JEUDI : 19 marques de montres entrent aujourd'hui en compétition dans la Coupe du monde des horlogers footballeurs...
Du chômage technique jusque chez ETA (mais oui !) alors que l'horlogerie s'élance pour la grande fête du football brésilien : est-ce qu'on n'en ferait pas un peu trop dans le marketing sportif, où la furieuse mêlée des sponsors horlogers autour du ballon rond ne profite finalement qu'à une seule marque ? ▶▶▶ EN RÉSUMÉIndiscrétions, analyses, informations, enquêtes, rumeurs & murmures (développements ci-dessous)...
Du chômage technique jusque chez ETA (mais oui !) alors que l'horlogerie s'élance pour la grande fête du football brésilien : est-ce qu'on n'en ferait pas un peu trop dans le marketing sportif, où la furieuse mêlée des sponsors horlogers autour du ballon rond ne profite finalement qu'à une seule marque ?
▶▶▶ EN RÉSUMÉIndiscrétions, analyses, informations, enquêtes, rumeurs & murmures (développements ci-dessous)...❏❏❏❏ MONDIAL : c'est pour aujourd'hui et 19 marques de montres peuvent légitimement fêter l'événement brésilien, avec un des joueurs, un des entraîneurs ou une des équipes, à défaut de le faire avec le Mondial lui-même – ce qui est le privilège de Hublot (ci-dessus)... ❏❏❏❏ CHAISES MUSICALES : du mouvement chez Backes & Strauss... ❏❏❏❏ BREGUET : une superbe plongeuse inconnue... ❏❏❏❏ TEMPS : les physiciens se demandent si le temps peut échapper au temps et donc mourir... ❏❏❏❏ SICILE : on ferme Fiorentino... ❏❏❏❏ RENAISSANCE : la nostalgie américaine d'une grande horlogerie... ❏❏❏❏ CHÔMAGE TECHNIQUE : et oui, messieurs les bonimenteurs du « Tout va très bien, Madame la marquise », même chez ETA ! ❏❏❏❏ SOTHEBY'S : on n'est plus au temps des grands records... ❏❏❏❏ CHINOIS : mais pourquoi dépensent-ils tant à Londres ? ❏❏❏❏ SMARTWATCH : merci de ne lancer aucune montre en septembre-octobre de cette année... ❏❏❏❏ VAGUES : la smartwatch qui relie les surfeurs à l'océan... ❏❏❏❏ AU FIL DU TEMPS : une nouvelle horlogerie filaire, histoire de garder la ligne (ci-dessous)... 
▶▶▶ LES 7 x 7 DU JEUDIDes indiscrétions notées à la volée, en vrac, en bref et en toute liberté... ◉◉◉◉ CHAISES MUSICALES : Laetitia Hirschy (ex-Digital Luxury Group) prend la direction marketing et communication de la marque Backes & Strauss (Genève, où la marque est liée au groupe Franck Muller)... ◉◉◉◉ RENAISSANCE : en fin de mois, relance aux Etats-Unis d'une marque légendaire de l'horlogerie américaine, sur un créneau qui n'a rien de nostalgique (les codes de l'aéronautique contemporaine), avec une stratégie marketing de contenus [amorce de polémique historique en vue : on sent déjà qu'Omega ne va pas aimer du tout] et avec une qualité Swiss Made qui a mobilisé une des meilleures équipes de designers suisses. Comme on dit à New York, « Stay tuned »... ◉◉◉◉ SMARTWATCH (1) : les fuites concernant la futur prochaine éventuelle iWatch d'Apple se font insistantes sur le lancement en octobre. Admettons que c'est crédible. Les mêmes rumeurs font écran d'un bracelet connecté – ce qui n'est pas forcément un iWatch, ou une montre connectée – avec un écran souple et courbe, le logiciel intégrant de multiples fonctions biométriques [on sait que Apple a fait alliance avec Nike dans ce domaine : 1 + 1 = 4 dans ce domaine]. Admettons encore que c'est crédible – ce traceur d'activités n'étant pas un concurrent pour les montres traditionnelles et n'intégrant pas forcément des fonctions téléphoniques avancées. De « source généralement bien informée », il se murmure chez Apple que les prévisions de production seraient de l'ordre de 3,5 millions de pièces par mois. Là, c'est le marché qui décidera, même s'il est certain que les volumes seront massifs. D'autre part, il est évident que les concurrents – les autres géants de l'électronique – ne resteront pas les bras croisés. Ce qui va limiter les parts de marché médiatique pour les autres objets de poignet : prière de ne lancer aucune nouvelle montre entre le 15 septembre et le 30 octobre sous peine de noyade instantanée ! Enfin, on peut aussi interpréter ces rumeurs de lancement comme le premier étage de la fusée iWatch, qui en comprendra plusieurs, dont une vraie collection de vraies montres plus ou moins connectées...
