MERCREDI : Les flics du SIHH n'ont pas repéré le journaliste déguisé sous sa combinaison de petit peintre...
Pour tout savoir sur les stands du SIHH avant l'ouverture officielle, pas la peine de passer au chalumeau les orteils de Franco Cologni : vous enfilez la combinaison toute tachée d'un petit peintre qui passait par là et vous découvrez ce que les marques se cachent les unes les autres derrière des grands draps ! ▶▶▶
Pour tout savoir sur les stands du SIHH avant l'ouverture officielle, pas la peine de passer au chalumeau les orteils de Franco Cologni : vous enfilez la combinaison toute tachée d'un petit peintre qui passait par là et vous découvrez ce que les marques se cachent les unes les autres derrière des grands draps !
▶▶▶ EN RÉSUMÉ Indiscrétions, analyses, informations, enquêtes, rumeurs & opinions qui seront développées ci-dessous... ❏❏❏❏ GENEVA LEAKS POUR LES IMAGES DU SIHH ❏❏❏❏ LA PIEUVRE PAR NEUF CHEZ ROGER DUBUIS ❏❏❏❏ KOLOSSAL FITNESS POUR A.LANGE & SÖHNE ❏❏❏❏ FAÇON RIDLEY SCOTT CÔTÉ AUDEMARS PIGUET ❏❏❏❏ STRIP TEASE VIDÉO SIGNÉ IWC ❏❏❏❏ XX ❏❏❏❏ AU SECOURS, LES RICHES NE SONT PLUS CE QU'ILS ÉTAIENT ❏❏❏❏ FLORENCE LES A À L'OEIL ❏❏❏❏ MISS COMPLICATIONS NOUS SIMPLIFIE LA VIE ❏❏❏❏ LEROY SE REPOSE DANS UN DUPLEX ❏❏❏❏ MAXIMILIAN VEUT PASSER À LA VITESSE SUPÉRIEURE ❏❏❏❏ ARTYA À FOND LA CAISSE ❏❏❏❏ SANS PARLER DE TOUS LES AUTRES, QUI ONT PLEIN DE CHOSES À NOUS RACONTER... ❏❏❏❏ ▶▶▶ LE ZAPPING DU MERCREDIWonder Week à J - 4, SIHH à J - 5 : tout le monde est prêt pour la Watch Pride ? ◉◉◉◉ LES CURIOSITÉS DU PETIT PEINTRE : comme Business Montres l'avait fait avant Baselworld, lors de notre visite guidée indiscrète des nouvelles halles et des nouveaux stands, un petit détour par le SIHH à quelques jours de l'ouverture. Les marques ont beau camoufler leur décoration derrière des grandes toiles, il est toujours possible de se faire une idée de ce qui se prépare. Parce que nous avons un coeur et que nous ne voulons pas non plus ruiner tout effet de surprise [certaines équipes ont travaillé sur ces décors depuis des mois], nous ne publions que quelques détails, révélateurs mais pas trop, de ces « photos volées ». Nous n'avons « visité » de façon plus précise [non officiel et non autorisé, nos lecteurs en ont l'habitude] que quatre stands sur la douzaine qui étaient visibles : les autres n'étaient pas spécialement moches, mais il n'y avait pas grand chose à en dire... ◉◉◉◉ ROGER DUBUIS (en haut de la page) : c'est la pieuvre dont on parlera le plus le jour de l'ouverture du SIHH et celle que les télévisions du monde entier vont vouloir capturer dans leurs objectifs. Les tentacules forment des racines qui nous dépaysent vers Vingt mille lieux sous les mers, si ce n'est pas Alien ou James Bond. Au pied de ces tentacules, des vitrines globes qui s'ouvriront et qui se fermeront comme des yeux pour exposer les montres-phares de l'exposition – centrées cette année sur le thème du squelette... 
◉◉◉◉ A. LANGE & SÖHNE (ci-dessus) : c'est forcément kolossal ! La montre monumentale à l'entrée du stand – on voit tout de suite qu'il y aura une grande complication Zeitwerk – est bien dans le le goût allemand, version saxonne pour le style massif. Pas très émouvant, mais très spectaculaire... ◉◉◉◉ IWC (ci-dessous) : on vous avez déjà fait fuiter quelques informations sur le vidéo morphing qui attendait les visiteurs (Business Montres du 9 janvier, où on annonçait clairement notre intention de nous rendre à Palexpo, déguisé en ouvrier charpentier). Du coup, les vigiles étaient nerveux, mais ils n'ont pas repéré le petit peintre... Voici donc le support de ce mapping géant, qui va permettre de présenter non pas une seule vraie montre monumentale (façon A. Lange & Söhne), mais toutes les montres de la collection, en version XXL, avec toutes leurs complications mécaniques apparentes et, surtout, compréhensibles. Ce sera sans doute le second pôle des attractions les plus spectaculaires, après la pieuvre de Roger Dubuis... 
◉◉◉◉ AUDEMARS PIGUET (ci-dessous) : on a privilégié ici le design, sobre et dépouillé, avec un style très Ridley Scott et des matériaux soignés (granit et verre noirci). Les lignes sont tendues et l'allure générale plutôt austère...
