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LECTURES (accès libre)
La vie des montres dans la vue des autres (cinq bonnes lectures purement horlogères)

De l’horlogerie et des montres, rien que de l’horlogerie et des montres dans cette revue de presse picorée ici ou là, dans des médias qui parlent de montres avec un minimum d’intelligence et de pertinence…


Cette sélection de cinq articles publiés ces jours-ci pourrait ressembler à une classique revue de presse, sauf qu’on n’y parle que de montres et de 'horlogerie, avec les liens pour accéder à l'intégralité des textes. Parlons du marketing sportif chez Rolex, des nouveaux médias, des nouvelles marques et des nouveaux horlogers, plus quelques petites autres informations…

❑❑❑❑ THE WATCH PAGES : ce nouveau concept de communication numérique est proposé par la journaliste Sophie Furley (ex-Revolution Suisse) et le spécialiste de la publicité horlogère Susanne Samuelsson (ex-Revolution Suisse) – il faut avouer que ce nouveau concept est plutôt intéressant ! On trouve sur le site The Watch Pages (ci-dessus) toute une série d’articles qui visent à expliquer les montres [en tant qu’objets un peu énigmatiques] plus que l’horlogerie en soi, un peu pour répondre à la question classique des grands débutants : « Qu’est-ce que je dois acheter comme montre ? » – ceci dans toutes les catégories du marché et dans un classement transversal (« montre de plongée », « concepts bizarres », « nouvelle génération », « skulls »). Il y a bien sûr un très classique watch finder, mais le tout est enrobé de rédactionnels intelligents et bien écrits [le site est pour l’instant en anglais], avec des angles de lecture très affûtés et suffisamment variés pour stimuler la curiosité du lecteur. C’est donc un site de culture générale horlogère (avec les prix), conçu comme un « entonnoir » pour guider le futur acheteur vers un achat final en ligne sur lequel The Watch Pages sera rémunéré pour son intermédiation. Par bonheur, on ne remarque pas trop les habituelles grosses ficelles marchandes. Comme trop souvent sur les nouveaux médias horlogers, maintenant que tout le monde a fait son deuil du « tout-à-la-pub » d’un passé immédiat, le lecteur se retrouve finalement chez un épicier de l’horlogerie, mais c’est toujours plus digne que de vendre ses rédactionnels à ses annonceurs sans oser l’avouer à ses lecteurs ! On vous laisse réfléchir là-dessus…

❑❑❑❑ THE FUTURE OF WATCHES : un passionnant point de vue critique de l’analyste Luca Solca (Bernstein) sur les défis que l’horlogerie suisse a… « relativement de chances de remporter dans un proche avenir » (The Business of Fashion). Selon lui, le système des prix de l’horlogerie suisse a été déstabilisé par le commerce électronique, alors que la fameuse « pyramide » de valeur des marques suisse [notamment la base et les montres d’entrée de gamme, très impactés par les montres connectées] se trouvait ébranlée par la maturité grandissante des nouveaux consommateurs émergents. « Le marché est polarisé entre, d’une part, les marques qui contrôlent étroitement la distribution (en capitalisant sur la rareté de leurs produits) et qui sont en train de gagner et, d’autre part, les marques qui souffrent d’une demande plus faible et d’un déficit d’innovations [l’analyste pointe ici du doigt la faiblesse désormais tragique du Swatch Group, « dont les tentatives de reconquérir l’entrée de gamme ont échoué »]. Dans l'ensemble, l’horlogerie continuera de croître à un rythme plus lent que le marché du luxe au sens large. Il n'est donc pas surprenant que les réseaux de distribution du “vieux monde” comme Baselworld en souffrent également ». Luca Solca passe en revue différentes grandes marques, de Rolex à Longines, sans oublier quelques challengers comme Bvlgari, Tiffany & Co [aujourd’hui très menacé pour n’avoir pas compris ce qu’était l’horlogerie], Chanel et de grands acteurs asiatiques et européens de la distribution. Au final, une lecture stimulante et une liberté de ton qui manque aux médias horlogers. On vous laisse réfléchir là-dessus…

