> 


LUNDI : Et si les Chinois prenaient leurs distances au plus mauvais moment pour l'industrie des montres ?

Le repli chinois ne serait que le quatrième des Cavaliers de l'Apocalypse qui se profilent. Ce qui n'empêche pas les salafistes de prohiber les montres-bracelets ! Reste que Burberry nous cache une montre des plus précieuses et que les heures écrivent à la plume l'insoutenable légèreté du temps qui passe...  ▶▶▶ ANALYSES, IN-10-CRÉTIONS, INFORMATIONS, RUMEURS & MURMURES EN RÉSUMÉ (développements ci-dessous)...❏❏❏❏ AU PROGRAMMME : le tout noté à la volée, en vrac, en bref …


Le repli chinois ne serait que le quatrième des Cavaliers de l'Apocalypse qui se profilent. Ce qui n'empêche pas les salafistes de prohiber les montres-bracelets ! Reste que Burberry nous cache une montre des plus précieuses et que les heures écrivent à la plume l'insoutenable légèreté du temps qui passe...

 
ANALYSES, IN-10-CRÉTIONS, INFORMATIONS,
RUMEURS & MURMURES EN RÉSUMÉ (développements ci-dessous)...
❏❏❏❏ AU PROGRAMMME : le tout noté à la volée, en vrac, en bref et en toute curiosité... ❏❏❏❏ ÉDITORIAL : mais qu'est-ce qu'on va bien pouvoir faire sans tous les clients chinois qui sont en train de regarder ailleurs ? ❏❏❏❏ EXÉCRATION SALAFISTE : pas si anodine que ça, la fatwa islamiste contre les montres-bracelets, vecteur diabolique de tout ce que les réseaux sociaux salafistes peuvent détester... ❏❏❏❏ OR : il devient urgent de mettre en place des contrôles pour décourager les exploitations clandestines d'orpaillage, incroyablement destructrices de l'environnement... ❏❏❏❏ ROLEX : c'est avec des montres Rolex qu'on semble avoir acheté les membres du Comité international olympique pour qu'ils accordent la préférence à Barcelone dans l'attribution des Jeux de 1992... ❏❏❏❏ HONG KONG : amusant compte-rendu de la FH sur ses activités de surveillance pendant la récente foire de Hong Kong – apparemment la marque « Geneva » n'est pas protégé, parce que non protégeable, ce qui rend les tricheurs « intouchables »... ❏❏❏❏ JAR : 300 oeuvres originales à New York pour (re)découvrir le joaillier le plus important de ces dernières années... ❏❏❏❏ OMEGA : pour les Jeux de Sotchi, on a recyclé le modèle Museum Collection de 2004 (pas très créatif !)... ❏❏❏❏ PHASES DE LUNE : les vraies et les plus réalistes jamais imaginées, y compris avec la face éternelle cachée de notre Lune... ❏❏❏❏ RICHEMONT : le groupe déconsolide en mettant en vente Lancel (maroquinerie) pour se reconcentrer sur ses marques les plus fortes (horlogerie-joaillerie)... ❏❏❏❏ DÉCONSOLIDATION : si les groupes se mettent à revendre les marques qui ont perdu tout charme profitable à leurs yeux, à qui le tour ? ❏❏❏❏ BURBERRY : la montre The Britain surprise en flagrant délit de joaillerie pendant le défilé printemps-été 2014, à Londres (des images qui donnent envie de fréquenter les coulisses de ces défilés)... ❏❏❏❏ ENVIE DE LUXE : Et si les Européens n'aimaient plus le luxe ? Un colloque à ne pas manquer... ❏❏❏❏ HONG KONG : face à Kowloon, le Centre des congrès où se tiendra le salon Watches & Wonders organisé par la FHH s'efface dans la brume qui s'est installée à la faveur du récent cyclone Usagi (ci-dessous)... ❏❏❏❏ BLACK BELT : c'est la montre des machos qui frappent fort (festival Strength & Honor, à Genève)... ❏❏❏❏ BUSINESS MONTRES VISION : les vidéos de la semaine et les nouvelles playlists sur la première chaîne images du web horloger francophone (1300 vidéos à ce jour et presque 1,25 million de « vues »)...
 
