BFMTV + BUSINESS MONTRES (accès libre) : Les montres suisses face à la déferlante des montres connectées...
Avec Karine Vergniol et Emmanuel Rubin pour animer « Goûts de luxe », Business Montres fait le point sur les défis qu'affrontent les horlogers suisses pour résister à la pression des montres connectées. Avec Grégory Pons (Business Montres), Pascal Michel (Mondaine France) et Philippe Gouzes (Nixon Europe). ▶▶▶ TEMPS DE RÉACTIONÀ la veille de se faire expulser des poignets par les …
Avec Karine Vergniol et Emmanuel Rubin pour animer « Goûts de luxe », Business Montres fait le point sur les défis qu'affrontent les horlogers suisses pour résister à la pression des montres connectées. Avec Grégory Pons (Business Montres), Pascal Michel (Mondaine France) et Philippe Gouzes (Nixon Europe).
▶▶▶ TEMPS DE RÉACTIONÀ la veille de se faire expulser des poignets par les smartwatches des géants électroniques,les horlogers suisses sont pour la première fois pressés par le temps qu'ils pensaient maîtriser... ◉◉◉◉ POUR ÉCOUTER L'ÉMISSION DE CE DIMANCHE 26 AVRIL, c'est sur la page de BFMTV (Goûts de luxe Paris), édition du week-end. Pour le podcast son, c'est ICI (écoute seule, à partir de la minute 10:55 pour les interventions qui concernent les montres connectées : Nixon, Mondaine, Business Montres). Pour la première partie du replay en images, c'est ICI. Pour la seconde partie de ce replay, c'est ICI. A suivre également sur notre chaîne Business Montres Vision (ci-dessus : le premier épisode ; ci-dessous : le second – ceci tant que la vidéo restera accessible parce qu'il faut se méfier des censeurs du web)... ◉◉◉◉ UN POINT RAPIDE SUR LES QUESTIONS ÉVOQUÉES ET SUR LA PROCRASTINATION SUISSE (ceci n'est pas un script de l'émission) : longtemps, les Suisses n’y ont pas cru ! Trente mois entre l’annonce de l’arrivée d’une Apple Watch (iWatch à l’époque) et les premières annonces de montres connectées suisses… Aujourd’hui, la Suisse horlogère est tout simplement menacée de se faire expulser des poignets et de perdre ses différents espaces d’expression et de légitimité : • légitimité territoriale (depuis un siècle, le poignet n’était occupé que par les montres-bracelets, l’horlogerie ayant résisté aux bijoux et à d’autres tentatives)… • légitimité technique (donner l’heure avec précision)… • légitimité culturelle (la tradition horlogère comme autorité de droit divin)… • légitimité statutaire et ostentatoire (exprimer une position économique et sociétale)… 
◉◉◉◉ LE TSUNAMI ANNONCÉ DE L'APPLE WATCH A FINI par faire peur et par mettre fin à la procrastination d’une industrie mentalement enfermée dans ses propres concepts marketing et dans ses codes (supériorité intrinsèque de la production suisse, sentiment d’omnipotence planétaire, prétention à détenir les insurpassables codes du luxe). On a compté à Bâle une trentaine de projets de smartwatches issues de plus ou moins marques horlogères : moins d’une dizaine étaient réels (Nixon, Mondaine entre autres, mais aussi Bvlgari), les autres relevant de l’intention d’annoncer une annonce (TAG Heuer, Victorinox, Breitling)… ◉◉◉◉ LA SUISSE HORLOGÈRE, QUI A PERDU la première bataille sans la livrer (mais qui est loin d’avoir perdu la guerre) n’a plus guère le choix : • tenter de concurrencer frontalement l’Apple Watch avec des produits connectés/connectables à vocation généraliste (TAG Heuer, Swatch, Tissot, etc.), mais il faudra des gros moyens pour rester dans le coup sur le plan technologique face à iOS et Android (centaines de milliers d’applications) et il faudra passer par une alliance avec les géants de l’électronique… • tenter de se réfugier dans une niche de connexion avec des applications liées au domaine d’intervention de la marque (Bvlgari et le « coffre-fort de poignet » grâce aux puces NFC, qui représentent un vrai espoir, Breitling et l’aviation, Richard Mille et l’hyper-luxe, Nixon et le surf, Bell & Ross et Top Guns, Chanel et la mode, Hermès et le voyage, Guess et la hype, etc.)… • miser sur les traceurs d’activités comme Frederique Constant (mais c’est illusoire, le marché évoluant vers de simples bracelets bourrés de technologies, y compris pour le paiement)… • faire le gros dos et attendre que le smartwatches deviennent assez insupportables pour créer la demande de nouveaux objets de poignet, qui pourraient être de vraies nouvelles montres, avec de vraies nouvelles marques, de vrais nouveaux concepts et de vrais nouveaux prix. Ceci pour convertir à la montre traditionnelle la génération Y qui vit très bien sans… • se préparer à une mort annoncée… 
◉◉◉◉ L'INTERDICTION DE L'APPLE WATCH SUR LE TERRITOIRE SUISSE est une anecdote très amusante, un ballon d’oxygène, ça mérite d’être raconté, mais ça n’aura pas d’influence sur le cours de la guerre : ça prouve quand même qu’Apple n’a pas forcément tout gagné d’avance – d’autant que les concurrents préparent la réplique au tsunami. Le projet plus ambitieux (le plus notoire médiatiquement) est la future TAG Wear (scoop) de TAG Heuer, développée avec Intel et Google. C’est le plus porteur pour toute l’industrie horlogère. C’est le pivot d’une riposte globale d’Android à Apple, Android s’appuyant sur une alliance avec les horlogers suisses pour résister à la concurrence d’Apple. Révélation : ce sera une vraie montre, ronde, portable, avec beaucoup d’applications dédiées (c’est la clé de la riposte : musique, outdoor, F1, art, etc.), pas chère puisqu’autour de 1 000 euros, sans doute moins, sans mouvement (pas Swiss Made : ce n’est pas possible à cause de la réglementation sur le Swiss Made qui oblige une montre à en avoir un – re-scoop !) et lancée en octobre, peut-être avec la nouvelle puce Intel compatible avec Apple (re-re-scoop)… Vous aurez remarqué que les managers d’Intel et de Google sur la photo ne portent pas de montre : ça promet ! Business Montres a pris le pari d’une survie après mutation et reformatage du logiciel mental de l’horlogerie : perte de la moitié des volumes actuels avant 2020, mais renaissance aussi spectaculaire que le retour des montres mécaniques dans les années 1990 (après le triomphe du quartz). 
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