MARDI : Un visiteur-mystère pour Rolex, une roulette russe pour Artya, un tourbillon voltairien pour Manufacture royale et un grand feu chez Zenith
Le 25 / 03 / 2014 à 05:58 Par Le sniper de Business Montres - 2661 mots
Baselworld, c'est demain, mais on peut encore dénicher quelques nouveautés inédites et quelques révélations en secouant d'impatience le cocotier. L'Opus 14 va nous manquer, mais la Day-Date Rolex facturée 650 000 euros nous prouve qu'on vit une époque formidable...
▶▶▶ ANALYSES, IN-10-CRÉTIONS, INFORMATIONS, ENQUÊTES,RUMEURS & MURMURES EN RÉSUMÉ (développements ci-dessous)... ❏❏❏❏ ROLEX : 650 000 euros ?
Baselworld, c'est demain, mais on peut encore dénicher quelques nouveautés inédites et quelques révélations en secouant d'impatience le cocotier. L'Opus 14 va nous manquer, mais la Day-Date Rolex facturée 650 000 euros nous prouve qu'on vit une époque formidable...
▶▶▶ ANALYSES, IN-10-CRÉTIONS, INFORMATIONS, ENQUÊTES,RUMEURS & MURMURES EN RÉSUMÉ (développements ci-dessous)... ❏❏❏❏ ROLEX : 650 000 euros ? ❏❏❏❏ ARTYA : roulette russe ? ❏❏❏❏ CHAISES MUSICALES : Christie's ? ❏❏❏❏ HARRY WINSTON : 14 ? ❏❏❏❏ DOSSIER DE PRESSE : signé ? ❏❏❏❏ LOCMAN : top chrono ? ❏❏❏❏ RJ-ROMAIN JEROME : virtuel ?❏❏❏❏ CHAISES MUSICALES : Cyrus ? ❏❏❏❏ ZENITH : saphir ? ❏❏❏❏ COURONNES D'OR : vierge ? ❏❏❏❏ MANUFACTURE ROYALE : 1770 ? ❏❏❏❏ VISITEUR MYSTÈRE : Rolex ? ❏❏❏❏ PONT : il en manque ! (ci-dessous)... ▶▶▶ LES IN–10–CRÉTIONS DU JOURNotées à la volée, en vrac, en bref et en toute liberté... ◉◉◉◉ CHAISES MUSICALES (1) : alors que les marchés russes et est-européens, qui étaient sa spécialité, commencent à pâtir de la crise en Ukraine, Laurent Lecamp, qui avait créé la marque Cyrus et qui l'animait depuis son lancement, vient d'en quitter la direction, confiée par l'actionnaire à un professionnel expérimenté, proche de Jean-Claude Biver... ◉◉◉◉ CHAISES MUSICALES (2) : Sam Hines, qui dirigeait le bureau horloger de Christie's à Hong Kong et qui cogérait avec John Reardon le département Montres de Christie's depuis le départ d'Aurel Bacs, vient de donner sa démission pour raisons personnelles. Son départ dégarnit le flanc asiatique de l'horlogerie Christie's, alors que le prochain catalogue de la session de mai ne semble rien avoir de transcendant aux yeux des collectionneurs... ◉◉◉◉ LOCMAN : la marque de l'île d'Elbe présente à Baselworld son premier chronographe automatique Montecristo (calibreSIODPch 88, mis au point avec la SIO, l'École d'horlogerie italienne, et développé par l'atelier suisse DePa Swiss Movement). Masse oscillante bidirectionnelle, 50 heures de réserve de marche, cadran deux compteurs et boîtier en titane. ◉◉◉◉ HARRY WINSTON : annoncée pour Baselworld par Nayla Hayek lors de la conférence de presse des présentation des comptes annuels du Swatch Group (Business Montres du 20 mars), l'Opus 14 ne sera sans doute pas au rendez-vous. La pièce Opus de l'année est pourtant, depuis des années, une des attractions horlogères majeures de Baselworld. Explication officieuse : l'Opus 14 est loin d'être au point et son lancement est repoussé après l'été. Il se murmure également que les Opus suivantes ont été « débranchées », ce qui ruine les espoirs de différents ateliers de créateurs indépendants... ◉◉◉◉ ARTYA : non content d'avoir inventé la première boucle anti-agression (ci-contre : à découvrir au Palace de Baselworld), un objet devenu indispensable depuis la prolifération des « moissonneurs de poignet carpathiques », Yvan Arpa creuse pour Baselworld son inlassable sillon d'horlogerie non-conformiste, « pour les amateurs fatigués des montres Revival from the past » et du mainstream des grandes marques [suivez son regard !]. Sachant qu'il y a de plus en plus d'acheteurs – de toutes les nationalités et de toutes les conditions – sur ce créneau, il s'est lâché, avec une offre développée autour de son nouveau boîtier classique : des collections qui mêleront les ailes de papillon et les tourbillons (ci-dessous : ambiance entomologique à la Microcosmos), les vraies cartouches serties de diamants (ambiance très chic pour une roulette russe) et un nombre de têtes de mort au centimètre cube qui mériterait le Livre Guinness des records. Un culte de l'horlogerie alternative, celle qui a toujours une idée d'avance (en haut de la page : « Les armes ne tuent pas toujours, le temps ne fait pas de cadeau ! »)... ◉◉◉◉ REVUE DE PRESSE : le rédacteur horloger de GQ qui nous raconte les « lieux incontournables de Baselworld » n'a pas encore compris que le stand Harry Winston n'était plus au premier niveau du Hall 1, mais au rez-de-chaussée, au coeur de Swatch Group City. C'est normal : il a travaillé sur le plan du Hall 1.0 du millésime 2013, qui affiche toujours le groupe MGI face à Breitling [un abonnement à Business Montres, qui a déjà publié une promenade dans le Hall 1.0 en version 2014, lui aurait évité cette gaffe]... ◉◉◉◉ C'est nouveau : les dossiers de presse sont désormais signés par les journalistes qui les rédigent [dernier exemple : Michel Jeannot, rédacteur du dossier de presse Zenith pour Baselworld 2014]... ◉◉◉◉ Les statues de la Vierge couronnées d'or et de pierres précieuses : un sujet très rarement abordées dans l'univers de la joaillerie contemporaine, qui a tendance à oublier cet héritage du XIXe siècle, mais, heureusement, l'archiviste et historien Jean-Jacques Richard est là pour nous rafraîchir la mémoire, grâce à son blog Bijoux et pierres précieuses... ◉◉◉◉ « L'histoire secrète de la crise financière ou comment la Fed domine le monde » : une chronique un peu inattendue d'Harold James, professeur d'histoire à Princeton (La Tribune)... ◉◉◉◉ Lu dans Challenges (Thiébault Dromard), cet extrait du livre Le luxe comme vous ne l'avez jamais vu, de Pierre-François Jorsin (éditions Maxima), à propos des visiteurs-mystère en mission pour Rolex : « Dans sa tête, Pierre-François répète le scénario pour bien le mémoriser. Sa mission n'est pas difficile, mais au moindre faux pas, il pourrait être démasqué. Au cours de sa visite mystère dans une boutique Rolex, il devra acheter une montre Milgauss et tenter d'obtenir un rabais de 10 %. Rolex n'accepte aucune remise mais sait bien que certaines de ses concessions en usent et abusent. Le contrôle par un visiteur mystère permet de les confondre habilement tout en vérifiant que le processus de vente est conforme aux codes de cette marque horlogère ultraluxe.... Le bonjour de la vendeuse est inaudible, et le sourire très forcé. Le modèle souhaité est sorti par la responsable, qui ne porte pas de gants. Avec tact, Pierre-François demande quel type de remise il peut espérer. Au lieu de repousser diplomatiquement la sollicitation, la vendeuse semble choquée et récupère la montre. Le faux client se défend en invoquant la proposition d'un établissement parisien à moins 10%. La vendeuse l'invite alors à se rendre le plus tôt possible à Paris pour acheter ce modèle »... ◉◉◉◉ ROLEX : une Day-Date à 650 000 euros (ci-contre), ça peut exister, pourvu que la montre soit en acier (on n'en connaît guère qu'une poignée dans les archives Rolex), en bon état et de bonne provenance (probablement espagnole). Il n'en faut pas plus pour faire craquer un riche collectionneur européen. Trop cher ? Pas forcément pour une pièce quasi-unique et fresh to the market... ◉◉◉◉ RJ-ROMAIN JEROME : comme révélé précédemment par Business Montres, il ne faudra pas manquer, sur le stand de la marque, un exercice inhabituel inhabituel de réalité augmentée appliquée à l'horlogerie, développée conjointement par RJ-Romain Jerome et Ogmint. « En plaçant un bracelet sur le poignet de chaque visiteur du stand RJ, une caméra, spécialement calibrée, analysera et enregistrera les données émises par le bracelet. Ce processus permettra de créer une réplique parfaite en 3D d’une montre RJ-Romain Jerome sur le poignet de la personne. Cette technologie unique a été créée dans le but de modifier nos habitudes de consommation. En effet, les jeunes générations sont constamment en quête de nouvelles expériences d’achat qui se situent quelque part entre notre environnement de vente actuel et une hyper- réalité. Cette nouvelle technologie nous ferait donc vivre une expérience d’achat hors-normes, en nous évitant les désagréments liés aux boutiques ». La réalité augmentée vise à permettre aux clients d’améliorer leurs achats et aux marques d’optimiser la gestion de leurs stocks grâce à une nouvelle plateforme de vente, qui contournerait les problématiques liés au stock et la disponibilité des produits : le consommateur final pourrait ainsi faire ses achats au gré de ses envies et en temps voulu. L’installation, présente sur le stand RJ-Romain Jerome, offrira aux visiteurs intrigués la possibilité de porter au poignet l’une des légendes de la marque l’espace d’un instant. Cette expérience pourra être immortalisée en image ou en vidéo, ainsi que partagée sur tous les réseaux sociaux. ◉◉◉◉ MANUFACTURE ROYALE : pour les non-initiés, la signature de ce dessin de la nouvelle 1770, première montre Manufacture royale de l'époque Gouten (père, oncle, fils, cousins & neveux), est celle d'Eric Giroud. 1770 parce que c'est la date de la fondation de la « Manufacture royale » mise en place par Voltaire à Ferney, dans les environs de Genève. Il s'agit d'un tourbillon volant (calibre exclusif), lui-même logé dans le boîtier néo-classique de 43 mm imaginé par Eric Giroud... ◉◉◉◉ ZENITH : cette Type 20 Grand feu est surprenante. D'abord, par son boîtier en verre saphir : 60 mm de diamètre, l'exploit technologique n'est pas mince. Ensuite, par les gravures et ses ciselures qui ornent sa lunette, ses cornes et sa couronne surdimensionnée : une décoration pas très habituelle chez Zenith et une vraie performance artistique. Enfin, par l'émail grand feu de son cadran : là encore, dans ce diamètre, c'est assez exceptionnel de nos jours. Sans parler de son mouvement, un calibre 5011K des années 1960, qui a battu des records de chronométrie en 1967 (il oscillait à 18 000 A/h et on en équipait alors les chronomètres de marine et les montres de poche). Il n'y en aura que dix... D'AUTRES SÉQUENCES RÉCENTESDE L'ACTUALITÉ DES MONTRES ET DES MARQUES...