JEUDI : Les aventures de Cyber-Bibi, d'Aldo la Bronzette, de Boxing Ricardo, de Théo le vieux pote et de Georges l'outsider...
Le 07 / 05 / 2015 à 03:00 Par Le sniper de Business Montres - 3578 mots
Comment le David TAG Heuer a médiatiquement écrasé les deux Goliath américains, pourtant 120 fois plus puissants, pourquoi Zenith aurait mieux fait de baisser les cornes et ce qui s'est passé quand on a retourné, à Zurich, une montre exceptionnelle dont on fêtera l'année prochaine les soixante ans...
▶▶▶ EN RÉSUMÉ (le tout développé après le résumé ci-dessous)
Comment le David TAG Heuer a médiatiquement écrasé les deux Goliath américains, pourtant 120 fois plus puissants, pourquoi Zenith aurait mieux fait de baisser les cornes et ce qui s'est passé quand on a retourné, à Zurich, une montre exceptionnelle dont on fêtera l'année prochaine les soixante ans...
▶▶▶ EN RÉSUMÉ(le tout développé après le résumé ci-dessous)Indiscrétions, analyses, informations, enquêtes, rumeurs & murmures...❏❏❏❏ PUISQU'ON VOUS DIT QU'INSTAGRAM EST UNE PLATEFORME DE RÉFÉRENCE POUR L'HORLOGERIE CHIC ! (ci-dessus, le célèbre Dan Bilzerian, l'homme qui aime les montres + les filles + les flingues + l'argent des horlogers : on remarque tout de suite que ses pages sont de plus en plus distinguées – et bravo aux horlogers qui comprennent à présent où vont leurs budgets promotionnels sur les réseaux sociaux)...❏❏❏❏ HANS A CERTIFIÉ DANS L'OR SON AMITIÉ POUR THÉO... ❏❏❏❏ UNE MONTRE POUR MILLIONNAIRE DANS LES McDOs...❏❏❏❏ ALDO SE FAIT BRONZER AU DÉCOLLAGE...❏❏❏❏ OÙ SE FAIRE SERVIR ANTOINE SUR UN PLATEAU ?❏❏❏❏ CYBER-BIBI EXPLOSE TOUS LES COMPTEURS AMÉRICAINS... ❏❏❏❏ DAVID ET MICHAEL NE REGRETTENT PAS D'EN AVOIR FAIT UN FROMAGE... ❏❏❏❏ GEORGES EST EN RETARD POUR RÉPONDRE À CÔTÉ DE LA PLAQUE...❏❏❏❏ PENDANT LE MERCATO, LE GRAND NETTOYAGE DE PRINTEMPS PEUT CONTINUER...❏❏❏❏RICARDO A-T-IL RAISON DE PAYER SON SHORT AUSSI CHER ?❏❏❏❏LA VÉRITÉ SORT DU POIGNET DU CHAQUE SPORTIF CHIC (ci-contre, surpris sur un des testeurs maison : une Diagono Scuba Bvlgari qui n'a pas été présentée à Bâle et qui devrait logiquement arriver sur les marchés en octobre)... ❏❏❏❏ SANS PARLER DE TOUTES LES AUTRES INFOS ❏❏❏❏▶▶▶ LES 7 x 7 DU JEUDIUne grosse poignée d'informations notées à la volée, en vrac, en bref et en toute liberté...◉◉◉◉MERCATO & GRANDE LESSIVE DE PRINTEMPS : c'était prévisible depuis les salons de Genève et de Bâle, très médiocres commercialement. L'absence de visibilité conduit les marques non seulement à annuler ou à reporter les commandes initialement passées aux fournisseurs, mais aussi à redimensionner leurs équipes. Les premiers délestages sont en cours à La Chaux-de-Fonds et au Locle, ainsi qu'à Bienne. Technique à la mode : le saupoudrage et la pincée de sel, contrairement à ce qui s'était passé en 2008-2009, quand on travaillait à la pelleteuse. Dégraissages fatals qui n'empêchent pas l'arrivée sur le marché de nouveaux actionnaires, pour repêcher des marques dans la panade ou pour dépanner des équipes à court de cash. Beaucoup de rumeurs, comme d'habitude, mais peu de rachats en vue : Business Montres vous tient au courant dès que les dossiers sont mûrs et racontables...