 ÉDITORIAL
Mais qu'est-ce qu'on va faire sans les Chinois ?
◉◉ Le salon Watches & Wonders (Richemont) et le WPHH Hong Kong (groupe Franck Muller) s'ouvrent demain et après-demain pour nous rappeler à quel point l'Asie est devenue centrale dans la stratégies des groupes de luxe. Alors que les détaillants chinois avaient passablement boudé le SIHH – et même le WPHH – en janvier, à Genève, sans vraiment confirmer par la suite à Baselworld, il fallait impérativement organiser une séance de rattrapage lors de cette rentrée, pour présenter aux réseaux locaux (détaillants, mais aussi médias et aficionados) les nouveautés de l'année. Officiellement, on ne prendra de commandes qu'au WPHH, salon dont l'orientation commerciale est revendiquée, mais la Fondation de la haute horlogerie, qui a organisé Watches & Wonders sous différents prétextes culturels (présentation du savoir-faire des marques, des métiers d'art, de l'expertise horlogère), ne pourra pas empêcher les marques de procéder à d'importantes prises de commande qui décideront peut-être du bilan de la fin 2013 (image ci-dessous : Hong Kong, la nuit, 100 % d'humidité, avec la tour pointue du Central Plaza, à gauche, qui accueillera le premier WPHH asiatique).
◉◉◉ C'est que le marché grand-chinois s'avère à présent aussi indispensable pour la croissance de l'industrie horlogère qu'il se fait chaque jour plus incertain et de plus en plus poussif : n'oublions pas que la Chine est en recul de plus de 16 % pour les huit premiers mois de l'année, et même en repli de 6,7 % par rapport à 2011 – ceci en ne prenant en compte que le sell-in qui bourre les tiroirs des points de vente, la chute du sell-out pouvant s'évaluer à près de 30 % sur les douze derniers mois. D'où la question qui fâche : si les Chinois nous font défaut, qu'est-ce qu'on fait ? Aucun doute sur les communiqués glorieux qui accompagneront, en fin de semaine, la fermeture des deux salons hongkongais. La réalité du terrain est tout autre, alors que se précise un triple danger pressant : le renforcement de la lutte anti-corruption (dans un contexte de néo-patriotisme prolétarien), l'arrivée sur le marché des smartwatches – on sait que les Chinois sont des maniaques du smartphone – et la fin prévisible de l'âge d'or du globe shopping touristique chinois [les médias ont enfin compris la menace, révélée par Business Montres dès le 25 juin et analysée plus précisément par Business Montres le 22 août]. Que faire si les Chinois, qui achètent aujourd'hui, urbi et orbi, deux montres suisses sur trois changent leurs comportements d'achats ? La consommation des montres en Asie ne va pas cesser du jour au lendemain : elle va simplement se moduler, en quantité comme en qualité (en volume comme en sélection des marques à succès).
◉◉ Le retour vers les terres traditionnelles du goût des montres et de la culture horlogère risquent d'être pénibles pour des marques habituées à des marges fastueuses sur des marchés asiatiques qui avalaient tout à n'importe quel prix. Des prix devenus fous sous la pression de la demande chinoise, mais désormais « hors marché » pour des amateurs européens [et bientôt américains], surtout pour des marques qui avaient laissé leur communication et leur image en jachère sur des marchés réputés grognons et peu réactifs. C'est donc tout le logiciel horloger qu'il va falloir reformater, avec d'autres produits à d'autres prix, tout comme avec d'autres valeurs que l'année du Serpent, les basketteurs géants ou le « culture patrimoniale » pour (re)mobiliser les acheteurs. Les émergés sont un peu énervés, comme une épouse qu'on a délaissée et vers laquelle on revient quand on s'est fait larguer par sa maîtresse. Il faut du temps, de la patience et beaucoup de psychologie pour recoller les morceaux. L'industrie suisse en aura-t-elle, alors qu'elle est talonnée par la conjonction des trois dangers énoncés ci-dessus ? Pas sûr...
◉◉ Dans cette situation de stress, la constante réactive – fatale ! – des marques a toujours été, comme on peut le vérifier dans l'histoire des « crises horlogères » des dix ou douze dernières décennies, dans un premier temps de temporiser : « Ce n'est pas gave, ça va s'arranger, ce n'est qu'un ajustement, un mauvais moment à passer ». Le déni de réalité n'aide évidemment pas à réagir quand il est encore temps. On s'enfonce alors dans un réflexe d'orgueil : « Nous sommes au-dessus de tout ça ». Ensuite, comme il faut bien assurer les fins de mois, on tente de préserver ses marges en augmentant les prix et en mettant la pression sur tous les maillons de la chaîne – sauf, bien entendu, sur la capacité des équipes dirigeantes : on voit alors les prix prendre l'ascenseur pour monter, quand la demande prend l'escalier... pour descendre ! Ce qui revient à ajouter un danger supplémentaire, certains diront à éteindre l'incendie avec une pompe à essence. Si le marché ne se reprend pas [et on ne discerne pas clairement pourquoi il se reprendrait, dans les deux ou trois années à venir, faute du moteur chinois qui avait sauvé les meubles en 2008-2009], c'est la déprime qui recommence, la récession et la décroissance, avec une correction qui est en général à la mesure de la démesure des croissances précédentes.
◉◉ Le pire est cependant évitable, avec des nouvelles idées, des nouveaux concepts (notamment de distribution), des nouveaux prix, de nouvelles communications et, sans doute, de nouveaux réflexes professionnels. C'est le défi de cette créativité accessible dont nous avons déjà parlé. C'est là que les marques indépendantes – ce sel de la terre horlogère – et les jeunes créateurs ont la chance de pouvoir tirer leur épingle du jeu, du moins ceux qui auront survécu à une sélection qui s'annonce férocement darwinienne. Dans un contexte de crise, les erreurs stratégiques et les défauts de jugement se paient cash, pour les grandes marques [un changement de niche écologique est encore pire pour les grands prédateurs] comme pour les petits poissons-pilotes. Plus que de clients, l'horlogerie manque de l'intelligence (dans tous les sens du terme) qui remotivera ces clients, anciens ou nouveaux. Les objets du temps n'ont jamais eu une telle cote d'amour : il serait temps de faire la différence entre ceux qui aiment les montres et ceux qui les achètent...
G.P.

