ROCK’N’HORL 2020 (accès libre)
Kolossale finesse ! Une équipe allemande nous propose une « veuve poignet » très horlogère
Ce n’est pas d’un goût parfait, ce n’est pas forcément une montre de saint-valentin, ni une montre appelée à devenir iconique et encore moins une montre pour Gabriel Matzneff, mais ce serait une excellente idée de montre pour le premier avril
La souscription (sociofinancement) ne semble pas très bien partie pour cette montre O’Cock [jeu de mot d’une kolossale finesse, comme il se doit pour une équipe berlinoise], qui a toutes les chances d’en rester à cette amusante parodie de campagne Kickstarter : dommage, pour 35 euros, on avait une montre d’un parfait mauvais goût, au premier comme au dixième degré ! Après une semaine de campagne, cette montre très spéciale n’a guère atteint que 4 % de son objectif en termes de contributions – mais on ne sait jamais… On retiendra de cette opération une vidéo amusante et menée de façon très cavalière (ci-dessous), l’ensemble de ce lancement se posant en pastiche parodique des campagnes de sociofinancement qui se prennent au sérieux. Même le slogan sonne comme un pied-de-nez à la marque en plastique que vous savez : « O’Cock, la montre en plastique la plus sexy jamais réalisée » [sauf que la Bunny Sutra de Swatch, vite retirée de la vente par les pudibonds de Bienne, était autrement plus réjouissante]…
Nota bene : nos amis allemands doivent avoir un certain complexe, leur montre O'Cock étant annoncée en neuf pouces, ce qui ne fait jamais que 23 cm – ce qui est assez modeste… pour un boîtier aussi viril ! Ne manquez pas la surconnotation de certains détails, comme la belle tension pénienne de l’aiguille des minutes, l’aiguille des heures bene pendentes comme on dit au Vatican pour vérifier que les papes ne sont pas des papesses [storytelling pas forcément légendaire] et l’aiguille des secondes qui aurait tout pour amidonner le cadran. Un dernier conseil : inutile de souscrire pour en offrir une à Gabriel Matzneff, qui manque un peu d’humour en ce moment…