UBU MAÎTRE-HORLOGER (accès libre)
« Les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît » (Michel Audiard)
L’horlogerie a recommencé à embaucher. Si on doit s’en féliciter, on doit aussi s’inquiéter de l’avenir de l’industrie des montres. Voici une annonce ahurissante trouvée sur le site Job Watch…
Inutile de polémiquer sur le nom de la marque, qui importe finalement peu, dans la mesure où l’annonce qu’elle vient de passer sur le site d’emplois Job Watch n’est ni la première, ni la dernière de ce style. L’oxymore est magnifique dans le téléscopage d'une industrialisation et des métiers d'art, mais le constat terrifiant sur les développements futurs d’une horlogerie déboussolée, qui a perdu ses repères et qui ne sait plus à quelle stratégie de survie se vouer, ni sur quel réseau social danser. Une seule constante dans cet effondrement culturel et moral : le goût du lucre, la rapacité productiviste et l'obsession court-termiste du toujours plus. Après cette annonce, les violons du storytelling sur l'artisanat d'art horloger et la valeur intemporelle des montres suisses sonneront nettement plus faux…