MERCREDI : La reine Marie-Antoinette n'avait peut-être aucun rapport avec la montre à complications Breguet que la légende lui attribuait
Le 17 / 12 / 2014 à 08:21 Par Le sniper de Business Montres - 2208 mots
Du sable dans une montre : un scandale que les hydro-mécaniciens de HYT n'ont évidemment pas raté. De même que Montblanc ne pouvait pas manquer de s'intéresser aux fuseaux horaires d'une planète à conquérir. Et SevenFriday n'a pas oublié de sortir ses muscles pour sa série limitée...
▶▶▶ EN RÉSUMÉIndiscrétions, analyses, informations, enquêtes, rumeurs & murmures (développements ci-dessous)... ❏❏❏❏
Du sable dans une montre : un scandale que les hydro-mécaniciens de HYT n'ont évidemment pas raté. De même que Montblanc ne pouvait pas manquer de s'intéresser aux fuseaux horaires d'une planète à conquérir. Et SevenFriday n'a pas oublié de sortir ses muscles pour sa série limitée...
▶▶▶ EN RÉSUMÉIndiscrétions, analyses, informations, enquêtes, rumeurs & murmures (développements ci-dessous)... ❏❏❏❏ BREGUET : et si la montre « Marie-Antoinette » n'avait rien à voir avec la malheureuse reine de France ? ❏❏❏❏ iWATCH (APPLE) : 30 000 dollars et des diamants comme s'il en pleuvait pour la version luxe réalisée en or... ❏❏❏❏ BRM : le seigneur des anneaux... ❏❏❏❏ MONTBLANC : un goût de manuel de géographie négocié au prix de gros chez Richemont... ❏❏❏❏ PROMOTION : 20 % de remise sur les Breitling, les Cartier, les Omega et les TAG Heuer. Il suffit de demander à la patronne... ❏❏❏❏ CHAISES MUSICALES : les filles mènent le bal pour faire le pont entre Cartier et Chanel... ❏❏❏❏ HYT : l'art de bâtir sur le sable un style so french, chic et décontracté... ❏❏❏❏ TAG HEUER : nos révélations ont été confirmées par Jean-Claude Biver... ❏❏❏❏ SEVENFRIDAY : des gros muscles pour une démonstration d'horlogerie accessible... ❏❏❏❏ RALF TECH : version pirate pour la nouvelle WRX à mouvement manufacture... ❏❏❏❏ BOMBERG : haut les mains (publicité ci-dessous) ? ❏❏❏❏ ▶▶▶ LE ZAPPING DU MERCREDIC'est toujours bon à savoir, et noté à la volée,en vrac, en bref et toujours en toute liberté... ◉◉◉◉ CHAISES MUSICALES : arrivée inattendue chez Chanel (relations presse horlogerie/joaillerie France, dans le service d'Hortense Izac) d'une des meilleures professionnelles de la place de Paris, Patricia Schiffbauer, qui incarnait depuis des années la maison Cartier – une marque pas facile à quitter. Comme on dit dans les sitcoms de la télé-réalité, « c'est du lourd » ! Entre Valérie Duport (passée directrice de la communication internationale de Chanel, après avoir piloté la communication montres et joaillerie de la marque), Hortense Izac – qui dispose à présent d'une riche équipe – et Patricia Schiffbauer, Chanel s'offre un dream team de com' sans équivalent sur la place... ◉◉◉◉ MONTBLANC : superbe montre Spirit Orbis Terrarum (joli nom !), avec un élégant affichage des fuseaux horaires sur une carte des continents vus du pôle, en plus d'une indication des villes de référence. Certes, cette idée n'est pas nouvelle, les marques suisses ayant pratiqué ce sport depuis la conception de ces « Heures du monde » par l'horloger Louis Cottier dans les années 1930 : les Patek Philippe ou les Rolex « géographiques » enrichies de telles cartes sont aujourd'hui des légendes sous le marteau des auctioneers. Ce qui dérange, c'est qu'une montre à peu près identique – voire même encore plus élégante – a été lancée voici quelques saisons par Vacheron Constantin, la marque soeur de Montblanc dans la cour de récréation Richemont. Cela nous promet-il une Cartier Worldtiming, une Piaget Blue Planet ou une Van Cleef & Arpels Planisphera Maxima, sinon une Baume & Mercier Clifton Ultra-Geographic ? Le groupe Richemont a peut-être négocié un prix de gros chez son cadranier préféré... Ceci sans parler des propositions d'autres marques, comme Patek Philippe – qui reste le parangon de ce style planisphérique un peu scolaire. Pourquoi pas, mais on se demande ce que l'amateur va y comprendre, alors que ces montres se présentent à des prix très différents (nettement plus accessibles côté Montblanc)... ◉◉◉◉ HYT : le grain de sable n'est plus la terreur des horlogers ! Quand les uns incluent des fragments d'or dans la résine composite ultra-tech qui se mitonne dans un atelier confidentiel du Jura suisse, HYT, la marque des hydroméchaniciens du temps, imagine un hommage à « Saint-Barth » (le paradis friqué de l'île Saint-Barthélémy) en incluant du sable des plages locales dans cette résine. Effet pailleté chic et pas cher avec les grains de sable de l'Anse du gouverneur (vidéo ci-dessous), pour cette H1 Sand Barth éditée à 25 exemplaires, dont on espère que le « fluide » qui affiche l'heure ne souffrira pas des fortes températures au ras du sable des plages privées. Positionnement marketing : le néo-chic décontracté à la française – en français dans le texte anglais (pas mal pour des Suisses !)