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MARDI : Les dangers d'un maniérisme décoratif devenu trop abusif pour ne pas être toxique et l'idée nocturne d'un projecteur horloger qui remonte au XVIIIe siècle...

L'overdose de petits oiseaux, de papillons, d'émaux plique-à-jour, de nano-sculptures et de micro-broderies menace. Trop de « métiers d'art » tuent la force de ces artisanats d'art accommodés à toutes les sauces, même les moins piquantes...  ▶▶▶ EN RÉSUMÉIndiscrétions, analyses, informations, enquêtes, rumeurs & murmures (développements ci-dessous)... ❏❏❏❏  FOOT BUSINESS : un milliard perdu ? ❏❏❏❏  MARCHÉS : qui …


L'overdose de petits oiseaux, de papillons, d'émaux plique-à-jour, de nano-sculptures et de micro-broderies menace. Trop de « métiers d'art » tuent la force de ces artisanats d'art accommodés à toutes les sauces, même les moins piquantes...

Silberstein-Crott-Businessmontres
 
EN RÉSUMÉ
Indiscrétions, analyses, informations, enquêtes,
rumeurs & murmures (développements ci-dessous)...
 
❏❏❏❏  FOOT BUSINESS : un milliard perdu ? ❏❏❏❏  MARCHÉS : qui achète quoi ? ❏❏❏❏  MANIÉRISME : naturalisme rococo ? ❏❏❏❏  PROJECTEUR : frissons nocturnes ? ❏❏❏❏  DÉMOGRAPHIE : tricolore ? ❏❏❏❏  FP JOURNE : Carpe Diem ? ❏❏❏❏  AUTOMOTO : überwatch ? ❏❏❏❏  SILBERSTEIN : vingt ans avant ? ❏❏❏❏  RECENSEMENT : 91 % pour la Romandie ? ❏❏❏❏  R WATCH : trois couleurs ?
 
TopMarques-BusinessMontres
 LES 7 x 7 DU MARDI
Notés à la volée, en vrac, en bref et en toute liberté... 
◉◉ MANIÉRISME : un article de Paris-Match présentait récemment quelques « Montres et merveilles », c'est-à-dire une sélection de montres exceptionnelles par leur appel aux fameux « métiers d'art » – en sabir médiatique, cela donne : « Luxe extrême, originalité chromatique et virtuosité d’un savoir-faire ancestral se mêlent à la haute horlogerie pour dévoiler des cadrans de montres extraordinaires ». Rien à redire à la sélection (exemple ci-dessous), mais cette accumulation de naturalisme animalier et de zoologie fantastique – tendance surconnotée à Genève et confirmée à Baselworld – traduit un néo-maniérisme dont on peut se demander s'il ne va pas un peu plus approfondir le fossé qui existe entre l'offre contemporaine et les publics traditionnels de la montre dans les économies développées. Non que ces propositions émaillées, fleuries, emplumées, papillonnées ou même brodées soient illégitimes : les maisons d'horlogerie ont toujours adoré la préciosité décorative et la mode contemporaine de ces montres reste même au-dessous de la vogue des montres émaillées qui quittaient la Suisse au XIXe siècle pour s'arracher sur les marchés chinois ou turc. Non que ces montres ultra-précieuses ne témoignent d'une maîtrise spectaculaire de tous ces artisanats d'art que l'horlogerie avait perdus de vue depuis le changement de siècle – au profit d'un autre maniérisme, celui de l'intégrisme mécanique et des concept watches. Le problème, c'est l'inadéquation de cette offre néo-maniérisme, aux limites du gongorisme baroque, avec les attentes d'amateurs vite lassés par cette zoolâtrie et tentés – sur les marchés émergés comme sur les nouvelles places horlogères – par un retour à la simplicité, qu'on parle de style ou même de prix. La créativité sans limites de ces montres ultra-décorées n'a pas de prix, ce qui permet aux manufactures de rançonner les nouveaux milliardaires au goût pas toujours très sûr, mais elle a un coût immédiat, à court terme. D'une part, elle trouble l'image des marques concernées : ce nouveau culte de la beauté décorative érode et lisse les codes identitaires des montres : hormis l'évidence Bvlgari, qui a signé quoi dans les exemples ci-dessous ? D'autre part, cette effervescence autour de montres maniérées ne va pas réconcilier les jeunes générations des marchés traditionnels de l'horlogerie – ces pays où se créent l'image et la réputation des marques – avec le goût de porter une montre au poignet. On est très loin de la réponse à apporter au vrai défi de la « créativité accessible ». Pendant que les marques s'amusent à rivaliser de belles manières, les amateurs tournent le dos et rêvent de smartwatches ou de montres vintage. Le maniérisme abusif, tendance rococo, devient ici doublement toxique : il reformate les catalogues en poussant au renchérissement des prix et il opère un divorce entre l'offre et la demande. Attention, danger !
 
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◉◉ AUTOMOTO : intéressant rapprochement dans l'émission Automoto (TF1, France), qui présentait récemment l'hypercar Lykan (« la-voiture-la-plus-chère-du-monde » : 2,5 millions d'euros, 400 km/h annoncés comme record du monde pour une voiture de série), exposée au salon Top Marques de Monaco – super-bolide dont Business Montres (25 avril) expliquait récemment qu'elle allait changer de parrain horloger. Que découvre-t-on à la minute 03:20 du podcast de l'émission (ci-dessous) ? Cette Lykan, qui sera bientôt réalisée dans une manufacture automobile en train de sortir de terre du côté de Dubai, mais aussi une über-montre qui est aussi (presque) une des plus chères du monde, puisqu'elle est également vendue 2,5 millions d'euros ! C'est aussi la montre la plus compliquée du monde, mais le présentateur n'a pas l'air de s'en soucier. Pas de marque citée, mais on l'aura reconnue si on est un peu initié (image ci-dessus) : fantastique hypocrisie de la réglementation française, qui permet de citer à l'antenne la marque d'une voiture, mais pas celle d'une montre !
 
 
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