◉◉◉◉IWC : la manufacture de Schaffhouse se lance à son tour dans l'objet de poignet connecté, en reprenant le principe du mini-module relié au téléphone qu'on place sur le bracelet de la montre [dans l'esprit de ce que Montblanc avait présenté en début d'année au SIHH 2015]. Oui, et alors ? Ce concept « IWC Connect » n'est jamais que l'annonce d'une annonce – celle d'une IWC Aviateur normale, mais dotée d'un connecteur déporté, pas spécialement esthétique. Dans ce type d'exercice incantatoire [attention, je vais procéder à un futur lancement], il sera désormais très difficile de faire mieux que Jean-Claude Biver avec son annonce TAG Heuer de Baselworld (voir ci-dessous). L'idée n'est ni originale, ni pionnière face à la proposition de Montblanc, ni sans doute porteur d'espoir pour imaginer de nouvelles raisons de continuer à porter des montres-bracelets traditionnelles. En ironisant, on pourrait dire que ce concept outsider[au sens propre], plaqué sur le bracelet est à côté de la... plaque et qu'il répond de travers à la question posée par les montres intelligentes... ◉◉◉◉CYBER-BIVER (1) : les deux hauts dirigeants d'Intel et de Google qui présentaient à Baselworld leur partenariat avec TAG Heuer n'en sont toujours pas revenus. Imbus, comme la plupart des Américains [et, à plus forte raison, les Californiens], d'un léger sentiment de supériorité condescendante vis-à-vis des « vieux » Européens, ils n'imaginaient qu'une petite entreprise de montres pouvait faire autant de ramdam en quelques heures. Imbus de cette fausse certitude qui consiste à ne considérer que les quantités, et donc le chiffre d'affaires, ni Intel (54 milliards de dollars de chiffre d'affaires annuel), ni Google (66 milliards) n'imaginaient qu'une entreprise cent moins puissante qu'eux (moins d'un milliard de CA annuel) pouvait décrocher autant de retombées média sur son seul nom – surtout pour une annonce aussi light que « vous allez voir ce que vous allez voir quand vous le verrez ». Le bilan chiffré de l'opération Cyber-Biver (19 mars à Baselworld) est édifiant sur la puissance de la force de frappe médiatique de TAG Heuer. Ce bilan – qui ne concerne pour l'instant que le marché américain : environ 540 articles majeurs – circule en boucle dans les services de l'état-major parisien de LVMH, où il n'a pas été difficile de l'intercepter...◉◉◉◉CYBER-BIVER (2): que nous dit ce bilan après analyse médiatico-sémantique ? Tonalité générale : positive, au pire neutre. Crédibilité globale perçue : excellente. Perception des mots-clés : optimale (« partenariat », « qualité suisse », « tradition horlogère », « First Swiss Luxury Smartwatch », « vrai concurrence d'Apple »). Médias sensibilisés : les meilleurs sur le plan international (du New York Times à la BBC, en passant par CNBC, NHK Japan, CNN, Bloomberg ou Reuters. De qui a-t-on le plus parlé ? De TAG Heuer [marque naturellement très forte sur le marché américain], bien sûr, comme on peut le vérifier grâce au schéma révélateur (ci-dessous) de la mesure de l'« engagement » sur les réseaux sociaux : certains articles ont été « partagés » (shared) près de 3 500 fois (Bloomberg), avec une répartition limpide des « parts de voix » entre Intel, Google et TAG Heuer (le chiffre est celui de ces partages. Même phénomène sur Twitter, avec près de 740 retweets et 220 « favorites » sur certaines pages. Depuis qu'ils ont pris la mesure de ce phénoménal buzz américain et maintenant qu'ils ont digéré leur gruyère d'alpage, Michael Bell (directeur général d'Intel) et David Singleton (directeur de l'ingénierie Android Wear, Google) regardent leur nouvel allié [pas Cyber-Bibi : la marque TAG Heuer !] d'un oeil... gourmand, sinon concupiscent !