... ◉◉◉◉ BRM : que faire d'autre que des montres quand on a un parc de machines digne d'une vraie manufacture et qu'on s'est imposé comme carpo-équipementier [équipementier de poignet] de référence de tout l'univers du sport automobile ? Des accessoires masculins, au premier rang desquels des bagues en titane à finition godrons, avec des plaquettes en onyx et en jaspe, avec des vis en or (ci-dessous). La maison BRM, qui dispose à présent d'une large ligne de bijoux masculins, propose également d'intéressants boutons de manchette. Un excellent moyen de prolonger la relation entre la marque et l'amateur... ◉◉◉◉ 20 % : c'est bizarre, cette fameuse boutique des bords de la Méditerranée, du côté de Monaco, qui propose à ses clients 20 % de discompte sur l'ensemble de leurs achats dès qu'il s'agit de Breitling, de Cartier, d'Omega et de TAG Heuer : c'est la promotion « cadeaux d'entreprise » de fin d'année. Il suffit d'en prendre trois pour bénéficier de ce prix. À quatre, on pousse à 30 % ? « Tout va très bien, Madame la Marquise »... ◉◉◉◉ BREGUET : la montre « Marie-Antoinette » (n° 160 dans les archives de la maison Breguet) a toujours été présenté par la marque comme liée à l'innocente reine martyre, guillotinée par la Révolution française simplement parce qu'elle était mariée au roi Louis XVI. De quoi ajouter un volet aussi tragique que nostalgique à la légende de cette montre, perdue, retrouvée, volée, reconstruite (sous la référence n° 1160) et aujourd'hui quasiment dissimulée dans les collections du Musée d'art islamique de Jérusalem (voir notre édition du 11 novembre 2007 du 28 octobre 2008). Quelles preuves avons-nous de la relation entre cette montre et la reine de France ? À vrai dire, c'est plus du storytelling que de la documentation historique. Il se pourrait qu'on ait retrouvé le vrai commanditaire et le premier propriétaire d'une montre qui était la plus compliquée de son temps : il s'agirait de Charles-Eugène-Gabriel de la Croix, marquis de Castries, ministre de la Marine en 1780, maréchal de France en 1783. On attend avec impatience les « preuves » ou du moins les arguments du Sherlock Holmes qui affirme avoir remonté la piste de la n° 160 jusqu'à ce ministre de la Marine qui personne n'avait vu passer dans le radar horloger. À suivre... ◉◉◉◉ SEVENFRIDAY : la nouvelle P3/BB – BB pour Big Block – est une « tuerie » comme disent les initiés. Gros muscles et structure légère, avec des détails bien pensés (la double bande rouge qui se prolonge sur le boîtier, l'aiguille bleuie de l'heure), du LumiNova pour prolonger le spectacle en nocturne et le prix SevenFriday (1 240 euros, mouvement automatique Miyota). Design bien dans l'esprit de la marque et finitions horlogères très dignes pour un prix aussi accessible pour une montre (350 exemplaires) qui a de la « gueule » et dont l'exemplarité marketing devrait inspirer davantage de grandes marques. ◉◉◉◉ TAG HEUER : comme les lecteurs de Business Montres n'en doutaient pas, Jean-Claude Biver a confirmé en conférence de presse nos révélations sur la nouvelle structure de direction de TAG Heuer [notamment la prise de pouvoir par Guy Sémon, qui devient le nouvel « homme fort » de la marque], ainsi que les ambitions de la marque sur le terrain des smartwatches. ◉◉◉◉ iWATCH (APPLE) : qui a dit que le luxe était incompatible avec les nouvelles technologies ? Cette iWatch en version grand luxe lancée par Mervis Diamond est une vraie iWatch, sertie de diamants (huit rangées, qualité E/F en VS1 t VS2) et travaillée en or : ce n'est pas forcément ce qu'on sait faire de mieux place Vendôme, mais cette smartwatch très « exclusive » – si, si ! – nous donne une idée de la marge de progression d'Apple sur le chemin d'un meilleur luxe horloger (ci-dessus). Prix en or jaune : environ 30 000 dollars. Une version en platine est annoncée... D'AUTRES SÉQUENCES RÉCENTESDE L'ACTUALITÉ DES MONTRES ET DES MARQUES...