MB&F FLYING-T LAPIS-LAZULI (accès libre)
La boule de Noël ornementale de Maximilian Busser et de ses Friends
La marque genevoise décline cette fin d’année une animation de sa montre dame Flying-T aux couleurs de saison. Florence Jacquinot nous en raconte quelques secrets bien gardés…
Au moment du solstice d’hiver, les Celtes décoraient déjà un arbre de Noël. Symbole de vie d’une tradition ancienne, ses couleurs rituelles étaient le vert, glorifiant le pin, le blanc et le bleu utilisés pour représenter l’hiver, l’argent et l’or figurant la lumière devenue trop rare. Bien plus tard et plus proches de nous, dans la forêt des Vosges, des artisans d’arts se mirent à souffler des rondeurs de verre, quand les décorations de l’arbre consacré manquaient. L’intérieur de ces sphères était alors revêtu de mercure pour en accroître la brillance.
Ainsi, en prêtant les attributs de décembre à cette inédite déclinaison du tourbillon volant pour dames, MB&F a indiscutablement positionné, héritier d’un séculaire inconscient collectif, sa nouvelle-née dans la magie des fêtes de fin d’année et des tonalités de saisons. Ne lui manquerait que les flocons pailletés des boules de Noël, à secouer en virevoltant dans le vent d’hiver, si cela ne devait inciter à placer un autre dôme protecteur au mouvement ! L’imagination est sans limite. Plus concrètement, les paillettes sont devenues solidement des diamants !
Au delà de cette première impression festive, la Flying T a repris bien davantage que les codes des ornements de nos sapins : une seconde lecture esthétique offre un cadran voie lactée avec une architecture appliquée. La pyrite emprisonnée dans la matière forme comme une myriade de petites étoiles, non sans rappeler les lumières lointaines éclipsées par un central mouvement solaire. Sans s’attacher à la liturgie de cette période divine, le lapis-lazuli a surpassé les âges et les civilisations : si, en latin, son nom signifie pierre azur, son origine en sanskrit la définit comme pierre des rois, conférant honnêteté, droiture et compassion. Des qualités nobles que l’on souhaite aussi chez une muse horlogère. D’ailleurs, le cadran ne donnant l’heure qu’à celle qui le porte au poignet, il confère, comme les précédentes versions, une part d’exclusivité grâce à laquelle le temps ne se vole pas ! Cent heures de réserve de marche, c’est un weekend prolongé et plus qu’il n’en faut pour jouer les cendrillons, s’échapper du temps quotidien et en reprendre le cours. Le bal du tourbillon et sa réjouissante révolution continuant de battre, en coeur et sans le geste, sous la courbe de la cloche saphir.
Alors que se dessine encore une autre histoire, arc cosmique proposé par cette bienheureuse glace semi-sphérique laquelle, ici placée sur fond bleu, prend l’allure d’un rayon de soleil éclairant la terre en rotation vue de l’espace: comme la stratosphère d’une petite planète bleue. Toutes ces symboliques associées – et probablement pourrait-on en inventer d’autres – donnent à cette ainée d’une série de cadrans de pierres fines, les particularités des frissons de l’intemporalité. Beaucoup de magie, en somme, pour une heure, une minute. Comme quoi le temps, n’est jamais le même, s’il nous plaît ou non. Mais, promis, pendant les fêtes, pour cette boule de Noël-ci, nous attendrons minuit !
Florence Jacquinot