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MERCREDI : Orchestrée par les proctériens du luxe, la grande lessive peut commencer dans la joaillerie

Avec la nomination de Frédéric Cuménal à la présidence de Tiffany& Co, les grandes manoeuvres peuvent démarrer sur le front de la haute joaillerie, terrain de jeu alternatif pour les géants du luxe qui anticipent un reflux déjà sensible sur le marché des montres. Curieusement, la bataille va se jouer entre jeunes quinquas proctériens : l'heure est à la grande lessive...  ▶▶▶ ANALYSES, IN-10-CRÉTIONS, INFORMATIONS, ENQUÊTES,


Avec la nomination de Frédéric Cuménal à la présidence de Tiffany& Co, les grandes manoeuvres peuvent démarrer sur le front de la haute joaillerie, terrain de jeu alternatif pour les géants du luxe qui anticipent un reflux déjà sensible sur le marché des montres. Curieusement, la bataille va se jouer entre jeunes quinquas proctériens : l'heure est à la grande lessive...

 
ANALYSES, IN-10-CRÉTIONS, INFORMATIONS, ENQUÊTES,
RUMEURS & MURMURES EN RÉSUMÉ (développements ci-dessous)...
❏❏❏❏ AU PROGRAMMME : le tout noté à la volée, en vrac, en bref et en toute curiosité... ❏❏❏❏ PROCTER & GAMBLE : c'est la nouvelle voie royale dans la joaillerie de prestige, où les grandes manoeuvres entre géants du luxe ne font que commencer... ❏❏❏❏ FRANCK MULLER : un nouveau sertissage qui fait rayonner les cadrans... ❏❏❏❏ SA MAJESTÉ : le palais de Buckingham recrute un horloger qui sera conservateur des collections royales d'horlogerie de la Reine... ❏❏❏❏ ROLEX : une vente thématique de 50 Daytona exceptionnelles chez Christie's... ❏❏❏❏ MÉFIANCE : les consommateurs commencent à se méfier des avis des autres consommateurs, qu'ils considèrent manipulés par les marques et leurs employés... ❏❏❏❏ MONTRES DE POCHE : et si les smartwatches favorisaient un retour sensible de la montre de poche dans les accessoires masculins ? ❏❏❏❏ RALF TECH : des nouveaux essais extrêmes, en opérations (image ci-dessus), pour la WRX hybride du Commando Hubert... ❏❏❏❏ TIMBRES-POSTE : une nouvelle bulle spéculative pour les nouveaux riches asiatiques... ❏❏❏❏ POUSSIÈRE DE DIAMANTS : un village bavarois entièrement bâti en poussière de diamants ! ❏❏❏❏ CHINE : un nouveau projet de zone franche au coeur de Shanghai pour accaparer une part croissante du budget des touristes en quête de produits de luxe... ❏❏❏❏ BURBERRY : confirmation pour la nouvelle collection de joaillerie The Britain Gem...
 