 
 
 MARKETING
« Les Européens ont-ils encore envie de luxe ? »
◉◉ La question est provocante, alors que la demande chinoise commence à marquer le pas et que les marques se demandent si elles n'ont pas un peu trop forcé la note en Asie et un peu trop délaissé le marché européen. L’association des professionnels du luxe (Paris), en partenariat avec Ipsos, ont choisi comme thème de leur prochain petit-déjeuner conférence du 24 septembre à Paris (de 8h30 à 11h00) « Les Européens ont-ils encore envie de luxe ? ». Sur le sujet, les interrogations sont nombreuses. Par exemple, y-a-t-il chez les Européens une baisse de motivation à acheter des produits de luxe ? Ou tout simplement est-ce un problème de pouvoir d’achat ? « Depuis 2008, l’Europe a plongé dans ce qu’on appelle désormais la crise de la dette. Coupes drastiques dans les dépenses publiques, chute de la consommation intérieure, récession… Il est difficile d’évaluer quand et comment cette crise va prendre fin. Par conséquent, il est logique de se demander qui sont les clients du luxe restants en Europe et de proposer une analyse typologique de ces clients », souligne l’association. Pour répondre aux différentes questions, les intervenants pourront s’appuyer sur les résultats de la vague 2013 de l’Observatoire mondial des clientèles du luxe (le World Luxury Tracking). Il s’agit de Rémy Oudghiri, directeur du département Tendances & Prospective Ipsos Public Affairs, qui dressera un état des lieux sur les Européens et le luxe. Et Mayssa Chehab, product marketing manager de Google France qui interviendra sur Les Européens, le luxe et le digital ». La matinée verra aussi les témoignages de Céline Dausque, directrice commerciale de la société de consulting eCommera, et de François-Xavier Poëls, CEO de Approche sur Mesure. Renseignements : Association des professionnels du luxe.
 