◉◉◉◉ROLEX: excellent réflexe d'un de nos confrères blogueurs de l'excellent site Le Monde Edmond, qui a eu l'idée [encore jamais venue à quiconque avant ce jour] de retourner une des montres du musée Beyer de Zurich. Il s'agit de la Rolex Day-Date offerte à Theodore Beyer – le père de René – par Hans Wilsdorf, le fondateur de Rolex (ci-dessous). Surprise ! Une superbe inscription, avec la signature personnelle de Hans Wilsdorf pour marquer une amitié qui remontait à 1932. Cette Day-Date en or est supposée avoir été offerte à Theodore Beyer vers 1960, peu avant la mort de Hans Wilsdorf. Cette signature est rarissime sur une montre, surtout avec un message aussi amical. Contrairement à ce que tout le monde pensait, ce n'était pas seulement une belle Day-date, c'était une Day-Date réf. 6611 exceptionnelle...◉◉◉◉HUBLOT (1) : beaucoup de questions sur ce partenariat entre la marque et Floyd « Money » Mayweather (Business Montres du 3 mai et Rock'n'Horl du Premier Mai), champion incontesté dont on découvre, en visionnant les images du match, qu'il a fait l'apologie de la marque sur le ring de la victoire. Normal : il portait le nom d la marque sur son short, à un emplacement évalué à 1,5 million de dollars par CNN. Vrai ou faux ? Ricardo Guadalupe n'en a-t-il pas trop fait en annonçant que c'était « un honneur et un privilège pour nous [Hublot] de soutenir Mayweather » et de rappeler « ses résultats exceptionnels obtenus à force de persévérance et d’engagement » ? Ce dont on ne doute pas une seconde, mais de là à parler d'honneur et de persévérance quand le vainqueur aux points du match du siècle a été plusieurs fois arrêté et même condamné à des peines de prison (avec sursis) pour des violences conjugales, il y a un fossé que l'éthique rend délicat à franchir, surtout au sein du groupe LVMH : pour des peccadilles du même ordre, mais sans suite judiciaire, TAG Heuer avait rapidement dénoncé son contrat avec le golfeur Tiger Woods ! Exemple de réaction négative sur Instagram, ce qui nous ramène au problème moral posé par l'association des montres de luxe à des crétins égocentriques comme le Dan Bilzerian qui pose avec ses copines et ses flingues (en haut de la page)...◉◉◉◉HUBLOT (2) : ne revenons sur nos analyses concernant la pertinence stratégique de ce partenariat avec le boxeur le plus invaincu du monde et le plus fructueusement rémunéré de tous les temps : accéder à cet Olympe d'audience mondiale sur trente-six petites minutes méritait sans doute les 48 émeraudes baguette et les 248 diamants de la montre offerte à « Money » pour ce coup de pub planétaire et en direct (pour l'image, cliquez sur le lien du 3 mai, ci-dessus). Cette King Power était la même, en plus sertie, que la série des douze King Power qui avaient été offertes par Hublot pour l'opération charitable menée en 2012, en partenariat avec le World Boxing Council. La vente avait rapporté à l'époque un million de dollars, reversés par Hublot à la caisse de solidarité du WBC. Même en défalquant le possible [non prouvé, mais probable] 1,5 million de dollars déboursé pour orner le short de « Money », l'équivalent publicitaire de la séquence Las Vegas rembourse au-delà de l'imaginable les onze montres King Power avancées par la manufacture : on en déduira que Ricardo Guadalupe (ci-dessous, à droite) a hérité de Jean-Claude Biver (ci-dessous, à gauche) son sens des affaires promotionnelles [« Je mise petit, pourvu que je sois seul, mais je veux que ça rapporte gros et que tout le monde en parle ! »]...