 HAUTE JOAILLERIE
Le ballet des anciens proctériens du luxe
à la veille d'ouvrir les hostilités sur le front joaillier...
◉◉ C'est bon : le casting est terminé dans la haute joaillerie et  ce sont les bons numéros proctériens qui sont sortis du chapeau : Frédéric Cuménal (54 ans, ex-LVMH, branche champagne, ex-Procter & Gamble : image ci-contre), prend la présidence de Tiffany & Co, alors que Jean-Christophe Babin vient de s'installer à la présidence de Bvlgari et que Stanislas de Quercize ne dirige Cartier que depuis quelques mois. La relève est là ! Trois jeunes quinquagénaires, aux profils relativement proches, passés par l'école Procter & Gamble (logo en cartouche en haut de la page), qui arrivent aux commandes des trois leaders internationaux de la haute joaillerie au moment où se dessinent dans ce secteur encore très peu consolidé les futures batailles du luxe. La guerre sera d'autant plus acharnée qu'il n'y aura qu'un seul vainqueur, le leader, et qu'un seul challenger : sur un marché consolidé, les autres acteurs sont virtuellement condamnés soit à se soumettre (en ne boxant plus dans la même catégorie), soit à disparaître ou à être satellisés et rachetés...
◉◉◉ Sur ce marché, le leader est incontestablement Cartier (groupe Richemont), qui équilibre bien ses résultats entre la montre et le bijou. On peut estimer que Tiffany & Co est le numéro deux, Bvlgari étant le troisième. Tiffany & Co a les avantages d'un indépendant en termes de réactivité et de créativité, tout en s'adossant à un actionnaire de référence aussi confortable que le fonds souverain quatarien [pas encore majoritaire, mais néanmoins déjà incontournable]. Bvlgari a l'appui du groupe LVMH, qui affiche de belles ambitions sur ce marché, mais qui n'a jamais jusqu'ici vraiment prouvé son expertise dans la haute joaillerie, en se contentant d'y assurer une présence relativement symbolique à l'échelle planétaire avec Chaumet [encore une marque de haute joaillerie dirigée par un proctérien : Thierry Fristch !], sans réussite du côté de Louis Vuitton [la haute joaillerie est un échec si on la rapporte au potentiel de la marque] et avec une obstination courageuse, pas encore vraiment payante, chez Dior. Derrière ce trio de candidats au podium mondial, un outsider désormais entre les mains du Swatch Group et de Nayla Hayek : Harry Winston, qui se cherche encore un destin. Les trois lessiviers auront donc une lavandière sur leurs talons ! Ceci sans parler de concurrents exotiques comme Chow Tai Fook, dont les performances en Chine – c'est le régional de l'étape – sont proprement impressionnantes...
◉◉◉◉ Les autres maisons de référence – qu'on parle d'un indépendant comme Chopard ou de marques intégrées comme Boucheron (groupe Kering, qui possède également Pomellato), voire des maisons de mode comme Chanel, des créateurs comme Graff ou des originaux alternatifs comme De Grisogono – devront jouer en seconde, voire en troisième division, avec de possibles reclassements au sein de groupes, dont la stratégie de croissance passe désormais par le terrain joaillier. D'une part, parce que le marché de la montre – très porteur en termes d'image au cours des quinze dernières années, arrive probablement à la fin d'un cycle et que s'y profilent de nouvelles menaces fonctionnelles et sociétales comme l'assaut prévisible des montres connectées pour la conquête du poignet. D'autre part, parce que la parure, le bijou et la joaillerie ont pratiquement mille siècles d'antériorité sur les objets du temps personnels, qui n'ont guère que quatre siècles de légitimité, dont un seul au poignet – alors que les humains se parent de bijoux depuis au moins 100 000 ans ! Cette longue mémoire crée des réflexes culturels, quasiment biologiques, qui sont capables de résister aux nouvelles technologies. D'autant que la ruée sur le poignet prive la montre de territoire naturel [puisque l'industrie a répudié les montres de poche, dont on peut parier qu'elles vont, du coup, retrouver un peu de glamour], alors que la joaillerie peut miser sur d'autres ancrages topographiques (l'autre poignet, le doigt, le cou, l'oreille, le front, la poitrine, etc.). Le moteur chinois s'avérant incapable de redémarrer le moteur de la croissance horlogère, c'est donc logiquement dans la haute joaillerie que les géants du luxe iront désormais chercher leurs marges de progression annuelles...
◉◉◉◉ C'est donc une guerre impitoyable qui s'annonce pour le leadership mondial, forcément disputé entre trois proctériens qui disposent tous trois d'un logiciel mental relativement homogène, d'un solide appétit de succès, d'une intelligence supérieure à celle de leurs homologues managers, d'une expérience protéiforme dans le luxe, d'une forte capacité de travail, d'un charisme évident [encore qu'exprimé dans des styles différents], de munitions historico-créatives (propres à chacune des marques) qui leur ouvrent des horizons pratiquement sans limites et d'ambitions non négligeables pour la suite des opérations. Partout dans le monde, alors que la crise menace et que la reprise tarde au point de faire douter de sa consistance, le luxe joaillier fait preuve d'un résilience supérieure à celle du luxe horloger : c'est donc bien là qu'il devient profitable d'investir et de se battre pour gagner des parts de marché. Les trois proctériens ont un oeil relativement neuf sur leurs marchés. Avec l'envie d'en découdre, c'est une promesse de grand spectacle qui nous attend, entre les logiques de groupe [qui devraient continuer à consolider leur portefeuille de marques dans ce domaine, notamment Kering, qui ne pèse pas grand-chose sur le marché joaillier], les stratégies de marques, les querelles d'égos et les mutations du nouveau luxe planétaire. Bon courage, Messieurs les proctériens !
 
