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GRAND PRIX DE GENÈVE 2013 #7 : Tous les quinze futurs lauréats figurent dans cette analyse de la présélection...

185 montres étaient en compétition. Sept montres ont été sélectionnées pour les dix prix à décerner, auxquels s'ajoutent quatre autres prix à la disposition du jury. Sans oublier le Prix du public. L'édition 2013 s'annonce résolument classique, certaines marques parvenant à s'offrir plusieurs présélections...  ▶▶▶ GRANDE COMPLICATIONUne bon équilibre entre ancienne et nouvelle génération... ◉◉◉◉ Trois esthétiques classiques (A. Lange & Söhne, Chopard, De Bethune), une néo-moderne (Audemars …


185 montres étaient en compétition. Sept montres ont été sélectionnées pour les dix prix à décerner, auxquels s'ajoutent quatre autres prix à la disposition du jury. Sans oublier le Prix du public. L'édition 2013 s'annonce résolument classique, certaines marques parvenant à s'offrir plusieurs présélections... 

 GRANDE COMPLICATION
Une bon équilibre entre ancienne et nouvelle génération...
◉◉ Trois esthétiques classiques (A. Lange & Söhne, Chopard, De Bethune), une néo-moderne (Audemars Piguet) et trois plus contemporaines (Hublot, Greubel Forsey, Bvlgari) : les tendances s'équilibrent. Compte tenu de la culture horlogère des nouveaux membres du jury (Business Montres du 25 mai) et de l'équilibre du rapport de forces au sein des jurés, on parierait bien sur un sprint final entre De Bethune et Greubel Forsey (déjà lauréats des précédentes éditions), avec la LaFerrari de Hublot en embuscade dans le rôle de l'outsider – s'il était besoin d'émotions fortes [tout ceci dépendant aussi des arbitrages terminaux entre les marques susceptibles de remporter plusieurs prix]...
 
 
 
 DAME
Les da-dames aiment les rondeurs...
◉◉ Sept montres rondes, avec une montre de poche (Hermès) comme seule touche de fantaisie : l'élégance féminine au poignet vire cette année au traditionalisme intégral ! Des petits diamants partout, y compris en liberté sur la Chopard Happy Sport, qui pourrait s'imposer pour son zeste de fantaisie, à moins que la DeLaneau n'impose la rigueur janséniste de sa séduction champagnisée. Trouble-fête possible : la Stardance de Louis Moinet (ci-dessous) dont le storytelling cosmique, à base de poussière d'étoiles et météorite, peut tenter les poètes du jury...
 
 
 
 COMPLICATION POUR DAME
Des subtilités créatives, compliquées et poétiques...
◉◉ Pas simple à décoder, cette présélection d'un prix dont tout le monde voulait et qui sera décerné cette année pour la première fois : on nous y raconte des histoires de vigne, d'araignée, de concerto, de grande ourse ou de temps suspendu, le plus souvent avec un tourbillon. Il serait douteux que le jury ne soit, cette année, tenté de succomber à la ballerine enchantée de Van Cleef & Arpels (ci-dessous) ou, s'il fallait une confirmation au talent de Jean-Marc Wiederrecht (déjà primé pour la version masculine de cette montre), à sa nouvelle interprétation du temps suspendu chez Hermès. Cavalier seul qui surgit hors de la nuit, comme Zorro : la Rondo Tourbillon Constellation Grande Ourse dénichée par DeLaneau...
 
 
 
 HOMME
Le grand triomphe des petites secondes...
◉◉ Une exception pour confirmer la règle (la déroute HM5 « On the road again » de MB&F), qui est désormais de vouer ce prix à l'élégance masculine des plus classiques, ce que reflète bien la présélection, dénuée par ailleurs de surprises, à l'exception de la Black Bay de Tudor, un peu décalée dans ce paysage. Notons d'ailleurs que Tudor a parfaitement passé l'épreuve de sa première participation, en présélectionnant toutes les montres engagées. Pour le reste des cinq montres à petite seconde, il faut bien admettre que la perfection néo-classique de la montre Observatoire de Urban Jürgensen a de quoi épater un jury qui ne serait pas tenté par la qualité ultra-classique de la Clifton de Baume & Mercier (ci-dessous). Choix alternatif : la Mayu de H. Moser & Cie, quoiqu'elle soit assez faiblement épicée...
 
 
 
 COMPLICATION POUR HOMME
Attention, c'est du lourd qu'on envoie ici...
◉◉ On retrouve dans cette présélection une Tudor un peu décalée, mais il faudra se souvenir qu'il existe, pour la Black Bay ci-dessous comme pour le Chrono Heritage présélectionné ici, un prix de rattrapage comme le Prix « Revival ». Il sera difficile de départager les six autres candidats, qui jouent dans des catégories très variées et qui représentent des marques susceptibles d'être primées par ailleurs pour d'autres prix (Greubel Forsey, De Bethune, Hublot). Le talent diplomatique du président du jury, Aurel Bacs, sera déterminant pour effectuer les arbitrages nécessaires. Il serait logique de miser une fois de plus sur la Sun Moon de Hublot (ci-dessous), la superbe Logical One réclamant une dose de culture horlogère peu courante, tout comme la Fonderie 47, mais notre coup de coeur serait plutôt pour la DB 28 Skybridge de De Bethune, en dépit de sa faible complication intrinsèque...
 
