> 


LUNDI (accès libre) : Le Sniper se demande pourquoi Cartier fait payer ses dossiers de presse et comment Apple va se débrouiller pour équiper les militaires chinois interdits d'Apple Watch...

Rien de tel qu'un bon édito vidéo pour commencer la semaine : Rétro-Teaser (ci-dessousà vous propose de regarder rapidement derrière pour mieux comprendre ce qui va se passer devant. L'heure des (mé)comptes va bientôt sonner...  ▶▶▶ Cette semaine, le Sniper du lundi a...REPÉRÉ QUELQUES INFOSnotées à la volée, en vrac, en bref et en toute liberté... ◉◉◉◉ RÉTRO-TEASER : ne manquez pas le …


Rien de tel qu'un bon édito vidéo pour commencer la semaine : Rétro-Teaser (ci-dessousà vous propose de regarder rapidement derrière pour mieux comprendre ce qui va se passer devant. L'heure des (mé)comptes va bientôt sonner...

 
 Cette semaine, le Sniper du lundi a...
REPÉRÉ QUELQUES INFOS
notées à la volée, en vrac, en bref et en toute liberté...
 
◉◉ RÉTRO-TEASER : ne manquez pas le troisième séquence de notre éditorial vidéo du lundi (ci-dessous) pour apprendre à mieux regarder derrière pour essayer de comprendre ce qui va se passer devant. Le problème, c'est qu'il ne se passe plus rien dans une horlogerie encalminée. Business Montres (6 mai) se demandait récemment : « Où sont passés les CEO horlogers – vous avez remarqué comme ils ont disparu de la circulation ? ». C'est que l'heure de vérité approche, avec l'heure des comptes, qui ne sont pas bons. Du coup, tout le monde fait profil bas. Le paradoxe, c'est que les belles montres ne se sont jamais aussi bien vendues : on l'a vérifié aux enchères, on le vérifie avec les files d'attente pour les plus intéressantes des nouveautés de Baselworld. Le problème, ce sont les millions de montres qui ne servent à rien et qui ne se vendent pas en gonflant les stocks, celles qui se copient les unes et les autres et qui sont gonflées aux hormones d'un marketing de moins en moins efficace. Vivement demain...
 
Triceratops_BW◉◉ UN MONDE QUI CHANGE (édito flash) : le vrai problème des marques, c'est leur obsession de rester elles-mêmes dans un monde en mutation accélérée. Il y a quelques années, dans la bouche des dirigeants horlogers, on n'entendait plus parler que d'A.D.N – Di-Ènne-Ai pour les anglomanes qui ne savaient même pas que l'acronyme existait en français. À force de cultiver ce qui leur semblait être un invariant génétique, ces patrons de marques ont fini par en figer l'identité et par s'entourer d'une sorte de rempart dans lequel ils se trouvent enfermés. Murés dans leurs certitudes et dans leur arrogant complexe de supériorité. Autour d'eux, le monde change, alors qu'ils se sont mis eux-mêmes dans l'impossibilité d'évoluer : les impasses génétiques sont toujours sanctionnées par les lois de l'évolution. C'est cette insensibilité au changement qui empêche les marques de remarquer les nouveaux comportements des milliardaires chinois, qui préfèrent flamber avec un crâne de vrai dragon (tricératops) plutôt qu'avec l'image d'un dragon imaginé par un Européen (Business Montres du 17 mai). 
 
◉◉ MUTATIONS (2) : c'est cette incompréhension des mutations qui a empêché l'horlogerie suisse de réagir à temps face aux smartwatches. Nick Hayek avait raison, voici trente mois, de ne pas vouloir traiter avec les géants de l'électronique, en particulier avec les Américains d'Apple : il faut toujours se méfier des Américains ! Au lieu de mépriser les montres connectées, il fallait d'urgence élaborer des solutions logicielles et fonctionnelles suisses qui auraient obligé les concurrents électroniques à s'appuyer sur l'expertise des marques suisses en matière d'objets de poignet. Au lieu de mobiliser les ressources de son groupe et de l'industrie suisse autour d'un contre-projet aux smartwatches, Nick Hayek a préféré démobiliser tout le monde en ironisant sur la prétention de ces concurrents à faire des montres. Trente mois plus tard, l'environnement a radicalement changé, mais pas l'offre des marques suisses soudées à une identité mal comprise et devenue toxique. Nous entrons dans un monde massivement connecté, mais ce sera sans les montres suisses, du moins provisoirement, alors qu'elles étaient les reines du poignet ! 
 
