MERCREDI : Le Zappeur a repéré une nouvelle Caracatastrophe, mais il s'est consolé avec la nouvelle machine de guerre de Sevenfriday pendant que sonnait la délicate horloge du soir...
Pendant ce temps-là, le pirate baraqué qui fait des misères à Popeye s'invite en eaux profondes chez Rolex, le BoBo qui n'a rien d'un bobo parisien prend son envol en ballon joaillier et le Batman horloger nous interpelle... ▶▶▶ EN RÉSUMÉIndiscrétions, analyses, informations, enquêtes, rumeurs & murmures (développements ci-dessous)... ❏❏❏❏ QEELIN : envole-moi (ci-dessus) ?
Pendant ce temps-là, le pirate baraqué qui fait des misères à Popeye s'invite en eaux profondes chez Rolex, le BoBo qui n'a rien d'un bobo parisien prend son envol en ballon joaillier et le Batman horloger nous interpelle...
▶▶▶ EN RÉSUMÉIndiscrétions, analyses, informations, enquêtes, rumeurs & murmures (développements ci-dessous)... ❏❏❏❏ QEELIN : envole-moi (ci-dessus) ? ❏❏❏❏ BAMFORD WATCH : Brutus ? ❏❏❏❏ SEVENFRIDAY : turbine ? ❏❏❏❏ WISH WATCH : petit écran ? ❏❏❏❏ COPINAGE : Son Excellence Eleonor ? ❏❏❏❏ BATMAN : fake buster ? ❏❏❏❏ CHINE : SOS placement ? ❏❏❏❏ JUVENIA : Caracatastrophe ? ❏❏❏❏ CHINE : cash cache ? ❏❏❏❏ JORG : Hysek Junior ou Senior ? ❏❏❏❏ LA PENDULE QUI SONNE DANS LE SOIR : ci-dessous, cette très jolie estampe japonaise de Suzuki Harunobu (1725-1770) appartient à la série des oeuvres d'art récemment rendues publiques par le Metropolitan de New York. L'attente de l'heure – celle de la nuit qui va tomber [la cloche du soir est un thème récurrent de l'iconographie japonaise], celle de l'amant qui doit venir, celle d'une cérémonie pour laquelle on prépare une dame de qualité – est délicatement rendue par le regard de la servante et par le décadrage de l'horloge à foliot qui sonne et qui n'apparaît que très partiellement, presque allusivement, sur le bord gauche de la gravure... 
▶▶▶ LE ZAPPING DU MERCREDINotés à la volée, en vrac, en bref et en toute liberté... ◉◉◉◉ JUVENIA : sympathique proposition que cette Worldtime en 40 mm (mouvement Sellita, belles finitions du cadran, affichage des villes sur 24 heures, le tout pour 3 950 euros tout de même). Dommage que le graphiste n'ait pas consulté le moindre écran depuis des années, ni vérifié dans les bases de données à quelle heure légale était Caracas, la capitale du Venezuela : c'était une révélation Business Montres du 25 août 2007 ! Cette année-là, le président Hugo Chavez avait fixé l'heure locale à UTC - 4 h 30, et non UTC - 4 comme indiqué sur le disques des ville de cette Worldtime. C'est ce qu'on peut appeler le complexe de la Caracatastrophe ! Il faudra aussi nous expliquer pourquoi Beijing est en rouge... 
◉◉◉◉ SEVENFRIDAY : si la première collection Sevenfriday était un hommage, n'en doutons pas involontaire, au style Hautlence [surlignage esthétique de l'esprit mécanique sur plusieurs étages et en format 16/9], la seconde séquence de la marque est un coup de chapeau à l'esprit des Turbine qui ont fait le succès de Perrelet. Même inspiration avec les pales stylisées du cadran et goût marqué pour les compteurs dont les aiguilles gèrent le bon fonctionnement de la machine tout en apportant l'indispensable touche compliquée. Cette série des Sevenfriday M1 et M2 n'en conserve pas moins un zeste de réminiscences hautlenciennes (architecture rigidifiée par des ponts conçus comme des embiellages fixes) et un rappel subliminal des Horological Machines de MB&F : ce n'est d'ailleurs pas un hasard si la MAD Gallery de Genève, ouverte à tous les vents de la création contemporaine par Maximilian Büsser, vend à peu près une Sevenfriday par jour. Il est vrai que, pour un gros billet de 1 000 euros, on en a pour son argent [et c'est à peu près cinquante fois moins cher que les chefs-d'oeuvre de haute méchanique de MB&F]. Le boîtier de cette série M est identique à celui des séries P initiales (47 mm de large, avec un bracelet de 28 mm) et la montre affiche l'heure grâce à trois disques tournants (mouvement automatique Miyota). Les Sevenfriday ne sont toujours pas Swiss Made, ce qui prouve qu'on peut connaître un succès phénoménal [plus de 12 000 montres vendues ou commandées sans un centime de publicité] sans le fameux sésame pourvu qu'on ait compris que le véritable défi était aujourd'hui cette « créativité accessible » – l'émotion esthétique à un rapport qualité-prix décent qui favorise les achats d'impulsion – dont parle si souvent Business Montres. Un regret ? Positionnée initialement en marque « style de vie » [avec des produits considérés comme des marqueurs d'appartenance tribale à une sensibilité néo-contemporaine], la griffe Sevenfriday n'était en rien enfermée dans des codes horlogers précis : cette série M1-M2 – M pour Machine ? – confirme la vocation apparemment horlogère de la marque, alors qu'on aurait préféré un exercice de style avec un autre objet de notre environnement quotidien... 
