MERCREDI : La preuve par les 500 % de Klokers qu'une bonne partie de la réponse à la crise est dans la créativité à prix accessible...
La bonne question, c'est l'adaptation du logiciel horloger aux contraintes d'un marché en mutation. La mauvaise réponse, c'est la récitation des recettes d'hier sans les comprendre (la précision, la complication, les métiers d'art, etc : rayez les mentions inutiles) et sans comprendre que seuls les ânes ânonnent... ▶▶▶ EN RÉSUMÉ (le tout développé après le résumé ci-dessous)Indiscrétions,
La bonne question, c'est l'adaptation du logiciel horloger aux contraintes d'un marché en mutation. La mauvaise réponse, c'est la récitation des recettes d'hier sans les comprendre (la précision, la complication, les métiers d'art, etc : rayez les mentions inutiles) et sans comprendre que seuls les ânes ânonnent...
▶▶▶ EN RÉSUMÉ (le tout développé après le résumé ci-dessous)Indiscrétions, analyses, informations, enquêtes, rumeurs & murmures... ❏❏❏❏ LE PHÉNOMÈNE KLOKERS QUI RAFLE 500 % DE SOUSCRIPTEURS... ❏❏❏❏ LES MONTRES EN EMBUSCADE AUTOUR DU MONACO YACHT SHOW... ❏❏❏❏ LES CHAISES MUSICALES SINO-RUSSO-HELVÉTO-ITALO-AMÉRICANO-HORLOGÈRES... ❏❏❏❏ LE SECRET DES ÉCAILLES DU COBRA... ❏❏❏❏ LA PANZER DIVISION CALIFORNIENNE NOUS PROMET UNE EXPLOSION À NEW YORK... ❏❏❏❏ LES PARTISANES SUR LES SENTIERS DE LA GUÉRILLA HORLOGÈRE...❏❏❏❏ SINON, QU'EST-CE QUE CETTE RENTRÉE DES MONTRES EST ENNUYEUSE ! ❏❏❏❏ SANS PARLER DE TOUTES LES AUTRES INFOS... ❏❏❏❏ 
[private]▶▶▶ LE ZAPPING DU MERCREDIDe faux prétextes pour déprimer en rondet quelques excellentes raisons de retrouver le moral... ◉◉◉◉ MAIS QU'EST-CE QU'ON S'ENNUIE EN CE MOMENT ! (édito) : c'est bien simple, il ne se passe rien dans l'actualité des montres. Quelques lancements sporadiques, qui tiennent plus de l'animation que de la création, quelques événements [programmés de longue date] qui commencent à laisser transparaître les coups de hache pratiqués dans les budgets promotionnels, mais peu ou pas d'initiatives stratégiques, sinon pour reporter, réduire ou pour annuler des commandes passées aux fournisseurs dans l'enthousiasme relatif des salons du début de l'année. Encéphalogramme plat pour l'activité horlogère, où tout le monde retient son souffle, en attendant, la semaine prochaine, les fatidiques résultats des statistiques d'exportations de la Fédération horlogère : confirmeront-ils la pente de moins en moins douce de ces derniers mois ou marqueront-ils une accalmie ? À croire que tout le monde s'est mis aux abonnés absents, notamment dans les directions des grandes marques, généralement plus diserts en septembre : où sont passés MM. Dufour (Rolex), Stern (Patek Philippe), Urquhart (Omega), de Quercize (Cartier), Thiébaud (Tissot), Bonati (Panerai), Bennahmias (Audemars Piguet), Lambert (Montblanc), stars médiatiques généralement plus exubérants face au moindre micro mais à présent d'une discrétion de violette ? Même Nick Hayek nous parle plus de finances et de parités monétaires que de montres ! Heureusement que quelques ténors (Jean-Claude Biver, Jean-Christophe Babin, Richard Mille et son parfum de bling-bling déjà teinté de nostalgie) font le show et que les indépendants se remuent un peu pour animer la scène. Heureusement qu'une maison comme Hermès a pris l'initiative de nous présenter son « Birkin de poignet » – l'Apple Watch à piqûres sellier – pour ramener les marques de montres sous les projecteurs de l'actualité. Certes, les résultats n'ont rien de glorieux et ils illustrent parfaitement la fameuse règle des 80-20 en même temps que la polarisation classique des marchés en crise : si 20 % des marques tirent leur épingle du jeu, 80 % tentent de vivre et souvent même de survivre. Dans les 20 % qui sont en croissance, disons que 20 % s'en tirent brillamment [parfois encore avec des croissances à deux chiffres], mais que 80 % se contentent de gérer quelques points de progression au-dessus des performances globales de la branche. Soit, sur 100 marques, quatre qui surperforment, seize qui résistent positivement à la décroissance et quatre-vingt qui font ce qu'elles peuvent – c'est-à-dire peu. Faute de repères, en défaut d'expériences d'une quelconque crise, dans un contexte international passablement anxiogène, les équipes n'ont pas le moral et les CEO dépriment. On les comprend. Les meilleurs profitent de cette pause pour se poser les bonnes questions, réinitialiser leur logiciel marketing, reformater leur offre et leur chaîne de valeur pour parvenir à baisser