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MERCREDI : Il va quand même falloir nous expliquer pourquoi les marques sont de plus présentes sur les réseaux sociaux chinois, alors qu'elles vendent de moins en moins de montres en Chine...

Et il faudra aussi nous expliquer ce qu'on gagne (chiffre d'affaires, statut, image ?) à rejoindre le bataillon des vingt-cinq marques de luxe horloger déjà associées à un sport aussi confidentiel, élitiste et brutal que le polo... ▶▶▶ EN RÉSUMÉ (le tout développé après le résumé ci-dessous)Indiscrétions, analyses, informations, enquêtes, rumeurs & murmures... 


Et il faudra aussi nous expliquer ce qu'on gagne (chiffre d'affaires, statut, image ?) à rejoindre le bataillon des vingt-cinq marques de luxe horloger déjà associées à un sport aussi confidentiel, élitiste et brutal que le polo...

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EN RÉSUMÉ
(le tout développé après le résumé ci-dessous)
Indiscrétions, analyses, informations, enquêtes, rumeurs & murmures...
 
❏❏❏❏ SOS SIMPLICITÉ, SVP... 
❏❏❏❏ LA CHINE DES RÉSEAUX SOCIAUX HORLOGERS EN QUESTION...  
❏❏❏❏ QUI A MULTIPLIÉ SON CHIFFRE D'AFFAIRES PAR 20 EN 10 ANS ?
❏❏❏❏ LA VRAIE PÉPITE DE LA NOUVELLE MANUFACTURE HUBLOT... 
❏❏❏❏ COMMENT INVALIDER LE MYTHE DE LA FRIME MARKETING ÉGOCENTRÉE ? 
❏❏❏❏ PLUS POLO QUE MOI, TU MEURS... 
❏❏❏❏ INFO OU INTOX ? UNE PISTE HORLOGÈRE DANS L'AFFAIRE PLATINI... 
❏❏❏❏ UNE OMELETTE D'OEUFS DE CAILLE POUR  UNE MOSAÏQUE NATURALISTE (ci-dessous)... 
❏❏❏❏ SANS PARLER DE TOUTES LES AUTRES INFOS... ❏❏❏❏ 
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▶ LE ZAPPING DU MERCREDI
Et on revenait à des montres plus simples,
plus inspirées et plus accessibles ?
 
◉◉ (édito) POURQUOI ÇA FAIT DU BIEN D'ANNONCER DES BONNES NOUVELLES : recenser les licenciements en cours dans les vallées [mais non, mais non, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes] ou compiler les statistiques d'exportation calamiteuses [mais non, mais non, tout va très bien, Madame la Marquise] finit par être lassant. D'où une soif de bonnes nouvelles, comme celles du succès à présent décennal de la manufacture Hublot – qui ne relève ni de la frime marketing, ni l'égo surdimensionné de son « gourou » charismatique (voir ci-dessous) – ou les échos de ce se mitonne chez les préparateurs de mouvements et les concepteurs de complications innovantes. Qu'on se le dise, les salons horlogers de printemps – sans doute Baselworld beaucoup plus que le SIHH – seront peut-être commercialement décevants [c'est un euphémisme], mais ils seront surtout créativement excitants : comme Business Montres le répète à l'envie depuis plusieurs années, le marché n'a plus faim de collections rassies, mais il a soif de nouveautés, d'idées fortes et de propositions qui décoiffent. L'heure n'est plus à la mise en orbite de mass models marketés sans risque pour plaire au plus grand nombre, mais au lancement de montres capables de réveiller l'appétit de ceux qui aiment faire sentir leur différence au poignet [tant mieux si ces montres pour lesquelles les marques prennent des « risques » deviennent des best-sellers au-delà de leurs tribus respectives]. Nous voici à l'âge des séries courtes et des éditions limitées, percutantes et personnalisables, inspirantes autant qu'inspirées, évolutives et accessibles, légères à l'oeil et au portefeuille. De quoi démoder les coûteuses « patates » des années 2000, engoncées dans le culte désuet d'une hyper-complication qui a trop souvent versé dans le baroquisme de l'art pour l'art. Est-ce trop demander – avec les marchés – qu'un retour à une simplicité élémentaire ? Ça, pour le coup, ce serait une bonne nouvelle...
 
