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LUNDI (accès libre) : Le Sniper sur la traces des araignées, du marketing d'embuscade et des nageurs de combat

Le sniper, c'est désormais le lundi, et non plus le vendredi, mais c'est toujours en accès libre pour vous proposer de bien commencer la semaine, avec des informations, des analyses, un coup de projecteur sur les coulisses et des clins d'oeil à une actualité horlogère 100 % indépendante et 0 % publi-orientée...  ▶▶▶ ces jours-ci,LE SNIPER A...  


Le sniper, c'est désormais le lundi, et non plus le vendredi, mais c'est toujours en accès libre pour vous proposer de bien commencer la semaine, avec des informations, des analyses, un coup de projecteur sur les coulisses et des clins d'oeil à une actualité horlogère 100 % indépendante et 0 % publi-orientée... 

 ces jours-ci,
LE SNIPER A... 
 
 
 
 NOTÉ
quelques in–10–crétions à la volée, en vrac, en bref et en toute liberté... 
 
◉◉ L.LEROY : la presse locale de Besançon et les forums horlogers découvrent le rapatriement en Suisse, dans la maison mère de la vallée de Joux qui fabriquait déjà les mouvements de la marque, de la maison L.Leroy, qui se positionnait comme le symbole de la renaissance d'une certaine haute horlogerie française. Ce n'est pas une déouverte pour les lecteurs de Business Montres, informés depuis le 9 décembre, de ce déménagement, qui (re)pose l'éternelle question de l'« identité » d'une marque selon qu'elle est légalement positionnée d'un côté ou de l'autre de la frontière suisse. Même établie en vallée de Joux chez MHVJ (groupe Festina, également propriétaire de L.Leroy), même pilotée par un manager suisse (Olivier Müller, ex-Villemont, ex-Laurent Ferrier), la manufacture L.Leroy n'en restera pas moins génétiquement française. Du moins on le souhaite...
 
◉◉ HUBLOT (1) : pour ceux qui n'auraient pas noté l'événement, un compte à rebours sur le site de la marque avant l'ouverture du Mondial de football, au Brésil, le 12 juin prochain. 178 jours et quelques heures, quelques minutes et quelques secondes à l'horloge du chronométreur officiel de la FIFA...
 
◉◉ HUBLOT (2) : on se souvient de la série des King Power dédiées par Hublot à l'univers de la boxe (12 pièces vendues aux enchères pour les boxeurs dans la dèche), mais le lancement au Brésil – un pays où tout est toujours très compliqué, surtout pour les montres de luxe – de la King Power Spider Bang est passée totalement inaperçue (image en haut de la page). Elle ne manque pourtant pas de piquant esthétique. Spider parce qu'elle rend hommage au champion de boxe brésilien Anderson Silva, dit « The Spider » (image ci-dessus), arachnide qu'on retrouve en livrée rouge sur le cadran d'une série limitée or et céramique éditée en 11 exemplaires pour les onze victoires UFC du boxeur (il existe également une série de 100 pièces en céramique noire, avec une araignée jaune dans sa toile de fils blancs : ci-dessus, dans le poing de The Spider). Vente exclusivement sur le marché local – voir ci-dessus pour les complications – qui est décidément très stratégique à moins de six mois du coup d'envoi du Mondial de football, dont Hublot est le partenaire horloger...
◉◉ GLOBE SHOPPING : Paris pleure ses touristes chinois évaporés (36 % de baisse pour Omega en septembre, 20 % depuis le début de l'année, selon une enquête de Challenges déjà signalée par Business Montres), mais Londres ne sait plus où les mettre tellement ils sont nombreux et dépensiers, comme nous le rappelle un article de Jing Daily ! Voir également une étude iFeng (en chinois) à ce sujet.  Toujours dans Jing Daily, les tentatives – souvent un peu vaines – des horlogers suisses pour se refaire sur un marché chinois qui a sacrément plongé en 2013 – contrairement à tout ce que prétendent les porte-paroles des horlogers en question. L'impact majeur de la campagne de moralisation des cadres communistes sur la pratique des « montres de corruption » semble enfin admis : les lecteurs de Business Montres en sont informés depuis plus d'un an, mais l'établissement horloger a visiblement eu du mal à le prendre en compte. L'article pointe également du doigt les illusions concernant la baisse du prix des montres suisses en Chine [dans l'esprit d'un accord de libre-échange parfaitement illusoire] et, surtout, le danger que représente la montée en puissance des marques chinoises qui opèrent dans le luxe horloger...
 