◉◉ BASCULEMENT (3) : une bonne lecture au sujet de ces variations environnementales. Un article : « Are You Near Your Altamont Moment? How Catastrophic Surprises Transform Business Identities » (Forbes). Décodage : les événements catastrophiques ont un impact décisif sur l'identité des entreprises, qui  réalisent toujours trop tard qu'elles n'ont pas changé alors que leur environnement s'était profondément transformé. Ce moment Altamont, c'est le concert catastrophique des Rolling Stones à Altamont (quatre morts), parce que, selon le magazine américain Rolling Stone, la logique de l'« égoïsme diabolique, de l'incompétence, de la manipulation par l'argent, et, à la base, du manque fondamental de considérations humaines » l'avait emporté...
 
◉◉ TIENS, SARKOZY A CHANGÉ DE MONTRE : de retour dans une vie politique active, l'ancien président de la République a une nouvelle Rolex – ou, si elle n'est pas neuve, il en remet une autre, plus modeste, qu'il ne portait plus. Puisqu'on vous dit que les montres sont le meilleur des baromètres de l'histoire contemporaine et un prisme idéal pour observer les contemporains...
 
SARKO-599299_3_69bb_nicolas-sarkozy-lors-d-une-reunion_c3b6bb452eeae4ea6ea2467ec217f1a5
 
◉◉ TAG HEUER À CANNES, AU MANS ET DANS LA LÉGENDE : comme vous le révélait Business Montres dès le 12 mai, TAG Heuer s'est très logiquement porté partenaire du film Steve McQueen : The Man & Le Mans, présenté en avant-première sur la Croisette ce week-end, en présence de Chad McQueen, le fils du comédien, et des deux pilotes qui prendront le départ des Vingt-Quatre du Mans, dans trois semaines (Mark Vebber et Mitch Evans). Ce documentaire raconte la passion automobile compliquée de Steve McQueen, en mêlant images d'archives inédites et images de son fameux long-métrage Le Mans (1970), dans lequel l'icône TAG Heuer portait, dans sa combinaison Heuer, un chronographe automatique Heuer Monaco. Quarante-cinq ans plus tard, la magie opère toujours et Steve McQueen reste un pilier de la grande légende mécanique – celle du Mans comme celle des montres. Ne pas manquer un article du Temps, qui explique comment le Suisse Jo Siffert – champion automobile qui était l'ambassadeur d'Heuer à l'époque – a roulé dans la farine Steve McQueen lors de la préparation du tournage de ce premier film Le Mans...
 