 
 
 
 BURBERRY
Encore une The Britain qu'on nous cachait...
◉◉ Shootées au vol avec une prothèse numérique nomade, quelques images du récent défilé Burberry Printemps-Eté 2014, pendant la Fashion Week londonienne, nous révèlent une The Britain étincelante de pierreries, encore inconnue des catalogues, mais apparemment lourdement caratée. Renseignements pris,il s'agirait d'un version ultra-précieuse, The Britain Gem Edition, qui n'est réalisée que sur mesures et sur commande par Burberry Private Clients : il est possible de choisir sa taille, son mouvement, la couleur des pierres (pavée full diamonds ou full sapphire, en rose, bleu, vert, lavande), et la gravure des initiales au verso. Le prix dépend évidemment dece sertissage. On ne résiste de vous initier aux charmes d'une autre des modèles, backstage (merci, Mademoiselle, vous la portez à merveille)...
 
 
 
 
 
 HORLOGERIE AVIAIRE
Les heures hyper-légères de l'horloge à plumes
◉◉ Bel exercice de style de la créatrice française Marie-Aurore Stiker-Metral, qui nous propose une « Horloge à plumes » encore jamais tentée dans l'histoire des objets du temps (L'Atelier d'exercices) comme dans l'esprit des cabinets de curiosité. La délicatesse des plumes de faisan et de perdrix rouge (devenues aiguilles) rythme le temps avec un mouvement aux battement fluides et silencieux. Pas de tic-tac, mais de véritables plumes d’oiseaux d’élevage, prélevées dans des volières dans le respect du bien-être des animaux, et désinfectées. Cette horloge est diffusée dans le réseau Ligne Roset. Comment mieux exprimer la légèreté et la fragilité du temps qui passe : la course est inexorable, les plumes se rattrapent et se dépassent sans cesse, mais leur ronde aérienne rassure (vidéo en haut de la page)...
 
 
 
 
 « INTOUCHABLES »
Amis chinois, servez-vous, la marque « Geneva » est à vous...
◉◉ Intéressant compte-rendu des activités de la FH suisse pendant la récente foire horlogère de Hong Kong. Avec l'habituelle partie de chasse aux imitations : « Nos équipes ont relevé encore beaucoup d’imitations - en ce sens, c’est toujours trop -, mais finalement très peu de copies serviles. Le travail initié il y a cinq ans commence à payer, c’est indéniable ». Et contre les tricheurs du Swiss Made : « Nos enquêteurs ont noté plusieurs vitrines exhibant des montres alléguant une origine suisse pour le moins douteuse. Sur ce plan, avec la marque de certification "swiss", nous disposons d’une arme intéressante. La FH, en tant que titulaire, a qualité pour agir contre toute atteinte portée à cette indication dans la zone administrative de Hong Kong. Une cible a donc été soigneusement sélectionnée, pour laquelle il a fallu vérifier, avec toute la discrétion requise, que les garde-temps présentés ne répondaient pas aux prescriptions de l’Ordonnance réglant l’utilisation du nom suisse sur les montres. Dans le cas d’espèce, les pièces exposées étaient dotées de mouvements japonais et n'incorporaient visiblement aucune valeur helvétique ». On lira avec profit tout l'article sur le site de la FH. Cependant, une évolution inquiétante, celle des dossiers devenus « intouchables » dans les couloirs du salon. Récit de la FH : « Curieusement, un nombre inhabituellement élevé d’exposants présentaient cette année des collections arborant la mention Geneva à titre de marque. Est-il utile de préciser que ces montres, par ailleurs très bon marché et s’adressant à des clients à faible pouvoir d’achat, n’entretiennent aucun lien avec la Cité de Calvin. Malheureusement, la procédure actuellement en vigueur ne nous donne aucun angle d’attaque sur ces cas ». Un aveu très inquiétant, qui ne met pas en cause la FH, mais qui devrait inciter les autorités de Genève à se concerter avec le bras armé asiatique de la FH pour enrayer cet engrenage : la multiplication de ces « intouchables » menace la respectabilité du renom de la ville et la crédibilité horlogère de son appellation d'origine.
 