◉◉ RUBRIQUE PIPOLE + CARNET MONDAIN + FAITS DIVERS : navrante, mais amusante chronique mondaine (New York Daily News et photo de la petite amie dans le New York Daily News du 7 octobre) autour de l'héritage new-yorkais de Patrick Heiniger, l'ex-flamboyant directeur de Rolex, « saqué » en raison d'inconduites à l'époque niées par la marque mais franchement évoquées par Business Montres (4 mars 2013) dans « L'homme qui s'était pris pour le roi »... ◉◉ CARNET ROSE : Jean-François Ruchonnet, le nouveau directeur de la R&D créative du groupe Franck Muller (ex-concepteur de Cabestan et de nombreux concepts horlogers) vient de se (re)marier à Monaco avec Maria, broker en yachts de luxe. Tous nos voeux ! ◉◉ SIHH :le vrai concurrent du SIHH, c'est le prochain sommet de Genève pour le retour de la paix civile en Syrie ! Et c'est le SIHH qui l'emporte à la mi-janvier, puisque la conférence internationale Genève 2 se tiendra, le 22 janvier prochain, à Montreux. Genève a préféré loger dans ses hôtels les invités du SIHH plutôt que le protagonistes de la guerre ouverte en Syrie... ◉◉ VIOL : plutôt que d'être violée, elle offre sa montre à un soldat sikh qui en voulait à sa vertu, mais il l'a violée quand même. FreePressKashmir (Inde) ne nous précise pas la marque de la montre... ◉◉ MONTY PYTHONS : ceux qui ont la nostalgie du Ministry of silly walks apprécieront forcément la collection des Ministry of silly clocks (ci-contre), qui reprend la silhouette dégingandée au fameux chapeau melon (non amateur d'humour, s'abstenir)... ◉◉ REDFOO : le danseur-rappeur-DJ a réussi dans son dernier clip, Let's Get Ridiculous, un joli product placement pour le téléphone Galaxy Note 3 et pour la montre Galaxy Gear (source : Sammobile). Un placement qui en dit long sur les capacités marketing et les ambitions de Samsung, qui calque de plus en plus ouvertement sa stratégie de promotion sur celle des marques life style...
 
◉◉ GARDE-TEMPS : une dénomination « ridicule » pour désigner une montre, nous affirme une série de posts de Chronomania, qu'on ne peut qu'approuver. Il faut vraiment que Business Montres soit à court de mots, après avoir successivement utilisé tous les substantifs capables de désigner une montre, pour utiliser ce « garde-temps » qui ne veut rien dire sur le plan horloger [c'est même un faux-sens]. Comme dit le posteur : « Laissez cela aux journalistes, bloggeurs pro ou autre engeance de la sous culture médiatisée, prêts à utiliser n'importe quel mot pourvu que ça "fasse" bien dans leur cerveau de colibri. J'aurais pu dire poisson rouge mais je trouve colibri plus joli et ça gazouille (il n'empêche que le colibri est presque aussi con que le poisson rouge, si j'en crois les tests nombreux sur le sujet). Le complexe du journaleux spécialisé vs le généraliste chargé du politique ou du sociétal, et le complexe de ce dernier vs l'écrivain…toute une histoire ! »
 
◉◉ TAG HEUER : intéressant campagne marketing en Chine. Jusqu'à Noël, les amateurs peuvent déposer des cartes de voeux dans les boutiques TAG Heuer. Cartes de souhaits personnels qui seront partagées en ligne et soumises à un vote public. L'heureux élu par les larges masses verra son souhait réalisé par TAG Heuer. En parallèle, les amateurs inscrits sur WeChat TAG Heuer peuvent mettre leurs montres préférées sur leur liste de souhait et gagner le livre-anniversaire des 150 ans de la marque...
 