◉◉◉◉ BRUTUS : encore un pied de nez de l'atelier Bamford Watch Department [spécialiste de la « préparation » des Rolex neuves, au sens motoriste du mot « préparation »], qui a conçu cette Rolex Deepsea en mode comics, avec le personnage de Brutus, célèbre alter ego de Popeye – personnage qui avait déjà bénéficié d'une amusante Rolex « préparée » (Business Montres du 12 juin 2012). Cette Deepsea Brutus est une série limitée (20 pièces) co-signée par la griffe américaine Dr. Romanelli (DRx), qui adore visiblement l'esprit et les couleurs des comics américains, qu'on retrouve sur le coffret de la montre – assez éloigné de l'esthétique verte des coffrets Rolex (ci-contre). Aux collectionneurs de savoir s'il s'agit là d'un crime de lèse-majesté ou d'un hommage irrespectueux à une icône Rolex, qui ne méritait sans doute si cet excès d'honneur, ni cette indignité. On peut aussi se poser la question de savoir si cette effervescence créative autour des icônes de la marque ne découle pas de la raideur, sinon de l'aridité créative des animations « officielles et autorisées » de ces icônes... 
◉◉◉◉ LE BATMAN DE L'HORLOGERIE : décidément, cette affaire de Fake Watch Buster (plus de 60 000 followers) soulève la curiosité de la presse non horlogère, étonnée de voir un quidam dénoncer ainsi les fausses montres clinquantes des rappeurs et des célébrités ! Révélation Business Montres du 15 mai dernier, l'information a mis du temps à cheminer, mais elle est maintenant partout (exemple : Rue89). Même Jean-Claude Biver a commenté dans Le Matin d'hier : « Je ne vais pas cautionner qu’il épingle publiquement des gens. Pour le reste, j’applaudis : longue vie à ce Batman ! Son action est éducative et rappelle que, derrière chaque contrefaçon, il y a un vol de propriété intellectuelle ». Une explosion médiatique qui appelle quelques commentaires. D'abord, la mécanique des réseaux sociaux et des médias numériques est imprévisible, mais le cocktail célébrité + fric bling-bling + micro-scandale est imparable. Ensuite, la transparence est le nouvel impératif et l'opinion ne pardonne plus rien : il y a toujours quelqu'un quelque part qui repère le détail qui tue et qui le publie, au risque d'enflammer un world wide web toujours prêt à fustiger – on dit bashing en franco-moderne – les grands de cette planète. Enfin, aux marques et aux dirigeants de ces marques de prendre leurs responsabilités : par exemple, le jour où le scandale des montres Swiss Made réalisées en Chine [évidemment dans le respect de la lettre de l'ordonnance-passoire de 1971] se réveillera sur les réseaux sociaux chinois, le monde horloger suisse tremblera ! ◉◉◉◉ WISH WATCH : la célèbre « montre-qui-peut-vous-rendre-millionnaire » [puisqu'elle peut générer les numéros de l'Euromillion qui font gagner des fortunes] séduit les présentatrices de la télévision française. Ci-dessous : Annabelle Baudin prouve que la première smartwatch suisse vraiment opérationnelle n'est pas qu'un gadget fonctionnel, mais aussi une vraie montre capable d'élégance... 
◉◉◉◉ QEELIN : le fameux BoBo – pas le bourgeois bohême parisien, mais le panda porte-bonheur de Qeelin – prend son vol pour regagner le ciel (image en haut de la page). En chinois, son nom signifie quelque chose comme « précieux » : cet été, on comprend qu'il ait revêtu quelques pierres précieuses pour s'envoler grâce à son ballon serti de pierres précieuses. Ce Flying BoBo a tout pour devenir l'accessoire de l'été... 
