REPÉRAGES #162-2023 (accès libre)
Sept montres « iconiques » qui se rêvent en finalistes du prochain GPHG

BREITLING Navitimer B01 Chronograph 41

En 1952, Willy Breitling a développé un chronographe de poignet équipé d’une règle à calcul circulaire qui permettrait aux pilotes de réaliser tous les calculs nécessaires en vol. Deux ans plus tard, l’association des propriétaires et pilotes d’avion (Aircraft Owners and Pilots Association, AOPA) annonçait que ce modèle devenait son garde-temps officiel. La Navitimer, contraction des mots anglais « navigation timer », était née. L’AOPA était (et reste encore aujourd’hui) la communauté de pilotes la plus importante au monde, comptant quasiment l’intégralité des aviateurs américains parmi ses rangs. Etablie comme la montre de pilote par défaut pendant les jours de gloire de l’aviation civile, la Navitimer était portée par les commandants de bord de compagnie aérienne et les passionnés d’aviation. En 1962, elle voyage même dans l’espace au poignet de l’astronaute Scott Carpenter. Les pilotes n’étaient pas les seuls à être attirés par l’esthétique irrépressible de la montre. Des célébrités de l’époque, notamment Miles Davis et Serge Gainsbourg, comptaient parmi les clients fidèles et confirmaient que la Navitimer était aussi pratique qu’élégante. Depuis son lancement plus de 70 ans auparavant, de nombreuses versions de l’icône de Breitling ont vu le jour, mais cette nouvelle Navitimer reprend ses caractéristiques les plus emblématiques, tout en y apportant quelques retouches modernes. Une règle à calcul aplanie et un verre bombé créent l’illusion d’un profil plus élancé. Alterner des éléments métalliques polis et brossés donne une finition à la fois brillante et sobre. S’il y a une nouvelle singularité qui suscite la nostalgie dans le Navitimer B01 Chronograph 41, c’est bien le retour des ailes de l’AOPA sur leur position initiale à 12 heures. Le fond de boîtier en verre saphir transparent met en valeur le sublime et complexe calibre mécanique à remontage automatique Breitling Manufacture 01, fabriqué en interne. La montre de pilote emblématique est dotée d’aiguilles avec revêtement luminescent – garantissant une lisibilité même dans l’obscurité – et d’une réserve de marche d’environ 70 heures. La couleur bleu glacier du cadran sur fond d’acier inoxydable complète de manière raffinée ses finitions légendaires, mais modernes.

CHOPARD L.U.C 1860

Dans un geste créatif empreint de l’élégance caractéristique de L.U.C, Chopard Manufacture s’inspire du premier garde-temps de la collection, présenté en 1997, en alliant la finesse d’un cadran guilloché en or massif de couleur saumon, un boîtier de 36,5 millimètres en Lucent Steel – l’acier exclusif de Chopard – et un mouvement de haute facture certifié chronomètre. Ce dernier, le L.U.C 96.40-L, est remonté par un micro-rotor en or et équipé des deux barillets de la technologie Chopard Twin. Cette montre, attendue par les collectionneurs amateurs de belle horlogerie, marie les teintes avec élégance tout en célébrant les savoir-faire de la Manufacture, c’est pourquoi ses finitions soignées sont reconnues par le Poinçon de Genève. Pour la première fois de son histoire, la collection L.U.C exploite l’éclat lumineux, la résistance et la pureté qui font les atouts du Lucent Steel, un alliage exclusif par lequel Chopard a choisi de traiter l’acier comme un métal précieux. Issu de quatre années de recherche et développement, cet acier aux propriétés comparables à celles d’un acier chirurgical a fait son entrée dans l’univers horloger en 2019 avec le lancement de la collection Alpine Eagle. Aujourd’hui, l’utilisation dans les autres collections de la Maison de ce matériau composé à 80% d’acier recyclé témoigne de l’engagement pour un luxe responsable poursuivi avec constance par Chopard. L'ambition de la Maison est d'atteindre au moins 90% d’acier recyclé dans la composition de son Lucent Steel d'ici à 2025. Cet engagement permettra à Chopard de réduire de manière significative l'empreinte carbone de son acier.

