on vous donner le nom de la marque, sachant que, de toute façon, ce classement plus que provisoire, avant même la première étape (celle du mercredi 18 mars), n'est représentatif que de ce que nous avons pu surprendre, voir, déguster, apprécier et comprendre au cours de ces dernières semaines (ci-dessus : Le jugement de Salomon, par Nicolas Poussin). Nous aurons sans doute – et nous le souhaitons vivement – des bonnes surprises ici et là, mais il serait étonnant que les montres ci-dessous [présentées par ordre alphabétique, sans idée de classement, en ne prenant en compte que les marques exposantes du Baselworld officiel] ne soient pas dans la liste des finalistes, que nous étendrons volontiers à quinze, voire à vingt marques si c'est nécessaire et si un afflux de sublimes nouveautés venaient à bousculer la morosité ambiante... 
 
BELLROSS-10ANSINSTRUMENT-BUSINESSMONTRES BELL & ROSS : pour réussir son coup à Baselworld, il ne faut pas forcément jouer les Wagner de l'horlogerie, avec vacarme walkyriesque, coups de cymbales et enfumage marketing tonitruant. Savoir jouer sa partition, avec virtuosité, suffit parfois pour s'imposer. Bruno Belamich, le Mozart du design horloger, et son copain Carlos Rosillo, qui serait plutôt le Vivaldi des bonnes saisons horlogères, fêtent cette année les dix ans de leur BR-01 Instrument – si décapante et si radicale en 2005, mais aujourd'hui si tendance que même l'Apple Watch donne dans le carré ! Pour cet anniversaire, quelques festivités et un flot de bonnes nouvelles (Business Montres en distillera quelques-unes ces jours-ci), mais avant tout un exercice de grand style, dans le goût « sophistication technique au service de la simplicité » – valeurs dans lesquelles Bell & Ross a toujours excellé et qui nous promet, en plus de codes graphiques parfaitement maîtrisés, quelques raffinements du côté des nouveaux matériaux. Impossible de vous en dire plus, aujourd'hui, sur cet Instrument du dixième anniversaire, mais notez-là dans votre carnet de Bâle...
 
DeWitt-BusinessMontres DEWITT : désolé, on ne peut encore rien vous faire découvrir visuellement ! Cette année, il faudra aller chercher Viviane et Jérôme DeWitt au Palace, parmi les « marques de niche » les plus innovantes et les plus remuantes : ils y ont beaucoup de choses à vous faire découvrir, notamment un nouveau mouvement automatique « manufacture » [plutôt bien fait dans le genre classique, mais surtout prévu comme « tracteur » pour des complications ultérieures], un nouveau boîtier aux codes impériaux à la DeWitt et, surtout, deux complications originales. La première va vous donner une expérience singulière du « temps qui pulse » : belle réussite esthétique avec une grande simplicité de moyens et d'expression ! La seconde vous entraînera dans une fantastique danse des heures et des minutes : un temps chiffré qui se déchiffre mécaniquement avec un prodigieux sens de la mobilité mécanique. Impossible de vous en dire plus pour l'instant, mais c'est du lourd !
 
 EMMANUEL BOUCHET : il faudra aller le dénicher au fond du Hall 2.2, qui s'offre cette année un grand plongeon dans la nouvelle génération, avec le transfert de la Watch Gallery qu'on trouvait auparavant au Palace [rappelons que cette requalification horlogère du Hall 2.2 était une préconisation réitérée de Business Montres : elle redonne du sens à la compilation des marques de montres qui y exposent]. Emmanuel Bouchet – l'homme de l'Opus 12 (ex-Centagora) – y présente sa Complication One (ci-dessous), déjà entr'aperçue pendant la Wonder Week et au SalonQP par quelques privilégiés, mais réellement baptisée à Baselworld. Le concept mécanique s'avoue comme un hommage à l'échappement, sur lequel se greffe directement l'affichage des heures et des minutes. Le dispositif est ingénieux, le dessin de l'ancre inhabituel par son dessin et le principe mécanique surprenant : on pourrait le prendre pour un remontoir d'égalité, mais ça n'a rien à voir. Le style du cadran est lui aussi surprenant, avec les heures (sautantes) décalées dans un sous-compteur à 8 h, les minutes à 4 h et les secondes battantes à 12 h. Esthétiquement, c'est une des plus belles mécaniques de Baselworld. Conceptuellement, c'est une des montres les plus « intellectuelles » du moment et une de celles qui témoignent le mieux d'une haute culture horlogère... 
 
emmanuelBouchet-ComplicationOne-Businessmontres
 
 FABERGÉ : pour une surprise, c'est une surprise, d'autant que deux précédentes tentatives ratées de relance horlogère avaient tout pour nous dissuader de remettre le nez dans le dossier Fabergé – fabuleuse marque un peu retombée de la roche Tarpéienne après avoir brillé au Capitole. Erreur de notre part : 2015 est peut-être l'année Fabergé, qui débarque au premier étage du Hall 1 (en face de Jacob & Co, de l'autre côté du stand Swarovski) avec une extraordinaire complication mécanique dont tout le monde parlera dans une semaine. Élégante et futée, cette talking piece est mécaniquement géniale et esthétiquement digne des plus fameux oeufs de Fabergé (ci-dessous), mais il ne faudra pas non plus négliger les autres nouveautés de la marque, qui débarque sur le marché avec des atout magiques (substance, consistance, identité, pertinence, etc.)...
 