◉◉ SOLSTICE D'HIVER : le vrai solstice, c'est pour le 21 décembre (en fin de semaine), à 18 h 11 très précises, ce sera bien le jour le plus court de l'année, mais ce ne sera ni le jour où le soleil se lève le plus tard (prévu par les astronomes pour le 2 janvier), ni le jour où le soleil se couche le plus tôt (c'était la semaine dernière, le 13 décembre) – ces journées n'étant pas les plus courtes de l'année. Des informations sur le temps solaire vrai que tous les heureux possesseurs de montres à équation du temps auront eu le soin de vérifier sur leurs belles mécaniques (explications plus scientifiques sur Atlantico)...
 
◉◉ L'ÂGE D'OR DU MARKETING HORLOGER : petite chronique amusante dans Tempus Fugit (« Flush ! The gilded age of watch marketing ») sur les gaspillages du nouveau marketing horloger, avec ses célébrités mercenaires qui coûtent plus cher que les événements où elles s'illustrent ne rapportent aux causes charitables qui en sont le prétexte. Ne pas manquer le coup de griffe sur les partenariats automobiles, guère plus pertinents...
 
◉◉ AMBUSH MARKETING : c'est parti pour une guérilla olympique parfaitement prévisible, celle des marques non partenaires qui vont pratiquer l'ambush marketing (marketing d'embuscade) en s'invitant dans les jeux Olympiques d'hiver dont elles ne sont pas partenaires. Récemment, Business Montres (19 novembre) vous racontait comme la manufacture russe Raketa s'était vu interdire de commercialiser une collection de montres dont on aurait pu penser – mais ça n'avait rien d'explicite – qu'elle était dédiée aux Jeux d'hiver de Sotchi, qui commenceront dans un peu plus de quatre semaines. Ce qui n'empêche d'ailleurs pas Raketa de lancer une campagne de promotion avec la belle Alena Zavarzina, une des championnes les plus célèbres en Russie (snowboard), membre de l'équipe olympique russe à Sotchi et joueuse de balalaïka à ses heures (ci-contre). Les Russes, toujours très sensibles à ces messages, patriotico-sportifs, sauront décoder le message. Avec l'irruption de Nike dans le champ de ce marketing d'embuscade, c'est encore plus sérieux. La marque n'est absolument pas partenaire du Comité international olympique, mais elle est habituée de ces opérations coup de poing sans invitation du CIO. Rien à redire sur le plan légal (vidéo Business Montres Vision ci-dessous) : pas une allusion à Sotchi, ni à l'olympisme, pas le moindre logo qui pourrait prêter à confusion, mais tous les amateurs auront compris le message encodé par l'ambiance sports d'hiver de Play Russian. Comme par hasard, la campagne sera à son maximum d'intensité pendant les jeux ! Le CIO doit faire contre mauvaise fortune bon coeur, d'autant que d'autres opérations d'ambush marketing sont attendues de la part de tous les petits malins, dans tous les compartiments d'un « partenariat officel » qui ne protège plus beaucoup les marques qui investissent tant pour le CIO. Pas vraiment bon, tout ça, pour les équipementiers qui sont partenaires officiels du CIO, mais il faut également se souvenir que Nike commercialise d'intéressants bracelets traceurs d'activité qui préfigurent les futures « montres intelligentes » (smartwatches) de la marque – ce qui devrait intéresser Omega...
 
 
 
 COMPRIS
qu'il y avait quelques soucis de production du côté de chez Swatch...
◉◉ Comme Business Montres l'avait annoncé voici trois mois (16 septembre), Swatch n'a pa encore tout-à-fait réussi à fiabiliser ses lignes de production et d'emboîtage du fameux mouvement automatique Sistem51 (51 composants tenus par une seule vis, avec un rotor transparent dont le brevet a été racheté à Vianney Halter, le tout fabriqué dans une chaîne entièrement automatisée). Promis, c'est pour bientôt. Les montres ne seront pas livrées fin 2013 comme annoncé à Baselworld, mais plutôt en 2014. À quelques exceptions près (boutiques Swatch en Suisse), dont la boutique éphémère qui sera ouverte à Zurich, sur la Bahnhofstrasse, le 16 décembre [51e semaine de l'année, comme nous l'avions prévu] pour y faire admirer la nouvelle collection Sistem51 – au demeurant plutôt réussie (voir notre vidéo Business Montres Vision).
 