 
 
 
 FRANCK MULLER
Des Infinity Sunrise qui rayonnent...
◉◉ Nouveau code du sertissage chez Franck Muller :  Sunrise, une association de nacres et de pierres disposées en rayons et serties sur un cadran en argent. On retrouvera ce motif dans plusieurs collections de la marque, en acier comme en or, dans plusieurs tailles : une offre qui définit un style plus qu'un modèle, avec un sens de l'élégance féminine (ci-dessous) qui plaît apparemment beaucoup aux collectionneurs et aux détaillants asiatiques qui se pressaient, dès hier, au 75e étage du Central Plaza (ci-dessus) où Franck Muller a organisé son premier WPHH asiatique (Business Montres du 24 septembre).
 
 
◉◉ L'autre innovation intéressante repérée à ce WPHH Hong Kong, c'est le conversion spectaculaire de la marque à des boîtiers nettement plus minces. Depuis les origines, le boîtier Curvex (tonneau) avait une épaisseur notable, qui assurait une partie de son identité dans le goût du show-off à la mode dans les années 1990-2000 : il fallait marquer son opulence personnelle, dans la taille comme dans l'épaisseur visibles de la montre, ainsi que dans son poids de métal précieux. Un style qui tranchait sur l'horlogerie pépère de l'époque, avec ses boîtiers masculins calés depuis des décennies sur 34-36 mm et les souvenirs de la grande époque de l'ultra-plat à la Piaget. La vague des gros boîtiers a ensuite tout emporté. Les années passent, les goûts changent – même dans les marchés émergents – et Franck Muller s'adapte à une nouvelle demande, à la fois dans le spectre des tailles (la plupart des boîtiers – tonneau, carré, rond, ovale – sont désormais déclinés du XXS au XXL : difficile de ne pas trouver boîtier à son poignet) et dans une nouvelle envie de minceur, qui reste relative pour la marque [on ne parlera pas d'ultra-plat], dont on découvre qu'elle rend les boîtiers Curvex encore plus élégants avec une cambrure qui épouse bien le poignet, même quand ils sont de petite taille (ci-dessous). Minceur qui garantit une nouvelle légèreté, elle aussi de plus en plus apprécié après des années de musculation avec des lingots d'or ou de platine au poignet. Légèreté qui colle à la transparence : on notera le nouveau fond saphir de ces Curvex, qui dévoile un mouvement mécanique gravé et décoré dans les ateliers de Genthod. Cerise sur le gâteau [ou signe des temps : à chacun de trancher] : Franck Muller propose également ces boîtiers Curvex Slim en acier (ci-contre) – ce qui induit des prix eux aussi amincis pour une montre désormais très désirable (autour de 11 000 CHF). Une Franck Muller pour le prix d'une montre : la volonté de séduire les amateurs asiatiques tout en se prémunissant contre les délires du marché de l'or, ça a finalement du bon !
 
 
 
 LES IN–10–CRÉTIONS DU JOUR
Notées à la volée, en vrac, en bref et en toute liberté... 
 
◉◉ ROLEX : 1963-2013, cinquante ans, c'est donc de la Daytona qu'il s'agit. Christie's (Aurel bacs) organise le 10 novembre une vente thématique pour fêter cet anniversaire, Rolex Daytona Lesson One, avec 50 montres exceptionnelles, à tous les prix [compter tout de même à partir de 10 000 dollars, mais on poussera près des 500 000 dollars], mais toujours en excellente condition, qu'on parle ici de l'état, mais surtout de la rareté, de la virginité sous le marteau, de la provenance (nombreuses montres de célébrités) et de l'originalité – puisque la vente a été orchestrée en collaboration avec Pucci Papaleo, « Monsieur Daytona » pour les connaisseurs. Toutes les montres seront vendues dans un écrin spécial, qui comprendra également une mini-version du fameux ouvrage de Pucci Papaleo, Ultimate Rolex Daytona. Ne pas manquer l'exposition tournante (Genève, Tokyo, Taiwan, Paris, Hong Kong et Dubai, où certaines conférences seront organisées), ni évidemment la vente à Genève, qui permettra de vérifier la validité de la « théorie du panier de fraises » chères à Aurel Bacs (Business Montres du 12 mai 2013) : quand toutes les fraises d'une barquette ont un bel aspect, elles se vendent plus cher, alors qu'il suffit qu'il y en ait deux ou trois de piteuse apparence pour que la barquette reste sur les rayons...
 
