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BUSINESS MONTRES POUR SWISS TIME (accès libre) : Pourquoi il se crée deux nouvelles marques de montres par semaine...

Il se crée dans le monde une nouvelle marque de montre tous les trois ou quatre jours. Une explosion démographique qui n’est pas si surprenante dans un contexte de mutation accélérée des marchés… Disponible en version anglaise, allemande, italienne, espagnole et chinoise (cliquez sur les liens).  ▶▶▶ DÉMOGRAPHIE HORLOGÈRE


Il se crée dans le monde une nouvelle marque de montre tous les trois ou quatre jours. Une explosion démographique qui n’est pas si surprenante dans un contexte de mutation accélérée des marchés… Disponible en version anglaise, allemande, italienne, espagnole et chinoise (cliquez sur les liens).

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▶ DÉMOGRAPHIE HORLOGÈRE
« Des berceaux plutôt que des corbillards »...
 
◉◉ REPRISE D'UN ÉDITORIAL paru dans Swiss Time (traduction française, ci-dessous : la version longue).
 
Alors que les exportations de montres suisses s’annoncent en décroissance, la démographie horlogère entre dans une surprenante phase de croissance : on vend beaucoup moins de montres, mais il se crée beaucoup plus de marques. On compte au moins une centaine de nouvelles marques horlogères par an, soit à peu près deux par semaine : cette éclosion de berceaux concerne tous les segments de marché (très majoritairement l’entrée de gamme) et tous les continents. En fait, le phénomène est désormais beaucoup moins marqué dans les nations horlogères traditionnelles [Suisse, France, Allemagne, Italie, où il se crée annuellement moins de montres qu’il y a dix ans] que sur les marchés émergents ou dans des pays qui n’avaient jamais connu la moindre création de marques horlogères. Il existe déjà deux marques horlogères locales au Nigéria. Sept sont natives de Pologne ou seize de Suède. Savez-vous que l’Australie, vierge de toute marque au début du XXIe siècle, peut se flatter aujourd’hui d’avoir donné naissance à une dizaine de maisons horlogères ?
 
Trois explications principales à une démographie d’autant plus galopante que les disparitions de marques sont plus rares [à peine plus d’une vingtaine de morts cliniques enregistrées chaque année]. C’est à la fois une question de génération et de connexion, dans un contexte global de mutation sociétale.
 
Sans doute va-t-il falloir bientôt réviser une idée reçue concernant les nouvelles-générations-qui-ne portent-pas-de-montres. C’est apparemment vrai, mais fondamentalement faux. Elles ne veulent pas porter les mêmes montres que les générations précédentes, trop traditionnelles et trop chères pour leur plaire, mais cette génération Y [les enfants du millénaire, entre 15 et 30 ans] est en demande de nouvelles sensations au poignet. Les « Y » portent une montre – connectée ou non – dès qu’ils entrent dans la vraie vie. Ils conçoivent autrement les codes du luxe contemporain, qui n’est plus pour eux un « luxe pour les autres » – statutaire et ostentatoire – mais un « luxe pour soi », émotionnel et relationnel. D’où la floraison de nouvelles marques lancées par des entrepreneurs pas encore trentenaires, avec de canons esthétiques très précis et très néo-classiques [boîtier rond, cadran dépouillé dans le goût nordique, culte du bracelet de couleur], une attention portée au style de vie et des prix très accessibles. Pour donner quelques exemples, avec des rendus esthétiques très différents, on se situe là dans l’univers de Charlie Watch ou de Briston (France), de Shinola (Etats-Unis), de SevenFriday (Suisse), de Komono (Belgique), de Triwa (Suède) ou de Daniel Wellington (Royaume-Uni). On pourrait en citer une bonne centaine d’autres.
 