 
◉◉ Campagne mystère pour annoncer ce lancement : « Le cadran donne l'heure ; le mouvement raconte l'histoire » (ci-dessus). La boutique de 60 mètres carrés (qui sera ouverte jusqu'au 4 janvier) devrait présenter l'environnement du mouvement et ne vendra que les quatre premiers modèles de la collection. Pas beaucoup de données techniques supplémentaires par rapport à la présentation de Baselworld : dix-sept brevets distincts ont été déposés pour les cinq modules où sont logées les 51 pièces (plaque constituée du train de rouage, du train d’engrenage, de l’ajustement des aiguilles et de la date ; module de la tige mécanique ; module d’échappement ; module du dispositif automatique ; masse oscillante en cristal semi-transparent). 30 mm de diamètre pour le calibre et 4,8 mm d'épaisseur. Affichage : Heures, minutes, aiguille des secondes centrale, guichet de date, avec 90 heures de réserve de marche pour une fréquence de 3 Hz. Précision de la marche annoncée : +/- 10 secondes par jour, avec un réglage au laser en usine. Assemblage en salle blanche, sur une ligne d’assemblage de 20 mètres de long entièrement automatisée.
 
 
◉◉ Compter 42 mm pour le boîtier de cette nouvelle ligne, dont les cadrans sont marqués de six points rouges qui correspondent à 6 des 19 rubis du mouvement, chaque point rouge marquant l'emplacement des points de soudure des cinq modules : « Le design est un élément clé de l’ADN de Swatch et Sistem51 prolonge sa portée jusqu’aux profondeurs du mouvement lui-même », nous explique la marque. Les surfaces visibles des cinq modules du mouvement constituent une nouvelle toile, un nouvel espace d’expression créative pour les concepteurs graphiques et les artistes contemporains... « Et pourtant, nous prévient Swatch, malgré toute sa beauté, le cadran ne fait pas tout : retournez le modèle System White pour admirer toute l’expression de ce nouveau monde. La masse oscillante en cristal transparent laisse apparaître des modules aux couleurs vives, ainsi que le mouvement captivant des trains d’engrenage et ressorts spiraux. Le style est purement Pop, reliant Sistem51 à l’histoire légendaire de Swatch avec l’art »...
 
 
 
 PRÉPARÉ
une séance de rattrapage pour les étourdis de la semaine dernière...
◉◉◉◉ DES SCOOPS ET DES LECTURES INTÉRESSANTES pour ceux qui seraient en retard ou qui auraient manqué quelques séquences intéressantes de la semaine dernière : il est toujours temps de se rattraper.
◉◉ LES MONTRES À LA TÉLÉVISION : dans « Goûts de luxe » sur BFMBusiness (émission animée par Emmanuel Rubin et Karine Vergniol), la seule chronique horlogère du paysage audiovisuel français. Pour les cadeaux de Noël : HYT, Vianney Halter, Konstantin Chaykin, Azimuth, Technomarine, Piaget et Briston (Business Montres du 15 décembre)...
◉◉ TOUTES LES CHRONIQUES HABITUELLES : toutes les petites et les grandes informations de la semaine (le retour – annoncé dès cet été par Business Montres – de Ferdinand Berthoud dans les vitrines, le faux record de minceur mais le vrai exploit décoratif de la Piaget Altiplano 900 P, ll'actualité des montres comme vous avez toujours rêvé qu'on vous la raconte sans jamais oser le demander (Atlantic-tac du 13 décembre), les vidéos de Business Montres Vision  (Swatch, FP Journe, Berthoud, Omega, Chanel, Bell & Ross, etc.) ou la page À découvrir, du côté des marques : Business Montres du 14 décembre (un dernier petit tour dans les vitrines pour répérer les meilleures nouveautés)... 
◉◉ GRAND PRIX D'HORLOGERIE DE GENÈVE : pour retrouver l'intégralité de la retransmission de la cérémonie 2013, un détour par Léman Bleu, avec les commentaires de Louis Nardin...
◉◉ LA NOUVELLE PLAYLIST PIAGET : à ne pas manquer sur Business Montres Vision, les 20 vidéos d'une compilation Piaget qui raconte la quête de l'essentiel dans une maison qui sait parler de haute joaillerie autant que de haute horlogerie ou de métiers d'art...
 