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◉◉ 8 000 MÈTRES CARRÉS POUR HUBLOT : ceux qui ont connu Hublot avant l'arrivée de Jean-Claude Biver aux commandes se souviennent de la très paisible entreprise qui s'endormait sur quelques dizaines de mètres carrés dans une immeuble commercial de Nyon, à une époque où Hublot ne réalisait même plus 25 millions de francs suisses de chiffre d'affaires. On en est aujourd'hui à près de 450 millions (estimation Business Montres), soit une multiplication par 20 de l'activité : la croissance reste soutenue (estimation Business Montres : au moins 12 % en 2015, alors que le marché dévissera probablement sous la barre des 1 %, voire entrera en décroissance). 8 000 mètres carrés témoignent de cette dynamique, avec une nouvelle manufacture au ras de l'autoroute et des projets informels pour le lancement d'une troisième tranche de travaux en vue de l'édification d'un troisième bâtiment. Aucune frime architecturale dans ce nouveau bâtiment, plus fonctionnel que tape-à-l'oeil, qui aura eu pour intérêt de dégager – dans la manufacture Hublot 1 – un millier de mètres carrés pour installer en grande largeur la R&D de la marque [que quelques journalistes ont bizarrement vu au dernier étage de la manufacture Hublot 2, ce qui les a dispensé de découvrir le Bubblot qui les attendait au rez-de-chaussée de Hublot 1 : Business Montres du 29 septembre]. Quelle autre manufacture concurrente concède 12 % de sa surface à la seule R&D sur la mécanique et les matériaux ?
 
◉◉ 1 000 MÈTRES CARRÉS POUR LA R&D HUBLOT : loin de nous l'idée de mépriser l'impressionnant décolleté de la délicieuse Bar Refaeli ou le coup de pied toujours très sûr du « roi Pelé », venus à Nyon couper le traditionnel ruban, mais le clou de la fête, c'était quand même le Bubblot – premier drone subaquatique de l'histoire horlogère – mis au point par la R&D Hublot avec la complicité d'un plongeur averti comme Ricardo Guadalupe. L'avancée est scientifiquement extraordinaire pour l'archéologie sous-marine et technologiquement stratégique pour tester un nouveau segment de marché pour Hublot, marque plus « génératrice d'émotions » que jamais et mieux que jamais connectée aux vibrantes attentes des nouvelles générations – celles qui espèrent des manufactures de montres connivence affinitaire, attentions relationnelles et substance légitime. Comme le martèle Jean-Claude Biver dès qu'un micro apparaît, « All you need is Love » – c'est son côté vieux hippie beatlesmaniaque, il faudra s'y faire (Business Montres du 25 septembre). La nouvelle place concédée à la R&D par Hublot était une excellente occasion de démonter le mythe « Hublot = marketing pur + égo charismatique », en (re)découvrant de façon synoptique les pas de géant mécaniques de la manufacture (la collection Anticythère, la série LaFerrari, la montre mécanique la plus profonde du monde, la gamme Clé du temps, des répétition minutes novatrices, des tourbillons à foison, etc.) et ses acquis dans le domaine des nouveaux matériaux (le Magic Gold, les céramiques de couleur, qui seront bientôt phosphorescentes, la fibre de lin aurifiée, le cristal de métaux précieux comme l'osmium, l'or ou le platine, etc.). 
 
 
◉◉ CZAPEK EST DE RETOUR : le cerveau des familiers de l'histoire de Patek Philippe tiltera en entendant à nouveau le nom de Czapek, dont le retour sur le devant de la scène horlogère semble désormais imminent. Non plus avec des montres de poche comme à l'aube de l'histoire de Patek Philippe, quand MM. Czapek – qui était tchèque – et Patek étaient une paire de copains d'enfance, mais avec des montres-bracelets dont les mouvements sont annoncés comme « inspirés » par ceux des montres Czapek du XIXe siècle [la signature a survécu longtemps à sa séparation avec le comte Patek]. Attendons-nous donc à un storytelling patrimonial, magiquement daté de 1845 [ça en impose toujours aux collectionneurs] et orchestré par le savoir-faire marketing d'un praticien de l'horlogerie grand public. Bon courage, Messieurs : il en avoir pour lancer une nouvelle marque sur un marché devenu ultra-sélectif pour les nouveaux candidats au festin horloger (ci-dessous : un mouvement historique Czapek)...
 
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◉◉ TAG HEUER CARRERA CONNECTÉE : au moins 300 montres TAG Heuer connectées – des pré-séries, pas de prototypes – sont actuellement en cours de déboguage chez tous les spécialistes qui se sont penchés sur le berceau de cette Carrera [on sait que les tâches sont très parcellisées chez Intel et Google, ainsi que chez tous leurs sous-traitants de la Silicon Vallée ou d'ailleurs]. Le plus étonnant est que, pour l'instant, aucune fuite n'ait été constatée. Une explication puisée aux meilleures sources chez les geeks californiens : c'est la première fois qu'une montre connectée ressemble vraiment – à s'y méprendre ! – à une vraie montre, ce qui la rend plus difficile à repérer qu'une Apple Watch au poignet des testeurs. Explication complémentaire : c'est aussi la première fois qu'une smartwatch connaît aussi peu de problèmes en cours de déboguage – ce qui fait que les porteurs finissent par l'oublier au poignet et qu'ils n'en parlent pas autour d'eux. Un indice supplémentaire de la minutie avec laquelle la mise au point de cette montre a été menée, dans des délais records, à partir d'un cahier des charges purement horloger, dont les innovations ont évité aux équipes spécialisées de la connectique, de l'univers électronique et du monde informatique de se contenter de leurs routines familières...
 
