BURBERRY : La nouvelle The Britain sur les traces de Richard Mille et de Vincent Perriard
Regardez bien l'image ci-dessous, saisie au vol lors du défilé Burberry à la dernière Fashion Week : il en a une belle montre, ce jeune homme ! Ne cherchez pas : ce n'est pas encore officiel, mais cette pimpante The Britain est issue des nouvelles technologies suisses et elle est réalisée dans le même matériau que les montres ultra-légères de Richard Mille... ▶▶▶ THE BRITAIN BRIGHTUne louche de couleurs vivesdans un brouet de …
Regardez bien l'image ci-dessous, saisie au vol lors du défilé Burberry à la dernière Fashion Week : il en a une belle montre, ce jeune homme ! Ne cherchez pas : ce n'est pas encore officiel, mais cette pimpante The Britain est issue des nouvelles technologies suisses et elle est réalisée dans le même matériau que les montres ultra-légères de Richard Mille...
▶▶▶ THE BRITAIN BRIGHTUne louche de couleurs vivesdans un brouet de matériaux innovants... 
◉◉◉◉ La RM 027 de Richard Nadal avait fait sensation lors de son lancement, autant par son poids (moins de 20 g pour un tourbillon) que par son utilisation en plein match et par l'usage de ses nanotubes de carbone – ce qui donnait au composite utilisé une noirceur impressionnante. Plus récemment, Richard Mille nous a proposé une autre de ses montres sportives, toujours un tourbillon innovant, toujours dans ce composite, cette fois en version translucide et ette fois semé de millions de nanotubes de carbone qui créent des paillettes (RM 059-01 : ci-contre). Effet saisissant, qu'on retrouvait – sans les paillettes et dans une version quasiment phosphorescente de la HYT H1 AZO, réalisée dans le même matériau (sous le paragraphe suivant). ◉◉◉◉ D'autres marques préparent de nouveaux lancements – évidemment confidentiels, mais on les noms sur le bout de la langue – fondés sur ce matériau totalement innovant, dont le nom de code industriel est ITR2. Pas très poétique, mais acronymique pour Innovante Technique Résine Révolutionnaire : à Porrentruy, dans le Jura suisse, on aime parler « carré » et dire les choses comme elles sont ! Les lecteurs qui ont vraiment beaucoup de mémoire se souviendront peut-être d'un compte-rendu de l'EPHJ, qui signalait l'immense intérêt horloger de ce matériau mis au point par Injector et des possibilités qu'il ouvrait pour des montres et des cadrans exclusifs et originaux 100 % Swiss Made (Business Montres du 10 juin 2010)... 
◉◉◉◉ Sans trahir de secrets industriels, on peut estimer que l'ITR2 est une résine magique ! Pourquoi « magique » ? Parce que ce composite est, en soi, un matériau révolutionnaire, hypo-allergénique, aussi dur que l'acier et quatre fois plus léger que le titane : atout supplémentaire, on peut l'usiner comme un métal ordinaire, le fraiser, le tarauder et, surtout, le « personnaliser » en y incluant toutes sortes d'ingrédients sans qu'il perde de ses qualités industrielles de résistance. Richard Mille a pu y ajouter des nanotubes de carbone. HYT des pigments fluorescents. Certains ont tenté des paillettes d'or [projet encore dans les tiroirs, mais il suffit de regarder la Richard Mille ci-dessus pour imaginer ce que ça pourrait donner], de l'aluminium, du cuivre ou de la céramique pour durcir et surtout alourdir l'ensemble, de l'oxyde de zinc. Amusez-vous à repérer les boîtiers en ITR2 dans les mois à venir. Toujours plus (l'article de Business Montres cité plus haut en parlait déjà) : on peut créer en ITR2 des cadrans « de mémoire », capables de commémorer physiquement un événement ou un lieu. Imaginez un cadran « court de tennis » (avec de la terre battue rouge), un cadran « circuit de F1 » (effet bitumé) ou un cadran « piste d'athlétisme » (en Mondotrack synthétiue) pour célébrer une victoire sportive ! 
◉◉◉◉ Alliant les propriétés d'un élastomère à la dureté d'un métal, cet ITR2 a un dernier avantage industriel séduisant : pour le travailler dans une machine à commandes numériques, on utilise les mêmes fichiers que pour un usinage métallique, exactement avec les mêmes cotes, sans devoir tout recalculer. Comme on peut également le sertir, inutile de tout paramétrer. L'ITR2 s'utilise également – avec les atout esthétiques qu'on imagine – pour travailler les ponts et les platines. On le polit, on le brosse, on le microbille à volonté : à nous les beaux effets de surface ! L'adjonction de pigments de couleur ne change rien à ses propriétés mécaniques. C'est cette perspective – plus de 100 nuances possibles – qui a séduit Burberry, la nouvelle référence Swiss Made qui monte, qui monte... dans l'univers de la mode horlogère [Business Montres avait longuement analysé le lancement réussi de la nouvelle The Britain]. Cette année, Christopher Bailey, le créateur fétiche de Burberry, voulait plein de couleurs partout : la Burberry The Britain Bright sera sur les marchés le mois prochain (pour une présentation de la montre The Britain : entre autres, Business Montres du 2 octobre 2012)... 
◉◉◉◉ Ces montres en ITR2 ont fait une apparition ultra-discrète au dernier défilé Burberry Prorsum, avec des couleurs harmonisées aux tenues des mannequins, mais il fallait avoir l'oeil pour les repérer, d'autant que les commentaires de Burberry se limitaient à une laconique évocation de la « résine » à leur sujet. ITR2 : connais pas dans l'univers de la mode ! Bonne idée des designers de Burberry (désormais regroupés en Suisse, chez Antima, à Bienne) : des cadrans (Swiss Made, indeed) et des aiguilles assorties aux teintes de la montre. Seules les vis tranchent pour ponctuer les angles du boîtier de 43 mm et apporter une touche technique à la proposition. Le mouvement (Swiss Made, of course : ETA 2824) est lui aussi personnalisé au logo Burberry ou, pour ceux qui le souhaitent, aux initiales de l'amateur. Qu'on se rassure ou qu'on s'en offusque, il n'y aura que dix exemplaires de cette série limitée ultra-technologique [le composite de base n'est pas bon marché et Injector, qui en exploite le secret industriel, livre les boîtiers sans les sous-traiter !] : la The Britain Bright se mérite ! 
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