 
 
 
 FATWA
La prohibition des montres-bracelets
par les salafistes est-elle dangereuse ?
◉◉ Business Montres a repéré sur les réseaux sociaux de la mouvance salafiste [les prédicateurs intégristes et totalitaires d'un islam littéral] de curieuses diatribes contre les montres-bracelets, colifichets « diaboliques » parce qu'inspirés à la fois par la parure féminine, par l'Occident [maudit] et par les suppôts de Satan (Business Montres (21 septembre). La condamnation (fatwa) émane d'un vieux docteur de la foi séoudien, particulièrement rigoriste et anti-moderne, aujourd'hui disparu. Ses prédications sont néanmoins reprises dans les réseaux islamistes militants, dont le prosélytisme mobilise à présent les les « nouveaux convertis » – indigènes ou allogènes – des « quartiers sensibles ». Rien de bien méchant, sauf que, précisément, par son aspect hautement symbolique [à la fois comme marqueur culturel européen et comme curseur socio-économique] et par sa visibilité immédiate, la montre-bracelet est encore mieux placée que le foulard pour devenir un signe ostentatoire de non-conversion et de non-alignement sur les canons comportementaux des propagateurs de la « promotion de la vertu et de la prévention du vice ». Donc, tou se met en place pour un rituel d'exécration spectaculairement payant [personne n'ira défendre les marchands de montres !]. D'autant que cette fatwa concerne uniquement les hommes : la montre-bracelet deviendra-t-elle ce que le foulard est aux femmes dans les nouveaux territoires de l'islam ? Bien attisée par une propagande habile, l'exécration des montres comme vecteur des maléfices occidentaux peut, demain, déboucher sur un débat de société très clivant – et pas vraiment favorable aux intérêts de l'industrie des montres. Mais ce ne sont encore que des signaux faibles (relais ce cette information sur notre blog Genevois rien venir, hébergé par Tribune de Genève)...
 
 
 
 
 BUSINESS MONTRES VISION
Le cap des 1 234 567 « vues » est déjà dépassé...
 
◉◉ Première chaîne images du web horloger francophone, Business Montres Vision a mis en place un Zapping hebdomadaire (cette semaine : 23 vidéos horlogères à découvrir, avec, ci-dessous, la meilleure vidéo de ces dernier mois – RJ-Romain Jerome pour la collection Tattoo-DNA), mais aussi plusieurs playlists qui compilent les clips déjà diffusés sur des thématiques précises, comme, par exemple...
 ROLEX : LES BIJOUX DE LA COURONNE – La communication Rolex en vidéo, pas toujours officielle ni autorisée, parfois insolente, mais toujours amusante, décalée et instructive sur les valeurs de la marque à la couronne, qui commence à prendre désormais au sérieux l'image et les images qu'elle donne d'elle-même (45 vidéos à ce jour)...
 
 LE SEXE FAIT-IL VENDRE PLUS DE MONTRES ? – Une compilation amusante de publicités horlogères gentiment situationnelles : celles qui jouent dans un registre sexy et glamour, sur fond de séduction et d'archétypes socio-culturels. Culture pub à l'appui, la montre est bien un sacrée machine à fantasmes. (107 vidéos à ce jour)...
 
 CARTIER : L'ART DES (BELLES) IMAGES – Une compilation des images promotionnelles de Cartier : pour le plaisir des yeux, parce que c'est toujours très bien fait...
 