◉◉ SA MAJESTÉ BRITANNIQUE : 37 000 euros par an pour le futur « Conservateur des collections royales d'horlogerie » de sa Gracieuse Majesté britannique – un patrimoine de montres, mais surtout d'horloges réparties dans les différents châteaux royaux (St James’s Palace, Clarence House, Windsor Castle, Holyroodhouse, Balmoral et Sandringham, mais le poste est à pourvoir à Buckingham Palace), qui constituent un des plus belles collections du monde de pièces anciennes. L'annonce pour ce job vient d'être publiée sur le site officiel de la reine : on y découvre que la période de travail la plus chargée pour l'horloger sera celle des changements d'heure...
 
◉◉ RALF TECH : la WRX « A » Hybrid « O » [pas simple, comme nom !] a été conçue en partenariat avec le Commando Hubert de la Marine nationale (nageurs de combat). Cette version répond à la demande particulière de certains groupes composant le Commando Hubert, qui demandaient une version encore plus pointue de la WRX déjà en service chez eux depuis 2011. D’où son code « O » pour « Opérateurs », le terme « Opérateurs » désignant les hommes au contact de l’ennemi sur les théatres d’opérations extérieurs. Livrée fin juin 2013 à l’unité, cette WRX (ci-dessous) a été testée près d’un an en conditions opérationnelles (image en haut de la page) avant de recevoir l’aval du commandement. Il s’agit donc, non seulement d’une version demandée par le Commando Hubert mais aussi développée par et pour lui avec validation en conditions réelles.La se caractérise notamment par un boitier 100% noir mat. Traité antireflets sa détection devient particulièrement difficile et se fond ainsi dans l’équipement tactique des « Opérateurs ». La WRX « A » Hybrid « O » est aussi, et c’est surement le point le plus important, la première a inaugurer la nouvelle lunette en Ceramfine®, un alliage innovant constitué à 88 % de céramique et à 12 % de titane grade 1, quasiment pur (résistance aux chocs et capacité de déformation). Elle a également subi un traitement mat ce qui la rend insensible aux rayons du soleil. Enfin, un traitement spécifique la rend étanche aux traces de doigts et à la majorité des agressions extérieures tels que les solvants, les dérivés pétrochimiques ou les acides. Autre nouveauté, cette dernière version de la WRX « A » Hybrid est la première à inaugurer le cadran « O » spécialement réalisé à la demande du Commando Hubert. Doté d’index « bâtons décalés » à la place des index « chiffres », il rend la mesure du temps plus facile à lire, quelles que soient les conditions d’usage de la montre. Testée en mer à l’occasion d’une nouvelle série d’essais dédiés aux derniers développements techniques des modèles de la marque, la WRX « A » Hybrid « O » a passé sans peine son homologation 1000 mètres. Elle devient ainsi la montre RALF TECH la plus profonde testée en conditions réelles (10 fois plus étanche que les normes officielles)...
 
 
◉◉ MÉFIANCE : les consommateurs apprennent vite, très vite ! Et les marques qui tentent de les manipuler devraient se méfier des effets pervers de ces manoeuvres... Selon le quatrième baromètre Testntrust réalisé par Easypanel, les Français ont de moins en moins confiance dans les avis de consommateurs. 10 points de plus qu'en 2012. Ils soupçonnent majoritairement les marques – ainsi que leurs employés – d'être à l'origine de ces faux avis. Alors qu'ils étaient 89 % à considérer les avis fiables ou très fiables en 2010, ils ne sont plus que 76 % à avoir entièrement confiance. Selon les personnes interrogées, ces faux avis proviennent majoritairement : 1) des professionnels concernés ou de leurs employés pour 59 % (60 % en 2012) ; 2) des prestataires payés par la marque ou le site pour 49 % (42 % en 2012) ; 3) des concurrents de la marque ou du site pour 44 % (48 % en 2012) ; du site Internet lui-même pour 33 % (9 % en 2012). Principaux critères de jugement pour la sincérité d'un avis : 1) la façon d'écrire : 63 % (44 % en 2012) ; 2) la présence de commentaires positifs et négatifs : 56 % (58 % en 2012) ; 3) la preuve que l'auteur a fait l'expérience de ce qu'il juge : 42 % (36 % en 2012) ; 4) la date de l'avis : 35 % (28 % en 2012)...
 