 
 
 INNOVATION
La catégorie reine des petits génies...
◉◉ Tout le monde voulait se battre pour ce prix, qui a fini par devenir le plus (et le mieux) fréquenté de tout le concours. La sélection a été darwinienne. On en retiendra trois propositions d'esprit très différent, mais assez spectaculaires pour faire le différence auprès du jury : la belle et mystérieuse Ressence, la quadruple Roger Dubuis ou l'hémisphérique Vianney Halter (ci-dessous), qui sera notre favorite tellement elle peut plaire à des jurés esthètes autant qu'à des jurés aficionados. Elle a tout pour plaire : la complication (tourbillon), le design (dôme), le concept (trois axes) et le storytelling ultra-cosmogonique de l'horloger...
 
 
 
 JOAILLERIE
Carats ? OK...
◉◉ Mieux que la place Vendôme, le Grand Prix d'horlogerie de Genève ! Le plateau joaillier est très relevé cette année, par la qualité des marques engagées autant que la créativité des montres présélectionnées - d'ailleurs signées par des marques souvent primés sur la scène du Grand Théâtre (De Bethune, Boucheron, Chanel, Chopard). Toujours les mêmes, qu'on retrouve aussi dans d'autres catégories (quatre présélections pour De Bethune !). L'espiègle Heures minutes sautantes rétrogrades de Bvlgari serait un bon choix, classique, mécanique et sans soucis (ci-dessous, à droite), mais la DeLaneau Grace Rubis (ci-dessous, à gauche) a une force d'évidence qui peut emporter la décision des jurés masculins...
 
 
 
 MÉTIERS D'ART
Le langage des fleurs et des couleurs...
◉◉ Pour le Serpent de De Bethune, c'est la bonne année, mais pas forcément au Grand Prix de Genève, qui devrait favoriser des montres plus tranquilles, rondes et fleuries (Chanel, Boucheron, Chaumet) ou plus décoratives (Van Cleef & Arpels, Bovet). Un choix se dégage d'emblée de cette présélection : celui de l'Arceau H Cube d'Hermès, avec sa miniature de paille, géométrique et colorée (ci-dessous), parce qu'elle exprime à la fois l'idée d'héritage créatif, de savoir-faire artisanal et de modernité dans les lignes ou les couleurs...
 
 
 
 SPORT
L'exploration des grands fonds...
◉◉ Encore un prix où Tudor a toute ses chances, mais pourquoi pas quelques autres marques qui ont leur rond de serviette au Grand Prix de Genève (Zenith, Chopard, Habring2, Audemars Piguet et sa superbe Royal Oak de plongée, qui ferait un excellent outsider) ? C'est une année pour les montres de plongée : allez savoir pourquoi ! Bell & Ross attend depuis des années une récompense, de même que Corum – ces deux montres ne plongeant pas. Au final, on peut mettre une option sur la Royal Oak Diver d'Audemars Piguet (ci-dessous), mais il serait cocasse de voir Habring2 confirmer son succès de l'année dernière...
 
 
 
 PETITE AIGUILLE
Ces codes virils assumés avec originalité...
◉◉ À part Peter Speake-Marin, dont les chances sont malgré tout relativement minces face à des concurrentes très aguerries, les autres marques présélectionnées jouent dans un registre très convenu. Pourquoi pas Bell & Ross [il serait temps !] et Tudor [encore !], en excluant Habring2 et Chopard (marques déjà récompensées), il nous reste Baume & Mercier [ce serait douteux] et surtout Zenith, qui rêve d'une consécration dans cette catégorie. La Pilot Montre d'Aéronef Type 20 GMT a tout ce qui peut emporter l'enthousiasme d'un jury aussi composite : le style militaire, sobre et viril, la légitimité historique, l'originalité néo-vintage et le prix accessible pour la valeur perçue (ci-dessous)...
 
 
 
 JURY EN LIBERTÉ
Des aiguilles, des révélations et des renaissances... 
◉◉ Deux nouveaux prix sont à la disposition des jurés, soit pour rattraper des montres qui auraient manqué de chance dans les catégories précédentes, soit parce qu'elles ont marqué l'année sans pour autant s'imposer face à des concurrentes plus pointues : le prix « Revival » peut-il échapper à Tudor pour une des quatre montres en présélection ? Et le prix « Révélation horlogère » à Ressence (ou à Vianney Halter, s'il ne l'emportait pas ailleurs) ? Pour l'Aiguille d'or et le Prix spécial du jury, tout dépendra des récompenses distribuées ci-dessus : pourquoi pas – une fois de plus – la Deep Space de Vianney Halter [qui a, derrière lui, la carrière horlogère qui justifierait cette récompense], mais on pourrait songer à rendre hommage au parcours très réussi de Bell & Ross [les Français du jury y songeront], mais il ne serait pas absurde d'encourager Baume & Mercier dans sa ré-émergence grand public ou Girard-Perregaux dans sa requalification horlogère (ci-dessous)...
 
 
 
 
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