 
 
 ADORÉ
l'hommage horloger sculpté par De Bethune pour la Fontaine impériale du Palais d'été...
◉◉ Le Sac du Palais d'été (1860) par les troupes franco-britanniques est un accroc fatal pour l'honneur militaire de ces deux armées. N'y revenons pas, mais retenons cet hommage de Victoru Hugo : « ...ll y avait, dans un coin du monde, une merveille du monde ; cette merveille s'appelait le Palais d'été. L'art a deux principes, l'Idée qui produit l'art européen, et la Chimère qui produit l'art oriental. Le Palais d'été était à l'art chimérique ce que le Parthénon est à l'art idéal. Tout ce que peut enfanter l'imagination d'un peuple presque extra-humain était là. Ce n'était pas, comme le Parthénon, une oeuvre rare et unique ; c'était une sorte d'énorme modèle de la chimère, si la chimère peut avoir un modèle... » (1861). Et, dans ce palais, il y avait une fontaine dont les douze têtes de bronze, symboles du zodiaque chinois, indiquaient l'heure par des jeux d'eau permanents. De Bethune rend hommage à ce trésor artistico-horloger, aujourd'hui pillé et dispersé dans le monde, avec plusieurs séries (ultra-limitées) de douze montres sculptées à l'image de ces têtes de bronze. Les cadrans en or massif sont décorés de symboles d’animaux du zodiaque chinois gravés à la main selon une libre interprétation des têtes de bronze entourant la fontaine de l’ancien Palais d’été, située dans le jardin du Yuanming Yuan près de Pékin (Beijing) en Chine. Chacune des gravures centrales réalisées par l’artiste Michèle Rothen, représentant un bas-relief de l’une des douze têtes d’animaux, est ornée d’un email Grand feu élaboré selon la technique délicate et précise de l’émaillerie translucide sur reliefs ciselés. Pour ne rien perdre de ce décor sculpté et coloré, de fines aiguilles en acier bleui à la flamme parcourent la périphérie du cadran. Un mécanisme d’affichage circonférentiel qui a nécessité la conception par les ingénieurs et horlogers de la Manufacture du nouveau calibre DB2145, créé exclusivement pour affranchir de toute mécanique le centre du mouvement. Les fonctions heures et minutes ainsi portées en périphérie ont exigé le développement de micro-roulements parfaitement équilibrés ainsi que la mise au point d'un profil de denture spécifique au niveau de la transmission des disques soutenant les aiguilles....
 
 
 
 REDÉCOUVERT
la belle histoire de la renaissance de Panerai...
◉◉ Décodage d'un article d'Alessandro Bettarini (l'homme qui a fait revivre la marque Panerai) paru dans Militare Watch : aujourd'hui occupé avec la marque Ennebi (en italien, le N de Luciano Nincheri, son associé, et le B de Bettarini), qui produit des montres d'inspiration militaire dans le sillage des productions historiques (non actuelles) de Panerai, Alessandro Bettarini explique comment, à la fin des années 1980, la maison Panerai avait finalement – et non sans états d'âme – décidé de relancer une production autonome de montres pour les nageurs de combat italiens. Ce qui avait piqué la curiosité de l'éditeur japonais Imai (bien connu des collectionneurs de montres militaires), lequel avait dépêché sur place un journaliste, Tadashi Noda, le rendez-vous étant monté par un journaliste français, Stephan Ciejka, l'actuel « patron » de La Revue des Montres (France), qui connaissait bien la maison Panerai, dont le directeur commercial était un ancien pacha des commandos de la Marine italienne et de l'unité Teseo Tesei. Les noms ne sont pas donnés dans l'article, mais c'est ainsi que les amateurs européens – et donc les Français, puis les cadres du Vendôme Luxury Group, futur groupe Richemont qui allait racheter la marque au lieu des années 1990 – ont recommencé à entendre parler de Panerai, qui ne produisait plus de montres depuis des années. Deux collections étaient nées : Luinor et Mare Nostrum, avec un succès commercial si douteux que la maison Panerai devra rapidement s'adosser à de nouveaux partenaires et changer ainsi de destin. Un article que tous les collectionneurs de Panerai devraient apprendre par coeur...
 