TAGHEUER-LemansMcQueen7-Businessmontres
 
◉◉ INSPIRATION AUTOMOBILE : ce qui est formidable, c'est la démographie horlogère. Business Montres a cessé de décompter les naissances de nouvelles marques, mais on est toujours sur à peu près une création par semaine, dans tous les styles et à tous les prix. Sans doute même un peu plus, en fonction de la portée du radar. Différence majeure par rapport à la décennie précédente : les créations sont devenues très rares en Suisse [pas de nouvelle « nouvelle génération » dans les années 2010], mais elles explosent hors de Suisse, parfois même dans des pays inattendus. Facteur d'accélération : les réseaux de financement collaboratif de type Kickstarter ou Indigogo, où les projets horlogers éclosent comme des fleurs au printemps. Ce qui n'étonnera pas les lecteurs de Business Montres, prévenus de l'irrésistible montée en puissance du crowdfunding dès le 19 octobre 2010, à une époque où personne n'en parlait, évidemment. L'origine anglo-saxonne de ces sites spécialisés a jusqu'ici donné un avantage certain aux souscriptions lancées par des équipes de projet américaines – dont certaines initiatives peuvent lever plusieurs millions de dollars. D'autres se lancent sur des sentiers largement reconnus, avec des moyens très traditionnels, comme Gajardo, une initiative italienne qui vise à reproduire, au poignet, une vision spatiale du temps proche de celle d'un pilote automobile face à ses compteurs de bord. L'inspiration est donc totalement automobile, avec une concentration sur le cadran de ce chronographe de fonctions un peu déroutantes comme la température (du moteur ?), la réserve de marche (contenance du réservoir ?), des indications rétrogrades (heures, minutes, secondes, chronographie des temps courts). Le tout dérivé d'une mécanique fonctionnelle. Le style y est, avec d'amusantes citations esthétiques venues de l'univers automobile. La disposition des indications reste fonctionnelle et même ergonomique. Les moindres détails de cadran sont très léchés, dans une optique d'aérodynamique qui rappelle le design automobile. Tout le problème, pour ces jeunes marques indépendantes, reste de trouver leur place sur un marché où les grandes marques trustent l'espace dans les vitrines, où les détaillants voient leur trésorerie asséchée par ces grandes marques et où les médias confondent information et promotion des marques qui sont leurs partenaires publicitaires...
 
11138555_825126547573841_1883811532728140856_n
 
◉◉ CARTIER INVENTE LE DOSSIER DE PRESSE PAYANT : grande première dans la communication de Cartier ! L'information sur les bijoux et les montres portés par les uns ou les autres sur le tapis rouge de Cannes est gratuite, mais, pour l'illustration, la marque renvoie vers une agence photographique dont les images sont payantes. Le budget Cannes de Cartier aurait-il été épuisé par la rémunération de ces poignets mercenaires ?
 
Cartier-Cannes-Businessmontres
 
◉◉ DÉCIDÉMENT, L'APPLE WATCH A BEAUCOUP DE PROBLÈMES : décidément, la vie d'horloger new look n'est pas un long fleuve tranquille pour Apple. Il y a quelques jours, la présentatrice vedette d'un grand journal télévisé chinois (CCTV, chaîne d'État) a été sévèrement taclée par les téléspectateurs parce qu'elle portait son Apple Watch à l'antenne. L'affaire a démesurément enflé sur les réseaux sociaux chinois, qui l'accusait de montrer ainsi sa « richesse » [l'Apple Watch est donc là-bas un signe extérieur de richesse] et de porter une montre « inaccessible au commun des mortels ». Ce buzz négatif autour de Yang Yinqi (ci-dessous) confirme un peu ce que nous avons plusieurs fois écrit à propos de la stigmatisation en Chine de toutes les montres non chinoises et non populaires. Qui va prendre le risque de porter autre chose que des montres austèrement prolétariennes en public ? Autre mauvaise nouvelle pour l'Apple Watch : les commissaires politiques de l'Armée populaire de libération (Chine) ont demandé à leurs officiers et aux hommes de troupe de se ne plu porter d'Apple Watch, montre capable de trahir leurs données personnelles, leurs informations confidentielles, leur position ou leurs images. Ce qui pourrait nuire à la sécurité du pays et mettre en danger les opérations militaires, en révélant aux ennemis de la Chine [les commissaires politiques pensaient sans doute aux grandes oreilles des agences de renseignement américaines] des secrets de la Défense nationale. Se sentant visées, les autorités américaines ont protesté contre cette cyber-vigilance...
 
YangYinqi-Businessmontres
 
◉◉ HONG KONG : non, seulement, ça ne s'arrange pas, mais ça s'aggrave (voir notre chronique vidéo Droit de Ré>Pons <#8 en bas de la page). Les grands réseaux de distribution mobilisés contre les marques pour en obtenir de nouveaux avantages commerciaux n'apprécient pas du tout le silence de ces marques et leur refus de tout dialogue au sujet des compensations commerciales évoquées. « Nous n'y sommes pour rien », arguent les directions horlogères en Suisse : « Ce n'est pas de notre faute si la croissance se ralentit en Chine, si les ventes se tarissent à Hong Kong ou Macao et si la campagne contre la corruption est si efficace ». La lutte anti-corruption comme excuse au manque d'efficacité commerciale : il fallait oser cet argument assez peu éthique dans un débat sur la crise horlogère (ci-dessous : Shanghai dans Le Lotus bleu, des aventures de Tintin) !
 
moul80618_1340727628
 
 
 Cette semaine, le Sniper du lundi a...
COMPILÉ QUELQUES EXCLUSIVITÉS
qu'il ne fallait pas manquer
la semaine dernière dans Business Montres...
 