GRAND SEIKO Réinterprétation de la première montre Grand Seiko

La première montre Grand Seiko voit le jour le 18 décembre 1960. Elle arbore alors un boîtier en or 14 carats et un mouvement fin dont la précision répond aux normes internationales les plus élevées de l'époque. Aujourd'hui encore, le design de la montre originale est très prisé par les connaisseurs du monde entier car il représente l'esthétique, l'élégance sobre et le souci du détail de Grand Seiko. Depuis cette première montre, durabilité et longévité sont les maitres-mots qui ont guidé Grand Seiko dans sa quête de création de la montre ultime. En gardant cela à l'esprit, Grand Seiko présente aujourd'hui une réinterprétation en Brilliant Hard Titanium de sa première montre de 1960, au design plébiscité. Son cadran en laque urushi avec index en « maki-e » est conçu pour résister à l'épreuve du temps. Le cadran incurvé et l'inscription Grand Seiko sont fidèles à la création originale de 1960. Mais grâce à la mise en œuvre d'un artisanat japonais bien plus ancien que l'horlogerie elle-même, ce design de montre atteint de nouveaux sommets. La laque urushi est représentative de l'artisanat traditionnel japonais. Si aujourd'hui elle sert principalement à apporter une ornementation discrète, à travers les siècles, la technique urushi a aussi été utilisée pour ses qualités antiseptiques et de conservation. La laque employée par Grand Seiko a la particularité de provenir exclusivement du Japon, alors que la grande majorité de l'urushi est aujourd'hui produite à l'étranger. Pour le cadran de cette montre, la couleur noir de jais de l'urushi a été obtenue grâce à l'ajout de fer. La laque est sublimée par un traitement unique à Grand Seiko, qui empêche sa couleur de changer au fil du temps. Le maître urushi Isshu Tamura a donné vie aux index en « maki-e ». Les index et l'inscription Grand Seiko sont créés par superposition de couches de laque, ce qui leur confère leur emblématique profil en relief. Vient ensuite la poudre d'or 24 carats – « maki-e » signifie « image saupoudrée » - qui est soigneusement appliquée et polie à l'aide des outils spécifiques de l'artisan. Ce processus exige une grande dextérité et une précision de l'ordre du micron. Réaliser des index d'une profondeur et d'une largeur uniformes sur une surface incurvée telle que le cadran de cette montre est un défi qui requiert une main de maître. La montre repose sur le calibre 9S64 à remontage manuel, qui permet d'obtenir un profil élancé et une précision de +5 à -3 secondes par jour. Le boîtier et le fermoir en Brilliant Hard Titanium sont garants d'une montre à la fois belle et légère, mais également très résistante à la corrosion et aux rayures.

DOXA Sub 300T Clive Cussler

En hommage au célèbre romancier et explorateur américain Clive Cussler, grande source d’inspiration de la marque, Doxa présente une édition spéciale à son nom. La Sub 300T Clive Cussler reste fidèle aux principales caractéristiques de la collection tout en réussissant à nettement se démarquer. Avec un cadran fait main original, qui évoque une boussole vintage, et le revêtement « acier vieilli » appliqué sur le boîtier, le bracelet, le fermoir et la boucle ardillon, la montre affiche sciemment un look patiné, parfait pour le poignet d’un aventurier imaginé par Clive Cussler. L’effet vieilli du garde-temps reflète le parcours d’un artefact nautique et les conditions auxquelles il est soumis lorsqu’il séjourne dans les profondeurs des océans. La Sub 300T Clive Cussler n’est pas seulement une montre : elle symbolise l’aventure et la découverte, elle évoque les mystères engloutis par les océans et les trésors qui attendent d’être découverts. Chaque modèle est orné d’une gravure discrète de son numéro exclusif au niveau du flanc de la lunette – la preuve de son unicité et de son authenticité. Dotée d’un boîtier facetté et structuré de 42.50 mm de diamètre, cette montre présente un design spécial qui distille l’identité de Clive Cussler et commémore la date de son anniversaire (le 15 juillet 1931) puisque les chiffres 7, 15 et 31 se parent de rouge sur le disque de date. Qu’il soit porté sur la terre ferme ou en pleine mer, ce garde-temps revendique une soif insatiable d’exploration et un esprit d’aventure intrépide. De plus, les noms des épaves et autres objets historiques qui ont été découverts ou explorés par la NUMA jusqu’en 2022 sont gravés sur le fond du boîtier de la Sub 300T Clive Cussler. Clive Cussler et Doxa partagent une même passion pour l’aventure et l’exploration maritime. Cette relation a débuté il y a plusieurs décennies avec une montre de plongée Doxa au cadran orange. Pour honorer cette relation historique, une partie des ventes de cette édition spéciale Clive Cussler sera reversée à la NUMA, fondée par Clive Cussler en 1979.

