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INDÉCENCE + IMPUDENCE : Swatch persiste et signe dans l'outrage publicitaire à la mémoire de la reine Marie-Antoinette, guillotinée en 1793 !

Peut-on se moquer d'une innocente dont la Terreur a tranché la tête ? Apparemment, ça amuse beaucoup le Swatch Group, qui insiste à travers ses publicités sur le martyre de Marie-Antoinette, « qui en aurait perdu la tête ». Tout ça pour une montre de plongée. Débile et choquant...  ▶▶▶ SWATCH GROUPMais qui en veut à ce point à Marie-Antoinette ? ◉◉◉◉ RECALÉE AVEC …


Peut-on se moquer d'une innocente dont la Terreur a tranché la tête ? Apparemment, ça amuse beaucoup le Swatch Group, qui insiste à travers ses publicités sur le martyre de Marie-Antoinette, « qui en aurait perdu la tête ». Tout ça pour une montre de plongée. Débile et choquant...

LePoint-Marie-Antoinette
 
 SWATCH GROUP
Mais qui en veut à ce point à Marie-Antoinette ?
 
◉◉ RECALÉE AVEC SON INDÉCENTE PUBLICITÉ PLACE DE LA CONCORDE, la marque Swatch (fleuron du Swatch Group suisse) n'en revient pas moins à la charge avec son jeu de mots minable sur « Marie-Antoinette en aurait perdu la tête ». Publicité débile pour une montre de plongée, promue sur un champ de roses (?) : elle tend surtout à prouver que l'ancien goût de l'insolence propre à Swatch s'est mué en piteuse provocation. Pourquoi s'en prendre au martyre d'une reine innocente –tous les historiens en conviennent – décapitée par des « terroristes » pendant une Révolution française dont on préférerait oublier ces massacres déshonorants ? La reine Marie-Antoinette est montée sur la guillotine pour des raisons purement familiales – parce que femme de roi et mère de roi – et parce qu'elle était de « sang bleu » (noble). Ce qui revient à justifier cette décapitation par des motifs génétiques – soit, au sens propre, un assassinat qui relève du génocide. Non content d'être nul et dénué de toute créativité (voir notre coup de gueule Business Montres du 4 juin dernier), le slogan retenu par Swatch est donc éthiquement malfaisant et humainement choquant pour la mémoire de tous les Français, célèbres ou obscurs, massacrés pendant la Révolution. On imagine le tollé international si une publicité pour des montres se moquait ainsi des victimes des génocides yougoslave, rwandais, cambodgien, juif, ukrainien, arménien ou autres – pour ne citer que ceux du XXe siècle ! Apparemment, l'établissement médiatique a l'indignation sélective : on peut désormais impunément cracher sur les tombes de certains martyrs, mais à condition de faire de la publicité...
 
2177◉◉ LE SWATCH GROUP PERSISTE ET SIGNE DONC sa forfaiture morale en continuant sa campagne de publicité dans la presse française : l'annonce parue dans Le Point de cette semaine (ci-dessus, en page 49), mais également dans Le Monde, explique en partie et justifie ainsi les réactions étonnantes du site Belles Montres à propos de cette publicité censurée place de la Concorde, mais acceptée par Le Point : c'était plutôt, à en croire Belles Montres, le ministère de la Culture et la DRAC qui avaient « perdu la tête » en interdisant l'apposition de cette publicité place de la Concorde – face aux pavés éclaboussés du sang de la reine et de 1 300 Parisiens guillotinés en 1793 ! C'est évident : un magazine sous perfusion publicitaire ne doit pas faire de peine à ses bons annonceurs... C'est cependant un relâchement éthique assez stupéfiant pour un magazine comme Le Point, dont le propriétaire, François-Henri Pinault, propriétaire du groupe Kering, part publiquement en guerre, au même moment, contre les hôtels de luxe qui appartiennent au sultan de Brunei, coupable d'avoir promulgué la charia islamique comme base des lois pour ses 400 000 sujets. Certes, l'argent n'a pas d'odeur. Sinon, ici, celle du sang des innocents. Là encore, l'indignation est sélective...
 
◉◉ APRÈS LES ARTICLES DE PRESSE QUI ONT SOULIGNÉ CETTE INDÉCENCE, la direction française du Swatch Group ne peut plus plaider la faute tactique involontaire concernant cette offense à la mémoire des Parisiens et à l'identité de tous les Français – la question posée relevant en outre de l'offense à la mémoire des 600 Gardes suisses massacrés eux aussi sans pitié pendant la Révolution française, précisément parce qu'ils défendaient leur reine. Ce n'est plus une erreur, c'est une volonté délibérée de choquer en « riant dans un cimetière » et en décapitant métaphoriquement une seconde fois tous ces martyrs de la folie révolutionnaire. On ne joue pas impunément avec la mémoire collective d'un peuple, ni avec les affects d'une communautaire nationale en désarroi. On espère seulement de ce peuple qu'il n'aura pas l'indignation sélective et qu'il sanctionnera, commercialement, sinon plus vigoureusement, une atteinte singulièrement vindicative à cette valeur suprême qu'est le respect des morts, quels qu'ils soient...
 
marie-antoinette-scaffold
 
 
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