Peacock Egg 1908
 
 HYT : dans la catégorie haute mécanique hyper-innovante et totalement décoiffante, la nouvelle H3 (présentation Business Montres du 3 mars et vidéo Business Montres Vision ci-dessous) sera probablement celle qui va rallier tous les suffrages. Elle ne ressemble à rien de connu, sinon vaguement et de loin au prototype Cobra Patek Philippe des années 1950, et son principe hydro-mécanique d'heures tubulaires rétrogrades affichées par jeux consécutifs de six dés est absolument inédit. Son affichage linéaire des minutes par double bras articulé mériterait à lui seul un développement. Vincent Perriard a fait très fort, avec l'appui mécanique de Giulio Papi (APRP) : certes, il s'agit d'un coûteux jouet de garçon, mais c'est avec de telles ré-inventions ludiques du temps qui passe que les montres pourront – face aux montres connectées – conserver l'estime et mériter le respect dont elles jouissent aujourd'hui...
 
 
 MB&F : dommage qu'on ne puisse rien vous dire de plus, ni rien vous montrer de probant [ci-dessous : un Horolobot, très lointain cousin de l'ovni qui va se poser à Baselworld], mais il ne faut rater sous aucun prétexte le passage par la case Büsser, au Palace – à droite en entrant. Vous y tomberez forcément sous le charme d'un objet du temps hors du commun : on peut déjà parier qu'il sera un des plus photographiés du salon, avec des selfies comme s'il en pleuvait sur les réseaux sociaux, des Singapouriens énamourés et des Californiens rigolards. Avant même l'ouverture du salon, la clé USB 2015 de la marque MB&F est déjà le collector le plus convoité de cette édition de Baselworld (avec la clé USB de Leroy) : il n'y en aura pas pour tout le monde ! 
 
horolobot_Lres
 
 LEROY : l'avantage des marques qui n'arrêtent pas de renaître, c'est qu'elles animent le show ! Pour sa troisième réapparition à l'écran en moins de vingt ans (analyse Business Montres du 8 mars sur la nouvelle « nécromancie » horlogère), la maison Leroy a préparé quelques atouts : Olivier Muller aux manettes [l'homme qui a porté Laurent Ferrier sur les fonts baptismaux], Karsten Frassdorf à l'établi [disons que c'est tout simplement un des cinq maîtres-horlogers les plus brillants de sa génération], Eric Giroud [le designer coqueluche des réseaux sociaux], Miguel Rodriguez [leur actionnaire, toujours amoureux de sa « danseuse » haute horlogère] et la nouvelle manufacture Leroy du Sentier (ex-MHVJ, groupe Festina), dont les petites mains et les machines sont sous pression pour que les deux nouveaux calibres maison (un tourbillon fusée-chaîne et un mouvement mécanique, tous deux de qualité observatoire) soient prêts à temps dans les deux tailles de boîtiers. Cette fois, c'est la bonne et la réussite est au rendez-vous : style néo-classique minutieusement pointilleux de l'habillage, démonstration de haute mécanique néo-traditionnelle du mouvement discrètement bourré d'innovations, de quoi composer deux des montres les plus désirables de tout Baselworld...
 
LeroyCalibre1002-Businessmontres
 
◉◉ IL Y A, BIEN ENTENDU, PLEIN D'AUTRES CANDIDATS pour remplir cette liste des 10, 12, 15 ou même 20 montres remarquables de Baselworld. Il faut ainsi compter sur les collections Bvlgari, qui sont au moins au niveau de celles de 2014, sinon supérieures [sans parler de la smartwatch en gestation], ne pas manquer le détour par Girard-Perregaux [la famille du tri-axial s'agrandit], avec un détour « musical » chez Gucci, juste à côté, passer chez Chanel [facile, c'est juste à côté de Bell & Ross], admirer au passage le nouveau mouvement manufacture de Tudor [si, si, c'est un scoop !], vérifier que Boucheron a bien travaillé ses montres masculines, se faire peur avec la Skull grimaçante chez De Grisogono, mettre ses lunettes de soleil avant d'affronter l'éblouissement des diamants chez Graff [le fameux collier à 155 millions de dollars révélé par Business Montres sera-t-il au rendez-vous pour devenir la vedette du salon ?] et, ensuite, l'éclat des pierres précieuses chez Jacob & Co, faire un tour de sécurité au Palace, chez Christophe Claret, à la Manufacture royale ou chez Moritz Grossmann aussi bien que chez Péquignet, avant de terminer par le Hall 2.2, toujours fertile en trésors cachés. Peut-être même qu'on aura des bonnes surprises du côté des grandes marques et qu'on s'extasiera sur ce que Rolex nous cache [histoire de vérifier si Business Montres s'est ou non trompé dans ses fatidiques pronostics du 4 mars]...
 
BASELWORLD 2014 
 
 
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