◉◉ CHINE : confirmation de la volonté du pouvoir central de recentrer l'activité économique sur le marché intérieur chinois, le projet de création d'une méga-zone franche à Shanghai (Pudong) est assez mal vue à Hong Kong, qui y perdrait quelques prérogatives commerciales évidentes tout en risquant d'y laisser des plumes comme place financière chinoise de référence. Une fois mise en place, cette zone franche serait également un point d'attraction majeure pour les candidats au shopping touristique, qui ne risqueront plus d'être tracassés par les douanes lors de leur retour au pays. Voilà qui ne va pas aider les opérateurs, les quartiers ou les marques qui avaient axé toute leur dynamique commerciale sur la manne providentielle des touristes chinois...
 
◉◉ MONTRES DE POCHE : si tout permet de penser qu'un retour (partiel et provisoire) de la montre de poche sera de mise dans une horlogerie en passe de se faire éjecter du poignet dans son combat territorial contre les smartwatches, autant se faire une idée des tendances dans ce domaine. C'est ce que nous propose le site Men's Up-L'homme au quotidien dans une page « À la recherche du temps perdu » qui compile une huitaine de propositions dans ce domaine. Ce n'est tout de même pas un hasard si trois nouvelles marques de montres se sont lancées cette année sur la niche très exclusive de la montre de poche...
 
◉◉ BURBERRY : toujours en quête des petits secrets de la nouvelle The Britain Gem (nouvelle collection de joaillerie : Business Montres du 23 septembre), une nouvelle image du défilé de Londres, pendant lequel la montre est apparue au poignet de plusieurs modèles...
 
 
◉◉ POUSSIÈRE DE DIAMANTS : c'est une anecdote qui touche marginalement au marché de la joaillerie. La petite ville médiévale allemande de Nördlingen (Bavière : c'est le village du premier Charlie et la chocolaterie, de 1971, titré en France Willy Wonda au pays enchanté) est ainsi entièrement bâtie en... poussière de diamants ! Édifiée sur le cratère d'une météorite, tombée là il y a 15 millions d'années, elle est bâtie en pierres de taille que la météorite a truffées de milliards de grains de poussière qui sont des diamants de 0,2 millimètres, nés de la fantastique compression d'une couche locale de graphite par la météorite. On estime qu'il y en a pour 72 000 tonnes. Mieux que la place Vendôme, cette ville, non ?
 
 
◉◉ LECTURE RECOMMANDÉE : les donneurs d'ordres publicitaires à des médias français n'ont aucune idée de la façon dont cette presse est subventionnée, ni à quelle hauteur. Un récent rapport de la Cour des comptes française (instance de régulation des comptes de l'Etat) jette un coup de projecteur inattendu sur Les aides de l'Etat à la presse écrite. Un tableau retient l'attention (ci-dessous). Il rapporte le montant annuel des subventions à la diffusion, par exemplaire diffusé. On s'aperçoit ainsi que des titres sont ainsi véritablement portés à bout de bras par l'Etat, souvent pour des raisons politiciennes évidentes (L'Humanité : 0,48 euros payés par les contribuables pour chaque exemplaire vendu, soit 40 % de son prix de vente !), mais que des magazines réputés prospères et intéressants pour les annonceurs horlogers le sont également : L'Express (23 centimes d'euros par exemplaire), Elle (16 centimes) ou Paris-Match (14 centimes). Ce qui confirme clairement que, sans la publicité des marques et sans la poche des contribuables, ce serait une hécatombe faute de lecteurs et d'une diffusion saine...
 
 
◉◉ TIMBRES-POSTE : les timbres peuvent-ils devenir la nouvelle future passion des collectionneurs chinois ? Le Wall Street Journal nous révèle qu'un tiers des collectionneurs de timbres rares sont chinois (20 millions sur 60 millions dans le monde, dont 2à autres millions d'Asiatiques : infographie ci-dessous). Ces collectionneurs chinois sont jeunes, alors qu'ils sont plutôt seniors dans le reste du monde : souvent plus investisseurs que collectionneur, les philatélistes chinois sont en train de révolutionner un marché international moribond, en créant de nouveaux records du monde aux enchères (à titre d'exemple, la paire « Le cheval et le dragon », ci-contre, a été adjugée 1,3 million de dollars). Ce qui énerve beaucoup les collectionneurs des pays traditionnels, incapables de suivre le gonflement d'une bulle spéculative totalement timbrée et sans doute alimentée par la croyance naïve à une vraie valeur internationale [ceci dans une logique de recyclage monétaire d'argent pas forcément légalement déclaré]. Avec notre expérience de l'horlogerie, on devrait peut-être leur dire, à ces collectionneurs chinois, que ce genre de bulles irrationnelles finit toujours par éclater...
 
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