◉◉ CHERCHEZ L'ERREUR : dans la foulée de nos réflexions [volontairement polémiques et poussées à l'extrême] sur les questions à se poser sur la compatibilité grandissante entre vrai luxe et Internet (Business Montres du 17 septembre) et pour nourrir le débat, quelques chiffres au hasard et autant de questions qui fâchent : 600 millions d'utilisateurs de WeChat et 212 millions pour Weibo en Chine. Face à ces multitudes et noyées dans ce tourbillon, que reste-t-il des notions d'exclusivité et de rareté liées au luxe ? Surtout quand on sait que la majorité des 10 heures (!) passées sur les médias « en ligne » par les internautes chinois se font sur... mobile : pas facile de faire passer un message relationnel chaleureux, efficace et engageant à travers un écran nomade de taille réduite ! Autre question d'arithmétique élémentaire : Tiffany & Co affiche près de 500 000 fans sur Weibo (un chiffre en hausse de plus de 1 000 %), mais est-ce que Tiffany & Co vend beaucoup plus de montres aux Chinois ? Cartier se flatte de son 1,2 millions de fans sur Weibo, ce qui est sans doute le meilleur score pour une marque horlogère dans l'espace chinois, mais on n'a pas l'impression que les montres Cartier surperforment en Chine – au contraire [ceci pour ne parler que des montres et pour ne pas réouvrir la polémique sur les achats par les marques de fans mercenaires]. TAG Heuer a attiré 150 000 fans sur son Weibo chinois et Raymond Weil en est à 200 000 : ces deux marques (notamment TAG Heuer, avec une intelligence chasse au trésor) multiplient les campagnes sur ce réseau social, mais les ventes n'épousent apparemment pas les courbes de cet activisme numérique. D'où les interrogations légitimes sur le découplage entre l'impact numérique et la relation pertinente aux marques de luxe horloger. Et si la vérité était ailleurs que sur Internet ?
 
◉◉ QUESTIONS POUR LES CHAMPIONS : mais qui peut bien répandre les rumeurs qui se propagent actuellement sur les « relations douteuses » qui auraient pu exister entre Michel Platini – légèrement empêtré dans ses affaires avec Sepp Blatter – et Jean-Claude Biver, lors de l'attribution à Hublot du contrat de chronométrage officiel de l'UEFA (Euro 2008) ? On sait que les deux hommes sont amis de longue date, mais, en 2007, ce contrat remporté par Hublot au nez et à la barbe du Swatch Group, qui offrait beaucoup plus que Hublot, avait soulevé quelques interrogations. Nicolas Hayek avait poussé un grand coup de gueule à ce sujet, en accusant ses services d'impéritie. Jean-Claude Biver avait justifié la faiblesse des montants évoqués pour décrocher ce contrat par ses bonnes relations avec Michel Platini et avec Sepp Blatter. Contrat confirmé par la suite avec la dévolution à Hublot du chronométrage de plusieurs Euros et de plusieurs Mondiaux de football. « Mon intégrité ne fait aucun doute », répète Michel Platini [en évoquant l'affaire des deux millions de CHF versés sur son compte par Sepp Blatter]. Dans ce contexte tendu, Michel Platini jouit toujours de la « confiance totale » du gouvernement socialiste français et il reste en course pour la présidence de la FIFA. Restent ces rumeurs incontrôlées de « dessous de table » pour s'assurer de la mainmise de Hublot sur le football : lancées par qui et dans quel but ? Merci à Nicolas de Staël pour cette image...
 
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◉◉ DE BETHUNE JOUE DU MAILLET : à ceux qui ont en tête la montre-armure fabriquée par Richard Mille pour le champion de polo Pablo MacDonough (tourbillon RM 53), la nouvelle De Bethune DB27 D Polo (en haut de la page) paraîtra sans doute un peu fragile. Il faut avoir joué au polo pour apprécier à quel point ce sport de sauvages – pratiqué par des gentlemen – est une brutalité sans équivalent. Il faut avoir vu une des montres rapportées au SAV de Richard Mille par Pablo MacDonough pour comprendre à quel point même une montre solidement cuirassée peut souffrir d'une partie de polo ! De Bethune compte sur la faible surface vitrée de la montre pour la protéger et sur la lisibilité de son heures-minutes digitales pour la rendre opérationnelle. Le boîtier (43 mm) est annoncé dans un acier « durci » (traitement sous vide au carbone-hydrogène : 5 000 Vickers annoncés), avec des attaches mobiles (le fameux berceau flexible propre à De Bethune) pour amortir les chocs. Ceci posé, on peut se demander ce que De Bethune peut bien rechercher dans le polo, sport ultra-élitiste à très faible fréquentation – les horlogers (Cartier, Hublot, Piaget, Longines, Richard Mille, Jaeger-LeCoultre, Parmigiani, Audemars-Piguet, Charriol, etc.) qui grenouillent dans le polo et autour de ses pelouses étant presque plus nombreux que les spectateurs...
 
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