 
 
 RIGOLÉ
des cris d'orfraies à propos des Daytona vendues à moitié prix...
◉◉ Quel coup de pub malin pour le site (suisse !) Qoqa.ch, qui a réussi à prouver [mieux : à démontrer de façon convaincante !] que son équipe s'y entendait pour pratiquer des prix plus bas que ceux des boutiques officielles et autorisées ! Tout ça pour une ou deux poignées de montres [quelques dizaines, tout au plus] de Rolex Daytona, vendues en quelques minutes à 5 700 francs suisses au lieu de 11 400 CHF. Après, il n'y en avait plus ! Quelle panique dans les états-majors suisses, chez Rolex, d'abord, où il ne sera guère difficile de savoir à qui ces montres ont été vendues quand elles ont quitté le circuit officiel ; ensuite, chez les concurrents, qui se sont demandés quand une telle aventure allait leur arriver. Pascal Meyer, le responsable de Qoqa [qui se voit comme un « Robin des bois du discompte »], a bien rire tout le monde en répétant qu'il n'avait que des motivations altruistes – permettre aux pauvres d'acheter des montres de riches – avant de donner des explications tout sauf convaincantes sur l'achat des ces Daytona avec des marges réduites à de mystérieux importateurs. Un coup de pub, c'est un coup de pub ! Autant l'assumer en reconnaissant qu'il vaut mieux vendre quelques Daytona glânées sur le marché gris en perdant quelques centaines de francs sur chaque montre pour gagner des centaines de milliers de connexions et pour s'offrir une notoriété internationale qui aurait coûté des centaines de milliers de dollars à construire : 35 000 demandes, dix fois plus de connexions et 1 400 commentaires pour cette vente, qui permis à Qoqa de fêter dignement et en fanfare médiatique son huitième anniversaire...
◉◉ Marché gris ? Qui peut encore ignorer que Rolex est, comme toutes les marques, une référence très prisée – mais aussi très abondante – sur le marché gris, où il est possible de se procurer à peu près n'importe quel modèle, y compris des Daytona, à des prix nettement discomptés par rapport au tarif boutique ? Qui peut encore négliger le fait que le plus grand détaillant Rolex du monde est le Japonais Evance, paralléliste chimiquement parfait quoique totalement non officiel et non autorisé, qui se permet même des publicités avec Brad Pitt que Rolex ne peut pas s'offrir dans le reste du monde (à découvrir sur Business Montres Vision) ? Qui peut enfin s'imaginer que Rolex, dont toutes les montres sont parfaitement tracées et donc traçables dans le monde entier, n'est au courant de rien à propos de ces réseaux parallèles, qui se permettent de vendre des Rolex dans un environnement commercial encore plus parfaitement et encore plus fidèlement Rolex, au chiffon et au stylo près, que bien des AD (Authorized Dealers) – il suffit de visiter la boutique Evance de Ginza, à Tokyo, pour comprendre cet hyper-professionnalisme ultra-gris ? Evance s'en tient d'ailleurs généralement aux prix du marché, mais il faut se demander où ce paralléliste trouve autant de belle marchandise. Donc, coup de chapeau au « Robin des bois » de la Daytona, mais qu'on nous épargne les commentaires indignés et les considérations morales – cris d'orfraies et larmes de crocodile – sur un marché parallèle qui ne peut fonctionner qu'avec l'assentiment au moins tacite des marques : toutes les technologies de traçage par puces lisibles à distance existent et elles permettraient de connaître à tout instant la provenance d'une pièce n'importe où dans le monde. Sauf que personne en Suisse ne veut avoir recours à ces technologies qui tueraient la poule aux oeufs d'or gris – toutes ces cessions parallèles de stocks – licites, mais non avouables – qui permettent de si bien cosmétiquer un bilan dans les derniers mois d'une année difficile...
 
   
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