◉◉◉◉ AU SECOURS, LES RICHES ONT CHANGÉ ! Hier, ils flambaient et rien n'était assez statutaires, donc ostentatoires pour eux. Aujourd'hui, en dépit d'une Bourse américaine plutôt avenante et d'une croissance soutenue de l'économie américaine [NDLR : reste à savoir si cette croissance n'est pas manipulée et factive], les riches Américains ne veulent plus flamber. Ils préfèrent devenir encore plus riches plutôt que de consommer. Toutes les enquêtes convergent pour souligner cette mutation, déjà remarquée en Europe, mais désormais bien analysée, outre-Atlantique, par un cabinet comme celui de Pam Danziger (Unity Marketing), qui a étudié les tendances fortes pour 2015. Valeur nouvelle : l'exigence de discrétion. Avec un zeste de simplicité et de consistance (dans le storytelling) : deux mots qui n'apparaissaient jamais dans les études précédentes, de même que les notions de sobriété, d'intégrité, de qualité réelle et de style personnel. On ne veut plus ressembler à un riche : on veut ressembler à soi comme un riche. Nuance ! Ce qui prend à contrepied tous les canons actuels du luxe, notamment horloger : c'est la fin des références statutaires et démonstratives, voire patrimoniales. D'où l'apparition dans le champ du luxe de nouvelles marques inspirées et inspiratrices, qui n'auraient rien eu à y faire voici moins de dix ans et qui ne relèvent pas de cet univers par leur prix, mais par leur mise en scène et par leur art de nous faire croire à une belle histoire. Exemple typique pour le marché américain : Shinola. Pendant européen : SevenFriday. Des marques qui ne se prennent pas au sérieux comme leurs grandes concurrentes et qui font preuve d'un certain humour, sans jamais cesser d'être sérieuses dans leur amour du bel objet et dans leur art de susciter le désir. On semble définitivement sorti de l'ère de l'élitisme pour découvrir celui de l'exclusivité – quête qui est la rançon des années d'abondance et d'enrichissement collectif des sociétés occidentales. Ces nouvelles valeurs sont celles de Millenium Generation, qui a besoin de nouvelles légendes qui ne s'écrivent pas forcément avec une débauche d'argent et de dépenses. Loin en tout cas du désir frénétique de posséder. Un nouveau triomphe de l'être sur l'avoir ? ◉◉◉◉ MB&F : un anniversaire modeste (10 ans), mais qui nous promet un feu d'artifice pour 2015. Dix ans déjà que l'aventure MB&F a été tenté par Maximilian Büsser, qui nos promet de faire mieux en 2015 qu'en 2014, où il avait déjà lancé 7 créations MB&F et 7 nouveaux artistes à sa M.A.D. Gallery de Genève. Un rythme encore plus intense, alors que la marque compte déjà près de 24 collaborateurs, dont une dizaine d'horlogers. ◉◉◉◉ LEROY : alors, cet échappement « révolutionnaire » à la Pierre Leroy (Business Montres du 13 janvier), avec deux roues d'échappement superposées à la Jean-Baptiste Dutertre (inventeur de l'échappement duplex). Cette solution mécanique était connue, mais difficile à réaliser du temps de l'outillage traditionnel : avec les robots d'usinage, on fait des merveilles ! Pourquoi les superposer ? Si on reprend le schéma traditionnel de cet échappement duplex (remerciements à l'historien Joseph Flores, Forumamontres), on en voit tout l'intérêt à la fois horloger et spectaculaire. Sauf qu'on en voit aussi les inconvénients horlogers pour une montre-bracelet, qui chahute un peu trop la montre pour les moments de « repos » de la grande roue. Karsten Frassdorf aurait-il trouvé une recette miracle ? Ce n'est peut-être pas du côté de l'échappement duplex qu'il faut chercher une solution, mais du côté du « pont » de ce double balancier : on trouvait sur les montres de Dutertre une sorte de « cage » de tourbillon qui n'en était pas une, mais qui était le coq de réglage de la montre. À suivre... 
◉◉◉◉ L'OEIL DES FILLES : en plus d'Éléanor Picciotto, qui lance son site The Eye of Jewelry (information Business Montres du 14 janvier), deux autres copines de l'horlogerie se lancent actuellement. Jessica Nassif propose son Miss Complications pour poser un regard féminin sur les complications mécaniques et pour rendre « l'horlogerie pas compliquée ». Les pages sont encore peu étoffées, mais ça va venir. Côté mode, la délicieuse Florence Jacquinot, chroniqueuse impénitente et blogueuse émérite, prend la rédaction en chef du magazine ultra-chic et ultra-hype Eyes (c'est nouveau, c'est suisse et c'est fabuleusement lifestyle). 
◉◉◉◉ ARTYA : Yvan Arpa récidive avec sa montre Son of Sound, cette fois en mode « Guitar Collection ». C'est une montre, pas tout-à-fait comme les autres, mais c'est aussi une tête de guitare, enfin presque ! Les couleurs hurlent à la mort, les codes esthétiques aussi. C'est du rock'n'roll horloger qui met les nerfs à vif, avec un mélange détonnant de mécanique (heure traînante, date instantanée, mouvement chronographe Concepto baptisé... Woodstock !) et d'allusions musicales (les poussoirs sont ceux avec lesquels on accorde les guitares). Inutile d'épiloguer : on adore ou on déteste...
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