◉◉◉◉ SMARTWATCH (2) : Rip Curl, la marque d'esprit surfwear qui avait à peu près raté son apparition sur le marché de la montre (après des débuts prometteurs), s'y relance avec une smartwatch équipée d'un GPS capable de tracer, en temps réel, la vitesse et la distance parcourue par le surfeur, ainsi que les bonnes vagues surfées par lui, en plus de lui promettre un accès virtuel à de nombreux spots sur les plages du monde (vidéo ci-dessous : on y retrouvera la créature ci-contre). Ne pas manquer la vidéo du making-of de la montre. C'est une montre interactive, qui relie l'océan au surfeur, lequel sera ensuite à même de partager ses émotions avec sa communauté d'amis via des applications ou un ordinateur. C'est donc aussi un outil d'apprentissage, qui tisse un lien entre tous et tout. Pas de doute, le système des objets connectés s'étant désormais à tous les océans de la planète – bientôt, il n'y aura plus que les horlogers pour ne pas croire au potentiel de ces objets de poignet connectés... ◉◉◉◉ SOTHEBY'S : comme c'était prévisible (et d'ailleurs annoncé par Business Montres), c'est le musée Patek Philippe qui s'est adjugé le chronographe à rattrapante de 1923, moyennant 2,6 millions de francs suisses. Ce qui est une bonne affaire, puisque Philippe Stern, le propriétaire de Patek Philippe avait déjà enchéri pour cette pièce, en 1999, mais qui n'avait pu surenchérir sur l'offre d'un membre de la famille royale qatari, lequel avait décroché ce lot vendu par Antiquorum pour 2,9 millions de CHF (3,3 millions de dollars de l'époque, contre 2,9 millions aujourd'hui : voir notre chronique Osvaldo en liberté, Business Montres du 26 mai 2014). C'est un peu moins qu'il y a quinze ans, mais c'est néanmoins un très beau succès pour Sothebys, qui a réussi une vente à 11,7 millions de dollars grâce à quelques lots exceptionnels, dont l'horloge-tortue de Cartier (875 000 dollars, pour une estimation à 300 000-500 000 dollars : Business Montres du 26 mai), même si les pièces uniques Patek Philippe en titane n'ont pas forcément atteint les sommets millionnaires espérés – tout en battant le record du monde pour leur référence... Une exception : la spectaculaire enchère de 737 000 dollars pour la « Flawless Officer » (Business Montres du 26 mai dernier), une montre en commande spéciale dont le fond saphir spécialement aménagé permet de loger un diamant de 9,44 carats. C'est la montre Patek Philippe heures-minutes la plus chère jamais adjugée (l'estimation était à 300 000-500 000 dollars). Sotheby's peut maintenant passer aux choses sérieux : la mystérieuse grande vente thématique planifiée pour la fin de l'année (sans doute en décembre) et la vente, en novembre, de la fameuse Patek Philippe à grande complication « Graves » (Business Montres du 27 mai dernier) – laquelle ne devrait pas échapper, une fois de plus, au musée Patek Philippe... ◉◉◉◉ HYT : le gris blanc-bleu du titane, le caoutchouc blanc du bracelet, la pâleur des attribus du cadran, le bleu des heures fluidiques, toute une symphonie de tons froids, volontairement glaciaux, pour cette H1 Iceberg qui ne tente en rien de réchauffer l'atmosphère... ◉◉◉◉ CHÔMAGE TECHNIQUE : ne le répétez à personne, mais certains ateliers de la manufacture ETA seraient à leur tour touchés par des mesures de chômage technique. Non officiel et non autorisé, bien sûr ! Et ce n'est, paraît-il, qu'un début, le pire restant à venir après les vacances d'été, ceci n'étant que les premières sinusoïdes du fameux « effet coup de fouet » (rappel : Business Montres du 2 juin 2013). Les manufactures cachant du mieux qu'elles le peuvent ces mesures sociales, il appartient aux lecteurs de nous les signaler – moins pour s'en désoler que pour mieux se préparer à une décroissance structurelle annonciatrice d'une mutation profonde du marché... 
◉◉◉◉ GLOBAL SHOPPING : intéressante statistique de Global Blue, le principal opérateur de shopping hors taxes. Aujourd'hui, les touristes chinois commencent à se presser au Royaume-Uni, où leur nombre ne représente tout de même que 10 % du nombre des touristes chinois en France [ils ne sont même pas dans le Top 20 des étrangers qui visitent le Royaume-Uni]. Il est vrai que les visas viennent tout juste d'être assouplis pour eux. En revanche, ces Chinois passionnés de britishness dépensent beaucoup outre-Manche que partout ailleurs dans le monde. Explication possible : conformément à ce qui s'est passé en France et à Paris, les premiers contingents de ces touristes avides de frissons londoniens sont dotés de plus gros revenus, alors que ceux qui les suivront seront peut-être plus nombreux, mais nettement moins fortunés et ils feront baisser le fameux « panier moyen » des achats de montres... ◉◉◉◉ LOUISE DAWN WILSON : c'est la reine du fil et elle dessine toutes sortes d'objets au... fil de son inspiration, dont quelques montres (image ci-dessus, sous le sommaire) et des réveils. Louise Dawn Wilson est britannique et elle sait s'en tenir à la ligne d'un objet, mais elle fait aussi de drôles d'horloges murales. Il s'agit d'instituer entre notre oeil et le réel un autre rapport au volume...
