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De la cuisse au poignet : la jarretière de Marlène Dietrich

Coup de projecteur sur une pièce historique sortie des ateliers Van Cleef & Arpels : dans les années trente, Marlène Dietrich portait au poignet ce que les jeunes mariées portaient encore au genou. Un bel exemple de transgression créative et de réussite esthétique…


Historiquement, la « jarretière » est une pièce de vêtement masculin ou féminin : c’est une sorte de ruban ou de bande élastique placé au-dessus du genou, qui servait à maintenir et tendre les bas ou les mi-bas. Apparue vers le XIIe ou le XIIIe siècle, la jarretière était une pièce de vêtement mixte nouée au niveau du jarret (d'où son étymologie) pour maintenir les bas-de-chausse, avant de devenir une bande de tissu portée uniquement par la femme, plus haut sur la jambe, dès le XVe ou le XVIe siècle, un caractère plus sensuel lorsque la femme découvre sa jambe et devenant un accessoire d'élégance assorti aux bijoux. Aujourd’hui, on parle davantage de jarretelles et de porte-jarretelles…

Voici un peu moins d’un siècle, dans les années 1930, il fallait une certaine dose d’audace à Van Cleef & Arpels pour faire passer de la cuisse au poignet l’idée d’une jarretière précieuse, transformée en bracelet et conçue pour le plus précieux des bracelets. Une des plus belles réalisations de cette époque est la Jarretière de Marlène Dietrich, un bracelet surdimensionné composé de grandes boucles décorées de rangs concentriques sertis de rubis taille coussin et entourés de diamants pavés et baguette. Sous les boucles, on retrouve un décor pétale en diamants pavés, le bracelet articulé est quant à lui orné de diamants ronds et baguette, sertissage en platine.

Marlène Dietrich fut l’une des « ambassadrices » de Van Cleef & Arpels dans les années 1930 et 1940. Celle qu’on surnommait « L’Ange Bleu » était également une amie proche de Louis et Hélène Arpels. Encouragée par Louis Arpels, elle avait commandé le fameux bracelet Jarretière à la boutique parisienne vers 1937. Il en résulta une création dans le style du design des années 1930. Le bracelet Jarretière accompagnait souvent Marlène Dietrich dans sa vie quotidienne et on connaît de nombreuses images d’elle avec ce remarquable bracelet au poignet. Elle l’a porté dans le film Stage Fright d’Alfred Hitchcock (Le grand alibi en version française), tourné à Londres en 1950. C’était la seule pièce de joaillerie dont elle ne se séparait jamais. Ce bracelet a été finalement vendu par Sotheby's New York en octobre 1992, et adjugé à 990 000 dollars, quelques temps avant son décès. Il est aujourd’hui dans une collection privée…


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