 
 
 
 LES IN–10–CRÉTIONS DU JOUR
Notées à la volée, en vrac, en bref et en toute liberté... 
 
◉◉ PHILIPPE DUFOUR : c'est la vidéo dont on parle dans les vallées, celle qui prouve qu'une autre horlogerie est possible comme alternative aux dérives marchandes (Business Montres du 8 septembre). Mais l'avez-vous visionnée ? Philippe Dufour, le « trésor vivant » de la vallée de Joux, ce maître-horloger que le monde fête et nous envie, explique pourquoi le triomphe des montres mécaniques lui laisse un petit goût amer dans la bouche : en sacrifiant tout à la machine, on a perdu la valeur ajoutée humaine (la touche suisse, le sens de la belle décoration), la seule capable de faire la différence entre les productions de machines identiques à travers le monde. Dans une autre vidéo, le même Philippe Dufour nous explique ses regrets et ses espoirs pour l'avenir...
 
 
◉◉ TAG HEUER : révélée le 12 septembre dernier par Business Montres [et aussitôt « re-découverte » par les blogs américains qui avaient manqué le clou du spectacle à San Diego], la nouvelle smartwatch Aquaracer AC 72 commence à passionner les amateurs, en dépit d'une série ultra-limitée (50 pièces) et d'une fonctionnalité limitée aux seuls équipiers du Team Oracle USA. On n'avait pas encore pu trouver une bonne image de la montre portée par l'un d'entre eux. L'oubli est réparé (image ci-dessous) : l'horlogerie technique, c'est de plus en plus Robocop pour les gladiateurs nautiques des temps modernes !
 
 
◉◉ OMEGA : jolie réédition d'une montre de 1915 – qualifiée d'Art déco par la marque – directement inspirée par un modèle exclusif pour le marché russe de l'époque, toujours exposée au musée de Bienne. Pas sûr que le nom de Petrograd, qui était alors très à la mode [Saint-Pétersbourg avait été rebaptisé en Pétrograd en 1914, avant de devenir Léningrad en 1924, puis à nouveau Saint-Pétersbourg en 1991] fasse tellement plaisir aux Russes, même si la montre célèbre les jeux Olympiques d'hiver de 1014, organisés à Sotchi, sur les bords de la mer Noire. La montre reprend sans l'avouer le modèle Museum Collection de 2004, qui avait été édité à 1 9 15 exemplaires – à quelques détails près : boîtier en or jaune et non en or rose, cadran argenté et aiguilles bleues, blanches et rouges aux couleurs du nouveau drapeau russe. De même, le mouvement est le nouveau calibre manufacture 2202 à échappement co-axial (série limitée à 100 pièces, gravées au dos du logo des Jeux de Sotchi).
 
 
◉◉ JAR : un excellent article pour découvrir la prochaine exposition « Jewels by JAR », qui s'annonce refondatrice, en novembre prochain, avec près de 300 oeuvres présentées au Metropolitan Museum de New York (information Business Montres du 28 juin dernier). Il n'y avait pas eu un tel hommage à Joël Arthur Rosenthal depuis une douzaine d'années. Une occasion pour tous les amoureux de la belle joaillerie de (re)découvrir à quel point l'univers des marques est très confiné dans le domaine de la joaillerie par rapport à celui des créateurs indépendants...
 
 
◉◉ RICHEMONT : le groupe a mis Lancel en vente (on parle de 500 millions d'euros, pour un prix d'achat de 210 millions en 2007, mais avec 20 millions de pertes en 2012), ce qui signe à la fois l'échec des ambitions de Richemont hors du secteur horloger-joaillier [la mode et la maroquinerie, à l'exception de Montblanc – et encore ! – on toujours été le talon d'Achille du conglomérat de luxe] et la volonté stratégique de se recentrer sur les marques fortes (Cartier, Montblanc, Jaeger-LeCoultre, etc.) capables de générer des profits dans les difficultés économiques qui s'annoncent. Toujours en limite de rupture ou franchement sous-profitable en dépit d'investissements permanents (ci-dessous : la boutique-phare des Champs-Elysées), Lancel n'avait jamais vraiment trouvé sa place dans la galaxie Richemont, ni créé de synergies avec les autres marques. On se demande à président ce qu'il adviendra d'Azzedine Alaïa et de Chloe, marques moins menacées sur le plan économique [sans parler de Dunhill, apanage personnel des Rupert, qui ne revendront jamais cette marque]...
 