les prix ou repenser leurs relations aux amateurs comme aux médias. Les autres préfèrent la pensée magique d'une hypothétique « reprise » [que rien ne laisse entrevoir] et croient toujours à la mauvaise passe conjoncturelle qui ne réclamerait qu'un peu de patience. Devinez qui seront les survivants d'une mutation structurelle aussi brutale que celle qui s'annonce... ◉◉◉◉ LES EMPÊCHEURS DE TOURNER EN ROND : heureusement, dans cette morne torpeur propre à doucher les plus enthousiastes, surnagent quelques bouées de sauvetage qui redonnent espoir. On vous parlera ci-dessous des Partisanes et surtout de Klokers, mais on doit féliciter Hermès pour son « Birkin de poignet » [une Apple Watch promue star des ventes de fin d'année], qui a replacé les marques de luxe traditionnelles dans l'actualité de la rentrée ou Jean-Claude Biver, qui s'offre un beau succès personnel avec l'ouverture prochaine de l'exposition Anticythère [première sortie hors de Grèce d'une partie de la cargaison naufragée, dont une réplique jamais tenté des fragments de la Machine d'Anticythère : au fait où en sont les plongées sur l'île ?] et qui nous prépare une vraie « bombe » pour le mois de novembre, à New York, avec le lancement de la TAG Heuer connectée – montre qui n'a toujours pas de nom de baptême définitif. La Panzer Division de la communication Intel – quasiment autant de monde dans ce service que dans la totalité des services de communication des marques suisses du Top 50 horloger – vient de se mettre en marche pour prévenir le tout-médias high-tech de la portée de l'événement : à côté de l'explosion mégatonnique qui se prépare, les incroyables retombées de l'annonce faite à Baselworld relèveront du pet de lapin ! En Californie, dans les wine bars proches de la Silicon Valley, on ne parle que de ça et de cet énorme secret qui n'a pas encore été éventé sur les médias sociaux, alors qu'il se murmure que plusieurs centaines – oui, on parle bien de centaines ! – de prototypes seraient déjà en expérimentation dans la fourmilière Intel [à peu près 30 000 personnes travaillent dans le « village Intel » de Santa Clara]. Notez bien : Hermès Paris (Apple) contre TAG Heuer (Intel-Google), c'est le match de cette fin d'année... 
◉◉◉◉ TOP MARQUES WATCHES MONACO : belle opération d'ambush marketing des animateurs du Top Marques de Monaco. Alors que le Monaco Yacht Show, qui se tient traditionnellement dans les dernières semaines de septembre, avait fini par devenir une chasse gardée horlogère d'Ulysse Nardin [qui dédie chaque année à l'événement une série limitée : ci-dessus, l'édition 2015], le Top Marques (principalement des voitures de luxe et des yachts) lance cette année le Top Marques Watches Monaco. Deux jours d'exposition à l'hôtel Hermitage, avec des marques aussi prestigieuses que Patek Philippe, Franck Muller (voir ci-dessous), Boucheron, Bell & Ross, Montblanc ou Franck Dubarry [la nouvelle marque éponyme lancée par l'ex-créateur de TechnoMarine : révélation Business Montres du 15 mars dernier], ainsi que des indépendants comme Rebellion ou Cyrus. Une découverte, avec une première apparition à l'écran de la nouvelle marque Premiers, lancée par René Kohli (un vétéran biennois de l'horlogerie, ex-CodeX), sur un concept intéressant de mouvements « historiques » (c'est la touche de légitimité mécanique) logés dans des boîtiers contemporains (pour la touche d'esthétique et de modernité). Depuis le temps que Monaco cherche à redorer son blason horloger... 
◉◉◉◉ FRANCK MULLER : pilier habituel du Top Marques de Monaco (celui qui se tient au printemps), Franck Muller a fini par développer beaucoup d'affinités avec la principauté. On retrouvera donc la manufacture de Genthod à l'Hermitage, dans un environnement prestigieux, mais avec des vitrines pleines de nouveautés, comme les deux Vanguard que nous présentons ci-dessus (version Cobra) et ci-dessous (version carbone). On retrouve dans la Cobra la fascination de la maison pour les reptiles, sacrée dans un premier temps par la collection Croco (concept global d'écailles carrées du bracelet au cadran en passant par le boîtier Cintrée Curvex en or) : on passe cette fois aux écailles de cobra, qu'on retrouve jusque sur le bracelet en caoutchouc. Le concept Carbone est une reprise de ce boîtier Vanguard (style Cintrée Curvex, mais avec des chiffres stylisés plus contemporains), mais en carbone (légèreté et résistance, avec un usinage dans la masse), avec un bracelet en Cordura et caoutchouc à piqûres de couleur. 