❑❑❑❑ FORMER RICHEMONT EXECS RISK IT AT ALL : quelques mois après les lecteurs de Business Montres, les médias horlogers découvrent l’existence de la (future) nouvelle marque Riskers, lancée par dix anciens du groupe Richemont (Cartier, Piaget, Vacheron Constantin, Baume & Mercier). Voici donc l’équipe de Riskers (ci-dessus) repérée par WatchPro, pour le meilleur plutôt que pour le pire – « Riskers est une aventure et une conviction. Les amateurs en ont un peu assez d’être traités non seulement comme des cibles. Ils veulent toujours rêver, mais plus autour d'univers artificiels créés par des spécialistes du marketing qui se copient massivement les uns les autres. Les gens veulent plus de sens et d’authenticité dans des relations plus vraies. Riskers est une réponse possible à cette aspiration. Le point de départ de Riskers, c’est une vraie histoire ». L’article détaille ce que seront les prochaines montres annoncées pour la fin de l’année, non seulement sur les réseaux sociaux, mais aussi chez certains détaillants, qui ont fait la connaissance de Riskers au Watch Incubator de Baselworld. On vous laisse réfléchir là-dessus…

❑❑❑❑ ROLEX, MAÎTRE INCONTESTÉ DE LA PLANÈTE TENNIS : bilan très positif pour Rolex après Roland-Garros, où la marque à la couronne affirmait pour la première fois sa présence, histoire de compléter sa domination de tous les tournois du Grand Chelem. Le FHH Journal détaille cette main sur l’univers du tennis, créée par le « besoin » de « nourrir l’image de la marque ». Explications : « Roland-Garros oblige, le tennis offre un bon exemple de cette stratégie de long terme qui voit Rolex tisser patiemment sa toile dans le but de sécuriser sa place auprès des meilleurs. Comme l’explique Arnaud Boetsch, ancien champion de tennis devenu directeur Communication & Image chez Rolex, “on a toujours besoin de nourrir l’image de marque, de faire passer des messages liés à nos valeurs. Pourquoi on est là ? Que fait-on ? Ce qui est important, ce n’est pas ce qui se passera en 2020, mais plutôt en 2026 ou 2035… On montre ce qu’on fait, avec qui et pour quelles raisons”. Dans le monde du tennis, cela fait plus de 40 ans que Rolex “montre ce qu’elle fait”, avec un premier partenariat noué en 1978 avec le prestigieux tournoi de Wimbledon, dont la Maison devient montre officielle. Un article à compléter par un point de vue parfaitement symétrique, « Rolex and Yachting : Sailing’s Crown Jewel for six decades » (Luxuo) – soit un autre secteur stratégique du marketing sportif verrouillé par Rolex. On vous laisse réfléchir là-dessus…

❑❑❑❑ THE AESTHETE : MAXIMILIAN BÜSSER TALKS PERSONAL TASTE : le créateur des « machines horlogères » raconte ses dilections personnelles à Fiona Matthias dans How To Spend It (FT). Un superbe numéro de charme du Wonder Boy de l’horlogerie contemporaine, avec ses baskets, ses « jouets de garçon », sa voiturette (la Messerschmitt à trois roues KR175), sa crème à raser (Cellcosmet & Cellman) et son secret de beauté (Sante Maria Novella), sa griffe de mode contemporaine (Zegna), son dernier cadeau horloger à sa femme (la Legacy Machine FlyingT, évidemment), son chocolat noir (Orfève, bien sûr) et ses applications horlogères préférées. En prime, la couverture du supplément luxe du Financial Times : il y avait longtemps qu’on n’y avait pas vu un horloger contemporain. On vous laisse réfléchir là-dessus…


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