BVLGARI Montre à secret haute joaillerie Monete Catene

Passionnée par la combinaison des caractéristiques de la gloire impériale de Rome avec son esthétique contemporaine, Bulgari a commencé à incorporer des pièces de monnaie vieilles de 2000 ans dans ses bijoux dès les années 60, propulsant son héritage inégalé dans une éternelle modernité. L'esthétique de la chaîne ("catene" en italien) en forme de boucle fait partie de l'héritage créatif de Bulgari depuis les années 1940 et a été reprise dans les années 1960 pour les premiers bijoux Monete. Fidèle à cet héritage, la montre secrète Monete Catene de Haute Joaillerie célèbre les racines romaines de la Maison. Le boîtier et le bracelet en or rose 18 carats sont tous deux sertis de diamants, tandis que le couvercle de la montre présente une pièce de monnaie Caracalla, Denarius, 198-217. Rencontre unique entre la haute joaillerie et le savoir-faire horloger, le garde-temps est animé par le micro-calibre Piccolissimo, le plus petit mouvement rond à ce jour. Montre secrète Monete Catene de Haute Joaillerie avec micro-mouvement mécanique de manufacture à remontage manuel, calibre BVL 100 (2,5 mm d'épaisseur), réserve de marche de 30 heures et fréquence de 21'600 A/h (3 Hz). Boîtier de 33 mm en or rose 18 carats serti d'un Monete Caracalla, Denarius, 198-217 et de diamants taille brillant, cadran en nacre avec indexes en diamants, bracelet en or rose 18 carats serti de diamants taille brillant.

AUDEMARS PIGUET Royal Oak Offshore chronographe automatique

Il s’agit de la première Royal Oak Offshore dont la boîte et le bracelet sont intégralement réalisés en céramique. Ce matériau est également utilisé pour les poussoirs situés à 2h et 4h commandant le chronographe, ainsi que pour la couronne vissée à 3h. Seules se détachent les huit vis en or gris qui fixent la lunette à la boîte, répondant aux huit index appliqués luminescents qui ponctuent le tour d’heures et au fond en titane. Cette référence est animée par le Calibre 4404, avec chronographe intégré et fonction retour en vol.

ANGELUS x MASSENA LAB Chronographe médical

Angelus inaugure sa nouvelle collection La Fabrique en ressuscitant son historique chronographe médical. Angelus remonte le temps et prend le pouls de son patrimoine avec cette collection La Fabrique qui comprendra des éditions très limitées de modèles iconiques Angelus. Réédité avec l'impulsion de Massena LAB, ce Chronographe Médical limité à 99 exemplaires rappelle à tous l'héritage horloger, chronographique et fonctionnel des montres Angelus. En effet, ce chronographe fait partie de ces montres pensées pour un métier et ses nécessités. Sa double échelle de lecture, pulsométrique et asthmométrique, en fait un chronographe-outil. Dans les années 60, Angelus lançait sa « montre de docteur », une montre de poignet, chronographe à remontage manuel au cadran inédit. Il présentait une double échelle de lecture de constantes vitales, indispensables au médecin au moment d'une auscultation : un pulsomètre, pour mesurer le pouls du patient, et un asthmomètre, pour connaître son rythme respiratoire. Le pulsomètre est une fonction indiquant la fréquence cardiaque d'un patient, sans besoin de calcul. Sur le Chronographe Médical Angelus, l’échelle pulsométrique affichée entre 1h et 3h, est conçue sur une base de 10 pulsations. Dès que le chronographe est enclenché, il suffit de compter 10 pulsations puis d'arrêter le mécanisme. Comparée à l'échelle du pulsomètre, l'aiguille du chronographe indique alors le nombre de pulsations par minute. L'asthmomètre indique la fréquence respiratoire à la minute. Le Chronographe Médical opère sur une base de 5 respirations. Dès que le chronographe est enclenché, il faudra compter 5 respirations puis appuyer à nouveau sur le poussoir. L'aiguille du chronographe indiquera le nombre de respirations par minute sur l’échelle intérieure, graduée de de 40 à 10. Ces fonctions et leurs présentations sur le cadran restent incomparables. Il semble non seulement que la combinaison pulsomètre/asthmomètre soit restée inédite, mais elle l'est assurément par son mode de lecture. Tout d'abord, le pulsomètre a un code couleurs bien particulier : vert, noir et rouge, selon sa valeur et le niveau d’alarme qu'elle doit signaler au praticien en cours d'examen. L'échelle des respirations est uniformément rouge et logée à l'intérieur de la minuterie. Ensuite, ces deux échelles de lecture sont placées de manière à les rendre les plus lisibles et explicites possible. Chacune est précédée des bases indispensables à toute prise de constante. À l'intérieur du Chronographe Médical x Massena LAB, Angelus exploite le calibre A5000 dans une version très particulière. Il affiche la petite seconde à 9 heures et uniquement la trotteuse de chronographe, seule nécessaire à l'utilisation des échelles de lecture médicale. Sans compteur 30 minutes, ce calibre est dédié au diagnostic. Il est ici proposé dans une version monopoussoir de forme champignon placé à 2 heures. Cadencé à 3 Hz, il opère grâce à une roue à colonnes et un embrayage horizontal. Son remontage manuel est une évocation des premiers temps de la marque, en plein cœur de la mécanique.

Coordination éditoriale : Eyquem Pons