◉◉◉◉ CHAISES MUSICALES : on ne sait pas très bien ce que devient l'ensemble Eterna-Corum, mais l'actionnaire chinois Citychamp (nouveau nom de baptême du groupe Haidian) vient de nommer un nouveau COO, Davide Traxler (ex-Chopard), pour remettre un peu d'ordre dans une maison Corum toujours pas stabilisée. Mission impossible pour ce Suisse de culture italienne qui a beaucoup travaillé aux Etats-Unis ? ◉◉ Ce n'est pas nouveau nouveau, mais ça mérite d'être connu et nous l'avions bêtement laissé de côté : Azimuth, une des plus amusantes marques sino-helvétiques, s'offre un nouveau CEO, Giuseppe Picchi (ex-Sowind, ex-TAG Heuer, ex-Movado, ex-Vacheron Constantin. Soit une injection massive d'horlogerie mécanique traditionnelle dans une marque jusqu'ici très disruptive : à suivre ! ◉◉ C'était une sorte de pré-annonce ou plus qu'une intuition Business Montres du 2 juin 2014 : Sam Hines, ex-première gâchette d'Aurel Bacs chez Christie's (il était basé à Hong Kong, rejoint effectivement le département montres de Phillips, dont il sera le patron international, en liaison avec Bacs & Russo, le bras armé horloger de Phillips sur le marché des montre. Une pointure de plus pour Phillips, qui a décidément tout pour verrouiller la première place sur le podium des auctioneers pour les montres de collection... 
◉◉◉◉ LES PARTISANES : les nouvelles maisons horlogères françaises (Briston, Charlie Watch) aussi bien que celles qui se relancent sur le marché (Lip, Péquignet) ont l'art de saisir la French Touch qui commence à émouvoir les marchés internationaux. Si une nouvelle référence a bien compris les codes de ce nouveau luxe au poignet [ luxe auto-gratifiant, « pour soi », et non luxe statutaire à vocation ostentatoire, « pour les autres »], c'est bien la maison Les Partisanes, une marque de femmes – les fondatrices sont deux copines – qui ne fait que des montres pour les femmes, avec un concept simplissime : cadrans aussi sobres que possible [hormis une aiguille des secondes de couleur corail], boîtiers minimalistes en deux tailles et bracelets facilement interchangeables, sans le moindre outil et sans s'écailler les ongles. Bref, des montres de mode, promus dans une ambiance générationnelle qui chavire apparemment le coeur des rédactrices de mode (ci-dessus et vidéo Business Montres Vision ci-dessous). Le tout, bien entendu à des prix accessibles qui permettent de varier les plaisirs au poignet sans se ruiner (moins de 150 euros). Un atelier en Franche-Comté assure le respect élémentaire des normes du Made in France – on serait tenté d'ajouter Made for France tellement ces montres s'inscrivent dans la tradition des « petites montres à la française pour les Françaises »...◉◉◉◉ KLOKERS : depuis le temps qu'on vous dit que ce sera une des « montres de la rentrée 2015 » (notre premier article date de cet été : Business Montres du 9 juillet dernier), ça devait arriver ! À ce jour, on est à 500 % de souscription pour le projet Klokers sur Kickstarter – soit plus de 250 000 euros récoltés pour 50 000 euros demandés ! On vous disait encore récemment (Business Montres du 11 septembre) de ne pas manquer ce lancement du 15 septembre, avec une vidéo Business Montres Vision (ci-dessous) en guise de noeud à votre mouchoir pour ne pas oublier : huit minutes après l'ouverture de la souscription, hier soir, 100 % de cet objectif de souscription étaient atteints ! Huit minutes (et 823 souscripteurs) qui prouvent que le marché répond quand on lui propose une offre calée sur le seul réacteur nucléaire de ces prochaines années : la créativité à prix accessible. Il reste 44 jours de souscription pour s'offrir une Klok-01 dont on rappellera qu'elle illustre, à sa manière et même si elle est Swiss Made, une certaine idée de la « montre à la française » : bravo à Richard (l'ancien animateur d'une marque indépendante) et à Nicolas pour cette initiative qui prouve que le soleil peut briller derrière la grisaille d'une conjoncture morose... ◉◉◉◉ REMERCIEMENTS : coup de chapeau et remerciements aux confrères qui ont récemment cité nos contenus. Comme Forumamontres (Zen), que notre visuel du Grand Prix de Genève a beaucoup amusé : vous avez quelque chose contre les Vieux Grnadiers de Genève ? Comme le blog Foudroyante (Malik Bahri, égal à lui-même, dans son inimitable style hirsute et goguenard, genre Tontons flingueurs mâtiné de Scarface), qui nous cite dans son intéressante série sur les raisons de la « crise horlogère 2015 » (cinq épisodes). Comme Challenges (Thiébault Dromard), qui reprend bon nombre de nos informations – en nous mentionnant, ce qui change des perroquets pillards – à propos du retour de Lip sur le devant de la scène horlogère française et internationale. Comme, enfin, France Bleu Besançon, radio avec laquelle nous avons repris nos chroniques dominicales sur l'actualité horlogère (voir la page L'heure du temps sur le site de la radio, mai il semblerait que les chroniques de cette rentrée n'y soient pas encore : ce sont les joies du « service public à la française »)... 
D'AUTRES SÉQUENCES RÉCENTESDE L'ACTUALITÉ DES MONTRES ET DES MARQUES...