◉◉ UN RÉSUMÉ DE QUELQUES-UNES DES INFORMATIONS publiées ici en exclusivité, en priorité et en toute indépendance. Celles qu'il ne fallait pas manquer la semaine dernière : une actualité horlogère commentée en mode 100 % liberté grâce à 0 % publicité et 0 % de propositions commerciales obliques. 
 
 Suite et fin des enchères genevoises, avec le couronnement attendu d'Aurel Bacs (Phillips-Bacs & Russo), qui réussit à amasser autant d'enchères (29,6 millions de francs : Business Montres du 11 mai) que tous ses concurrents réunis. Ne pas oublier que les 60 millions réunis pour les montres de collection ne pèsent pas lourd à côté des 241 millions réalisés par les ventes de bijoux (Business Montres du 14 mai). Et toutes les autres infos de cette semaine (notamment le 13 mai et le 14 mai) sur les enchères, comme l'avènement des ventes aux surenchères (Business Montres du 14 mai), avec les dix tendances à retenir de cette session (Business Montres du 15 mai) et les dix montres les plus marquantes de ces ventes (Business Montres du 16 mai)...
 
 Les marques suisses qui se trompent de dragons quand elles s'adressent aux milliardaires chinois : la vraie folie, à Hong Kong, c'est le tricératops (Business Montres du 17 mai)...
 
 Les 7 ruses pour venir à bout de n'importe quel vendeur de montres : il suffit de faire semblant d'y connaître quelque chose (Business Montres du 16 mai)...
 
 Nos chroniques habituelles et exclusives : l'actualité des montres comme vous avez toujours rêvé qu'on vous la raconte avec Atlantic-tac (15 mai), l'actualité des vitrines et des marques, en version originale, avec À découvrir (16 mai), notre page Archives (18 mai) avec une étonnante autobiographie écrite de sa main et toujours – parce que c'est important pour l'avenir – notre chronique « Droit de Ré>Pons #8 » sur ce qui se passe à Hong Kong (à visionner sur notre chaîne images Business Montres Vision ou ci-dessous)...
 
 Et toutes les informations qui font le sel des conversations – mais que les autres médias horlogers ne vous décodent pas et ne vous racontent pas, sinon avec beaucoup de retard : les chaises musicales chez Eterna (12 mai), la fin de partie annoncée chez Slyde (12 mai), les premiers licenciements collectifs dans les vallées (15 mai), la boucle de ceinture la plus démente de l'histoire de l'humanité (12 mai), Franck Muller qui parraine une équipe russe dans le Tour de France (14 mai), la suite de la guerre des montres à Hong Kong (12 mai), la vraie montre Rolex de Jean-Claude Killy (13 mai), le plus ancien bracelet de joaillerie de notre histoire (40 000 ans : 14 mai), la montre Leroy à 11 complications (12 mai, voir aussi le 15 mai), la nouvelle campagne de publicité embrumée de Jaeger-LeCoultre (15 mai), TAG Heuer comme partenaire logique du film Steve McQueen : The man & Le Mans (12 mai), James Bond et ses gadgets (14 mai)...
 
 
 
 
D'AUTRES SÉQUENCES RÉCENTES
DE L'ACTUALITÉ DES MONTRES ET DES MARQUES...
Partagez cet article :

Restez informé !

Inscrivez-vous gratuitement à notre newsletter et recevez nos dernières infos directement dans votre boite de réception ! Nous n'utiliserons pas vos données personnelles à des fins commerciales et vous pourrez vous désabonner n'importe quand d'un simple clic.

Newsletter