 
◉◉ LANCEL : la cession de Lancel prouve à quel point la géométrie des groupes de luxe est variable, non seulement pour acquérir de nouvelles compétences [tant LVMH que Kering ont lancé la course aux créateurs de mode à fort potentiel], mais aussi pour se délester de marques ou de métiers devenus trop peu profitables ou non stratégiques [Richemont et Lancel aujourd'hui, hier Richemont et Hackett, actuellement Kering et la FNAC, etc.]. On ne peut donc s'empêcher d'imaginer un paysage économique où les groupes horlogers déconsolideraient certaines marques devenues non indispensables à leur croissance ou préjudiciables à leur profitabilité. Encore faudrait-il trouver des investisseurs capables de tirer leur épingle d'un jeu qui n'aurait pas permis aux groupes de connaître le succès en dépit de leurs énormes capacités financières. À qui le tour ?
 
◉◉ ROLEX : encore un mini-scandale de corruption en vue autour du Comité international olympique (CIO). Le directeur d'un journal de Barcelone, La Vanguardia, vient de révéler publiquement, sur une télévision locale, que les membres de ce comité, chargé d'attribuer l'organisation des Jeux olympiques 1992 à une ville, avaient apprécié de trouver dans leur valise une Rolex en cadeau, offerte par le Comité d'organisation catalan – ce qui ne les avait certainement découragé dans leur volonté de donner la préférence à Barcelone...
 
◉◉ BLACK BELT : la marque d'Yvan Arpa, spécialisée dans les valeurs du bushido et dédiée aux pratiquants des arts martiaux, était à l'honneur ce week-end à Genève pour le festival Stengh & Honor. La Black Belt Spirit Academy a récompensé les vainqueurs des différents combats (ci-dessous), mais le plus épatant reste la quantité de montres Black Belt portées par les coachs aussi bien que les combattants, les présentateurs ou les fans ! La marque est aujourd'hui le symbole tribal de la communauté des tatamis...
 
 
◉◉ OR ÉCOLO : un bon rappel de la nécessité de mettre en place des contrôles plus stricts pour l'approvisionnement en or des industries du luxe – c'est à lire dans la chronique Atlantico Green du portail d'informations Atlantico, qui pointe du doigt de multiples dérives à propos de l'orpaillage clandestin en Guyane (« En plus d’asphyxier les sols, le trafic d’or génère également une pollution au mercure. Chargés en mercure, les sols guyanais libèrent leur substance lorsque les orpailleurs dégradent la terre. Le mercure s’écoule ensuite dans les cours d’eau, d’où des risques de contamination des poissons et, par extension, des habitants. Les chercheurs d’or clandestins utilisent par ailleurs du mercure pour un lessivage « efficace », alors que celui-ci est officiellement interdit en France depuis 2006 en raison de sa toxicité sur toutes les formes de vie »), tout en recommandant quelques alternatives...
 
◉◉ PHASES DE LUNE : une des plus belles phases de lune – malheureusement non horlogère – à notre disposition, filmée avec une incroyable minutie par la NASA. C'est vraiment comme ça qu'elle tourne, mais vous ne pourrez jamais la voir ainsi, à moins d'y aller...
 
D'AUTRES SÉQUENCES RÉCENTES
DE L'ACTUALITÉ DES MONTRES ET DES MARQUES...
Partagez cet article :

Restez informé !

Inscrivez-vous gratuitement à notre newsletter et recevez nos dernières infos directement dans votre boite de réception ! Nous n'utiliserons pas vos données personnelles à des fins commerciales et vous pourrez vous désabonner n'importe quand d'un simple clic.

Newsletter