◉◉◉◉ QUELQUES PETITS RIENS SUR UN PETIT PEU DE TOUT : si vous l'avez manquée, la vitrine Chanel chez Colette (ci-contre), avec la double promotion pour la campagne « L'instant Chanel » et pour la J12 Blue Light (indiscrétion Business Montres du 20 mai)... ◉◉◉◉ CHINE : pourquoi les Chinois ont-ils érigé les montres e luxe en objets de corruption, au lieu d'accepter, comme les Occidentaux, des enveloppes pleines de billets ou des virements sur des comptes en banque offshore ? Tout simplement pour cause de système bancaire défaillant. On ne peut aisément recyler des sommes en cash dans la Chine contemporaine – comme en témoigne la mésaventure du bureaucrate ripoux qui vient de se faire pincer avec l'équivalent de 12 millions d'euros en cash (une tonne de billets de 200 yuans). Le blog Reflets de Chine nous explique ces problèmes de liquidité, qui ont mieux comprendre le gonflement, puis le dégonflement de la bulle horlogère en Chine. Pour rigoler un peu à propos de la Chine, lisez donc les 10 bonnes raisons de se méfier de l'empire du Milieu (Top Tenz)... ◉◉◉◉ RESILIENCE WATCH : la souscription pour la montre de David Rodriguez a du mal à décoller sur Indiegogo, où elle affiche des ambitions beaucoup trop élevées (180 000 euros à lever) pour un projet contributif un peu flou, mais ce n'est pas une raison pour ne pas encourager cette initiative, héroïque et généreuse, pour un « nouveau départ »... ◉◉◉◉ SIMPLE QUESTION : Demain, les statistiques d'exportations horlogères pour le mois d'avril 2014 : à la hausse, à la baisse ou vaguement stables ? ◉◉◉◉ WATCHONISTA : interview post-Bâle de Grégory Pons par Joël Grandjean (reprise Business Montres du 20 mai),avec neuf questions directes et des réponses qui ne le sont pas moins... ◉◉◉◉ BIZARRE : depuis l'aveu assez vague par Antiquorum d'un investissement tout aussi vague du fonds Fides Business Partner dans la maison d'enchères (indiscrétion Business Montres du 9 mai), toujours pas la moindre annonce officielle sur le site de Fides Business Partner, ni sur son compte Twitter, et pas moyen de joindre au téléphone le CEO du fonds, Giulio De Lucia. Que doit-on penser de cet étonnant silence ? ◉◉◉◉ ÉTERNEL RETOUR : coucou, les revoilà ! Jorg Hysek Junior [le fils de Jorg Hysek Senior] lance une nouvelle entreprise (Evo Luxury), en compagnie discrète de son copain Lionel Ladoire, qui en a presque fini avec sa marque éponyme, mais qui se relance avec Jorg Hysek Jr sur le marché du private label horloger [cible : les nouvelles marques et les nouveaux investisseurs pressés], avec la possibilité de pousser la création jusqu'à la distribution des montres réalisées. L'aventure est au bout du poignet ! ◉◉◉◉ JORG HYSEK Jr et Sr : puisqu'on parle des Hysek, autant savoir que, en plus de cette activité pour Evo Luxury, Jorg Hysek Jr travaille toujours à 20 % pour la commercialisation des montres Slyde (concept mécanico-numérique) et, le reste du temps, pour la commercialisation des montres MCT (Manufacture contemporaine du temps). Son père, Jorg Hysek Senior, est toujours membre du conseil d'administration et actionnaire de Slyde (à hauteur de 20 %)... ◉◉◉◉ COPINAGE (assumé et décomplexé) : elle est belle, elle est jeune, elle est de la famille horlogère (par son nom, par son père et par son expérience auprès de différentes marques), elle comprend quelque chose aux montres, elle cuisine à la perfection, elle surfe comme une reine, elle est pleine d'ambitions et elle veut devenir une des nouvelles ambassadrices Swiss [la compagnie aérienne]. Il ne vous reste donc plus qu'à voter pour Eleonor Picciotto, qui a besoin des larges masses horlogères pour faire la différence dans cette féroce compétition. Pour la soutenir, on peut directement voter pour elle (vidéo ci-dessous : enjoy !) ou passer par sa page Facebook – où on vérifiera qu'il ne lui manque plus que quelques votes – les vôtres – pour atteindre le nirvana dont elle rêve... D'AUTRES SÉQUENCES RÉCENTESDE L'ACTUALITÉ DES MONTRES ET DES MARQUES...