Grâce à l’explosion numérique, il est devenu plus facile de créer une marque de montres. La connexion aisée à des sites de financement collaboratif (crowdfunding de type Kickstarter ou Indiegogo) a permis de réinventer en mode numérique l’ancienne pratique de la souscription, déjà tentée par Abraham Louis Breguet à la fin du XVIIIe siècle. Un jeune créateur de montres peut aujourd’hui tester en direct et en temps réel l’appétit des amateurs pour sa montre. Qu’on songe ici aux 20 millions de dollars récoltés par Pebble grâce aux plateformes de financements. C’était pour un projet de montre connectée. Plus modestes, Ambroise et Adrien, les deux créateurs français de Charlie Watch avaient fixé la barre à 10 000 euros : ils en ont récupéré 30 000, ce qui leur a permis de lancer en toute sécurité leurs premières collections de montres néo-classiques générationnelles. On estime entre 150 et 200 le nombre de projets de création de marque horlogère passés par ce type de nurserie numérique. Les jeunes générations ne fréquentent pas les boutiques horlogères : elles font moins confiance aux marques offshore inconnues qu’aux marques affinitaires, nées en ligne sous l’œil de chaque tribu.
 
Tant de nouveaux venus à la table du banquet horloger, alors que les parts de gâteau se rétrécissent pour les marques déjà en place, est-ce bien raisonnable ? Rationnellement non, mais nous vivons une phase darwinienne de l’évolution économique : survivront les plus adaptés à la nouvelle donne internationale, qui ne sont pas forcément les plus dominants de la séquence précédente. Félicitons-nous, au contraire, de voir les cartes rebattues avec autant de nouveaux atouts créatifs. Que le meilleur gagne !
 
G.P.
WEBexpoChaux-de-Fonds©LDD--469x239 
◉◉ VERSION ANGLAISE : Swiss Time
« Swiss watch exports are shrinking. Yet watchmaking demographics are growing! Every year, a hundred-some new watchmaking brands are born—around two a week—across all price segments and on every continent. The phenomenon is more easily perceived in emerging markets or in countries with no local watchmaking tradition. Indeed, there are already... »
 
◉◉ VERSION ALLEMANDE : Swiss Time
« Die Exporte von Schweizer Uhren nehmen ab. Die Uhrmacher-Demografie ist aber am Wachsen! Jedes Jahr bringt Hunderte neuer Uhrenmarken hervor, d. h. ungefähr zwei pro Woche, in allen Preissegmenten und auf allen Kontinenten. Dieses Phänomen ist noch stärker auf den aufstrebenden Märkten oder in Ländern ohne lokale Uhrmachertradition zu... »
 
◉◉ VERSION ITALIENNE : Swiss Time
« Le esportazioni di orologi svizzeri sono in calo, ma la demografia orologiera è in aumento. Ogni anno nasce un centinaio di nuovi marchi orologieri, ovvero all'incirca due a settimana, in tutti i segmenti di prezzo e in tutti i continenti. Il fenomeno è più evidente sui mercati emergenti o in paesi privi di una tradizione orologiera locale. Esistono già... »
 
◉◉ VERSION ESPAGNOLE : Swiss Time
« Las exportaciones de relojes suizos se están reduciendo, pero la demografía relojera va en aumento. Cada año, surge un centenar de nuevas marcas de relojes, unas dos por semana, en todos los segmentos de precios y en todos los continentes. El fenómeno se percibe mejor en los mercados emergentes o en países sin una tradición relojera local. Ya existen dos marcas de relojes en Nigeria, siete en Polonia y dieciséis en Suecia. Además, en Australia han surgido diez nuevas marcas de relojes en doce años. Dos razones explican esta buena salud... »
 
◉◉ VERSION CHINOISE : Swiss Time
« 新一代消费者渴望以新价位拥有新品牌与新款式腕表。瑞士腕表的出口正在衰退,腕表统计数字却在增长当中!每年,全球有近百个不分价位区隔的腕表品牌诞生,亦即每周两个新面孔。该现象在新兴市场或没有当地钟表传统的国家尤为明显。在尼日利亚已有两家钟表品牌、波兰有7家、瑞典则有16家,澳大利亚以12年时间孕育出10个钟表品牌... »
 
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