◉◉◉◉ QUELQUES PETITS RIENS SUR UN PETIT PEU DE TOUT : un peu de physique théorique dans un océan de marketing ! Selon Lee Smolin, qui vient de faire paraître La renaissance du temps (Dunod), les physiciens contemporains n'ont rien compris à la question du temps, qu'ils abordent avec de trop vieux logiciels mentaux. Son livre est une histoire du temps, ou plutôt une histoire de l'idée que nous nous faisons du temps : « J’en suis venu à penser que le temps est la clef du sens de la théorie quantique et de son éventuelle unification avec l’espace, le temps, la gravité et la cosmologie. Plus important encore, je crois que pour rendre intelligible la vision de l’univers que les observations cosmologiques nous donnent, nous devons appréhender la réalité du temps d’une façon nouvelle. C’est ce que j’entends par renaissance du temps », explique l'auteur dans son avant-propos (saine lecture recommandée : cliquez sur le lien). Le temps, c'est bien plus que ce que décompte nos montres : imaginiez-vous que le temps lui-même pouvait mourir ? ◉◉◉◉ LONGINES :Walter von Kaenel (le CEO historique de Longines) à la télévision française. C'était dans Paris est à vous sur BFMTV, la chaîne la plus horlogère de tout le paysage audiovisuel français... ◉◉◉◉ RADIUM : après le nuage de Tchernobyl, le nuage radioactif de Bienne et les particules contaminées de La Chaux-de-Fonds ? Les autorités suisses en font des tonnes sur l'utilisation du radium (toxique) dans l'horlogerie des années 1960 (journal télévisé de la RTS). Ce qui n'est pas forcément une bonne nouvelle pour l'industrie des montres, désormais entachée d'une réputation historique... empoisonnée ! L'histoire des Radium Girls américaines n'a pas forcément grandi l'image des marques américaines... ◉◉◉◉ FOOTBALL (1) : la dream team de Hublot pour le Mondial ne cesse de s'enrichir de nouveaux talents, y compris ceux de Sepp Blatter, le président de la Fifa [une choix géopolitiquement délicat, compte tenu des polémiques en cours], ou d'un arbitre international comme Howard Webb. Ce qui risque de multiplier les risques de conflit d'intérêts, voire les difficultés diplomatiques entre entraîneurs de grandes équipes co-équipiers de Hublot. Même ambiguité avec le choix de l'artiste brésilien Romero, qui a dessiné le ballon qui sert de lien entre l'événement et les membres de la dream team Hublot (image en haut de la page) – c'est cet artistique qui a illustré la montre TechnoMarine dédié au Mondial (révélation Business Montres du 2 juin 2014)...◉◉◉◉ FOOTBALL (2) : donc, ouverture ce soir de la Coupe du monde horlogère de football, avec à peu près 19 marques de montres impliquées directement ou indirectement par leurs « ambassadeurs » ou le parrainage d'une équipe, voire d'une fédération. Equipe la plus complète : Hublot, avec assez de joueurs pour entrer sur le terrain et garnir un banc de touche ! ◉◉◉◉ FIN DE PARTIE : Fiorentino, une institution pour le commerce des montres en Sicile (Palerme), ferme ses portes et liquide ses actifs : le marché sicilien n'est plus ce qu'il était dans une Italie en crise. On y distribuait de superbes marques suisses (Girard-Perregaux, A. Lange & Söhne, Vacheron Constantin, Jaeger-LeCoultre, Ulysse Nardin, Blancpain), mais il est probable que les 450 mètres carrés, sur trois niveaux, seront repris par une griffe de mode – tout comme Bernasconi (Milan, galerie Victor-Emmanuel) a été repris par Gucci... ◉◉◉◉ BREGUET : intéressante plongeuse réf. 1646 de Breguet, datée de 1965, exhumée des limbes de l'histoire des montres par Passion Horlogère et certifiée par la marque (ci-dessous). Il n'y en aurait que 60 selon les livres commerciaux de Breguet. Mouvement automatique, pas d'indication de profondeur pour l'étanchéité et fond dénué de marquages militaires, mais le graphisme du nom de la marque apposé sur le cadran est épatant... 
D'AUTRES SÉQUENCES RÉCENTESDE L'ACTUALITÉ DES MONTRES ET DES MARQUES...