CHAISES MUSICALES (exclusif) : Michele Sofisti renonce à sa présidence de Sowind (Girard-Perregaux + Jeanrichard) et se repositionne sur les montres Gucci
Le 18 / 07 / 2014 à 10:56 Par Le sniper de Business Montres - 415 mots
Le reformatage du groupe Kering (ex-PPR) continue, avec un changement d'équipe à la tête de Sowind (Girard-Perregaux et Jeanrichard). François-Henri Pinault rend sa liberté à Michele Sofisti, qui va pouvoir se reconcentrer sur la relance – devenue nécessaire – des montres Gucci. Si Michele Sofisti reste opérationnel chez Sowind jusqu'à la fin septembre, son départ annoncé n'en pose pas moins plusieurs questions sur le travail accompli au sein de ces deux manufactures depuis l'arrivée aux commandes de Michele Sofisti.
On peut considérer que le repositionnement prix et produits de Jeanrichard, sous la conduite de Bruno Grande, …
Le reformatage du groupe Kering (ex-PPR) continue, avec un changement d'équipe à la tête de Sowind (Girard-Perregaux et Jeanrichard). François-Henri Pinault rend sa liberté à Michele Sofisti, qui va pouvoir se reconcentrer sur la relance – devenue nécessaire – des montres Gucci. Si Michele Sofisti reste opérationnel chez Sowind jusqu'à la fin septembre, son départ annoncé n'en pose pas moins plusieurs questions sur le travail accompli au sein de ces deux manufactures depuis l'arrivée aux commandes de Michele Sofisti.
On peut considérer que le repositionnement prix et produits de Jeanrichard, sous la conduite de Bruno Grande, est un véritable succès, qui a permis de changer l'image un peu floue de la marque et de leur redonner un peu d'oxygène commercial : le chiffre d'affaires a certes été plus que doublé depuis cette manoeuvre, mais le succès commercial – encore modeste, mais encourageant sur la plupart des marchés – reste encore à confirmer.
En revanche, en dépit d'un « nettoyage » vigoureux de la distribution et d'héroïques opérations commerciales [compliquées par une tarification beaucoup trop ambitieuse], malgré l'Aiguille d'or accordée à la marque par le jury du Grand prix de Genève 2013, Girard-Perregaux se cherche encore des raisons d'exister sur un marché de la haut horlogerie de prestige qui ne pardonne rien aux « petits joueurs ».
Ni les profits attendus, (et promis à l'actionnaire), ni le chiffre d'affaires espéré (également promis) ne sont au rendez-vous – ce qui pose, à terme, la question de la place de Girard-Perregaux à son niveau de prétention horlogère. Cette question du repositionnement possible – et sans doute nécessaire – de Girard-Perregaux sera la plus critique pour le successeur de Michele Sofisti, qui sera sans doute connu à la rentrée [successeur qui siègera d'ailleurs immédiatement comme juré sans droit de vote dans le jury du Grand prix d'horlogerie de Genève 2014]...
La bonne nouvelle, c'est peut-être que Michele Sofisti, dont on connaît le talent et les capacités, va enfin pouvoir donner le meilleur de lui-même à la relance des montres Gucci, qui sont autant affectées par le déclin passager de la marque sur tous ses marchés de référence que par le manque de sel et d'épices de ses dernières collections horlogères...