◉◉◉◉WISH WATCH : la montre qui peut vous rendre millionnaire s'offre une tribune populaire de grande classe (ci-dessous). Parution dans Air Le Mag, magazine corporate des restaurants fastfoods McDonalds. Ce magazine « culurel » [si, si, c'est l'ambition du titre pour rester dans « L'Air du temps »] est diffusé tous les mois à environ 350 000 exemplaires dans les restaurants de la marque, avec une cible 15-30 ans et une application téléchargeable pour une lecture sur place. Ça, c'est de la contextualisation intelligente et stratégique ! Sachant que la Wish Watch, non contente de pouvoir vous donner tous les numéros gagnants du Loto, est sans doute, sur le marché, le degré le plus basique des « montres intelligentes »...◉◉◉◉RÉTRO-TEASER #2 : il n'est pas encore trop tard pour découvrir notre dernière chronique « Rétro-Teaser », avec un résumé des différents épisodes de la semaine dernière, remis en perspective par rapport à l'actualité prévisible de la semaine en cours (ci-dessous). N'oubliez pas non plus nos autres séquences vidéo sur Business Montres Vision (notamment la présentation animée du triple tourbillon sur plateau tournant d'Antoine Preziuso)...◉◉◉◉ZENITH : cette Zenith Pilot « Extra Spécial » en bronze était une des montres les plus intéressantes de Baselworld, mais on n'avait pas le droit d'en parler. C'était juste pour le plaisir des yeux. Sauf que les embargos ne sont plus ce qu'ils étaient, que les blogueurs américains et asiatiques ne respectent plus rien et qu'un embargo n'engage que celui qui y croit. Donc, puisque tout le monde s'y met, nous aussi (merci à Malik Bahri, du site Foudroyante, pour avoir partagé avec nous cette image, bien meilleure de nos piteuses productions habituelles). Félicitations à Zenith pour le boîtier en bronze, ultra-hyper-néo-chic et particulièrement bienvenu pour une montre vintage. Même si beaucoup d'autres marques se sont risquées sur le bronze avant Zenith (de Gérald Genta pour sa Gefica de légende, désormais sous pavillon Bvlgari, en passant par IWC et une kyrielle de marques allemandes, italiennes ou américaines, voire chinoises (Archimede, Magrette, U-Boat, etc.), à quelques exceptions près, il n'y a plus guère que les Suisses pour ne pas croire à l'âge du bronze pour les montres de luxe. Carton jaune à notre ami Aldo Magada (CEO de Zenith) pour la mention « Extra Spécial » sur le cadran : cette Pilot, déjà qualifiée de « Montre d'aéronef Type 20 » sous le nom de la marque, n'avait pas besoin de cette mention lessivière qui n'apporte rien. Il faudra également tirer les oreilles du designer : avec un boîtier bien plat de 45 mm, mieux vaut écouter les cornes et les angler pour gagner les faveurs de clients qui ne sont pas culturistes – avec 10° d'angle en mois, on peut habiller 30 % de poignets en plus ! Heureusement que le fond est gravé : dans ce boîtier de 45 mm, le petit mouvement mécanique Élite (26 mm de diamètre) aurait semblé totalement noyé. Belles aiguilles à l'ancienne, auxquelles il ne manque d'une surépaisseur de SuperLumiNova à l'ancienne [celui qu'on tartinait à la truelle], jolie couronne surdimensionnée [qui ne sert à rien ou presque avec un mouvement automatique], réussite du noir bronzé (qui vire au bleu à cause de l'anti-reflet) choisi pour le cadran et excellent mix final entre le design, l'esthétique et le style militaire de la montre – qui sera, certes, la Pilot du pauvre [c'est-à-dire celle de tout le monde] à côté de la Calatrava Pilot de Patek Philippe, mais le choix du bronze parvient presque à compenser ce handicap de la génétique horlogère...D'AUTRES SÉQUENCES RÉCENTESDE L'ACTUALITÉ DES MONTRES ET DES MARQUES...
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